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Citations de Gil Courtemanche (100)


Nous pouvons tous nous transformer en assassins, avait toujours soutenu Valcourt, même l’être le plus pacifique et le plus généreux. Il suffit de quelques circonstances, d’un déclic, d’une faillite, d’un patient conditionnement, d’une colère, d’une déception. Le prédateur préhistorique, le guerrier primitif vivent encore sous les vernis successifs que la civilisation a appliqués sur l’humain.
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Il avait toujours cru que l’absolue liberté est une prison. Jamais il n’avait autant craint les actes qu’il allait faire, car il les pressentait déjà. Il mesurait la profondeur des bonheurs qui s’annonçaient et l’abime des douleurs dans lequel il se précipitait volontairement, consciemment.
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Gil Courtemanche
Car dans la vallée qui sépare Sodoma, le quartier des putes, du cimetière, fumait et puait le parc des camionneurs. Symbolique résumé de la vie dans cette ville. Tu gares ton camion, tu gravis la colline de Sodoma pour boire quelques Primus et tirer un coup, et quelque temps plus tard tu te retrouves dans un trou dans la colline d’en face.

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De plus en plus, à Kigali et encore en province, la vie ne tenait qu’à un mot, à un caprice, à un nez trop fin ou à une jambe trop longue.
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C'est ici que j'ai arrêté d'écrire, car il fallait que je pose la question: peut-on se tromper quand on est certain de vouloir mourir?
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Les gares sont tristes. Les trains ne s'y arrêtent, ni n'en partent, ils ne font plus que passer, ralentissant parfois l'espace d'une seconde pour laisser descendre un passager qui a oublié de prendre l'auto ou l'autobus.
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Le Voyageur n'avait pour tout bagage que trente images. Quelques livres aussi beaucoup de souvenirs mêlés de fantasmes. Souvenirs d'amours perdues et embellies par le temps, souvenirs de villes aux odeurs épicées où il se noyait dans la foule bigarrée, souvenirs de morts vues et d'oasis secrètes. Ses souvenirs étaient presque tout d'ailleurs, car le Voyageur avait beaucoup voyagé.
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Certains lecteurs mettront sur le compte d’une imagination débordante quelques scènes de violence ou de cruauté. Ils se tromperont lourdement.
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Considere-t-on avec la même circonspection juridique le massacre de 800 000 pers et un règlement de comptes dans une bande de motards? Le droit me disait que oui, la justice l'affirmait que non. Et plus j'étudiais le droit,plus je me demandais s'il n'était pas souvent le premier ennemi de la justice.
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Le grand marché de Kigali, comme un tableau fauve et éclatant, disait à sa manière qu'existe une Afrique indestructible, celle de la proximité, de la débrouillardise, l'Afrique de la conversation interminable, de l'endurance, de la persistance .
p107
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Maria était ridicule et ma complicité dans cette opération rocambolesque me ramenait à la réalité. Il était temps que je revienne en moi.
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La vie ne l'avait jamais trahi. Les hommes, oui, qui trahissaient si souvent la vie.
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La propagande est aussi puissante que l'héroïne : elle dissout subtilement tout ce qui pense.
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La robe était bleu et rose, avec des épaulettes, des dentelles et des falbalas ornés de paillettes. Vilain costume de princesse de bal masqué, lourde imitation d'un luxe bourgeois suranné, Valcourt y voyait toutes les perversions subtiles de la colonisation qui impose aux colonisés jusqu'aux défroques de la métropole.
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Nulle mort, nul massacre ne l'avait jamais désespéré de l'homme. Du napalm au Vietnam, il était sorti brûlé, de l'holocauste cambodgien, muet, et de la famine éthiopienne, cassé, épuisé, le dos voûté. Mais au nom de quelque chose qu'il ne parvenait pas à définir et qu'il pourrait bien appeler lui aussi l'ordre de la vie, il fallait continuer.
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Il allongeait les phrases comme s'il les regardait se déployer en même temps qu'il les formulait.
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Qu'est-ce qu'un pays pour celui qui n'est ni militaire ni patriote exacerbé? Un lieu de correspondances subtiles, un accord implicite entre le paysage et le pied qui le foule. Une familiarité, une entente, une complicité avec les couleurs et les odeurs. L'impression que le vent nous accompagne et que parfois, il nous porte. Un renoncement qui n'est pas une acceptation devant la bêtise et l'inhumanité que le pays nourrit.
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Les petits membres maigres de l'homme avaient raidi, son sourire béat de mâle ayant tout juste éjaculé devint sourire de diplomate ou de comptable, maintenu aux commissures par des trombones.
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Léo, qui préparait un film sur la grande démocratie rwandaise, financé conjointement par le Canada et par le parti du président, se promenait de table en table, distribuant sourires et mensonges comme un Maurice Chevalier nègre dans une mauvaise comédie musicale.
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Sans trop le savoir - et surtout sans le vouloir -, il s'installa en marge de la société qui compte et qui ne pardonne pas à ceux qui la quittent.
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