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Critiques de Georges-Marc Benamou (37)
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Le Général a disparu

Que s'est il passé durant la “fuite” de De Gaulle à Baden-Baden le 29 mai 1968 ? Joli sujet à traiter, ce à quoi s'essaye Georges-Marc Benamou. Je dois dire que j'ai été déçu. le Général de Gaulle qu'il nous met en scène paraît plus proche de la caricature que du personnage historique – dans ce registre, on pourra préférer “De Gaulle à la plage” de Jean-Yves Ferri ! Ce presque vaudeville, quoique soigneusement documenté, laisse un goût d'inachevé. Le style, enfin, parfois ampoulé, n'arrange rien. Dommage ! Il y avait mieux à faire avec un tel sujet…
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Le Général a disparu

On hésite: roman historique, biographie romancée ou roman tout court? En tout cas tout sonne juste dans ce livre qui nous met en mémoire une très courte période, celle des quelques jours où le Général de Gaulle a effectivement disparu durant les événements de mai 68.

L'auteur retrace avec beaucoup de réalisme les relations entre les hommes politiques du moment, le général et ses proches.

En tout cas, on peut dire qu'il y a une constante: même si le temps a passé, même si les hommes ne sont plus les mêmes, les coups bas, les calculs et l'ambition eux sont toujours de mise dans la politique française... quoique cela doit être une constante dans la politique tout court, tellement l'attrait du pouvoir rend fou.
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Le Général a disparu

Un épisode moins connu de mai 68 où l'on retrouve le Général 3 jours à Baden Baden en pleine réflexion sur la conduite à prendre et qui fera basculer le destin de la France. Ça ne manque pas d'intérêt et de précision ! L'écriture fluide ainsi que les courts chapitres nous porte dans cette histoire éclairante.
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Le Général a disparu

Mis à mal par la "révolution" de mai 68, le Général de Gaulle disparait 48 heures durant lesquelles il doute, du passé, du présent et à plus forte raison de l'avenir (il a 78 ans). Hébergé par Massu (auquel il s'impose) à Baden-Baden, il doit à ce dernier son retour sur la scène politique et la suite qu'on connaît (pour mémoire, De Gaulle a convoqué de nouvelles élections législatives qui confortent les Gaullistes... pas pour longtemps).

Il y a quelque chose de pathétique dans ce petit opuscule, on touche à l'humain, au doute , aux "grandes" idées et à leur difficile mise en application et au don de soi comme en témoignent les passages relatifs à Yvonne de Gaulle. Que se serait-il passé s'il avait cédé à ces attentes à elle plutôt qu'au coup de dés lancé par le Général Massu ?

Du coup, j'ai eu envie d'en savoir un (tout petit) peu plus sur cette période.
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Le Général a disparu

Le Général a disparu de Georges-Marc Benamou

Editions Grasset

234 pages

Parution août 2019



Paris - Mai 68 : le Peuple en colère veut faire tomber le Président qui le gouverne.

Désespéré par la France, épuisé, le Général de Gaulle disparaît soudainement le 29 mai 1968. Direction Baden Baden où il exposera ses états d'âme au Général Massu.



Dans ce roman porté par la voix du Général de Gaulle, l'auteur nous fait vivre les trois jours qui ont fait basculer le destin de la France. Au travers de courts chapitres à l'écriture fluide et bien rythmée, on assiste aux émeutes secouant le pays, à l'épuisement du Général, sa fuite, son séjour en Allemagne. On découvre les intrigues politiques pour le remplacer, le chaos au sommet du pouvoir. Les faits relatés avec précision, heure par heure nous plonge dans la réalité de cette tragédie. Une reconstitution rondement menée par Georges-Marc Benamou, un bel éclairage sur cet événement.

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Le Général a disparu

Georges-Marc Benamou revient sur les évènements de Mai 68 et plus particulièrement sur les trois jours où « Le général a disparu ».



Alors que la révolte gronde sur la France, que les étudiants sont dans la rue, les usines à l’arrêt, les services publics paralysés, les manifestants hostiles au pouvoir en place scandent des slogans anti de Gaulle : « Dix ans, ça suffit », le général annule le conseil des ministres et disparaît.



Tous les ministres, Pompidou en tête, le croient parti à Colombey pour tenter de trouver comment sortir de cette « chienlit», mais c’est une toute autre destination que prend l’hélicoptère présidentiel.

Dans le plus grand secret, le général « débarque » à Baden-Baden, chez le général Massu.



Passé la stupéfaction Massu et son épouse s’organisent pour accueillir au mieux ces hôtes pour le moins inattendus.



Georges-Marc Benamou décrit avec minutie la relation qui uni les deux hommes, basée sur la confiance, malgré leurs désaccords sur la question algérienne.



Si vous pensez lire un livre politique ennuyeux sur un évènement datant de plus de cinquante ans, détrompez-vous.

Cette lecture est passionnante, sans un instant d’ennui.

J’ai aimé la façon dont l’auteur décrit ce vieil homme qui a perdu ses illusions sur ces Français, à qui il a tant donné et qui l’abandonne.

Il y a des passages très émouvants où l’on ressent la peur et l’impuissance du général.

Le soutien discret de son épouse est exposé avec beaucoup de pudeur et de délicatesse.



J’ai choisi ce livre sans conviction, à la demande de mon compagnon non-voyant qui souhaitait que je le lui lise.

J’en ressors totalement conquise, ce récit est parfaitement documenté, mais également plein de tendresse que l’auteur réussit parfaitement à faire passer pour cet homme seul face au poids des décisions à prendre.



Merci à NetGalley et aux Editions Grasset.



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Le Général a disparu

Fin mai 1968, la grève étudiante a fait tache d'huile dans l'ensemble des facultés françaises, les usines sont à l'arrêt, Paris a connu plusieurs soirées d'émeutes très violentes, certaines villes de province également, l'essence vient à manquer, d'autres matières premières disparaissent des rayons. le pays est dans une situation quasi insurrectionnelle, d'autant plus que le 29 est organisée une manifestation par le PCF qui doit réunir près d'un million de personnes et les rumeurs les plus folles circulent autour de l'événement : des armes seraient distribuées et les communistes investiraient l'hôtel de ville. En résumé c'est véritablement la chienlit. le grand Charles est désemparé face une telle confrontation : que faire face à des étudiants qui rêvent d'un grand soir, d'ouvriers qui refusent une augmentation de 35 % ( !), et qui n'écoutent plus les discours du Sauveur, de l'Incarnation du pays. En plus l'entourage du Général s'est particulièrement ramollie et refuse la manière forte. Sans parler de Pompidou qui joue sa propre partition. le vieil homme est décontenancé et décide sur un coup de tête de partir à Colombey, son refuge, son havre de paix, et ce sans prévenir qui que ce soit. Et sans préciser qu'il fait d'abord un petit détour par Baden-Baden, rejoindre discuter avec un fidèle de toujours, le général Massu qui n'en demandait pas tant (il ne demandait rien d'ailleurs, sinon du calme en attendant la retraite). de cette rencontre, il n'existe pas de traces, sinon quelques témoignages indirects. Que s'est-il passé, que s'est-il dit exactement ? Toujours est-il que Charles de Gaulle reviendra juste après dans la capitale, remobilisé comme jamais et renversera la situation avec un discours de 4 minutes ! Georges-Marc Benamou, journaliste et historien, nous restitue non sans humour ces heures déterminantes de l'histoire récente de notre pays, que ce soit les doutes du grand Charles, les manoeuvres de Pompidou et consorts ou les arguments du légionnaire Massu, n'hésitant pas à bousculer l'homme qu'il admire tant. Écrit avec beaucoup de rythme, il nous décrit une situation invraisemblable et pourtant entièrement réelle.
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Le Général a disparu

Bien écrit et se lit rapidement. Néanmoins, pas un grand moment. Un peu déçu.
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Le Général a disparu

Le Général a disparu ! Soupire George Pompidou le 29 mai 1968 , cette exclamation restée dans l'histoire est reprise par Georges-Marc Benamou pour son livre sur l'entrevue de Baden.





Quelle impertinence !

Quand Georges-Marc Benamou écrit page 128 : Face au général Massu en poste à Baden, de Gaulle avoue, "et comme je me sens menacé en France ainsi que les miens, je viens chercher refuge chez vous". Le monde de Massu alors vacille, quel coup..





Peut-on à l'égard du Chef de l'état faire preuve d'impertinence ?

User de cette pincée de culot qui doit déstabiliser un Président au moins quelques instants avant que celui-ci esquisse un sourire, c'est de l’impertinence amicale.

Mais pour le général de Gaulle l'impertinence pourrait évoquer un brin d'arrogance, une impolitesse mal venue.





Raconter cet épisode de la vie du général de Gaulle, l'homme du 18 juin 1941, est devenu par la malice du conteur un grand moment de lecture. Oui il faut rire de tout et savoir le faire des hommes ou des femmes que l'on admire ou que l'on déteste.

Avec Desproges, sachons désacraliser les statues sans les déboulonner.





Que Toto (Mme Massu) et compère le Goff un breton arrivent à réamorcer la pompe du cœur vaillant de, de Gaulle, est un moment d'histoire où la notion de fierté trouve une illustration insolite, puis galvanisante.

L'homme arrivé rouillé, désarticulé, épuisé, tel un naufragé sur la banquise, a repris sa taille normale, ou même quelques centimètres de plus à la stupéfaction de tante Yvonne qui devra rempiler ses valises de photos.





Pendant ce temps l'histoire ne chôme pas, Mendes, Mitterand, Monnerville, Pompidou, anticipent, sauf le retour du Général.



Massu a déjà percé la muraille, "vous êtes déjà mort puisque vous êtes rentré dans l'histoire", la messe commence à la télévision le 30 mai à 16h ; « j'ai un mandat du peuple , je le remplirai. »





la mise en scène est désopilante parfois, ne sachant ni la vérité des traits ni les confidences des acteurs, je me suis laissé bercer par toutes ces multiples réflexions et dialogues, honorables parfois, de mauvaise foi souvent qui illustrent le jeu subtil des escarmouches politiques.

Pas de femmes ? Si Toto et tante Yvonne, très actives et souvent déterminantes.
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Le Général a disparu

Dans « le Général a disparu » Gorges-Marc Benamou revient sur les évènements de mai 68 et plus particulièrement sur les trois jours durant lesquels De Gaulle s'est réfugié à Baden-Baden.



Alors que des milliers de personnes sont dans la rue et que la révolte gronde sur la France, De Gaulle quitte dans le plus grand secret le palais de l'Elysée et va se réfugier en Allemagne sur une base militaire française. Benamou décrit un De Gaulle vieillissant, chancelant et impuissant face à la contestation de la rue, car seul face au poids des décisions à prendre, alors qu'à Paris les intrigues fusent et chacun tente d'avancer ses pions.



A mi-chemin entre le roman et le documentaire, Benamou tente de faire revivre les journées de doute d'un chef d'Etat pathétique, humilié, dépassé par les évènements et qui ne comprends pas les raisons de ce déferlement haineux. La description de ce vieil homme, qui a perdu ses illusions, aurait pu être émouvante, mais le récit manque trop de souffle et de crédibilité car on ne sait pas ce qui est la réalité historique ou ce qui découle de l'imagination. Les dialogues sont peu intéressants et on s'ennuie vite.

La fin est carrément bâclée, elle a cependant le mérite d'annoncer la conclusion d'une lecture, somme toute, ennuyeuse.

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Le Général a disparu

J'ai lu ce livre peu après "Mai 68 raconté à ceux qui ne l'ont pas vécu" de Patrick Rotman et Laurence Devillairs. Une fiction historique après un livre documentaire. J'ai beaucoup aimé et j'ai bien compris la fuite du général de Gaulle, son retour, le référendum, le changement d'époque, les héros d'hier qui n'insprent plus la jeunesse...J'ai été captivée même si je suis bien consciente que le tout est fortement romancé.
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Les vies d'Albert Camus

Vu film ce soir.

C'est remarquable, les interviews sont de qualité exceptionnelle.

Le film ne se contente pas de passer en revue la vie et l'oeuvre d'Albert Camus, mais l'accompagne de l'histoire étrangement mêlée à celle de l'écrivain d'ailleurs, probablement à cause de ses engagements totaux . Bien sûr on y voit des moments heureux, mais aussi des moments touchants au coeur d'événements brûlants qui ont marqué son époque. Dans la mine déchirée de Camus face à toutes les épreuves, se lisait invariablement une âme d'enfant ballottée par un

destin incroyable ..
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Mémoires interrompus

N'étant pas socialiste et encore moins fan de Mitterrand, j'ai voulu mieux connaître le personnage des années après son départ. Donc j'ai lu quelques livres parmi lesquels ces mémoires interrompus dans lesquels je rencontre d'abord un écrivain, une connaissance et une précision de l'écriture dont nos politiques ne sont pas coutumiers, hormis sans doute De Gaulle et Pompidou.

Son texte met bien en avant l'ambiguïté de son personnage et ce n'est pas involontaire. Il peut même être lyrique, notamment quand il parle de son admiration pour De Gaulle et de ses orientations politiques différentes. Ce texte est assez court et procure un vrai plaisir de lecture.
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Si la gauche savait

Le roi quoi.

La classe absolue autant dans la construction des idées que dans la verve.

C'est savoureux. Brillant. Bourré de références audacieuses.

Je me demande dans quelle mesure Rocard aurait eu un autre destin si Mitterand ne l'avais pas à ce point diminué. C'est une question que nous sommes beaucoup à nous poser. la réponse que semble nous donner Rocard dans ce livre c'est qu'il a fait selon la bonne marche du pays et que son sort personnel ne comptait pas. La classe .
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Un mensonge français

L'auteur est Pied-noir, a dû quitter l'Algérie enfant en raison de l'indépendance. 40 ans plus tard, il revient sur "les événements d'Algérie" comme on a appelé cette guerre pendant longtemps en France. Il a retrouvé des acteurs, recoupé des témoignages, analysé des documents déclassifiés, pour tenter de comprendre comment on a pu en arriver à une indépendance aussi catastrophique de l'Algérie : accords d'Evian vite violés, massacres d'Européens et de Harkis, installation d'une dictature marxiste-islamiste. Le général de Gaulle en particulier ne ressort pas grandi de ce "dégagement" d'Algérie. Un livre essentiel pour la compréhension des dramatiques événements de cette époque.
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Un mensonge français

Je tiens à préciser que je n’avais aucune opinion établie avant d’ouvrir ce livre sur la guerre d’Algérie. Par ailleurs, mon histoire familiale n’a pas de liens avec les faits décrits par Georges-Marc BENAMOU. Donc je l’ai lu sans a priori.

Ce livre est un cri contre les mensonges d’état, le cynisme des décideurs, le mépris contre ceux jugés inférieurs, la lâcheté intellectuelle, la malhonnêteté de certains intellectuels… Sous la plume de Georges-Marc BENAMOU les grands de ce monde apparaissent comme des funambules, au mieux, ou comme des froids criminels, au pire. La grande figure d’Albert CAMUS est omniprésente dans ce livre. Elle illumine ce livre passionné.

Georges-Marc BENAMOU est encore son meilleur critique quand il écrit : « L’époque est fascinante (il parle de la 4ième république) …C’est un roman d’Alexandre DUMAS et l’on se perd dans son labyrinthe de complots …des conjurations emboitées comme des poupées russes ».

Tout y est dit. En parcourant « un mensonge français » je me suis vu en train de lire « le comte de Monte Cristo ». Un livre que j’ai lu d’un trait. Georges-Marc BENAMOU est une grande plume.

Un livre qui m’a ouvert les yeux.

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Un mensonge français

Un éclairage très documenté qui permet d'éclairer cette période noire dont certains épisodes ont été occultés par le gouvernement

Français .Le chef de l'état en la personne de De Gaulle voulait en finir au plus vite avec " le bourbier "algerien avec comme corollaire le recours à un mensonge ou des mensonges envers les " pieds noirs" et les harkis...la raison d'État ?
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