AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Georges Simenon (3596)


C’est devenu un homme tourmenté, qui n’a plus une idée exacte du réel et de l’irréel…
» Tant qu’il espère, il ne me hait pas encore. Mais, quand il verra qu’il n’aboutit à rien, il se déchaînera… Il boit déjà du matin au soir… À ce train-là, il risque de perdre sa place… Quant à cette Lise que je ne connais pas, elle pourrait se lasser de lui…
Commenter  J’apprécie          00
Elle n’avait pas besoin de recevoir des confidences. Elle avait compris. Et c’était avec prudence qu’elle prononçait ces mots-là. N’était-ce pas, pour elle, une façon indirecte de se rapprocher de lui ? Cela voulait dire : « Je suis là. Quand tu éprouveras le besoin de parler, tu me trouveras toujours. Je suis davantage ta femme, ou, si tu préfères, ton amie, que tu le penses. »
Il était satisfait de l’avoir épousée. Avec le temps, elle aurait pu devenir insupportable et essayer de prendre une plus grande place dans sa vie.
Commenter  J’apprécie          00
Il ne se demandait jamais s’il était heureux. C’était un mot qui, pour lui, n’avait pas de sens. Il continuait de vivre comme un pion qu’on pousse sur les cases d’un jeu de dames, sans se poser de questions.
Commenter  J’apprécie          00
Les gens ne s’intéressaient pas à eux. Ils étaient trop nombreux. Il y en avait des milliers d’un bout de la plage à l’autre. Quand Virieu était passé par Les Sables, au cours de son tour de France, c’était au début du printemps et la station n’était pas encore envahie.
Commenter  J’apprécie          00
Pourquoi ne se marierait-il pas ? Si Mme Jeanne n’était pas belle, si même on pouvait dire qu’elle était laide, ce n’était que tant mieux. Pouvait-il prétendre à épouser une jolie fille ? Ne se sentirait-il pas gêné, sinon humilié, devant elle ?
Sans compter que les jolies filles sont coquettes, qu’elles s’efforceraient de changer son genre de vie et même sa façon de s’habiller.
Commenter  J’apprécie          00
Il ne rêvait pas d’effusions, ni d’étreintes passionnées. Il n’était pas sentimental non plus. Il lui semblait qu’il aurait été incapable de dire à une femme : « Je vous aime… »
Physiquement, il avait peu de besoins et, de loin en loin, il suivait une fille rencontrée sur le trottoir. Il les craignait un peu car, mieux que quiconque, elles sentaient tout de suite qu’il y avait quelque chose qui clochait.
Parfois, il avait envie de demander : « Qu’est-ce que j’ai de particulier ?»
Car il ne le savait pas et il lui arrivait d’en être angoissé. Il y avait, chez ses compagnes de rencontre, de la curiosité, certes, mais aussi une certaine crainte.
Commenter  J’apprécie          00
Les enfants ne l’attendrissaient pas. Il allait droit devant lui avec l’air d’accepter la vie telle qu’elle était sans se poser de questions. C’étaient les autres qui se les posaient à son sujet ; il le savait, il le lisait dans leurs yeux et il se contentait de détourner la tête.
Commenter  J’apprécie          00
Il ne se sentait pas pressé. Il ne cherchait pas à connaître sa vocation, s’il en avait une. Il ne voulait pas non plus rester sans rien faire, à la charge de ses parents.
Commenter  J’apprécie          00
Il écoutait sans très bien comprendre. La vie des autres ne l’intéressait pas, ni ce qu’ils disaient. Il devait faire un effort pour suivre la conversation.
Commenter  J’apprécie          00
C’était l’heure des bouts de pensées qui ne s’enchaînaient pas nécessairement les unes aux autres. Quand il se rasait et qu’il se regardait de près dans le miroir, il n’était pas content de lui. Il n’avait pas de traits bien définis. Les lignes étaient molles et l’arête du nez n’était pas marquée. Quant à ses yeux sombres, ils étaient gros et saillants, sans expression. C’était presque toujours ses yeux que les gens regardaient et il les soupçonnait de ressentir une sorte de malaise.
Il s’habillait sans apporter à sa toilette la moindre coquetterie. Il était toujours vêtu de sombre, comme s’il voulait se faire remarquer le moins possible, et pourtant, dans la rue, il y avait des passants pour se retourner sur lui. Il ne savait pas pourquoi. C’était une question qu’il se posait depuis son enfance. Il avait l’impression de ne pas être comme les autres et il lui arrivait de raser les murs.
Commenter  J’apprécie          00
Nous parlons assez longuement de la jeunesse et nous sommes d’accord tous les deux. Ce n’est pas le fond qui a changé. Nous avions, jeunes, les mêmes instincts, les mêmes aspirations, les mêmes dégoûts que les jeunes d’aujourd’hui. La différence, c’est qu’on ne nous permettait pas de nous exprimer.
Commenter  J’apprécie          00
— On t’aime bien, tu sais…
Ce sont des mots que nous n’employons pas souvent dans la famille. J’en suis tout surpris et je le regarde s’éloigner avec un pincement au coeur.
Commenter  J’apprécie          00
Elle a été ma femme. Quand nous nous sommes mariés, à New York, nous pensions tous les deux que nous passerions notre vie ensemble, que nous étions indispensables l’un à l’autre.
Nous avons dormi dans le même lit. Nos corps n’ont fait qu’un. Elle m’a donné un fils, comme on dit. J’ai horreur de cette formule. Pourquoi serait-ce un cadeau, de la part d’une femme, de faire un enfant ?
Pendant près de quarante ans, je n’ai pas eu de ses nouvelles et cela ne m’a pas manqué. Du jour au lendemain, en quelque sorte, elle m’est devenue étrangère et elle le reste.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a eu une coupure. L’art d’aujourd’hui me laisse froid. C’est moi qui ai tort, car il n’y a aucune raison pour que les artistes d’à présent aient moins de génie ou de talent que ceux d’hier et d’avant-hier.
Sans doute chacun de nous est-il capable de parcourir un certain chemin. J’ai aimé les impressionnistes, puis les fauves. J’ai un Vlaminck de 1908, un remorqueur sur une Seine d’un rouge sang qui éclaire tout un coin du salon.
Commenter  J’apprécie          00
Quel âge peut-il avoir ? Quarante-cinq ans ? Quarante-huit ? C’est une manie, chez moi, depuis quelques années, de m’interroger sur l’âge des gens et d’y attacher de l’importance.
Commenter  J’apprécie          00
Je me souviens des dates, grâce à des points de repère. Pour certaines époques, mes souvenirs sont plus flous que pour d’autres et c’est le cas pour ma vie avec Pat. J’ai même de la peine à reconstituer son visage. Nous ne nous disputions pas, mais je ne retrouvais pas, à Paris, l’exaltation joyeuse que j’avais partagée avec elle à New York.
Commenter  J’apprécie          00
Ce qui m’a tracassé, le jour de mes soixante-dix ans, c’est l’idée de décrépitude.
Je me suis souvenu de la façon dont, quelques années plus tôt encore, je regardais ceux que je considérais comme des vieillards. J’ai toujours considéré mon père comme un vieillard, alors qu’il est mort à soixante-trois ans.
N’est-ce pas ahurissant de penser que mon frère Léon a soixante-douze ans et que ma soeur Joséphine, l’aînée, qui ne s’est jamais mariée, vit encore seule, à Mâcon, à l’âge de soixante-dix-neuf ans ?
Commenter  J’apprécie          00
Il est trop tard. Ce n’est pas à mon âge qu’on change ses habitudes et il en est de mes trois tasses de café comme du reste.
Je me moque volontiers de moi-même. Je vis sur des rails, sans m’en écarter davantage qu’une locomotive. Le plus curieux, c’est que j’éprouve, dans cette répétition quotidienne de mes faits et gestes, une certaine satisfaction.
Commenter  J’apprécie          00
Allô ! Passez-moi le Vieux Garçon à Morsang… Par Corbeil… Le Vieux Garçon, oui… C’est une auberge…
Il avait découvert, en bouquinant, que l’endroit avait été fréquenté jadis par Balzac et Alexandre Dumas, puis que plus tard, les déjeuners littéraires y réunissaient les Goncourt, Flaubert, Zola, Alphonse Daudet et quelques autres.
Commenter  J’apprécie          00
tu te rendes au greffe du tribunal et que tu te procures la liste des affaires dans lesquelles Jean-Charles Gaillard a plaidé… Pas besoin de remonter au déluge… Les deux ou trois dernières années…
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Georges Simenon Voir plus

Quiz Voir plus

Le commissaire Maigret

Quel est le prénom du commissaire Maigret ?

Hercule
Édouard
Jules
Nestor

12 questions
278 lecteurs ont répondu
Thème : Georges SimenonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}