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Citations de George Sand (2615)


George Sand
Il y a quelque chose d’affreux à penser que la superstition est la seule religion accessible au paysan, que tout son culte se réduit à des pratiques qu’il ne comprend pas, dont il ne saura jamais ni le sens ni l’origine, et que Dieu n’est pour lui qu’une idole favorable aux moissons et aux troupeaux de celui qui lui vote un cierge ou une image.
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On dit qu’il faut s’occuper de soi, parce que notre bonheur est la seule chose dont les autres ne s’occuperont pas, et que tout le monde est le grand ennemi de chacun ; cela fait peur, n’est-ce pas ?
– Et il y a là une étrange contradiction. Le monde va bien mal puisqu’il n’est rempli que d’êtres qui se détestent et se craignent entre eux !
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George Sand
– Oui, oui, grâce au bon Dieu, nous avons le nécessaire, et bien des gens qui valent peut-être mieux que nous, n’ont pas tout ce qu’il leur faudrait ; mais voyez-vous, Madame, on est heureux ou malheureux, suivant les idées qu’on se fait...
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George Sand
Lettre de George Sand à Michel de Bourges dont elle est inéluctablement amoureuse…

Si je couvais d’autres amours, je n’aurais pas fait violence à ma fierté pour aller m’humilier dans les larmes devant toi.

Si je ne t’aimais plus, je n’aurais pas subi l’affront de reproches que je n’ouille avec moi.
Si je n’avais pas eu le cœur brisé, j’aurais su renfermer des pleurs qui n’avaient peut-être guère d’écho dans le tien et qui m’ont semblé ne te causer que de l’ennui.

Si j’avais pu t’oublier, je l’aurais fait, car l’amour que j’ai pour toi est un martyre et ne me causera jamais que trouble et douleur.

S’il suffisait de se savoir aimée pour rendre la pareille et si avec la conviction d’être aimée fort peu, on acquérait tout d’un coup la force de se vaincre et d’oublier, il est certain que j’aimerais d’autres que toi, il est certain que je ne t’aimerais plus.

Ce n’est pas à cause de l’amour que tu as eu pour moi que je t’ai aimé.

Combien d’autres en ont eu davantage qui ne m’ont pas fait seulement lever les yeux de dessus mes livres !

Ce n’est pas à cause des belles paroles que tu sais dire aux femmes, j’ai bien rencontré d’autres beaux parleurs qui n’ont pas seulement distrait mon oreille.
Ce n’est pas parce que j’ai compté sur du bonheur ou sur de la gloire ou seulement sur de l’affection. Je méprise les faux biens, et je savais en me donnant à toi que le torrent du monde nous séparerait toujours.

Je savais que les ambitieux n’aiment qu’une heure par jour et que l’amour est un jour dans leur vie.
Je t’ai aimé parce que tu me plais, parce que nul autre ne peut me plaire.

Je t’aime parce que quand je me représente la grandeur, la sagesse, la force et la beauté, c’est ton image qui se présente devant moi, parce que ton nom est le seul qui me fasse tressaillir et ton souvenir le seul qui ne s’efface pas comme une ombre de ma mémoire.

Et ce n’est pas que tu mérites cette adoration, tu ne vaux pas mieux que moi, si tu as des talents et des forces en plus, tu as en moins la sagesse et la philosophie.

Tu as plus de justice que moi parce que tu as plus de lumière, mais tu as des vices que je n’ai pas, car tu n’as jamais gouverné tes passions.
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(...) et la peur ne guérit pas de l'égoïsme, elle l'augmente.
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Crois tu que je rêve l’amour dans une autre âme que la tienne?
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sous ce costume, j'éprouve pour toi une passion enthousiaste, craintive, jalouse, chaste, comme je n'en éprouverai certainement jamais. Cette Fantaisie m'a enivré toute la soirée. Pendant le souper, tous les regards étaient sur toi; tous les hommes partageaient mon illusion, tous voulaient toucher le verre où tu avais posé tes lèvres, ramasser les feuilles de rose échappées à la guirlande qui ceint ton front. C'était un délire! Et moi j'étais ivre d'orgueil, comme si en effet tu eusses été ma fiancée ! On dit que Benvenuto, à un souper chez Michel-Ange, conduisit son élève Ascanio, ainsi déguisé, parmi les plus belles filles de Florence, et qu'il eut toute la soirée le prix de la beauté'. Il était moins beau que toi, Gabriel, j'en suis certain... Je te regardais à l'éclat des bougies, avec ta robe blanche et tes beaux bras languissants dont tu semblais honteux, et ton sourire mélancolique dont la candeur contrastait avec l'impudence mal replâtrée de toutes ces bacchantes !.
J'étais ébloui! À puissance de la
beauté et de l'innocence! cette orgie était devenue paisible et presque chaste ! Les femmes voulaient imiter ta réserve, les hommes étaient subjugués par un secret instinct de respect; on ne chantait plus les stances d'Arétin', aucune parole. obscenie n'osait plus frapper ton oreille... J'avais oublié complètement que tu n'es pas une femme... Jétais trompé tout autant que les autres. Et alors ce fat d'Antonio est venu, avec son œil aviné et ses lèvres toutes souillées encore des baisers de Faustina, te demander un baiser que, moi, je n'aurais pas osé prendre... Alors mille furies se sont allumées
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«  Le vrai est trop simple ,
Il faut y arriver toujours par le compliqué » .
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En vérité, on dit que le temps guérit tout — j'étais cent fois plus fort le jour de mon arrivée, qu'à présent. Tout croule autour de moi. Lorsque j'ai passé la matinée à pleurer à baiser ton portrait, à adresser à ton fantôme des folies qui me font frémir, je prends mon chapeau, je vais et je viens, je me dis qu'il faut en finir d'une manière quelconque.
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Ramenta il nostr'amor
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À qui dire ce que j'ai dans l'âme?
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Fais ce qui te plaît, ris et pleure à ta guise, mais le jour où tu te retrouveras quelque part seule et triste, comme à ce Lido, étends la main avant de mourir et souviens-toi qu'il y a dans un coin du monde un être dont tu es le premier et le dernier amour. Adieu mon amie, ma seule maîtresse. Écris-moi, surtout, écris-moi.
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Que je t'aie inspiré de l’amour ou de l'amitié, que j'aie été heureuse ou malheureuse avec toi, tout cela ne change rien à l'état de mon âme à présent. Je sais que je t'aime, et c'est tout. Mais non pas avec cette soif [douloureuse] de t'embrasser à toute seconde, que je ne pourrais satisfaire sans te donner la mort. Mais avec une force toute virile et aussi avec toutes les tendresses de l'amour féminin. Veiller sur toi, te préserver de tout mal, de toute contrariété, t'entourer de distractions et de plaisirs, voilà le besoin et le regret que je sens depuis que je t'ai perdu... pourquoi cette tâche si douce et que j'aurais remplie avec tant de joie est-elle devenue peu à peu si amère et puis tout à coup impossible? Quelle fatalité a changé en poison les remèdes que je t'offrais? Pourquoi, moi qui aurais donné tout mon sang, pour te donner une nuit de repos et de calme, suis-je devenue pour toi, un tourment, un fléau, un spectre? Quand ces affreux souvenirs m'assiègent (et à quelle heure me laissent-ils en paix?) je deviens presque folle. Je couvre mon oreiller de larmes.
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Aimez ceux qui savent aimer, je ne sais que souffrir. Il y a des jours où je me tuerais ; mais je pleure; ou j'éclate de rire, non pas aujourd'hui, par exemple.
Adieu George, je vous aime comme un enfant.
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cette mère sans entrailles, qui condamnait froidement sa fille à un
opprobre légal, au dernier des opprobres qu’on puisse infliger à la femme, au viol. « Oui, le viol ! répétait Bénédict avec fureur.
Chaque jour, au nom de Dieu et de la société, un manant ou un lâche obtient la main d’une malheureuse fille, que ses parents, son honneur ou la misère forcent d’étouffer dans son sein un amour pur et sacré.
Et là, sous les yeux de la société qui approuve et ratifie, la femme pudique et tremblante, qui a su résister aux transports de son amant, tombe flétrie sous les baisers d’un maître exécré ! Et il faut que cela soit ainsi !
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Hélas ! l’éducation a corrompu mon esprit ; les vains désirs, les rêves
gigantesques ont faussé ma nature et détruit mon avenir. La résignation et la patience, ces deux vertus du pauvre, je les ai perdues
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George Sand
Mais tu n’es pas si simple qu’on le croit, mon bon lecteur, (...) tu n’aurais pas été la dupe de ce prétendu stratagème de romancier. À quoi bon, dès lors, t’impatienter par de savantes manœuvres et de perfides ménagements ? Tu lis tant de romans, que tu en connais bien toutes les ficelles, et, quant à moi, j’ai résolu de ne point me jouer de toi, dusses-tu me tenir pour un niais et m’en savoir mauvais gré.
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« Les amours réputés impossibles sont précisément ceux qui éclatent avec le plus de violence. »
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les amours réputés impossibles sont précisément ceux qui éclatent avec le plus de violence
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George Sand
Il n’y a rien de plus impérieux et de plus pressé qu’un lecteur de romans ; mais je ne m’en soucie guère.
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