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Critiques de Gilbert Gallerne (159)
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Mauvaise main

Qui a dit qu'il ne se passait rien dans les campagnes d'ici et d'ailleurs ? Décidément le polar rural qui dépote à le vent en poupe ... après les malfrats de père en fils des Appalaches ( Bull Mountain, Brian Panovich ), après les voyous loosers déglingos du fin fond de l'Ardèche ( Ma Vie sera pire que la tienne, Williams Exbrayat ) ou encore après le déchirant Gus des Cévennes ( Grossir le ciel, Franck Bouysse ) ... voici la famille autarcique des Vosges qui vit sous la coupe d'une brute épaisse, une famille aux moeurs primitives, sauvages, sordides, une famille dans laquelle on vous nettoie au jet d'eau froide devant tout le monde , où un oncle tripote ouvertement à table sa nièce sans que personne n'ose réagir. Affreux, sales et méchants, mais pas que.



A côté du personnage monolithique du frère tyran, l'auteur fait émerger des personnages intéressants et nettement plus complexes : la mère, un bloc polaire beaucoup trop taiseux pour n'avoir rien à cacher ; la belle-fille Elise, dopée par sa grossesse puis maternité, l'élément perturbateur qui va tout faire exploser ; Ludovic, le neveu révolté qui veut apprendre, lire, faire des études.



Gilbert Gallerne a un vrai talent pour créer une ambiance lourde, poisseuse en mode huis clos oppressant, sa plume est précise et sèche, efficace pour servir le propos. Le scénario est implacable; dès les premières pages, on sent bien que l'office du tourisme des Vosges ne va pas plussoyer, mais qu'importe l'auteur nous emmène dans des recoins de l'intrigue qu'on n'avait point soupçonné.



Bravo aux éditions French Pulp qui publie des polars / romans noirs qui ont du chien, du culot, de la singularité et du peps !
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Cauchemar à Staten Island

J'avoue que je suis fier d'avoir dégoté cette lecture, surtout pour sa couverture. Elle n'est pas juste horrible, elle est laide aussi, couleurs acides, détails grotesques, accumulation de clichés, composition bancale, et effet de typo dégoulinante lourdingue, je pense sans hésitation qu'il s'agit de la plus horrible couverture de tous les livres que j'ai pu lire dans ma vie, bienvenue au panthéon des couvertures laides ! À tel point que ça en devient de l'Art (L'Art est il beau ? NOOOOON !). Je me dis que c'est bien dommage que ne n'emprunte pas plus souvent les transports en commun, imaginez l'effet sur les autres passagers autour du lecteur de ce livre, aussi efficace que de se trimbaler avec un chien méchant, la mamie disant à l'enfant de ne pas s'asseoir à côté du monsieur, les regards inquiets se tournant discrètement pour toujours avoir à l'oeil le lecteur au livre affreux, mais prenant bien garde à ne pas se faire remarquer au cas où il lui venait l'idée de se prendre pour l'horrible bestiole qui les nargue déjà du papier cartonné.



Bon, je l'ai lu au calme, chez moi ou pendant mes pauses, je n'ai eu le plaisir d'effrayer qui que ce soit hormis moi-même. Et puis il s'agit d'une collection de chez Fleuve Noir, collection qui a la réputation de proposer des couvertures toujours un peu à côté de la plaque. le côté requin, ce n'est pas exactement ça, on serait plus dans le genre le monstre du lac ou de quelque histoire de zombies, et les femmes sont totalement absentes de l'aventure, alors qu'elles auraient pu ornementer le récit de leur cris hystériques, dans les années 70 et 80, c'est à ça que servaient les femmes dans les films d'horreur.

Ce roman est écrit 10 ans après les dents de la mer, le schéma narratif est bien rodé : un crime horrible et mystérieux pour commencer, puis l'ancien flic, baroudeur, le gars à qui on ne la fait pas, va venir à la rescousse. Il a été viré de la police à cause de sa consommation d'alcool. Et il y a le flic droit dans ses bottes qui bien sûr est incrédule et qui voit d'un mauvais oeil le vieux briscard sortir la grosse artillerie pour quelques clochards planqués dans les égouts. Qui aura raison, vous avez deviné bien sûr.



Sans réelles surprises pour quelqu'un qui connaît les classiques de l'horreur des années 70. Sorti en 1986, on est loin de l'innovation dans le genre, mais c'est plutôt bien écrit, il y a du rythme, de l'angoisse, la scène de bagarre finale est bien sanguinolente à souhait, un peu dégueu (raccord avec la couverture), juste ce qu'il faut, ça se lit vite, ça se dévore aussi vite que les personnages secondaires se font dévorer.



J'avoue j'y ai pris du plaisir, même si c'est très cliché, mais c'est suffisamment bien foutu pour qu'on se prenne au jeu, c'est bien ce qui compte dans ce genre de lectures.



PS : J'ai créé une liste avec une sélection des couvertures de cette collection, parce qu'elle le vaut bien :

https://www.babelio.com/liste/34562/Les-pires-couvertures-de-la-collections-Gore-de-ch
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Le clone triste

La terre est dévastée, ce qui reste de l'humanité est réfugiée sur une île spatiale. 10 millions d'habitants. Chaque individu peut avoir son clone, mais celui-ci a un statut inférieur, il peut servir de compagnon, d'esclave ou encore de banque d'organe. Ils n'ont aucun droit, et si leur original meurt, ou les élimine, il peuvent servir de gladiateurs dans les arènes, de mineur sur la lune ou autre, on sont directement tués dans les six jours. Ce roman raconte la lutte de ses clones pour obtenir des droits équitables. le récit démarre sur l'assassinat d'un écrivain et parolier proche de ces mouvements, un original (c'est à dire pas un clone). Les chapitres sont courts, par bribes, l'intrigue se met en place, avec beaucoup d'orientations différentes. Milan ne laisse rien au hasard, l'intrigue est étoffée avec la variété de camps antagonistes, on est entre thriller d'espionnage, polar, et bien sur SF. Il y a beaucoup de bonne idées, du rythme, des retournements de situation, on sent dans ce premier tome que rien n'est superflus, tout ces éléments s'imbriquent, l'écriture est simple et efficace, ça se lit vite et on est vraiment happé dans ce rythme soutenu. C'est un des roman les plus efficace de la collection Fleuve Noir Anticipation. A suivre dans “Le rire du klone”.
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Le rire du klone

Le second volet de cette aventure confirme tout le bien que j’ai pensé du premier, un bon FNA, sans trop de faiblesse. Le seul petit point que je pourrait faire remarquer, c’est peut-être le manque d’ambition, l’auteur se perd parfois à nous rajouter trop de personnages au dépend d’un approfondissement de la psychologie des personnages principaux, avoir un double, survivre à son original, tout cela aurait mérité d’aller encore plus loin, mais le résultat est de fort bonne qualité. Du rythme, des idées, une intrigue solide, un final à la hauteur, une lecture prenante et intelligente, de la bonne science fiction distrayante et efficace. Ces deux volumes seront la seule incursion dans la science fiction de Gilbert Gallerne (sous le pseudo de Milan), par la suite, il se consacrera surtout au thriller. Dans le genre, ce diptyque s’en sort bien, mais dans le genre science-fiction, c’est aussi plutôt bon, dommage qu’il n’ai pas poursuivi dans cette veine.

P.S. : Pourquoi cette orthographe différente du mot clone dans les titres des deux épisodes ? Encore une aberration de la ligne éditoriale ?

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Sous terre, personne ne vous entend crier

Il m'a fallu lire une critique sur le livre pour réaliser la référence à Alien alors que je suis pourtant un grand fan. Sans doute parce que c'est l'aspect "sous terre" qui m'a attiré dans ce roman. Avant tout pour valider un Item de challenge Babelio... mais aussi parce que le sous-terrain a toujours exercé une fascination pour moi. Le Voyage au centre de la terre de Verne est une référence et l'adaptation en film m'avait beaucoup impressionné dans mon enfance (avec pourtant des effet spéciaux bien bien datés, puisque je parle de la version de 1959, pas de la toute récente). Par son aspect caché et discret, le sous-terre est en effet un lieu idéal pour le fantastique, mais aussi pour le polar ou le thriller.



Même s'il est classé plutôt polar, ce livre de Gilbert Gallerne coche plusieurs cases du thriller horrifique. Le meurtrier, que l'on rencontre dès le début, pas de spoiler, fait en effet plutôt peur et semble vite repoussant. Les courses poursuites dans les catacombes ou le métro font plus penser à un film d'horreur qu'à un policier, même si le côté enquête est très présent. L'auteur cherche en tout cas à traiter le thème souterrain dans sa globalité puisqu'il évoque catacombes, égouts, cimetière, lignes de métro, et recherche même dans un petit cinéma l'obscurité et le silence de l'univers qu'il aborde.



C'est presque en partie le reproche que j'adresserais à ce roman, la volonté de cocher le plus de cases possibles: abordons plusieurs styles, soyons exhaustifs sur les différents lieux souterrains, soyons sûrs de tout relier pour que rien ne soit oublié du passé à l'avenir, que tout soit expliqué. Le mystère plane de ce fait beaucoup moins, et on est rarement étonné par les rebondissements. L'auteur veut tellement ne rien se voir reprocher qu'on lit en lui comme dans un livre ouvert.



Les chapitres et les phrases sont courtes, priorité à l'action, on ne va pas s'embêter à chercher un style autre que celui qui permet l'efficacité. Du coup, on a plus de mal à réellement rentrer dans l'ambiance alors que justement ce genre d'univers fait attendre des moments de calme, exigerait plus de contenu pour bien s'immerger. On aimerait sans doute aussi un peu plus d'analyse de ce qui pousse à rechercher la solitude et le silence de ces lieux hors de l'humanité...



Mais ici, circulez, il n'y a rien à voir. Restons dans l'obscurité de ces couloirs et de ces pièces dissimulées sous la surface, les éclairs des lumières des rame de métro ou des coups de feu sont là pour nous offrir uniquement les scènes stroboscopiques d'action, sans pousser plus loin la réflexion. C'est efficace... quand on ne recherche que l'efficacité !
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Le dossier des hantises

Gilbert Gallerne, qui signe parfois ses publications Gilles Bergal comme c'est le cas ici, se propose de présenter dans cet ouvrage un panorama du phénomène des hantises.



Par ce terme de hantise, il faut comprendre les manifestations de ce que regroupe le terme générique de fantômes.



le "fantôme", comme l'explique l'auteur, peut se manifester sous des formes et dans des circonstances très variées.



L'esprit ou revenant traditionnel, défunt visitant un lieu qu'il a connu de son vivant.

Dans ce cas, il peut aussi annoncer un événement, signaler un lieu ou repose sa dépouille ou un trésor, ou annoncer à un proche qu'il vient de trépasser.



Il peut aussi être la manifestation d'un vivant, dans ce cas, l'on parle de bilocation ou de "doppelganger".



La hantise peut aussi être la manifestation d'un objet, tels les vaisseaux fantômes.

Les animaux, ne sont pas en reste, et peuvent aussi se manifester post-mortem...



Gilles Bergal, aborde avec un esprit ouvert ce sujet qui peut se prêter aussi bien à une crédulité militante, "J'y crois, et je vais vous convaincre aussi", qu'à un scepticisme obtus "tout ceci n'est qu'un tissu de superstitions et de sottises"...



L'auteur, cherche des explications à des phénomènes qui si ils restent mystérieux et (parfois) inexplicables, n'en posent pas moins des questions, sur les croyances sur la survivance de l'esprit, les aberrations temporelles, les pièges et les pouvoirs de psychisme...



Un ouvrage intéressant et sérieux sur un thème souvent abordé sous un seul angle, celui du scepticisme ou de la foi inconditionnelle.
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Le clone triste

Effectivement, lu dans l'ordre, tout ça eût été un peu plus clair.

"Le rire du klone" m'avait déjà agréablement surpris malgré ma méconnaissance de ce premier volet, j'en avais vanté le rythme, "Le clone triste" est encore plus frénétique.

En développant l'environnement et certains personnages l'auteur aurait hissé ce diptyque au rang de bon thriller SF/action. Je crains qu'il ait été bridé par les conditions éditoriales du Fleuve.



Lisant, et bien que ce ne soit pas ma tasse de thé, j'imaginais parfaitement une adaptation cinématographique avec Bruce Willis dans le rôle principal.



Un bon Fleuve Noir Anticipation.
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Magie noire

Hum Hum !!!!! Titre accrocheur pour couverture qui l'est tout autant, quatrième de couverture ma foi pas désagréable d'ou cet achat.... Mais voilà, encore une fois, je me sens flouée, abusée par ces maisons d'édition qui savent vraiment bien y faire.. Bref!!!



J'aurais pourtant aimé vous dire que ce livre en haleine il me tint, hélas, mille fois hélas. Ennuyée je suis à devoir en faire une chronique tant mon mécontentement est immense, dithyrambique point elle ne sera, mais fustigeante oui. Comme l'impression d'avoir été la victime d'une méchante farce, comme une insulte à mon intelligence.



Une intrigue insipide, immature, plate, ne procurant aucun effet, sauf celui de rire parfois, car les ficelles sont grosses et faciles. Les personnages caricaturaux, comme ceux des films d'horreur de série Z, j'en suis même venue à pousser un soupir de soulagement après leur moche mort à tous. L'écriture sans style est académique et même chiatique......



Magie noire inopérante. Eloignez vous !
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Au pays des ombres

Certes, 2010 n’est pas le meilleur millésime en matière de « prix du quai des Orfèvres », néanmoins la lecture d’ « au pays des ombres » est agréable. L’histoire tient la route et le dénouement est plus que surprenant. Il y a quelques maladresses et redites qui font que le récit est parfois languissant, pas de quoi, non plus, descendre en flèche l’auteur. Peut-être que cette année-là peu de manuscrit ont été soumis au jugement du jury, d’où leur choix maladroit. On n’échappe pas au cliché du flic à la dérive et alcoolique. On passe quand même un bon moment, haletant surtout vers la fin.
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Je suis le gardien de mon frère

Revenir sur les lieux de son enfance lorsqu'elle a été éprouvante n'est pas une sinécure. Et revenir pour y enterrer son père y ajoute un degré d'amertume. Non que le défunt soit regretté, il ne l'est de personne, tant le personnage était abject. Aussi le séjour aurait pu se limiter à quelques jours afin de régler les détails administratifs, si le doute ne s'était pas insinué dans l'esprit de Jack Lestrade. D'où pouvait provenir l'argent qui avait permis à son père de se rendre propriétaire de la maison dont il avait toujours eu du mal à régler le loyer? Quel lien avec le suicide de son frère en prison pour le meurtre d'une jeune femme?



Peu enclin à renoncer malgré les tentatives d'intimidation dont il sera victime, Jack n'aura de cesse d'éclaircir l'affaire.



L'intrigue obéit à une trame classique et bien construite, l’histoire assez universelle (il suffirait de changer les noms de lieux pour que l’on se retrouve très loin à l’est ou à l’ouest sans perdre de crédibilité) mais l'ensemble est trop court pour que l'on puisse s'approprier le contexte et s'attacher aux personnages. Et c’est dommage car tous les ingrédients d’un bon polar sont là. Il manque un peu de relief, un soupçon de folie pour que l’on s’y accroche vraiment, d’autant que le dénouement est assez attendu.



Une adaptation cinématographique serait tout à fait envisageable pour peu qu’un bon casting pimente le tout
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Le cercle des crucifiées

Un chasseur suit son chien qui a flairé une effluve et débouche dans une clairière. Il y découvre les corps pendus de cinq femmes, les bras en croix attachés aux branches.

L'enquête confiée à la gendarmerie n'aboutira pas...

Huit ans plus tard à l'Office Central de la Répression des Violences, la directrice voit d'un mauvais œil les nouvelles affectations du commissaire Canesy qui a passé son ancien chef à travers une porte vitré et du lieutenant Varois qui a porté plainte contre son supérieur pour harcèlement sexuel.

Ne pouvant les associer à un groupe elle leur adjoint le commandant Mirambeau qui attend la retraite près du radiateur. Elle leur confie de traiter les cold case. Le commissaire choisit deux anciennes affaires dont celle du Cercle des Crucifiées.



Une enquête très bien orchestrée avec des rebondissements savamment placés qui à chaque fois relancent l'enquête et la dynamique de lecture. Une enquête qui joue sur les relations difficiles entre la police et la gendarmerie (et pour cause...) mais qui soude l'équipe.



Un dénouement fidèle à l'intrigue tout en restant ouvert pour une suite.



Le personnage du commissaire est très intéressant à suivre, l'auteur n'abuse pas de son passif. On aurait aimé que celui de la lieutenante soit mis plus en avant.



Un excellent roman policier.
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Le rire du klone

Samedi matin sur le marché, comme d'habitude, toute la journée, Je vais jouer à faire sembl... oups Cloclo sors de ce corps please !

Non mais c'est quoi ça?



Donc comme d'habitude disais-je, je jette un coup d'oeil à l'étal du bouquiniste et paf un Fleuve, "Le rire du Klone", immédiatement je pense jamiK, mon sang ne fait qu'un tour, je fais main basse sur l'opuscule pour deux euros.



A l'avenir, ne pas confondre vitesse et précipitation me dis-je ce matin en avisant le sous-titre du bouquin "Dérive-2" !

Qu'est-ce à dire ? Ce 2 suggèrerait-il logiquement l'existence d'un tome 1?

Un tour sur le Net, effectivement tome 1 il y a.

Que faire? Je dois prendre le RER, je l'embarque, les suites peuvent souvent être lues indépendamment me dis-je, optimiste.



Trop, car l'auteur démarre sur les chapeaux de roues et reste pied au plancher jusqu'au bout sans s'embarrasser de mes appels au secours.



Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ? Tu n'arrive pas à suivre ? Ah tu n'as pas lu "Le clone triste", c'est normal alors.



Bon j'exagère un chouia mais cette lacune m'a frustré car le bouquin est plutôt intéressant. Un sac de noeuds politique et musclé dans une station spatiale peuplée d'humains et de leurs clones, avec en prime un questionnement pas si gnangnan sur la notion de l'identité.





Dommage que l'auteur ait été bridé par le format FN, son univers aurait mérité d'être étoffé.



Je lirai avec plaisir le tome 1 si il croise ma route.



Question "vitesse et précipitation" j'ai encore du pain sur la planche, je viens de me rendre compte que jamik à déjà proposé sa chronique de ce livre.



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Mauvaise main

Un thriller pour les adeptes de la noirceur de l'âme humaine dans un gouffre de tristesse, de soumission et d'absence d'avenir. Situé dans les années deux mille dans les Vosges, au fin fond d'une vallée sombre et froide, s'élève une scierie plongée sous les frondaisons tourmentées de résineux et couronnée d'épais brouillard.



Bon, le décor est planté ! Le côté humain : une petite entreprise familiale au bord du gouffre financier, régie par deux frères qui maintiennent à flot celle-ci et par conséquent l'avenir de la famille. Mais cette existence se double d'activités troubles pour le moins, de trafics répréhensibles par la loi ; que corroborent le règne de l'autoritarisme, de l'avilissement de la morale : une famille de la France profonde.



L'action : ce microcosme est perturbé par l'arrivée d'un frère et de sa femme enceinte dans une parodie d'entente cordiale. En effet, désargenté, sans avenir, ils essayent de s'intégrer mais un fort sentiment de rejet limite l'intégration par cette famille éminemment asociale. Mais pas le choix pour eux, pas d'autres solutions dans l'immédiat...



Dès le départ, l'atmosphère lourde suggère rapidement que les mœurs dissolues des membres

vont provoquer de profonds conflits, d'autant que tous connaissent les travers de chacun mais ne dit mot, encore et toujours les non-dits, voire les secrets de famille. L'engrenage est en marche : les coups bas, les bagarres et les exactions s'enchaînent rapidement et m'obligent à poursuivre sans halte, les chapitres courts de ce récit.



Une simplicité de l'écriture mais dotée d'un suspens sans anicroche, sans temps mort, et parcourue d'une ambiance délétère m'obligent à en connaître rapidement le dénouement. Un roman où le temps est suspendu pour voir évoluer tous ces personnages envoûtants dans cet univers d'ensorcelantes forêts, où règnent l'inconnu et le mystère.


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Mauvaise main

Pour une raison obscure, Eric a été rejeté par sa propre famille à l’âge de cinq ans et confié aux soins de sa tante d’Annecy. Il fait un retour aux sources, vingt ans plus tard, sans le sou et accompagné de sa jeune épouse (Elise) qui est sur le point d’accoucher … Mais pas sûr du tout qu’ils soient les bienvenus dans cette famille fruste et peu accueillante, au coeur de cette scierie laissée à l’abandon.



Elise et Eric vont très vite se rendre compte qu’ils ont vraiment eu tort de quitter Annecy ! Dans ce trou perdu des Vosges, ils vont se retrouver – pour leur plus grand malheur – aux prises d’une petite « communauté » aux moeurs inquiétantes, un milieu de dégénérés …



L’auteur n’y va vraiment pas « avec le dos de la cuillère » ! C’est glauque, ça sent « la France profonde » à plein nez … Bref, « âmes sensibles : s’abstenir » ! … Le style est sec voire brutal, sans la moindre trace d’empathie … Je tenais toutefois à savoir comment se terminait cette intrigue qui avait si mal commencée : je vous laisse deviner … Vous n’allez pas être déçus ! (Bon, j’avoue que j’avais déjà un doute sur leur « secret de famille » concernant Eric …)
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Le Poulpe : Les Salauds du lac

Un poulpe de plus me direz-vous, certes mais un bon Poulpe, les lecteurs qui comme moi ont apprécié "Au pays des ombres", le prix du quai des orfèvres 2010, seront sans doute enclins à y jeter un œil. Car ils sont certains ici de retrouvé la plume de Gilbert Gallerne, celle qui a fait son succès et qui a su nous séduire. Et qui ici a été mise à contribution à bonne escient pour donner vie à l’ineffable Gabriel Lecouvreur dit Le Poulpe

Mais alors que nous raconte cette nouvelle aventure de notre détective un brin anarchiste :

Trois corps sont repêchés dans le lac d'Annecy, criblés de balles. A Paris, le Poulpe suit les avancées de l'enquête et découvre que l'une des victimes identifiées serait un homme avec lequel il avait sympathisé lors de son service militaire en bataillon disciplinaire. Lucien était un aristocrate qui avait rapidement décidé de mener une vie de hors-la-loi.



Comme le définissait son créateur, Jean Bernard Pouy, le poulpe est un personnage libre, curieux, contemporain, qui a eu quarante ans en l'an 2000. C'est quelqu'un qui va fouiller, à son compte, dans les failles et les désordres apparents du quotidien. Quelqu'un qui "démarre" toujours de ces petits faits divers qui expriment, à tout instant, la maladie de notre monde. Ce n'est ni un vengeur, ni le représentant d'une loi ou d'une morale, c'est un enquêteur un peu plus libertaire que d'habitude, c'est surtout un témoin.

Mais ici il ne sera pas seulement l’enquêteur et le témoin de son temps, non il sera aussi celui qu’il faut abattre. Et il ne sortira sans doute pas indemne de guêpier dans lequel il s’est fourré car « Les salauds du lac » sont loin d’être des enfants de cœur


Lien : https://collectifpolar.com/
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Sous terre, personne ne vous entend crier

En 1979, un jeune réalisateur prometteur du nom de Ridley Scott, sortait au cinéma le film « Alien, le huitième passager ». Ce film, était un mélange subtile de SF et d’horreur qui a bousculé les codes des films de l’époque.

Le « monstre » était à peine visible et tout n’était que suggestion ; il était visible entièrement qu’à la fin du film.

Synopsis :

2122. Après un bref arrêt forcé sur une planète lointaine, l'équipage du vaisseau spatial et commercial Nostromo, composé de sept hommes et femmes qui veulent rentrer sur Terre avec une considérable cargaison de minerai, est bientôt la proie d'une étrange forme de vie inconnue, dotée d'une intelligence et d'une agressivité hors du commun… L’officier Kane (John Hurt) se fait en effet agresser par une arachnide qui l’étouffe et recouvre l’intégralité de son visage. Malgré les contestations du lieutenant Ellen L. Ripley (Sigourney Weaver) qui souhaiterait maintenir l’homme en quarantaine, les autres membres de l’équipage le ramènent à bord et parviennent à lui retirer la « bête », décédée naturellement. L’homme semble en bonne santé mais, bientôt, il est pris de convulsion et son abdomen se retrouve perforé par un corps étranger vivant, qui s’échappe dans les couloirs du vaisseau. Un huitième passager est désormais à bord de Nostromo…Ce huitième passager s’emploie à supprimer, un à un, tous les membres de l’équipage, en les entrainants dans les coursives et couloirs, étroits et sombre du Nostromo.



Le slogan sur l’affiche de cinéma du film lors de sa sortie était génial et accrocheur (vous pouvez vérifier par vous-même sur internet): Dans l’espace personne ne vous entend crier.

Quand j’ai découvert ce livre par hasard, (sans connaitre l’auteur), avec ce titre : » Sous terre personne ne vous entend crier » j’ai été plus que stupéfié et interloqué, sans croire une seconde à la coïncidence.

J’ai donc acheté ce livre par pure curiosité. J’ai pensé que l’auteur, faisait un clin d’œil voir un hommage au film Alien, ce qui aurait pu être tout à son honneur. J’ai donc commencé sa lecture. L’écriture est moyenne, il y a pire, mais il y a vraiment mieux. La narration est saccadée par de trop nombreuses phrases trop courtes, ce qui lui enlève de la fluidité. En progressant dans le livre, j’ai dû me rendre à l’évidence que ce n’est ni un hommage ou un clin d’œil au film de Ridley Scott, mais qu’il s’agit bien d’un plagia en bon et due forme. Du titre, en passant par l’intrigue et le personnage de Mickael qui ressemble au Xénomorphe d’Alien, avec sa double mâchoire : tout a été repiqué.

L’auteur a transposé cette histoire de SF en polar contemporain (truffé de clichés, lus et relus), et les coursives du Nostromo sont devenues les couloirs du métro, des catacombes et des égouts.

Je viens de lire le premier et dernier livre de Gilbert Gallerne.


Lien : https://www.google.com/searc..
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Sous terre, personne ne vous entend crier

Un premier chapitre qui vous saute à la « gueule » comme une bombe, dommage pour l’auteur, je l’ai dénoncé à la SPA pour maltraitance envers les rats, petites bêtes que j’affectionne.

A partir de là, le lecteur entend le bruit du tictac du compte à rebours et le suspens déferle sans interruption.

Lionel Jonzac, vieux briscard sur le retour du 36 quai des orfèvres, se trouve confronté à ce qu’il y a de pire dans son métier, un collègue entre la vie et la mort et la découverte que la jeune femme trouvée dans les catacombes parisiennes, assassinée et mutilée, est sa nièce Claire.

« Lionel se force à approcher de la table lorsqu’ils se penchent sur les blessures au thorax.

 Curieux, murmure le praticien. Vraiment curieux.

 Une idée de ce qui a pu faire ça ?

 Des dents.

 Son assassin l’a mordue ?

 Dévorée serait plus exact, mais ce n’est pas l’œuvre d’un homme. La mâchoire est trop petite ? »

Pourquoi ? Par qui ?

Par qui, le lecteur le sait vite et va amorcer une descente aux enfers, plutôt dans les catacombes où Mikael, un marginal qui a dans la tête un Autre, rôde…

« Ce premier meurtre a été son baptême du feu. Une répétition en quelque sorte.

Maintenant l’attend le combat le plus important de toute sa vie. Il doit affronter Lionel Jonzac et l’anéantir. Toute son existence n’a tendu que dans ce but. Aujourd’hui il est sur le point de réaliser ce pour quoi il a vécu, ce désir qui l’obsède depuis des années.

Tuer Lionel Jonzac. »

Evidemment Jonzac ne peut enquêter sur le meurtre de sa nièce, même s’il ne se gêne guère pour marcher sur les plates-bandes de sa consœur Nadia Brochard avec qui il a un contentieux.

Mais Jonzac n’a pas fini de découvrir toutes les ramifications de cette sordide histoire et pas sûr qu’il apprécie les poupées russes…

Dans une construction aussi classique que puissante, l’auteur nous engloutit dans les ténèbres de nos angoisses avec une montée en puissance sans faille.

Lecteur vous passerez de l’anxiété à l’angoisse, de l’angoisse à l’épouvante…

Deviendrez-vous cataphile ?

Après avoir refermé ce livre un bon bol d’air pur vous fera du bien.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 07 juillet 2018.





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Je suis le gardien de mon frère

Une fois commencé, vous ne pourrez plus arrêter la lecture de ce bon polar, je dirai même de ce très bon polar.

Enquête, action, suspense, vengeance, meurtre, bagarre, tout est là et tout est formidablement ficelé pour une lecture fluide et passionnante.

J'ai beaucoup apprécié ce très bon moment de lecture.

A lire absolument.

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Sous terre, personne ne vous entend crier

Une jeune femme est retrouvée assassinée et horriblement mutilée, dans une ancienne carrière souterraine à Paris. Appelé sur les lieux, le commissaire Jonzac va découvrir que la victime n'est autre que sa nièce. Écarté de l'enquête, ce dernier va tout faire pour découvrir la vérité même si pour y aboutir, il doit défier sa hiérarchie, ses collègues et se mettre en danger.



L 'intrigue de ce roman est assez intéressante et le dénouement original mais j'ai eu du mal à entrer complètement dedans. Je pense que ce qui m'a bloqué, c'est la narration au présent qui me donnait plus la sensation de lire un script. De plus, les phrases courtes, même si elles apportent du rythme et ont un coté percutant, elles ont renforcé ce sentiment de description de scénario .



Le personnage principal du commissaire est un peu l'archétype de la tête brulée, impulsif et faisant cavalier seul, au risque de mettre en danger ses collègues, on peut dire qu'il les accumule... quant à son adversaire tapi dans son antre et évoluant sous terre, il est assez névrosé pour faire l'affaire.



Bref, un roman qui se lit assez rapidement et qui fait passer le temps mais pour moi sans plus.

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Mauvaise main

Il suffit de traverser la rue pour trouver du travail, qu’il a dit, l’homme aux piques plus nocives que le frelon asiatique.



Alors Eric, informaticien au chômage, et sa femme Elise, employée dans une boutique de chaussures, renvoyée par son patron parce qu’elle est enceinte, peut-être n’avait-il pas trouvé chaussure à son pied, ont décidé de quitter Annecy pour se rendre dans les Vosges. Mais retrouver sa famille vingt ans après l'avoir quittée, pour Eric c'est comme un espoir de repartir d'un bon pied à défaut d'une bonne main.



Suite à un accident à l’âge de cinq ans à la scierie familiale, il avait été envoyé chez une tante qui l’avait élevé et servait également de famille d’accueil. C’est là qu’il a rencontré Elise, une enfant de la DASS. Vingt-cinq ans, une prothèse à la place d'une main perdue dans un accident, Eric n’a guère de débouché et c’est pourquoi il revient dans ce coin des Vosges, près de Saint-Dié, perdu dans la nature et la scierie ne tourne qu'au ralenti.



Il retrouve la tribu avec appréhension. Et il faut avouer qu'il arrive un peu comme un chien dans un jeu de quilles. Eléonore, sa mère lui affirme qu'il a fait un mauvais choix en revenant, mais de toute façon s'il ne l'a pas vue depuis l'âge de ses cinq ans et son accident à la scierie, c'est un peu sa faute.



Eléonore, c’est la matriarche mais elle n’a pas réussi à dresser Léo, le lion, son frère aîné, dix ans de plus que lui, marié avec Rose-Marie et père de quatre enfants dont Bernard, qui est un peu le chef de bande des gamins. Michel, son autre frère, fait ce que Léo commande. C'est un être frustre marié avec Annabelle, et ils ont trois gamins dont Ludovic et Solange. Enfin Marcel, son oncle qui ne sait pas parler. Il couine, il glapit, il végète et est considéré comme le simplet de la famille. Pourtant il en aurait des choses à dire, Marcel, qui s'accroche comme un pantin à la grille d'entrée, pour voir au-delà, mais rien ni personne ne passe.



Léo s'érige en maître incontesté de la scierie. Il décide pour tout le monde, impose sa loi et éventuellement exerce le droit de cuissage. Comme les tyranneaux du temps jadis. A croire que le temps s'est arrêté à la scierie. D'ailleurs la scie ne tourne plus guère, juste pour faire du bruit. Pourtant la famille ne manque de rien, et Léo possède même une Peugeot 607 qu'il remise dans l'un des bâtiments. Parfois ils sortent ensemble le soir, Michel et lui, pour aller Dieu, ou le Diable, sait où. Eric se rend à Saint-Dié, effectue une petite visite à madame Paule Emploi, il rédige des CV, des lettres, mais rien n'y fait, il ne reçoit aucune proposition d'emploi.



L'ambiance dans la scierie est lourde, délétère, et Elise souhaite repartir, mais sans argent comment survivre. Et puis l'enfant frappe à la porte et c'est Eléonore qui procède à l'accouchement, comme pour les autres femmes de la famille. Heureusement Elise trouve en Annabelle une complice ainsi qu'avec Ludovic. Mais Annabelle possède elle aussi un fil à la patte. Quant à Ludovic, contrairement à son cousin Bernard, c'est un enfant calme, qui aime lire, souhaite pourvoir prolonger ses études. Léo l'oblige à manquer parfois l'école, pour aider à la scierie, mais il se demande bien pourquoi, car il n'y a que peu de travail. C'est le dédain et la jalousie qui guident Léo.



Chaque famille possède son habitation, en bois, et les dépendances se dressent tout autour d'une cour centrale, donnant l'impression d'un village de western. Afin de justifier son appartenance à la famille Eric est sollicité, avec autorité, par Léo à participer à une des virées nocturnes. Le côté obscur des rentrées financières.







Le lecteur entre de plain pied dans une ambiance qui ne sera pas sans lui rappeler quelques romans de Pierre Pelot. Le décor, les forêts vosgiennes, un lieu quasi abandonné en pleine nature; les personnages, des hommes âpres, durs, avec un chef de famille qui s'érige en dictateur sans scrupule, imposant sa loi par tous les moyens, une véritable brute qui aime broyer ceux qui sont sous sa coupe. On pourrait également évoquer Jim Thompson dans certains de ses romans âpres et durs.



Mais peu à peu, l'histoire bifurque, et le lecteur se lance sur la route, à pleine vitesse, s'arrête à une aire de parking et assiste à des actes illégaux. Puis c'est le début d'une lente décomposition familiale qui explose dans un cataclysme que l'on pouvait pressentir tout en le redoutant. Pourtant un jour à Saint-Dié, une sorcière l'avait lu dans les lignes de la main d'Elise, mais peut-on croire une vieille femme un peu folle.



Véritable roman noir, violent parfois, qui malgré la nature environnante ne joue pas dans le thème bucolique (ce serait plutôt Bu, alcoolique) Mauvaise main conte l'histoire d'un homme qui abandonné recherche avec espoir une famille à laquelle se raccrocher. Si au départ on apprend pourquoi il possède une prothèse plastique, les conditions dans lesquelles il a perdu sa main sont peu à peu dévoilées, même si au cours du prologue certains éléments sont mis en place.



Un roman qui s'articule autour de la famille, l'explore, la dissèque, l'analyse, les parts d'ombres étant mises au jour avec subtilité et sans concession. Pourtant il existe quelques scènes où l'humour se fraie une petite place, mais un humour pathétique comme la scène au cours de laquelle Marcel, qui ne se lave jamais, est nettoyé à l'aide d'un jet d'eau dans la cour devant la tribu réunie.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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