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Critiques de Gilles D. Perez (21)
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Une vie à étreindre

Une vie à étreindre c’est le récit de la fin de vie terrible d’un père par son fils .

Si je vous dis que ça parle d’une fin de vie causée par un AVC avec de graves séquelles , d’un récit d’un réalisme sans fards , les chats sont appelés des chats , ça va sans doute vous faire fuir …

Je viens de lire la seule autre critique sur Babelio et je suis à cent pour cent d’accord avec cette critique , ce n’est pas un livre qu’on recommande facilement à ses amis .

Et pourtant moi aussi je l’ai lu d’une traite , j’ai simplement attendu avant d’écrire ma chronique , j’ai été émue , remuée par ce récit , oui ce n’est pas un roman , c’est un récit non édulcoré sur une fin de vie ´ dépendante ´ et pourtant j’y ai vu de la lumière , de l’amour ,la complicité qui va s’installer entre ce père et son fils , de ce qui reste quand l’espoir est totalement absent .

Ça a réveillé des souvenirs tristes certes mais malgré tout sublimés par l’amour ,ça fait réfléchir sur nos relations avec nos proches , moi je me sens incapable d’un tel don de soi , je suis en admiration devant l’attitude de ce fils et je conclus par ces mots que je trouve magnifiques ´ ce n’est pas grave ´ .

Je ne peux le recommander mais peut-être passe - t- on à côté d’une très belle histoire , ce livre , ces mots sont gravés en moi pour longtemps.

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Une vie à étreindre

Un livre époustouflant grâce à son histoire, son écriture et tous les sentiments que l'auteur arrive à transmettre au lecteur. Un tourbillon au fil des pages. On vit le livre on ne le lit pas.



Une histoire sensée être triste. Il s'agit d'un pan de vie qui se termine et aboutit sur la mort. Malgré le drame du huis clos, le lecteur arrive parfois à sourire sous la plume de l'auteur qui se met à nu. Il ne se met pas à nu seul mais aussi son père le laps de temps de cette maladie qui touche à la dignité. Le passé du malade est effleuré pour nous éclairer sur sa personnalité.



Un livre tout en subtilité, ce qui fait sa force et le rend particulier. Il imprègne le lecteur jusqu'au plus profond de lui. Une histoire familiale pouvant arriver à tout le monde et qui n'arrive cependant pas à toute les familles.



Malgré un langage parfois cru, mais si réel, si concret, on en retient un roman d'amour, un hommage difficile à coucher sur le papier. Gilles D. Perez a su étreindre cette vie et faire partager cette étreinte au public avec réserve, pudeur, et amour.



Il a su rendre la dignité à l'homme qui lui tenait cher sans prosélytisme concernant les acteurs médicaux. Un roman intrinsèque à lire et ne pas passer à côté.



Je remercie Babelio et les éditions Une Heure en Été qui m'ont permis de lire ce livre de choix et précieux relation humaine.
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Pour une poignée de diamants

L'auteur, agrégé de philosophie, a pris semble-t-il beaucoup de plaisir avec ces histoires de mafia (juive, chinoise), parfois drôlement racontées. Mais, pour mon goût, la mayonnaise ne prend pas.
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Une vie à étreindre

Finalement..Je note 5 étoiles...J'ai hésité..C'est une histoire épouvantable.L'AVC d'un parent âgé , sa dépendance, l'humiliation de la personne, l'abnégation du fils qui doit s'en occuper...Il y a mieux comme lecture pour s'échapper des contrariétés quotidiennes qui nous sapent le moral..

Et pourtant, le livre - assez court, heureusement, 166 pages - se lit quasiment d'une traite (D'ailleurs, il vaut mieux. on pourrait être tenté de l'abandonner pour échapper à cette histoire..si triste..si glauque..). Il s'agit évidemment d'une histoire vraie, d'un récit, un témoignage. d'une durée de dix huit mois..On pense à ceux qui vivent ce "calvaire", et parfois plus longtemps encore.On pense à l'aidant mais aussi...surtout à l'aidé, l'assisté, le dépendant.Les mots sont crus, les détails réalistes On se projette dans la vie du fils, dans la vie de celui qui a été..intensément et qui est encore si peu..mais toujours intensément..

C'est aussi une histoire fréquente.Comment vivre cela ? L'auteur dit que cela se vit au jour le jour, par l'action au quotidien, parce qu'on n'a pas le choix.

Cela n'empêche pas les pensées de l'auteur, l..qui vagabondent entre le passé, l'avenir (?), la modification des relations père/fils, le sens qu'on a donné à sa vie, la maladie, la fin de vie, l'euthanasie, la demande de mourir, les derniers menus plaisirs..

C'est un livre dense - malgré ses 166 pages - qui nous laisse un peu assomé comme si on avait vécu cette épreuve avec l'auteur. Un morceaude vie.....difficile à lire..Je ne saurais en recommander vraiment la lecture..mais bon, on ne peut pas se voiler toujours la face. Tout le monde n'a pas la chance de mourir paisiblement dans son lit à un âge très avancé.C'est la réalité.
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Portrait de l'artiste en tueur

Un voleur au mauvais endroit au mauvais moment, un dealer endetté, un ex-flic en planque, 2 flics qui enquêtent,...



Vous trouvez que ça fait beaucoup ? Hé bien oui, ça fait beaucoup et ça se complique encore plus quand l'auteur rajoute d'autres personnages et qu'il se met en tête de trouver un lien entre eux tous...

Ce livre est indigeste, confus, mal écrit et inintéressant.

Je me suis fait violence pour aller jusqu'au bout, en survolant pas mal de passages.
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Un roman argentin

Reçu par le biais de l’opération Masse Critique, quelle agréable surprise que ce roman qui sort fin août 2013. En plus de me sentir privilégiée par cette avant-première, j’ai découvert un livre de très belle facture. J’adore l’Argentine, et comme le héros je rêve d’y aller depuis toujours, je me trouvais donc dans d’idéales conditions pour déguster ce roman.



L’histoire d’un homme somme toute prudent, dans son métier, dans sa vie, et qui a appris à s’en satisfaire. Il est rewriter, histoire de ne pas prendre ses propres risques. Il aime ses parents, tendrement, ce qui lui permet de ne pas se poser de question sur ces routiniers repas dominicaux. Il a toujours refusé d’écrire, avec ses mots à lui, non pas par manque d’histoires en gestation, mais parce qu’il les vit, en pensées et les laisse s’envoler ; aucune n’a encore réussi se rendre nécessaire en mots posés. Il s’en satisfait. Vraiment ?

De toutes façons, maintenant il est trop tard, il va mourir, l’avion dans lequel il se trouve va s’écraser ; il a mis 40 ans pourtant à se décider à entreprendre le voyage de sa vie vers l’Argentine de ses rêves.

Il est dans un avion lui-même pris dans une tempête pour le voyage qu’enfin il a osé. En vue d’un crash imminent on pourrait s’attendre au roman d’un homme désespéré mais le ton est calme pourtant, sans être dans l’acceptation d’un sort irrémédiable. Dans ce temps imparti, le héros s’offre un bilan existentiel, agrémenté des pensées de ce qu’il aurait pu vivre si... comme il l’a toujours fait, il pense ce qu’il aurait pu écrire.

Les protagonistes de ce roman sont : un avion dans la tempête, un chant de vieil homme, un libraire, l’Argentine et la littérature, il ne cite pas moins d’une trentaine de livres, écrits par d’autres évidemment.

C’est un roman sur ce qui n’est pas : La vie qu’il n’a pas vécu, la ville qu’il n’a pas connu, l’avion qui n’atterrira pas, le vieux monsieur au chant qui a disparu, l’écrivain qu’il n’est pas ;c'est aussi un roman de ce qui aurait pu être.



J’ai pris le temps de lire ce roman, alors que l’intrigue se déroule en peu de temps au final -le temps d’avant le crash- plus de temps que le voyage en lui-même, à ma façon peut-être souhaitais-je que le temps aussi suspende son vol. C’est un roman subtil, protéiforme, les mises en abyme sont nombreuses, que de romans en cet ouvrage ! Comme je l'ai apprécié !

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Un roman argentin

Livre Masse critique. J'ai tout d'abord été séduite par l'aspect extérieur du livre, ensuite par l'exergue : une citation de Rodrigo Fresan (La Vitesse des choses) puis enfin par les touches d'humour, le style fluide et simple. Deux personnages principaux dans ce roman : un homme d'une quarantaine d'années et La Littérature.

L'homme, a décidé de réaliser son rêve et de se rendre en Argentine. Mais l'avion qui l'emmène est pris dans de fortes turbulences et risque à tous moments de sombrer dans l'océan.

La Littérature est présente dans la vie de cet homme, tout d'abord par son emploi (il est correcteur et rewriter de manuscrits), dans ses ambitions (il rêve d'écrire un roman), dans le but de son voyage (il doit rencontrer un célèbre libraire argentin), dans sa passion pour la lecture en général, pour les écrivains argentins... L'importance de la littérature est telle pour lui qu'il n'imagine pas la mort sans sa présence...

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Le goût des abricots secs

Dans une résidence délabrée et abandonnée de ses autres habitants, ne subsistent plus que deux habitants : l'un est très âgé, veuf et solitaire. Il passe son temps assis sur son fauteuil à écouter un morceau de musique, « Les scènes d'enfant » de Schumann, pour se souvenir de l'interprétation de sa femme pianiste. L'autre est plus jeune. Il vit seul également, car son épouse, Véra, a disparu et il rend souvent visite à son voisin. Comment ces deux êtres survivront-ils à l'abandon et à la solitude ?

Un roman intimiste très décevant sur le thème de la fidélité et de l'exil. Il ne se passe quasiment rien dans ce livre. Tout est narré sur un mode pointilliste, par petites touches, descriptions de sentiments et d'évènements à peine évoqués ce qui laisse au lecteur une impression d'évanescence pour ne pas dire de vacuité agacante. Les deux personnages sont si inconsistants qu'il faut s'accrocher pour s'intéresser à leur médiocre sort. Quant au style, qui semble se vouloir inspiré de celui du grand Borgès, il n'est malheureusement que tout à fait quelconque. On s'ennuie ferme à la lecture de ce court (95 pages) premier roman qui aurait pu rester au fond d'un tiroir sans préjudice pour la littérature.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le goût des abricots secs

Joli premier roman, le goût des abricots secs est une réflexion sur le deuil, le départ. Celui de la voisine, dont le souvenir est toujours prégnant par l’intermédiaire de la musique de Schuman, celui de Vera, dont on ne sait ce qu’elle est réellement devenue. Deuil également d’un lieu, ce grand ensemble immobilier qui devient un personnage à part entière du récit.

Une réflexion servie par une belle écriture, qui si elle perd parfois le lecteur, finit toujours par le ramener sur ses pieds. Je suis assez admiratif de la manière dont l’auteur parvient à changer de sujet ou de période sans en donner l’air, en quelques lignes seulement. Un premier essai réussi.
Lien : http://livres-et-cin.over-bl..
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Un roman argentin

Un Roman Argentin

Gilles D. Perez.

Edition Naïve Livres

Attention !!! Ne pas lire ce livre si vous devez prendre le VOL A456 d’Aerolinéas Argentinas s’envolant vers Buenos Aires !!!!!

L’histoire d’un homme, narrateur crispé sur son siège qui conte sa vie en filigrane durant tout l’envol tragique, colérique, incertain, à l’issue douteuse vers l’Argentine.

Que va-t-il se passer ? Le lecteur ne le saura qu’au point final. L’introspection de cet homme, sublimée par le contexte emporte le lecteur vers la voie haute de la littérature. Superbement écrit, le style achevé et maîtrisé, nous voici passagers de son destin. Cet homme doué, intellectuel, brillant, cultivé, s’auto-analyse dans un langage de turbulences. Les auteurs cités, attachés à leur siège l’accompagnent. Les mots tourbillonnent, typhon de regrets, de compassion, de fulgurante analyse littéraire. Un récit existentialiste au possible, puissant, qui tient le lecteur en haleine à vitesse folle. Gilles D.Perez se raconte, et les liens qui le retiennent dans l’enfer de l’enferment dans le VOL A456 cèderont ou pas……

Ce livre si lit les pieds sur la terre ferme. Ne pas prendre le risque de le lire entre ciel et terre. Et surtout si vous devez prendre le VOL A456 d’Aerolinéas Argentinas !!!!!!!Vers Buenos Aires !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Même si je pense que l’auteur a écrit ce livre dans cet avion !!!! Ou bien a-t-il été victime d’incidents durant ses nombreux voyages en avion. Nous ne le saurons jamais.

Voici un récit captivant, magnifique, qui file dans le ciel entre éclairs et plénitude, entre chants littéraires, et journal intime.

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Le goût des abricots secs

Un livre très plat. Sur la mort, la pluie qui tombe sans cesse, sur un fond de musique de Schumann. Très triste, un livre qui se lit très doucement, pas d'action, je dirais même qu'on s'endort avec la musique, comme dans ce roman, où l'on vit dans un appartement vide de tout, sauf le mari et celle qui écoute le récit de celui-ci.
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Le goût des abricots secs

un petit bijou de sensibilité autour du thème du souvenir
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Le goût des abricots secs

Ce livre avait tout pour me séduire : le thème, l'écriture plutôt simple, fluide et le titre. Malgré tout cela, je n'ai pas réussi à aller au bout de ma lecture. Tant pis ! Parfois, on ne sait pourquoi, on n'entre pas dans un bouquin, sans qu'on puisse le juger mauvais. Et bien voilà, c'est le cas cette fois-ci.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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Le goût des abricots secs

Ce livre avait tout pour me séduire : le thème, l'écriture plutôt simple, fluide et le titre. Malgré tout cela, je n'ai pas réussi à aller au bout de ma lecture. Tant pis ! Parfois, on ne sait pourquoi, on n'entre pas dans un bouquin, sans qu'on puisse le juger mauvais. Et bien voilà, c'est le cas cette fois-ci.
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Le goût des abricots secs

C'est bien la première fois qu'un livre m'ennuie un peu, et que je ne suis pourtant pas loin de lui trouver un charme certain. Pour vous, j'ai tenté de décortiquer mes impressions de lecture...



Tout d'abord, essayons de résumer l'intrigue du Goût des abricots secs...

Dans une résidence, abandonnée par ses autres habitants, un vieil homme et un homme plus jeune ont décidé d'ignorer les demandes d'expulsion qui fleurissent dans leur boîte aux lettres. Ils se tiennent compagnie, s'entraident, chacun dans leur appartement respectif, se souviennent du passé, de leur femmes...de ce qui les a amené ici.



Dans le roman de Gilles D.Perez, il y a une atmosphère bien définie, des personnages plutôt attachants et une histoire qui se tient finalement cahin-caha d'un bout à l'autre du roman sans trop quitter sa ligne de récit... Mais pourquoi ai-je donc trouvé à l'intrigue si peu d'intérêt ? Peut-être parce que chaque tableau d'écriture m'a semblé nimbé d'un brouillard dense, bien difficile à percer... Peut-être parce que chaque tranche d'histoire se succédant l'une à l'autre dans un flou apparent, je n'ai plus su à un moment donné qui était qui, et où, et que le jeu de piste entre le présent et le passé du narrateur a fini par me lasser...c'est possible. Et pourtant, pourtant, de bien jolis moments ont retenu mon attention, des douceurs, des pauses rêveuses, des morceaux de musique, des étreintes amoureuses pudiques... Alors ?Voilà donc au final un roman que je qualifierais de poétique, d'un peu étrange, mais de subtil...à lire avec une curiosité soutenue !!




Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Un roman argentin

Le livre commence comme un film-catastrophe, un de ces scénarios où l'on est pris, avec les passagers, dans une zone de turbulences aériennes, personnel au sourire figé et ficelé sur son siège, passagers qui pleurent, prient ou se taisent. Et ceux qui, comme le narrateur, revoient en un clin d’œil, leur vie, leurs déboires, leurs espoirs. L'avion va se crasher dans l'Atlantique, c'est sûr !

Notre narrateur est un homme banal, qui vit une vie banale entre amourettes et travail . Il est féru de lecture mais n'écrit pas au grand regret de sa mère.

Que fait-il dans cet avion, lui les a en horreur ?

« Si chacun suivait le précepte de Pascal et restait enfermé dans sa chambre,la sagesse règnerait sur le monde mais il n'y aurait plus de monde. »

Le voilà donc qui imagine, la chute, la mort, même son corps devenu puzzle/ « Dire qu'on ne retrouvera pas mon cadavre...[...] C'est à cela que servent les pierres tombales, à rassurer les vivants qu'ils n'ont pas été les témoins et les acteurs d'une existence illusoire ».

Méditation sur la mort, (on apprend qu'elle se dit « smrt » en russe, comme un truc qu'on recrache) sur le temps qui »passe à la vitesse d'un TGV à l'échelle de l'éternité ou au rythme d'un tortillard à celle de l'ennui. », méditation sur les écrivains argentins (Cortazar, Borges, Frozan), sur les voyages, sur ce maté qu'on boit à Paris par pose et qu'il vaut mieux découvrir à Buenos Aires, sur l'histoire de l'Argentine, etc... Le narrateur, comme pour exorciser sa peur, se raconte tous les possibles qu'il n'a pas vécus au terme de ce voyage fatal, il s'invente des compagnons de voyage tel ce vieux barbu qui, ayant voulu nouer conversation avec lui et laissé pour compte, aurait chanté un vieil air hébreu ; ou ce libraire, Ignacio, personnage réel celui-là, avec qui il a correspondu par mail et lui aurait donné l'envie de faire ce voyage ; les hommes se mêlent et se confondent, une histoire sourd de cette rencontre fictive, une sorte de roman réel-imaginaire s'écrit ou plutôt se parle car notre narrateur ne se reconnaît pas le talent de l'écrivain.

Fantaisie, poésie, méditation sur l'histoire si douloureuse et contrastée de l'Argentine, évocation des écrivains de ce pays : je finis par m'ennuyer ferme malgré tout cela. L'écriture jaillit en continu, sans guère de respiration, dans un style enveloppant, je ressens la confusion mentale du voyageur et, au bout d'un long moment (113 pages quand même sur 180), je quitte l'avion, comme le vieux qui chante, et je vais jeter un rapide coup d’œil sur les dernières pages : même pas étonnée !



Est-ce parce que le Boeing de la Malaisya Airlines s'est crashé dans la mer il y a trois semaines et qu'on ne retrouve toujours pas de traces ? Ou bien parce que je décolle pour Boston dans trois jours ? Décidément, je n'accroche pas !



La jeune fille assassinée serait le « symbole de l'Argentine assassinée. Elle serait à la fois la jeunesse citadine et blanche des années 1970, la population ouvrière émigrée du sud de l'Europe au début du XXième siècle,et les tribus indiennes massacrées quelques décennies plus tôt. »

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Un roman argentin

Merci à naïve et Babelio pour l'envoi de ce roman que j'ai pris plaisir à découvrir.



Il s'agit d'un long texte qui retrace le voyage mouvementé d'un homme de quarante ans qui réalise son rêve : se rendre en Argentine. Il a rendez-vous avec un libraire de la "calle Corrientes" qui n'a jamais quitté son pays et qui pourrait lui ouvrir les portes de certains mystères liés à la rédaction de romans d'auteurs majeurs argentins qu'il affectionne. Malheureusement pour lui, l'avion s'enfonce dans des turbulences qui menacent la vie des passagers et de l'équipage. Sentant sa dernière heure arrivée, le personnage ne cède pas à la panique. Il va procéder à une rédaction mentale du récit de son voyage argentin, il le fantasme, le conçoit comme un roman -son premier roman-, loin des corrections qu'il apporte au travaux d'autres écrivains. De nègre, ce voyage va être l'occasion de lui conférer une stature temporaire d'auteur.



Le récit alterne entre séquences imaginées, celles destinées à être lues et d'autres qui retracent la vie du personnage, à la premièrepersonne pour contraster avec les autres points de vue distanciés des épisodes argentins. Gilles D. Perez fait preuve d'une bonne érudition sur l'Argentine et ses auteurs. Des références littéraires jalonnent le texte, participent à l'intrigue. L'écriture de Gilles D. Perez est recherchée, travaillée. Il a fourni un important effort sur la stylistique, le rythme et les figures de style. A travers le personnage il analyse le travail de l'auteur, justifie l'emploi de certaines tournures, explique l'intention du créateur pour un lecteur qui ne peut être que touché par toute cette attention qu'on lui porte.



Seul petit point noir, le choix d'une police trop petite à mon goût pour la lecture.
Lien : http://poesiedesmots.over-bl..
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Une vie à étreindre

Lu d'une traite ! Embarquée, comme dans le train où je me trouvais, j'ai avancé avec le narrateur sur les pentes d'un sujet tabou - fin de vie d'un proche - dont je redoutais le pathos ou le côté clinique sinistre. Or le récit se nourrit avant tout d'une histoire d'amour et de complicité, sans fioritures, sans angélisme non plus. Le style oscille entre délicatesse et crudité des scènes décrites. Les dialogues vibrent avec une grande fluidité et montrent, tout en nuances et subtilité, la nature et l'évolution de cette relation étonnante père-fils, qui force l'admiration, au rythme d'une situation de déchéance, pourtant terrible .

C'est touchant et drôle, tendre et saignant.

Bravo pour ce livre personnel, court, percutant et original qui donne à réfléchir aussi sur son propre rapport à la fin de vie. Une vraie réussite !
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Le goût des abricots secs

essayé deux fois d'entrer dans l'immeuble délabré mais l'ennui m'a saisie et je me suis éclipsée
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Un roman argentin



Un roman argentin s'est révélé, comme espéré, inclassable.

Inclassable et à découvrir, oui, mais comme souvent dans ce cas, difficile à expliquer ce qui fait le charme dudit livre...



A quarante ans, le narrateur (auteur?) se décide à partir en vacances à Buenos Aires, laissant à paris une vie calme de lecteurs de manuscrits et rewriter et son chat Crébillon, refusant la tentation de devenir écrivain médiocre, craint-il, passant les dimanches soirs chez ses parents (blanquette ou gigot), ne laissant pas les femmes s'attarder dans sa vie. En vol l'avion est pris dans un cyclone, tous les passagers craignent le pire.



Ses pensées volent, il imagine ses parents en deuil, pense à des lectures passées, croit qu'un passager a disparu : Meurtre ordinaire dans un avion, est-ce possible? Pas moyen de se lever pour vérifier. Revenant périodiquement dans l'avion, il imagine, il voyage en Argentine, rencontre un vieil indien. A Buenos Aires il fait connaissance du libraire qu'il est venu rencontrer, nommé Ignacio Sereno Parodi (comme chez Borges et Casares), qui lui raconte son histoire, l'on en apprend sur la vie des fantômes, des idées de romans surgissent...



Finalement, si on regarde froidement les choses, le narrateur passe quelques heures dans un avion en perdition,voilà tout. Mais le tour de force est d'entraîner le lecteur de façon fluide et naturelle dans ses élucubrations, dans des voyages et des histoires auxquels l'on croit, le ramener dans l'avion, le laisser repartir. L'on croise des auteurs, des poètes, l'on suit discussions, argumentations, hypothèses.



Un roman absolument captivant, jubilatoire, parfaitement maîtrisé. N'hésitez pas à grimper dans le vol A456 d'Aerolinas Argentinas et attachez vos ceintures, risques de turbulences...



En exergue une citation de Rodrigo Fresan tirée de La vitesse des choses (+1 pour la LAL)

"Les partisans du roman diront qu'une vie n'est rien d'autre qu'une longue narration dont le titre est le nom de son protagoniste. Des romans qui croisent d'autres romans, et dont les personnages, pour nous secondaires, sont les héros de sagas que nous ne lirons jamais. C'est possible... Mais" ...(je coupe ici)
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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