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Critiques de Glen Cook (421)
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 1 :..

Un premier sentiment mitigé.



Premier tome d'une série de dark fantasy devenue mythique et qui à ce jour compte 13 volumes en français.

En propos liminaire, je tiens à dire que je fais ici la critique de ce premier tome et non de la série entière dont je compte lire encore quelques tomes avant de me faire une opinion.



La compagnie noire, une bande de mercenaires de plusieurs siècles d'existence, ayant compté jusqu'à 6000 membres et moins de 1000 pour ce premier opus. Elle se bat pour l'argent et une vague fierté. La politique, l'éthique ou la morale n'ont rien à voir dans l'affaire. Cette troupe a une histoire : Les annales, tenues en ce moment par Toubib, dont le nom révèle la fonction.

Pour ce premier tome, la compagnie se met au service de la Dame, l'éternelle Canaille, l'Ombre vivante, la veuve noire au cœur de la toile d'araignée, une demi-déesse du mal. Et oui, car peu importe pour qui la compagnie travaille; D'ailleurs le Mal est relatif et dépend de quel côté l'on se trouve, de quel côté on pointe son doigt accusateur. La Dame et ses asservis ou les Blanc et leur Cercle qui compte quelques belles enflures aussi...



Dans cet univers, la magie, ou plutôt la sorcellerie, est omniprésente et occupe une part importante du roman. Parmi les personnages principaux, en dehors de la dame et ses asservis, on retrouve les sorciers de la compagnie, Gobelin, Qu'un-Oeil et Silence, dont les truculentes rivalités égaillent un peu le quotidien de la troupe.

la compagnie est noire, crasseuse et sent la sueur, l'atmosphère est sombre et glauque, mais même si des exactions sont commises, l'auteur glisse gentiment dessus, il ne faudrait pas non plus qu'on en vienne à les détester. Parce qu'au final on les aime bien ces crapules, qui ont d'ailleurs pour certaines un grand cœur, (hein Corbeau ?).



Pourquoi ce sentiment mitigé alors ? Après toutes ces critiques dithyrambiques, je m'attendais à quelque chose d'énorme, genre (Gagner la guerre), mais durant les 150 première pages je me suis ennuyé. Le roman a du mal à démarrer, le fil est décousu et le style lapidaire (sujet verbe complément) de l'auteur n'a pas arrangé les choses; Je recherchais quelque chose de plus complexe.

Puis petit à petit, l'histoire a trouvé son rythme de croisière et j'ai fini par m'intéresser au devenir de cette compagnie et à son combat pour la dame, au devenir de ses personnages principaux, peut-être parce qu'on rentrait dans la phase combat ? (qui d'ailleurs restent eux-aussi assez soft en regard de ce qui s'est déjà fait en fantasy comme en sf).



Deux étoiles pour la première partie, quatre pour la seconde. Attendons le second tome : Le Château noir
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 1 :..

S'il y a une chose frustrante, c'est de voir le nombre de livres lus avant Babelio et dont on aurait aimé parler à chaud, parmi tous ceux-là il y a "Les Annales de la Compagnie Noire" que tout bon fan de littérature fantasy lira un jour, ne serait-ce que pour découvrir la "Dark" fantasy.

Une saga de treize volumes assez inégale, ce qui est dû à mon sens au parti pris narratif assez particulier de la série car nous suivrons les aventures d'une compagnie de mercenaires qui seront contées par un scribe qui tient à jour les chroniques de la troupe, et clairement en ce qui me concerne j'ai eu une nette préférence pour le premier d'entre eux, à savoir "toubib".

Ce premier tome nous fait entrer dans un univers sombre et brutal, pimenté de magie et de sorcellerie faisant la part belle à la méchanceté (Dark fantasy donc), cette troupe de mercenaires a cette particularité qui est qu'elle existe depuis des siècles et que ses origines sont assez mystérieuses, ce qui nous emmènera, l'air de rien, au treizième tome avec un intérêt certain.

Une des sagas qui m'aura le plus enchanté, un style assez étonnant mais qui finalement m'aura séduit une fois habitué, en un mot, si vous aimez le genre n'hésitez pas à tenter l'expérience.
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Le Dragon ne dort jamais

Je ne suis visiblement pas un dragon.



Les Vaisseaux sont les gardiens du réseau et de la civilisation humaine. A son corps défendant parfois. Une grande maison cherche à s’emparer d’un vaisseau pour augmenter son pouvoir et des ET cherchent à mettre à mal l’hégémonie des vaisseaux.



En voilà un pitch intéressant (c’est du moins ce que j’en ai compris). Car tout le problème de cette œuvre est là. La compréhension. Un univers flou et complexe, mais surtout flou. Des personnages flous, des enjeux flous.

J’ai passé toute ma lecture dans un brouillard intellectuel. Mettant un temps fou et du coup un temps flou à intégrer ma lecture.



Bref, malgré une ambiance et souvent du vocabulaire militaire que j’affectionne pourtant, car on est indéniablement dans la catégorie SF militaire, je me suis profondément ennuyé dans cette lecture que je ne recommande à personne. D’une complexité inutile, personnages, action, ligne narrative… Tout concourt à noyer le lecteur dans le verbiage de l’auteur.

Si j’osais.. Eh ben tiens, j’ose, ce livre, c’est de la branlette littéraire où l’auteur se regarde écrire plutôt qu’écrire pour son lectorat et lui plaire.
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Garrett, détective privé, tome 5 : Feuilles de ..

Une lecture récréative, un honnête divertissement, pas grand chose à dire de plus, ça se lit bien sans solliciter trop de neurones.

On aime tous Garrett, le dur au cœur d'artichaut, ses amis l'aiment et ses ennemis l'apprécient aussi en ce sens qu'il est un peu la bonne conscience qu'il leur reste.

L'auteur n'est pourtant pas tendre avec notre détective préféré dans cet opus car il va se prendre raclées sur raclées tout en ayant toujours un ou deux trains de retard...

Cela dit il y a une intrigue digne de ce nom ainsi que du rythme, on ne s'ennuie pas un seul instant, on retrouve l'habituelle galerie de personnages qui font le charme de la série dont "l'homme mort", "Tarpo tête de pioche" ou encore "Chodo Contague" le caïd de Tonnefaire et ses hommes de mains "Craque" et "Sellier".

De l'humour, de la bagarre, des nanas à tomber, on connait la recette ;)

Pour conclure ce n'est pas le meilleur opus de la série mais je ne me suis pas ennuyé non plus.
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 2 :..

Glauque mais prenant ;



Second round avec la compagnie noire. Ni bonne ni mauvaise, juste des soldats et des épées à louer dans une atmosphère de fantasy moyenâgeuse. Le quatrième de couv fait référence à Sergio leone pour sa façon de revisiter les Western. Juste analogie. On patauge dans la boue, la fange, on en a jusqu'aux genoux...



Dix ans déjà au service de la Dame, la compagnie s'est forgée une fameuse réputation de nettoyeur de pestilence rebelle, où qu'elle se mette à sentir. Pas si vicieuse qu'on le prétend, mais la terreur la précède où qu'elle aille et les rebelles flanchent et démissionnent à la simple évocation de son arrivée.

La compagnie est envoyée dans la province de Tally, pour mater une énième rébellion avant que la Dame ne l'envoie à Génépi où un très énigmatique château noir attire son attention.

Génépi : Une sale petite bourgade où l'on crève de froid dans la rue, et où les cadavres disparaissent. Corbeau, déserteur avec Chérie (voir Les Annales de la Compagnie noire tome 1) y joue d'ailleurs un rôle primordial.

Mais quel secret recèle ce château noir ? quel secret poursuit la compagnie noire ? la promesse de son anéantissement ?



Ce second tome nous plonge plus profondément encore dans les noirceurs de l'univers crée par l'auteur. Notamment à travers un nouveau personnage "guest star" : Marron Shed, un être veule, poltron, naïf et mesquin mais qui se découvre au fur et à mesure des ressources noires, des résidus insoupçonnés de courage qui font que finalement on va finir par s'intéresser à son devenir.

Il y a moins d'action dans ce tome, où la dimension épique est quasi totalement absente. Il n'y a pas de héros au grand cœur, mais du sale type à la pelle, menteur, tueur. Digne de la compagnie noire quoi...

Cette compagnie noire justement, assez discrète finalement dans ce second tome, presque un personnage secondaire au profit d'individus comme Shed et quelques incontournables comme Toubib.

Une histoire très lente. A ce stade (début de l'action page 280) on ne parle plus d'histoire longue à démarrer. C'est noir certes, mais toujours un peu mou. Dommage.



Un second tome qui marque un tournant dans le devenir de la compagnie noire. La suite à voir : La Rose blanche.
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Garrett, détective privé, tome 7 : Mensonges au..

Garret est un détective privé évoluant dans un contexte fantasy haut en couleurs, habité de personnages issus du folklore héroïque fantasy, voire même de créatures improbables comme "l'homme mort".

On y rencontre des elfes, des ogres, des hommes rats, des centaures, des hybrides de toutes ces créatures et même des humains.

Cette série nous propose depuis le début une recette à base d'humour, de bastons, et d'enquêtes plus ou moins complexes. Une chouette variation du modèle américain avec ses bad boys, sa pègre, sa corruption endémique et ses bas fonds, sans oublier la pin-up de service qui fait systématiquement tourner la tête de notre détective préféré.

Bon, autant le dire sans tarder, ce septième opus est décevant. J'ai l'honneur de lui décerner la palme du scénario le plus bancal et le plus décousu, il s'agit d'une série qui en temps normal n'a pas d'autre but que nous divertir et pour laquelle j'ai toujours eu beaucoup d'indulgence.

Cela-dit, ici cela devient très vite n'importe quoi, sous réserve de complexité et d'intrigue alambiquée mettant en scène cinq ou six factions rivales, on se retrouve finalement dans un brouillard tel, que même l'auteur n'arrivera pas à s'en sortir.

Cerise sur le gâteau, quand arrive le mot "fin", on ne peut s'empêcher de se dire, tout ça pour ça !?

Non, cette fois, j'ai vraiment l'impression de m'être fait avoir, je passe à autre chose sans regrets.
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Garrett, détective privé, tome 6 : Nuits au fer..

Je retrouve Garrett avec beaucoup de plaisir après une longue éclipse et je dois dire que ce sixième opus est un bon cru, l'un des meilleurs de la série.

Un Glen Cook inspiré, une intrigue sympa et des personnages au top dans le contexte habituel que l'on connaît parfaitement maintenant.

Petit plus de cet opus, un Garrett plus humain que jamais en vrai/faux dur assumé mais surtout un homme mort en pleine forme, oui dit comme ça c'est un peu étrange, ça ressemble même à un oxymore mais je m'expliquerai plus bas :)

De la pure fantasy farcie à l'humour, des femmes fatales, des durs à cuire, une pègre et des caïds, un peu de magie quand même, bref, un univers riche et animé tout droit sorti de l'imagination de l'auteur et que j'apprécie beaucoup.

Pour revenir à cet oxymore et pour ceux qui ne connaissent pas l'homme mort, personnage récurrent et emblématique de la série, il s'agit de l'associé de Garrett, un rondrin dont la particularité est d'être mort depuis longtemps, cela dit les rondrins mettent du temps à voir leur conscience quitter leur corps, ils sont de plus d'une intelligence hors norme et comme si cela ne suffisait pas ils sont en plus télépathes.

Les vannes entre les deux associés (un peu la tête et les jambes) sont l'un des atouts récurrent de la série, voilà vous savez tout ;)
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Le Dragon ne dort jamais

Un livre excessivement difficile d'accès .

J'ai trouvé cette lecture ardue mais gratifiante .



C'est un univers fabuleux qui est cependant très souvent agaçant de complexité .

C'est presque le seul roman de science-fiction de l'auteur , mais il a fait très fort !

Cet univers me fait penser à celui du cycle de la culture de Banks , car de la même manière le contexte futuriste est lointain et complexe dans ses ramifications , au point de larguer le lecteur . Personnellement j'ai souvent eût des problèmes sérieux de repérage dans l'espace , du mal à appréhender les volumes , savoir qui étaient certains personnages à certains moments car il peut en exister des variantes . Il y a des extraterrestres qui sont complexes et aux potentialités déroutantes .

Les lois de la physique et de la matière sont domptées et cela créé un environnement très ardu et les personnages sont cohérents avec lui . Bienvenue aux clones de soi-même en tous genres et à volonté , à usage dédié , aux intelligences artificielles ..



Une sorte de cadre hégémonique , à la fois assez lâche et redoutable , animé par de grands vaisseaux , règle cet univers touffu , d'une remarquable densité . Cette empire à des ennemis internes comme externes .

L'univers est donc , sous la houlette de vaisseaux géants au calendrier imprévisible , qui contrôlent le réseau de communication interstellaire , et qui ont leur propre agenda .

Ils règnent d'une main de fer et leur dominance est quelquefois remise en cause . Il en découle des complots et des opérations militaires spectaculaires et confuses .

La société de ces vaisseaux humains est complexe et très hiérarchisée.



Le dragon ne dort jamais …. Jamais ….

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Garrett, détective privé, tome 1 : La belle aux..

Après s'être pris une énième cuite mémorable, Garrett n'aspire rien tant qu'à se faire un peu oublier du reste du monde et à pioncer pour le restant de la journée. Et ça tombe bien puisqu'en ce moment on ne peut pas dire que le détective privé croule sous les propositions d'embauches. Seulement pas de bol, des clients se pointent à sa porte, et ils sont du genre insistant. Ni une, ni deux, voilà notre héros en route pour le Cantard, un endroit pas franchement accueillant puisqu'une guerre y fait rage depuis des années et que le coin y est donc plutôt mal famé. Son but ? Retrouver une certaine Kayanne Kronk et lui annoncer qu'elle est désormais l'heureuse héritière d'un gros magot laissé par son ancien amant, et accessoirement ancien ami du détective. Sauf qu'évidemment, les affaires ne vont pas tarder à se corser... « La belle aux bleus d'argent » constitue le premier volume des aventures de Garrett, l'un des héros emblématiques de l'auteur des « Annales de la Compagnie noire », et le moins que l'on puisse dire c'est que Glen Cook sait y faire pour accrocher le lecteur. J'ai personnellement toujours apprécié le mélange polar et fantasy (quoi de mieux qu'une petite enquête pour découvrir la richesse et les dessous d'un monde imaginaire ?) et le mariage des deux est ici particulièrement réussi.



Premier bon point pour le roman : son univers foisonnant et légèrement déjanté dans lequel on croise quantité de créatures, des elfes aux centaures en passant par des grolls, des vampires ou encore des sorcières. La plupart ont cependant perdu de leur superbe et de leur charme habituels : les elfes ne sont pas de beaux blondinets mélancoliques aux manières raffinées, ni les vampires d'envoûtants séducteurs ravissant les cœurs des dames, ni les licornes de braves équidés pacifiques d'une beauté sans égale. En fait la plupart des créatures peuplant le monde de Glen Cook s'apparentent davantage à des brutes ou des cinglés qui ont bien à du mal à cohabiter avec les représentants des autres espèces sur lesquels ils s'échangent des histoires ou des clichés plus racistes et plus calomnieux les uns que les autres. La confrontation entre tous ces charmants individus et notre brave Garrett donne lieu à des scènes souvent mouvementées mais surtout désopilantes au cours desquels l'auteur laisse libre cours à son humour. Et de l'humour, Glen Cook en a à revendre ! Les dialogues sont ainsi particulièrement savoureux, le détective étant doté d'un sacré sens de l'ironie et de la répartie. Son bagout nous le rend d'ailleurs immédiatement sympathique, de même que ses très hétéroclites acolytes, notre héros ne pouvant décemment pas risquer sa peau tout seul.



Glen Cook signe avec ce premier volume des aventures de Garrett un excellent roman reposant sur une intrigue solide, un univers riche et original, un protagoniste charismatique (malgré sa perpétuelle mauvaise humeur) et surtout un humour de très bon goût. A noter que la série comprend six autres tomes sur lesquels je compte bien me ruer sans plus tarder. A consommer sans modération !
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 1 :..

"La compagnie noire" traînait sur mes étagères depuis des lustres et je me suis dit qu'il était plus que temps que je me mette à lire ce cycle de Dark Fantasy !



Faudrait mieux ne pas trop laisser traîner sur les étagères les aventures de cette bande de mercenaires qui a plusieurs siècles d'existence... Cette troupe hétéroclite, composée de sorciers et d’anciens soldats qui sont parfois de véritables ordures. Personne ne s'est choisi et la compagnie est devenue leur famille.



Le passé est le passé et leurs existences, bien souvent ravagées ou sombres, n’ont aucun sens hors du bataillon. Dans la compagnie, on accepte chaque homme, même dans ses pires bassesses.



Les soldats de la compagnie noire se battent pour le fric. La politique, l'éthique, la morale, ils s'en foutent comme de leur première paire de chaussettes.



Ici, pas de preux chevalier juché sur son palefroi blanc immaculé et qui s'en va défendre la pucelle innocente et vierge... La compagnie est un corps d’armée, ils se battent, ils tuent, ils pillent...



Contrairement à d'autres cycles (Épée de Vérité), le Mal n’est pas incarné par un être dont la bassesse et l'infamie sont exagérés. Ici, le Mal, ce n'est qu’une question de point de vue. Le méchant, c’est celui qui est en face, point barre. Le (ou les) Méchants ont de l'humanité aussi.



J'étais donc plus qu'intéressée de découvrir l'histoire de cette troupe de mercenaires, de la suivre dans ses voyages, dans ses contrats, dans ses déboires et dans ses victoires (comme promis par la perspective des 13 romans).



Quoi de mieux que de lire leurs annales, tenues par Toubib, dont le nom révèle la fonction dans la troupe. D'ailleurs, il en est de même pour tous les personnages qui possèdent des noms tels que Tam-Tam, Miséricorde, Corbeau, Qu'un-Oeil, Silence, Bisounours (éliminez le mauvais surnom).



Et bien je suis au regret de vous dire que je n'ai PAS accroché et que la lecture des cent premières pages fut longue et laborieuse en raison du style de l'auteur qui écrit de manière fort basique en utilisant des phrases trop courtes : sujet + verbe + complément (parfois le complément est en option et on a juste le sujet et le verbe et point final).



Autant je suis contre les grandes phrases qui ne nous laissent pas respirer, autant je maudis les trop courtes qui me donnent l'impression d'être arrêtée tout le temps. Ces phrases courtes ont rendu le fil du récit décousu, embrouillé et bordélique et ne sont pas digne d'un auteur (juste bon pour les Harlequin, et encore !).



À la limite, je peux comprendre que l'histoire mette du temps à se mettre en place puisque l'auteur nous présente plusieurs membres de la compagnie, leurs relations entre eux, leurs grades, leurs fonctions. On apprend qui sera leurs futurs commanditaires, leurs ennemis, leurs alliés, comment ils ont rompu leurs engagements envers leur ancien commanditaire.



J'ai apprécié les voir prendre vie devant moi, découvrir leurs qualités et leurs défauts car ce ne sont pas des enfants de cœur.



Oui je râle de ne pas avoir accroché à cause du style d'écriture lapidaire et d'avoir été obligée de laisser tomber la lecture parce que, merde, j'avais vraiment envie de découvrir ce cycle de Dark Fantasy avec ses combats, ses duels, ses sièges, ses sombres manipulations politiques, ses créatures magiques, ses sorciers,... Tout mes ingrédients préférés s'y trouvaient.



Les personnages étaient hauts en couleur, certains attachants, d'autres détestables et même, parfois, les deux. Personne n'est tout blanc et les méchants ne sont pas tout noirs.



Enrageant, parce que j'avais apprécié ce léger humour caustique, ce cynisme dont font preuve les membres de la troupe. Ils se charrient, sont ironiques, et, bien que la vie ait été chienne avec eux, cela ne les empêchait pas d’en rire entre eux.



Le salut de ces hommes se trouvent peut-être dans l’écriture de ces annales car écrire l’histoire de ces mercenaires leur offrira un morceau d’éternité, mais mon salut à moi ne se trouvera pas dans la poursuite de leurs aventures...



Je laisse tomber et ça me fait râler parce que j'espérais passer un foutu bon moment avec ces rudes gaillards ! Surtout au regard des critiques dithyrambiques...


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 1 :..

Avec « Les annales de la Compagnie noire », c'est un véritable cycle de « dark fantasy » que nous propose Glen Cook. On découvre ainsi l'histoire et le quotidien d'une compagnie de mercenaires offrant ses services aux plus offrants et ce depuis sa création il y a plusieurs siècles de cela. Mais cette fois c'est avec la Dame qu'ils passent un contrat et très vite les choses ne se déroulent pas comme prévues... L'auteur nous plonge dans un univers dont on ne cerne pas encore vraiment les contours dans ce premier tome mais qui promet bien des surprises. Le récit devient rapidement captivant au fur et à mesure que les intrigues, les coups bas, les retournements et les révélations s'enchainent. Le tout est épicé par une multitude d'idées plus originales les unes que les autres et intelligemment utilisées comme les Asservis, sbires de la Dame dotés d'une puissante magie.



Les personnages sont durs, cyniques et violents pour la plupart mais possèdent des personnalités extrêmement fouillées qui nous les rendent rapidement très attachants qu'il s'agisse de Toubib, médecin comme son nom l'indique mais surtout responsable des annales de la compagnie, de l'énigmatique nouvel arrivant Corbeau, des sorciers Gobelin et Qu'Œil... Cette brutalité se ressent dans le style très particulier de l'auteur auquel il est facile de ne pas adhérer mais qui en ce qui me concerne m'a plutôt séduite. Les dialogues brefs et percutants de ces personnages pleins de morgue et au langage fleuri nous plonge de plein fouet dans cet univers sombre et sans concession pour lequel il est difficile de ne pas se passionner. Un cycle majeur qui ne manquera pas de ravir les amateurs d'une fantasy plus mature et surtout plus sombre.
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 8 :..

Avec ce huitième tome des « Annales de la Compagnie noire », nous retrouvons notre bande de mercenaires toujours embourbée au même endroit depuis maintenant près de quatre tomes. La lutte contre les Maîtres d'Ombres se poursuit et la compagnie en est toujours à tenter de déjouer les manigances de leurs trop nombreux ennemis. Il faut dire qu'entre Volesprit et les autres Asservis, les Maîtres d'Ombres dans leur citadelle, sans compter les dirigeants politiques et religieux locaux, certains peuples indigènes et j'en passe, il y a de quoi faire ! Plus les tomes défilent et plus on se rend compte que Glen Cook a minutieusement tissé une toile d'une remarquable complexité et dont on ne distingue pourtant pas encore tous les fils. Cela en devient même parfois trop complexe, trop embrouillé : on ne sait plus où on en est, qui sont tous les acteurs et quels sont leur rôle, quels sont les enjeux... L'absence de carte commence également a devenir problématique à mesure que la compagnie multiplie les déplacements, à tel point qu'il devient difficile de se faire une idée précise de la configuration géographique de la région et de l'évolution de leur progression.



Cette fois encore c'est Murgen qui assume le rôle d'analyste pour la compagnie. Un rôle qui lui va d'ailleurs plutôt bien, même s'il lui est difficile de faire oublier le Toubib des premiers tomes. Et en ce qui concerne ce dernier, la transformation est bluffante. C'est à peine si l'on parvient à reconnaître le personnage attachant du début de la série, peu désireux d'assumer un poste de commandement et obnubilé par la Dame, aujourd'hui devenu chef de guerre sûr de lui et au tempérament peu amène. Madame se fait pour sa part beaucoup plus discrète dans ce tome-ci, voire un peu trop à mon goût (il faut dire aussi qu'il s'agit de mon personnage favori car de loin le plus ambivalent). En ce qui concerne l'intrigue, rien de bien nouveau non plus : le lecteur comme les protagonistes demeurent dans le flou les trois-quart du récit, jusqu'à ce que, dans les dernières pages, les rebondissements s'accélèrent. Malgré tout, on continue de suivre avec intérêt et curiosité les pérégrinations de cette tenace compagnie en quête de leurs origines à propos desquelles Glen Cook se fait pour le moment toujours aussi sibyllin.



Un huitième tome dans la droite lignée des précédents et qui ne se révèle pas franchement déterminant pour la suite de l'histoire, même s'il ne faut pas oublier qu'il s'agit là uniquement de la première partie de « Elle est les ténèbres », un des rares volumes de la série à avoir fait l'objet d'un découpage. Qui sait, la suite se révélera peut-être plus riche en action et en révélation...
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 1 :..

J’avoue que la fantasy classique qui propose les quêtes initiatiques d’un jeune garçon ignorant tout de la prophétie dont il est l’objet ont fini par me lasser, tout comme les lourdes et habituelles ambiances médiévales européennes. Pour ce premier tome des Livres du Nord, difficile de placer l’intrigue dans un univers aussi classique.



La pluie, le vent, le froid et la glace attendent inlassablement les hommes de la Compagnie Noire. Quand l’élément liquide ne cherche pas à les noyer ou les congeler, c’est un vent aride qui parvient à les dessécher, ou bien une chaleur moite qui les berce d’une torpeur traîtresse. Ou un redoutable homme-panthère si vif et mortel que les sorts l’effleurent, les épées le caressent et les flèches le chatouillent. L’adversité est le lot quotidien de ces mercenaires sans foi, ni loi – quoique cette qualification si facile reste à prouver.



Notre fameuse unité, forte de quelques centaines d’hommes, trouve un employeur ambitieux et obscur en Volesprit. Ses particularités résident en un masque qui dissimule son visage en permanence ainsi que de nombreuses voix, souvent féminines, charmeuses, froides ou effrayantes suivant les circonstances. Ces hommes d’élite ont pour tâche de soutenir l’effort de guerre de la Dame en proie à une rébellion dans le Nord. Leur mission est claire comme de l’eau croupie, le danger omniprésent et surtout multiforme.



Cette Dame, une puissante magicienne, fut libérée de sa prison éternelle en compagnie de ses Dix Asservis (dont Volesprit) il y a dix ans de cela. Depuis, ces puissances malfaisantes cherchent à reconquérir le terrain perdu et asseoir leur domination sur le monde. Les rebelles s’y opposent avec vigueur et surtout l’aide des 18 mages qui constituent le Cercle.



Le cadre de la trame est brossé, et bien que nous ayons à priori une lutte du Bien contre le Mal, cette dichotomie une fois la lecture achevée est loin d’être aussi limpide. Les rebelles n’hésitent pas à commettre des exactions à qui mieux-mieux, à monter des coups tordus ou commettre des crimes odieux afin d’enrayer voire de mettre fin au règne de la Dame. De leur côté, les mercenaires se conduisent en mercenaire, mais ne sont ni dépourvus de cœur ni d’empathie.



Nous sommes bien dans un récit de Dark fantasy, à tel points que le camp du « Bien » n’existe finalement pas, et cette grandeur n’apparaît dans le roman que par fulgurance, par l’intermédiaire d’actions et de comportements individuels : empêcher le viol d’une jeune fille, porter secours à un vieux, l’entraide entre camarade,…



Sombres sont l’ambiance et le propos. Pour autant, je n’achève pas ma lecture sur avec le cœur lourd, l’esprit submergé par le pessimisme, ou les tripes retournées de dégoût. Je suis enchantée de cet univers obscur, brutal et âpre car Glen Cook nous offre un roman fort, captivant et finalement équilibré. La noirceur niche dans les événements, les camps qui s’opposent, mais rarement dans le cœur des hommes de la Compagnie Noire. Il ne s’agit en rien d’angelots ou de paladins, cette unité demeure composée essentiellement de salauds, de criminels, de voleurs et d’autres personnes de la même engeance, mais ils démontrent des qualités qui compensent partiellement les erreurs ou errements du passé, et les tares présentes. De plus, les événements nous sont contés par Toubib qui ne partage pas ces vils traits de caractère, ni les compagnons à qui il prête vie. Certes, nous avons de la rancune et de la violence, mais également un fort esprit de corps, une grande camaraderie, de robustes liens fraternels et une entraide quotidienne.



Ainsi, l’ambiance et l’univers sont sombres, sans submerger le lecteur. La campagne nous est rapportée par l’annaliste de la Compagnie tel un compte-rendu régulier. Le rôle de Toubib est crucial pour le moral des hommes, les annales constituent l’essence même de cette unité d’élite. Il rapporte consciencieusement les anecdotes amusantes, l’état d’esprit de ses camarades, les chamailleries, rend compte des morts et des circonstances des décès et chronique les batailles menées et leur issue. Nous avons un récit très personnel incluant ses états d’âmes, ses confidences, ses espoirs ou ses fantasmes à propos de la Dame.



Les annales en elle-même jouent un rôle fondamental pour la Compagnie Noire. Elles honorent l’histoire et la mort des hommes qui l’on constituée, tout en leur offrant une d’immortalité. Elles sont un liant extraordinaire et vital pour le moral, la tenue et l’honneur de la troupe. Les Annales sont l’âme de La Compagnie Noire.



Des personnages principaux – auxquels mieux vaut ne pas trop s’attacher car la mort frappe gaiement – Toubib est logiquement le plus en vue et tangible parmi les mercenaires. Les autres protagonistes bénéficient d’un soin d’écriture du moment qu’ils interviennent régulièrement (Corbeau, Qu’un Œil, Gobelin,..) les autres sont plus en retrait et du coup moins en chair (Elmo, Les Dix, Chérie,…), cela n’est en rien gênant pour le lecteur qui suit avidement le récit des batailles et différentes péripéties.



Le ton et le langage sont brut de fonderie, pas de langue châtiée et précieuse ici. Ce côté rugueux donne du crédit à l’histoire et renforce la crédibilité des propose et permet une meilleure immersion dans l’aventure. J’ai été conquise par l’ambiance, le ton plausible de l’annaliste qui ne tombe jamais dans l’angélisme et qui évite le piège d’un cynisme facile.



La Compagnie Noire une œuvre de dark fantasy de référence qui ne tombe dans aucun excès, ni dans la caricature du toujours plus de sang, plus de violence, ou plus de cynisme. En revanche, le lecteur qui est à la recherche d’un bel elfe longiligne, lumineux ou chevaleresque parcourant une forêt millénaire et ensorcelante y perdrait des plumes ou un chaste enthousiasme.
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Garrett, détective privé, tome 1 : La belle aux..

Livre lu dans le cadre de la Pioche de Janvier 2016.



Je remercie Shan_Ze pour son choix, cela a été une lecture agréable même si je ne me souviens pas de toutes les subtilités de l'histoire. Je l'ai commencé lors de la dernière semaine de Janvier et je pensais sincèrement arriver à le finir dans les temps, mais c'était sans compter une semaine crevante au boulot et un week-end en montagne.



Malgré un petit roman (280p) et un style accrocheur, je n'ai pu avancer dans ma lecture que par 20 ou 30p à chaque fois. Du coup, certaines intrigues restent un peu floues dans ma mémoire. Mis à part ça, le style de l'auteur est vraiment agréable, l'humour est très présent grâce à un anti-héros des plus originaux. Il aime bien la bagatelle, boire et se bagarrer. Il évolue dans un monde intéressant où l'auteur s'est amusé à modifier quelques personnages habituels de la fantasy. Nous retrouvons ainsi des licornes malfaisantes, des elfes noirs végétariens, un homme-mort (?), des hommes-rat, des créatures des ténèbres, des centaures maigrichons et roublards, des grolls, et encore bien d'autres créatures plus atypiques les unes que les autres. Un monde des plus complets donc avec ses différents us et coutumes suivant les créatures et les villes traversées. Il s'agit donc d'un tome « d'introduction » très complexe où l'auteur a allié une histoire qui est loin d'être simple. Je pense que c'est d'ailleurs pour cette raison que ma lecture avançait si lentement malgré mon envie de connaître la suite.



Concernant l'histoire, nous découvrons Garrett, personnage principal de son état, peu de temps avant qu'il soit embauché pour un nouveau travail. Malgré son envie, il ne pourra le refuser car il vient d'apprendre qu'il était l'exécuteur testamentaire d'un vieil ami connu à l'armée. Il a donc pour mission de retrouver l'héritière de son vieil ami. Sa quête ne sera pas de tout repos et semée d'embûches car l'armée et les pirates s'en mêlent. Un ensemble des plus originaux et complexe donc, et malgré ma lenteur de lecture, je compte bien me procurer le tome 2 pour connaître la suite des aventures de notre anti-héros Garrett.



Comme vous l'aurez compris, j'ai grandement apprécié cette pioche qui m'a ainsi permis de découvrir un univers à part entière et une flopée de personnages hors normes. Malgré une certaine lenteur de lecture, j'ai apprécié celle-ci surtout depuis le temps que ce livre me narguait dans ma bibliothèque. Mais j'avais toujours des lectures plus urgentes et il retombait dans ma PAL. Merci donc à Shan_Ze pour cette incroyable découverte. Je vous conseille donc de découvrir cet auteur (si ce n'est déjà fait) et surtout ce roman à l'univers varié et très complexe, accompagnant au gré de sa quête un personnage sortant de l'ordinaire et ayant un humour plutôt taquin. Pour ma part, j'achèterais la suite de cette série dans un avenir proche.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Chansons de la Terre mourante, tome 1

Dirigées par Gardner Dozois et Georges R. R. Martin, ces « Chansons de la Terre mourante » récemment débarquées aux éditions ActuSF se veulent un hommage à ce maître de la fantasy et de la science-fiction qu'est Jack Vance et à son univers de la Terre mourante. Que vous connaissiez sur le bout des doigts l'intégralité de l'œuvre de l'auteur ou que, comme moi, vous n'aillez pas encore sauté le pas, voilà un ouvrage qui vous donnera en tous les cas envie de vous (re)plonger dans les romans de Jack Vance, à l'origine de cette brillante idée qui consiste à écrire de la science-fiction qui se déroulerait dans un futur tellement lointain qu'on pourrait la lire comme de la fantasy. La Terre mourante c'est donc un monde merveilleux où la magie a remplacé la technologie et par conséquent peuplé de sorciers, créatures surnaturelles plus improbables les unes que les autres, objets enchantés..., mais aussi un monde sur le déclin, avançant lentement mais inexorablement vers sa fin. Ne vous étonnez donc pas d'y croiser des sorciers astucieux mais d'une affligeante nullité ou encore des poètes et nécromants mélancoliques ou dépressifs, le tout parsemé de compétitions de sorts, de quêtes insolites, de combats de magie...



Chaque auteur possède bien évidemment un style et une façon de faire qui lui est propre, mais l'ensemble se lit avec une grande fluidité sans que jamais l'ennui ou la répétition ne s'installe. Trois auteurs tirent cela dit, à mon sens, leur épingle du jeu dans ce premier volume : Byron Tetrick, qui met en scène dans « L'université de maugie » un jeune homme en quête de son père, un personnage qui parlera aux familiers de l'univers de Jack Vance ; G. R. R. Martin, qui nous offre comme à son habitude avec « Une Nuit au Chalet du Lac » une nouvelle pleine de surprises et habilement construite ; et enfin Jeff VanderMeer, qui nous embarque avec « La Dernière Quête du mage Sarnod » dans les terrifiants royaumes de l'En Dessous aux côtés de personnages attachants et tourmentés Tour à tour drôles, touchants, surprenants ou envoûtants, chacun des textes présents au sommaire ne manqueront en tout cas pas de séduire les amoureux de fantasy. Outre la qualité des nouvelles, on peut également saluer la présence au sein de l'ouvrage de postfaces à la fin de chaque texte dans lesquelles les auteurs reviennent tous sur leur première découverte des œuvres de Jack Vance et sur l'influence que cela a pu avoir dans leurs écrits. Instructif.



Qu'il s'agisse de rendre hommage à ce grand écrivain qu'est Jack Vance ou tout simplement d'amener de nouveaux lecteurs à découvrir l'univers de la Terre mourante, dans les deux cas le pari est parfaitement réussi. C'est avec impatience que j'attends de découvrir les anthologies suivantes (avec en tête d'affiche Neil Gaiman, Dan Simmons, Tanith Lee ou encore Tad Williams) qui devraient arriver dans nos librairies en automne pour la seconde et début 2014 pour la troisième. Une anthologie qui vaut le détour et qui se révèle malheureusement d'actualité puisque Jack Vance nous a quitté à l'âge de 96 ans dimanche dernier.
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 6 :..

Après les excellents quatrième et cinquième tomes laissant le devant de la scène au couple détonnant formé par Toubib et Madame et à leurs aventures sur la route de Khatovar, je dois avouer que j'ai éprouvé quelques difficultés à me plonger dans « La pointe d'argent » qui reprend le fil de l'intrigue du troisième volume. Nous voilà donc repartis de l'autre côté de la Mer des Tourments où nous avions laissés une partie de la compagnie, composée essentiellement de Chérie et Silence, ainsi que Corbeau et son compagnon Casier, ici narrateur. En plus de la frustration née de l'absence de deux des protagonistes, il faut également avouer que l'intrigue de ce sixième tome n'est pas des plus transcendante ni des plus originale puisque nous avons pour la énième fois affaire au retour d'un Asservi (certes ils sont coriaces mais tout de même, ça commence à faire...).



Une fois passé ces petites déceptions il faut toutefois reconnaître que Glen Cook maîtrise parfaitement son histoire qui finit par nous emporter presque malgré nous. Les tumulus, la ville d'Aviron, le bestiaire fabuleux de la plaine de la peur (les baleines de vent, les centaures, les pierres et oiseaux dotés de parole... et j'en passe), la relation complexe entre Corbeau et Chérie, le combat mené par la Rose Blanche..., mine de rien on est content de retrouver tout ça. Le final de ce sixième volume relève également le niveau, l'auteur nous offrant une scène de bataille particulièrement réussie et des moments épiques très appréciables. Un tome peu essentiel en ce qui concerne l'avancée de l'intrigue globale, donc, et qui fait par conséquent davantage figure d'intermède, mais néanmoins divertissant.
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 1 :..

J'ai tout simplement adoré. Attention ce que Glen Cook nous propose n'est pas de la fantasy traditionnelle avec comme souvent un gentil au coeur pur qui devient un héro malgré lui, non là il s'agit de suivre les aventures d'une bande de mercenaires sans pitié dont une seule chose compte, le "profit ".

Les personnages en effet sont sans aucune morale du moment qu'ils y gagnent ...

Attention au départ le style de l'auteur peut paraître déroutant car les phrases sont en généralement courtes et vont dans le vif du sujet. Peu de descriptions environnementales mais par contre les différents persos sont très bien retranscrits et on se les imaginent bien. De plus et dieu que c'est malin leurs noms correspondent à leurs mentalités, aspects physiques ou pouvoirs. Par ex : le "boiteux" boite, " Qu'un Oeil " n'a qu'un oeil, " Silence " est muet etc...

L'histoire est narée par " Le Toubib " ( donc médecin ) qui se charge personnellement d'écrire les annales de la compagnie concernant leurs diverses aventures pour que celles soit transmises aux futures générations.

Pour résumer ils entrent au service de " la Dame " redoutable entité ( incarnation du mal absolu ) aidée de ses 10 asservis, sorte de non-vivants ayant chacun un pouvoir particulier, afin de mettre un terme aux agissements des rebelles " la Rose Blanche " aidés eux par " le Cercle " 18 sorciers très puissants.

De ce concept, on va vivre des batailles démentielles, des complots, de la trahison sans oublier une bonne dose de magie noire.

Les personnages malgré leur froideur sont très attachants et ce livre se lit très vite tellement on est absorbé par l'histoire et le fait que l'auteur va à l'essentiel. Personnellement ce 1er Tome m'a donné envie de découvrir les 12 autres bouquins de ce long cycle. Je pense que d'ici peu de temps je vais frôler l'addiction.
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Qushmarrah : Le prix de la liberté

De Glen Cook, le public connaît essentiellement le célèbre cycle de fantasy « Les Annales de la Compagnie noire » mettant en scène une bande de mercenaires mal dégrossis au service du mauvais camp. La contribution de l'auteur au genre est cela dit loin de se limiter à cela, comme le prouve « Qushmarrah : Le prix de la liberté ».Un roman que j'attendais depuis longtemps de découvrir et qui m'aura fait passer un très bon moment de lecture. Librement inspiré des guerres puniques qui opposèrent aux IVe et IIIe siècles avant JC les deux puissances que furent les cités de Carthage et Rome, le récit nous entraîne à la découverte d'une ville au bord de l'implosion où plusieurs factions rivalisent afin de s'emparer du pouvoir. Remplacez Carthage par Qushmarrah et Rome par Hérode, procédez à quelques altérations historiques, ajoutez un peu de magie, beaucoup de complot et des personnages désespérés et/ou machiavéliques, et vous obtiendrez « Qushmarrah », un roman à la construction remarquable qui vous tiendra en halène du début à la fin. Des bas-fonds les plus obscures aux riches palais hérodiens en passant par la mystérieuse et impénétrable citadelle du dernier sorcier, l'auteur met en scène une multitude de personnages qui se débattent, se trahissent ou s'associent pour ne pas sombrer et voir leurs pires cauchemars se réaliser.



Glen Cook nous plonge dans un véritable panier de crabes où les allégeances de chacun sont plutôt floues, où tout le monde finit par trahir tout le monde et où rien n'est jamais tel qu'on le pensait. On retrouve bien là la patte de l'auteur de la « Compagnie noire » qui à décidément le don pour élaborer une intrigue et des personnages plus ambigües les uns que les autres. L'originalité du cadre est également un plus indéniable qui, par certains côtés, m'a parfois fait penser aux romans de Guy Gavriel Kay qui, lui aussi, a souvent pris le parti de se baser sur une époque et un contexte historique bien précis, tout en altérant quelques éléments de façon plus ou moins poussée. « La Mosaïque de Sarrance » s'inspire par exemple de l'empire romain d'orient à l'époque de Justinien, « Les lions d'Al-Rassan » de la Reconquista espagnole... De même, le roman de Glen Cook est truffé de petits clins et d'œil et références historiques plus ou moins subtiles concernant les guerres puniques que les amateurs d'histoire antique ne manqueront pas d'apprécier relever. L'intrigue pour sa part ne souffre d'aucun temps mort et c'est avec de plus en plus d'avidité que l'on tourne les pages. S'il faut citer quelques défauts, je mentionnerai peut-être la tendance de l'auteur à passer trop rapidement d'un point de vue à un autre, surtout vers la fin de l'histoire, ainsi que quelques malheureux problèmes de traduction.



Un roman plein de rebondissements mettant en scène toute une galerie de personnages plus réussis et complexes les uns que les autres, le tout porté par une intrigue parfaitement maîtrisée et captivante de bout en bout. Glen Cook est incontestablement un très grand auteur, et ce n'est pas « Qushmarrah » qui prouvera le contraire.
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 8 :..

Huitième opus de la saga “Les annales de la compagnie noire”, ce livre n'est que la première partie de l'original, les éditeurs français ayant adopté ce curieux découpage. On y voit donc poindre l'émergence d'une nouvelle protagoniste majeure sans toutefois appréhender pleinement sa contribution à l'histoire; ce sera pour le prochain tome. Cet épisode n'est pas dénué d'intérêt pour autant. L'action ne manque pas avec des mouvements de troupe spectaculaires, des stratégies militaires surprenantes et des coups de force audacieux.



Les pérégrinations de Murgen, l'annaliste narrateur et aussi porte-étendard de la compagnie, sont captivantes à suivre, de même que les variations de son caractère bougon et ses coups de gueule bien envoyés. La zizanie règne du coté de l'Ombre, les egos s'affrontent et on devient curieux de voir ce qui va en sortir, même chose pour la relation entre la Dame et Toubib. Bref, sur tous les plans, cette série, maintenant rendu à son deux-tiers, continue de m'enchanter par les curieux personnages qu'elle contient, par les développements d'envergure qu'elle propose et par l'atmosphère grognonne qu'elle entretient.
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Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 6 :..

C'est curieux de lire un épisode de cette série où n'apparaissent ni Toubib ni la Dame. Par contre on y retrouve Corbeau, la Rose blanche et le Boiteux comme “vedettes”, ce qui représente tout de même une certaine continuité même si la Compagnie noire y est également absente. Quant à cet opus en soi, il est divertissant car l'intrigue monte en puissance graduellement, les nouveaux personnages sont intrigants et les liens avec les épisodes passés rappellent de bons souvenirs. Même si d'une certaine façon il s'agit ici d'une tangente de la trame principale, l'histoire progresse et on en apprend de plus en plus sur les principaux protagonistes. Hâte de lire la suite !
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