Citations de Gilles Paris (463)
Et puis un jour, les disputes [entre mes parents] ont disparu. Plus de cris, plus de ricanements. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Peut-être à cause de moi ? Parce que j'étais toujours là à entendre les mots qui font mal ? Ou parce que les mots à force d'être dits ne voulaient plus rien dire ? (p. 23)
« Et pourquoi pensiez-vous que j’allais vous disputer ? / Parce qu’on est des enfants. » (p. 104)
Je suis devenu l'enfant sans "je t'aime". Un orphelin privé d'amour à cause de parents trop fatigués pour le lui dire.
Les gens très âgés c’est pareil que les enfants à part l’âge et les dents qu’ils retirent le soir dans le verre à eau.
Ils font autant de bêtises que nous et ils mangent aussi mal.
Simon dit aussi que l’âge est comme un élastique et que les enfants et les gens très âgés tirent dessus, chacun à un bout, et il finit par craquer et c’est toujours les gens âgés qui se prennent l’élastique dans la figure et après ils meurent.
Lire, c'est un refuge pour se cacher des autres.
Tout et son contraire : on apprend dans les épreuves qu’on ne peut jamais être sûr de rien. Et que l’espoir est le seul moteur qui fait avancer.
Il y a des gens, comme ça, qui échappent à l’essentiel.
La première nuit, Simon m'a dit que j'étais là au moins pour trois ans et que j'avais intérêt à lui beurrer ses tartines le matin et que si je le faisais pas il me pourrirait la vie.
À la nuit tombée, j’éteins une à une les lumières trop fortes qui m’éblouissent. J’observe les fenêtres d’en face. Ces hommes, ces femmes, à l’intérieur, qui se déplacent. J’envie leur vie sans la connaître. Je l’imagine forcément meilleure que la mienne.
Amoureuse, ça veut dire que le coeur s'affole pour une autre personne et que tout le sang monte à la tête. C'est Alicia qui le dit. Le reste du temps, le coeur bat lentement, et personne ne l'entend.
Je suis sûre que là haut, c'est plus sympa qu'ici. J'y emmenerai Rose, Jane, Olivia et Vincy. Non pas lui, Jean n'a pas besoin d'un garçon là ou tout va bien. Et je sais que Rose, Jane et Olivia n'auront pas envie d'hommes non plus, on sera mieux entre femmes. Les hommes sont dégoutants. Les hommes sont violents. Les hommes sont stupides.
Le ciel, ma Courgette, c'est grand pour nous rappeler qu'on n'est pas grand-chose dessous.
une fois, j'ai demandé à papa qui était son meilleur ami et il m'a répondu "ta maman". Papa n'a pas de copains à qui téléphoner en dehors de tous ceux avec qui il travaille. Moi, je pense que son meilleur ami, c'est quand même le balai-brosse avec lequel il cire le parquet.
Je laisse ses mots dépasser ma pensée. Sa colère est la mienne. Lui l’exprime, moi non. Il me défend bec et ongles, comme si je n’étais pas là. Toute cette scène me paraît surréaliste.
Je sais combien le regret, la jalousie, la colère, la vengeance, la mauvaise foi peuvent me retourner. Je n’imagine jamais que le monde puisse être foncièrement mauvais. Le mien est un miroir imaginaire où se reflète la bonté des gens que j’aime. Avoir de l’empathie, c’est voir l’autre comme il est et cesser de l’imaginer comme un personnage de roman.
L'église c'est la maison au bon Dieu qui y est jamais.
ça m'étonne pas, vu qu'il fait toujours méga froid dans sa maison. Le bon Dieu, Il est bien au chaud dans les nuages avec le soleil qui Le chauffe au-dessus et Il se protège des gens qui ont toujours un truc à lui demander.
Les gens ont tous leurs petites faiblesses, leurs moments de fatigue, de stress, et n'importe qui peut en passer par là. Souvent, les gens pensent que celle ou celui qui en vient à se rendre à l'hôpital pour se faire soigner a baissé les bras. Or, crois-moi, c'est tout le contraire. Le malade qui se fait soigner sait au moins qu'il est malade. Contrairement à tous ces gens qui s'enferment chez eux en essayant de se convaincre que tout vas toujours bien.
Quand on pleure et que quelqu'un vous touche, on pleure encore plus, comme si le fait d'être aimé n'arrangeait rien.
- Les films cochons c'est pour les papas quand les mamans font des courses ou quand elles mangent entre copines ou quand elles dorment parce que c'est la nuit. Alors les papas, ils s'ennuient, et ils regardent les films cochons.
C'est nul, y a ni Bruce Willis ni poursuites de voitures ni planète à sauver, juste des gens qui passent leur temps à se déshabiller et à s'empiler les uns sur les autres.
(...)
Dans le film cochon, les filles sont vachement maquillées et elles ont de gros lolos et elles pensent qu'à s'asseoir sur le zizi d'un monsieur qui n'est jamais le même et des fois elles le mangent comme si c'était un bonbon.
- Elles mangent le monsieur ?
- Non, idiot, elles mangent le zizi super gros qui à la fin crache du lait et tout le monde s'endort (...).
- C'est con ton film. Je vois pas l'intérêt de cracher du lait par son zizi alors qu'il est meilleur sous le pis de la vache.
Apprendre par cœur c'est pas pour moi et je ne vois pas ce que le cœur vient faire dans tout ça.