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Critiques de Gou Tanabe (384)
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : La couleu..

Contact avec l'ineffable.



Autre adaptation graphique d'une œuvre de HP Lovecraft par le mangaka Gou Tanabe, celle-ci reste particulièrement fidèle au texte d'origine. Tous les ingrédients scénaristiques traitant de l'ambiance oppressante du texte originel sont au rendez-vous. Mais ici, ils sont en plus portés par un graphisme traduisant avec efficacité l'horreur s'immisçant progressivement, chapitre après chapitre, page après page, vignette après vignette...

Même si ce n'est pas mon adaptation préférée, elle devrait ravir tout de même les fans !
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Dans l'ab..

Adaptée d’une nouvelle de Lovecraft, cette histoire n’est pas qu’un voyage dans un temps révolu, mais aussi et surtout une plongée dans l’abime de l’esprit d’un homme persuadé que son mental a été envahi par une entité étrangère pendant quelques années.

Même si elle est nécessaire pour comprendre la détresse psychologique du protagoniste, la première partie du manga m’a parfois quelque peu ennuyée. Les dessins des personnages aux regards hallucinés me semblaient également un peu trop figés.

Cela change complètement dans la deuxième moitié quand Gou Tanabe, avec un style bien plus léché, déploie sous mes yeux ébahis un site conçu dans une ère immémoriale… le mangaka expose alors une quasi parfaite transcription de l’imaginaire de Lovecraft et de son récit oscillant entre horreur psychologique et science-fiction fantastique.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Lovecraft est souvent très laborieux à lire. Son style ampoulé peut en faire abandonné plus d'un à la lecture des ses nouvelles. Et c'est dommage car l'univers qu'il a créer sont très intéressant. Alors quoi de mieux, pour passer la pilule, qu'une bande dessinée. Eh ben … ça marche. On aurait penser s'ennuyer en lisant cette BD qui se passe en plein froid glacière avec rien à porter de vue. Avec des données scientifiques a ne plus pouvoir en avaler vers la fin. Et pourtant, on retrouve de l'action, du suspense et surtout de l'émotion. On ressent la folie,la peur et l'inquiétude dans les yeux des personnages et ces important dans l’œuvre de Lovecraft. Cette BD est un bon moyen de découvrir cette nouvelle du maître de l'épouvante.



Challenge Bande Dessinée 2019
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : La couleu..

J’avais lu ces nouvelles il y a très longtemps, le cauchemar d’Innsmouth étant la première nouvelle que j’ai lu de cet auteur. On ne présente plus Lovecraft et le mythe de Cthulhu qui ont eu énormément de dérivés dans de nombreux domaines y compris des bonbons pour avoir l’haleine fraiche comme je l’ai appris récemment grâce à Xapur. Étant en vacances au bord de l’océan atlantique, j’ai eu envie de relire un peu de Lovecraft, après tout ça ne fait pas de mal de temps en temps et au bord de l’océan c’est encore mieux!😉



Quand on parle de littérature d’horreur, on pense souvent à Edgar Poe ou à Stephen King mais pour moi, le maître de ce genre est Lovecraft. Il a imaginé tout un univers peuplé de créatures plus horribles les unes que les autres et surtout arrive à créer des ambiances particulières et angoissantes. La couleur tombée du ciel me fait toujours peur même après l’avoir lue plusieurs fois. C’est une nouvelle plutôt courte mais en peu de temps Lovecraft impose un climat d’angoisse et d’oppression qui prend aux tripes. Tout commence lorsqu’un jeune architecte se rend à Arkham (ville imaginaire créée par l’auteur, dans le nord est des Etats Unis) pour la construction d’un réservoir d’eau et entend parler de la Lande foudroyée une endroit immonde à la végétation dévastée et grise. Il apprend bientôt que tout cela date d’évènements qui se sont produits en 1880 où une météorite est tombée sur le champ de la famille Gardner. Peu à peu des choses étranges se produisent ainsi que des accidents morbides. La couleur de la météorite donne son titre à cette nouvelle et un aspect horrible à tout ce qu’elle touche. Cette nouvelle touche à la fois à l’étrange, à la science-fiction, avec un aspect inexplicable et pourtant inéluctable à ce qui arrive et une situation tendant vers l’horreur. L’angoisse monte peu à peu et rend cette nouvelle vraiment unique.



L’action de l’abomination de Dunwich se situe dans les années 20. Dunwich est également une ville imaginée par Lovecraft, elle fait son apparition dans l’œuvre de l’auteur pour la première fois dans cette nouvelle. C’est une ville pauvre située dans le Massachusetts (état du nord est des états unis), peu attirante avec des habitants peu éduqués et d’aspect plutôt sinistre. En résumé, une ville où a envie de passer ses vacances! Tout commence avec la naissance de Wilbur Whateley de père inconnu et de mère simplette dont le père (donc grand père de Wilbur) est réputé sorcier, une super famille en somme. Wilbur grandit de façon anormale et des évènements étranges se produisent dans son entourage. Beaucoup d’éléments de la mythologie de Lovecraft sont révélés dans cette nouvelle avec l’apparition de la notion des anciens et surtout de Yog-Sothoth, un dieu extérieur. On y croise également le professeur Armitage et le fameux Necronomicon, ouvrage inventé par l’auteur sur lequel plane toujours de nombreux mystères et fantasmes. L’atmosphère de la ville est lourde et angoissante tout comme celle de la nouvelle. C’est une nouvelle clé dans l’univers de l’auteur.



Le cauchemar d’Innsmouth est pour moi la meilleure nouvelle de Lovecraft. C’est un véritable summum de l’horreur et l’écriture de l’auteur y prend toute sa dimension. La nouvelle est écrite à la première personne et raconte ce qui est arrivé à un jeune homme, Robert Olmstead, voyageant au travers de la Nouvelle Angleterre et choisissant de passer par le village d’Innsmouth pour des raisons d’économie. Ville côtière et fictive ayant connu une situation florissante au XIX ème siècle, Innsmouth a une sinistre réputation et peu de gens s’y rendent en raison de son aspect lugubre et de l’étrangeté de ses habitants. Sa visite à Innsmouth se solde par des événements pour le moins étranges et il comprend vite la singularité de cette ville à la forte odeur de poisson et aux habitants à la physionomie plus que particulière qu’il nomme le masque d’Innsmouth. La fin de cette nouvelle est très surprenante et la rend exceptionnelle. Beaucoup d’éléments du mythe sont également révélés dans ce texte, on y parle de Dagon et de Cthulhu et les origines de certains aspects du mythe sont développés. C’est donc une nouvelle capitale dans l’univers de Lovecraft. Elle est d’une richesse impressionnante sur la mythologie imaginée par Lovecraft, l’ambiance de l’histoire est sombre et très bien amenée, le suspense vous prend au corps et tout cela dans un texte pas très long de 1936. Beaucoup d’éléments présents dans cette nouvelle seront réutilisés dans le fantastique par la suite. Au cas où cela ne serait pas clair, c’est pour moi un vrai chef d’œuvre que je relirais encore et encore, même si je connais la fin j’y prend toujours beaucoup de plaisir.



Celui qui chuchotait dans les ténèbres est une nouvelle épistolaire dont l’action se situe en 1927. Peu après de grosses inondations, des témoignages disant avoir aperçu des créatures inconnues dans des rivières. Albert Wilmarth, professeur à l’université de Miskatonic s’intéresse à ces créatures et entame une correspondance avec Henry Wentworth Akeley, habitant une maison isolée du Vermont. Ce dernier a des preuves de l’existence de ces créatures et en fait part à Albert Wilmarth. Des faits étranges se produisent peu à peu. Cette nouvelle est plus orientée vers la science fiction avec des notions sur la planète d’origine de ces êtres surnaturels. Le suspense monte aussi en intensité tout au long du texte. C’est également une très bonne nouvelle du maître de Providence.



Je recommande donc vivement cet ouvrage, si vous le trouvez dans cette collection, ou dans les recueils comme ceux des éditions Bouquins, ou la récente édition par Sans-détour des œuvres fondatrices du mythe par Lovecraft. Il est sûr que le style n’est pas toujours facile, mais quand on pense que ces textes sont presque centenaires on se rend compte du génie de l’auteur.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : La couleu..

Ce volume, initialement paru dans la collection "Présence du futur" chez Denoël dont il est le n°4 rassemble 4 des meilleures nouvelles du "reclus de Providence" : la couleur tombée du ciel"," l'abomination de Dunwich"," le cauchemar d'Innsmouth", et," celui qui chuchotait dans les ténèbres".

C'est en lisant ce livre que j'ai découvert l'univers des Grands Anciens.

Si vous voulez découvrir cet auteur emblématique, voilà de quoi bien commencer !
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le Moloss..

Dans ce nouveau volet des chefs-d'œuvre de Lovecraft, Gou Tanabe nous offre trois nouvelles horrifiques sous ses coups de crayon. "Le temple", " Le molosse" et "La cité dans nom" nous plonge dans l'inquiétant, les revenants, le mystère et l'oppressant. Nous sommes plongés tour à tour dans un sous-marin, un cité sous l'eau, un cimetière et une autre cité sous terre.

Gou Tanabe nous immerge dans les histoires fantastiques de Lovecratf avec ses dessins sombres mais aussi réalistes où les pires cauchemars prennent vie et où la folie n'est jamais loin.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

Je ne suis pas vraiment tentée par les mangas et la bande dessinée, mais cette adaptation de L'Appel de Cthulu m'a beaucoup plu. Francis Thurston hérite des possessions de son oncle qui était archéologue. Il découvre que celui-ci entraînait sur une religion étrange: le culte de Cthulu et contemple une étrange gravure qui représente un dieu monstrueux, cruel et destructeur. Il ne lui reste plus alors qu'à prendre connaissance d'événements dramatiques qui se produisent aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde et de découvrir comment perdu a pu se trouver en contact avec les membres d'un culte terrifiant et avec la créature monstrueuse qui est au centre de celui-ci. Le monde entier bascule vers le mal...

Gou Tanabe exécute ici un travail d'une grande qualité et d'une grande précision, mettant en avant l'univers étrange de Lovecraft et donnant à ce Culte de Cthulu un relief et une somptuosité macabre très inspirants. Créature monstrueuse, zombis, mers déchainées, grottes mystérieuses, meurtres en série : tout est rendu ici avec un indéniable talent.





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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le Moloss..

Publié en 2014 avant de s'attaquer aux textes les plus célèbres de Lovecraft, ce volume fait encore figure d'essai pour Gou Tanabe. La première nouvelle "le temple" comporte de nombreux défauts, déjà déplaisants à la lecture du texte originel. Le mangaka s'efforce de les surmonter en livrant de belles planches sous-marines, cependant le récit n'arrive jamais à emporter le lecteur, en raison des trop nombreuses invraisemblances : un hublot dans un U-Boot allemand ? Un scaphandrier alors que le submersible est à la dérive ? La suite, la nouvelle titre, "Le molosse", est déjà plus convaincante avec ses personnages décadents et son atmosphère gothique, tandis que "la cité sans nom" préfigure les découvertes cosmiques dans des paysages désertiques. Au final, un opus plutôt mineur, au regard de ce qui viendra ensuite.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le cauche..

Ce volume 1 est une longue introduction, pleinement justifiée, et fidèle à la fameuse novella d'H. P. Lovecraft. Car il s'agit de prendre son temps, de créer une atmosphère étrange et inquiétante, d'ancrer le récit dans un réalisme austère. Ainsi le narrateur va entendre parler d'Innsmouth bien avant de s'y rendre. Rumeurs, recherches à la bibliothèques, discussions d'apparence anodine. Puis enfin, le long voyage jusqu'à Ia ville maudite qui ne décevra pas les admirateurs du maître de Providence. le talent de Gou Tanabe jaillit des doubles pages, des visions de la ville décrépie. Il dessine en quelques traits les récifs au milieu des flots écumants, les bâtisses en ruine, les abîmes obscures au fond desquels luisent des yeux globuleux. Un grand talent en noir et blanc qui sublime les cases de ce manga.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le cauche..

Critique valable pour les deux tomes de ce diptyque.



Une excellente nouvelle du maître de Providence adaptée par le trait assuré de Gou Tanabe. Autant dire que j'avais hâte de lire ces mangas!



Je n'ai vraiment pas été déçu: le dessinateur retranscrit à merveille le caractère abandonné, impie d'Innsmouth. Toute l'horreur liée à la présence blasphématoire des "vous savez qui" ;)



J'ai reproché dans d'autres critiques le caractère parfois brouillon des pages du mangaka. Ici ce n'est pas le cas: c'est clair, facile à suivre et on ne se perd pas en route.



Un bémol: l'auteur force le trait sur les habitants d'Innsmouth même ceux qui sortent du village et donc sont facilement visibles... Dans la nouvelle, Lovecraft ne va pas si loin et c'est plus "logique".



Mais c'est un détail.



Bref, une excellent adaptation qui m'a vraiment plu!
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

L'origine du Mythe en manga.



Comme toujours, les adaptations des ouvrages d'HP Lovecraft par Gou Tanabe sont un succès. D'autant qu'ici nous sommes face à la pierre angulaire du mythe de Cthulhu: l'Appel de Cthulhu !

Le coup de crayon du mangaka porte à merveille l'ineffable montée en puissance de l'horreur lourdement omniprésente...et l'irrémédiable arriva!

Le réveil définitif de Cthulhu est proche!
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le cauche..

Dans la famille des textes de Lovecraft adaptés en manga, je demande celui au titre le plus imprononçable : le Cauchemar d'Innsmouth. Avec lui, voici ma collection complète pour le moment jusqu'au prochain tome visant à compléter cette histoire et ensuite il ne restera plus qu'une ultime adaptation et on aura rattrapé la production japonaise !



Au programme de ce nouveau volume, une nouvelle belle édition avec une reliure imitation cuir dans un beau vert vaseux à l'image de cette ville de pêcheur où se déroule l'histoire. Une traduction et une édition de qualité dans l'ensemble avec quelques rapides pages de présentation de l'oeuvre, et comme toujours le dessin très singulier de Gou Tanabe pour adapter comme il se doit l'ambiance des textes de Lovecraft en étant le plus fidèle possible, comme j'ai pu le vérifier dans ses premières adaptations.



Le Cauchemar d'Innsmouth est une histoire à la frontière des deux ambiances qu'aime cultiver l'auteur : le mystère et la profondeur effrayante des anciens de les Montagnes hallucinées et la banalité qui bascule dans le fantastique dans La Couleur tombée du ciel. Cela donne un mélange singulier encore plus intriguant que dans d'autres histoires mais dans un rythme assez lent, presque entêtant pour mieux nous entraîner dans la spirale fantastique de la mythologie qu'il invente ici. Les connaisseurs de l'auteur ne seront pas dépaysés. Cela peut aussi être une bonne porte d'entrée pas trop compliquée, étrange et fascinante. Pour ma part, même si je ne fus pas soufflée comme sur d'autres textes, j'ai été bien prise par cette atmosphère singulière et immersive.



J'ai aimé me mettre dans les pas de ce jeune homme intrigué par l'étrangeté de la ville d'Innsmouth, qui va décider d'y aller en villégiature pour tenter d'en percer certains mystères et qui va se retrouver embarquer malgré lui dans une histoire séculaire bien singulière. La plongée progressive dans le fantastique est très bien menée. le lecteur est vraiment pris par la main, accompagné à l'aide du héros dans la peau duquel il se glisse pour suivre le récit.



On est dans une histoire qui repose sur les légendes urbaines et autres rumeurs qui aiment se transmettre et répandre dans les petites communautés. Cela plonge le lecteur dans une ambiance poisseuse, étouffante et limite claustrophobe où il se sent épié de partout, où le malaise est partout et où l'angoisse monte au fil des pages et de l'étrangeté qu'on découvre de plus en plus prégnante. C'est extrêmement bien fait.



Alors certes, l'histoire de ce tome s'arrête pile au moment où ça démarre mais est-ce vraiment dérangeant ? Non. Ça permet de donner encore plus envie de lire le suivant pour découvrir ce qui se passe dans l'étrange ville d'Innsmouth où la population semble être partie et où ceux qui restent ont des faciès très étranges et proches des poissons, avec qui leurs ancêtres semblent avoir passé un marché de dupe. La mythologie de Lovecraft change un peu ici, ce ne sont pas les Anciens au coeur du mystère mais un peuple marin et piscicole qui pourrait tout de même s'en rapproche et qui réveille certaines de nos peurs.



Dans un cadre urbain américain à l'ancienne, Lovecraft et Gou Tanabe dans cette adaptation, associent nouvelle mythologie marine poisseuse inquiétante et légende urbaine étouffante pour une histoire qui nous entraîne lentement mais sûrement vers une horreur du quotidien dont il est difficile de sortir. Encore une très belle réussite !
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le cauche..

- Avis valant pour les deux tomes -



J'ai la chance d'avoir découvert Gou Tanabe en 2009, lors de la sortie de The Outsider, qui a depuis été réédité. A l'époque, une amie achetait énormément de manga, et alors que nous papotions sur MSN, elle m'a parlé de cet étrange manga qui la perturbait un peu. Elle a alors allumé la webcam et m'a permis de le lire de cette manière (pas ultra pratique, ceci dit) et j'avoue avoir été étonnée de découvrir cette adaptation de Lovecraft qui, si elle était perfectible, était aussi très bonne ! Depuis, j'ai tout naturellement suivi le parcours de Gou Tanabe, et celui-ci s'est indubitablement amélioré jusqu'à atteindre aujourd'hui un travail proche de la perfection.



Le cauchemar d'Innsmouth nous raconte ainsi l'histoire d'un jeune homme qui, en quête d'informations généalogiques, décide de prendre un bus qui fait halte à Innsmouth, et ce en dépit des commentaires de tous les habitants du cru qui ont tout tenté pour l'en dissuader. Arrivé dans cette curieuse ville isolée, il va alors se mettre en quête de découvrir l'effroyable vérité...



Si cette nouvelle n'est pas ma préférée de Lovecraft, je la trouve tout de même excellente. L'ambiance, l'histoire, le sentiment d'enfermement et d’inéluctabilité, la chute... tout est magnifique, et bien qu'on puisse penser que ''l'indicible'' ne doit pas être aisé à dessiner, Gou Tanabe y arrive avec brio. Son style graphique est magnifique. Ses dessins sont précis, denses, mélange de clair et d'obscur, avec des aspects de gravures qui collent parfaitement à l'époque. Dans un soucis du détail, le mangaka joue avec ce qu'il peut montrer et ce qu'il est préférable de dissimuler, ce qui lui permet de composer des ambiances lourdes, oppressantes, presque claustrophobes. La tension est présente tout du long, et les dessins offrent la possibilité d'admirer la beauté (comme les bijoux d'Innsmouth) qui vient se mêler à l'horreur.



Côté découpage, le manga suit la nouvelle, au point d'intégrer certains passages du bouquins tout en les sublimant avec le dessin. Les bulles de dialogues sont bien choisies, elles apportent ce qu'il faut de dynamisme à l'histoire sans pour autant paraître décalées ou anachroniques. Les personnages sont également loin d'être figés, leurs traits sont expressifs et le mangaka sait parfaitement déformer un visage de terreur sans pour autant se perdre dans le grotesque.



Concernant les environnements, eux aussi fourmillent de détails, permettant ainsi une immersion horriblement aisée dans cette Innsmouth où il ne fait pas bon flâner. Les bâtiments sont très détaillés et le mangaka sait jouer avec le cadre pour mieux susciter cette désagréable sensation d'étrangeté qui colle à la ville. Les espaces ouverts sont denses et fourmillent de détails, là où les espaces clos sont sombres et lugubres pour mieux véhiculer l'impression de claustrophobie. Encore une fois, le jeu des cadres et des points de vue joue beaucoup, et Gou Tanabe les maitrise à merveille.



En bref, je trouve cette adaptation magnifique. Elle ne remplace pas la lecture de la nouvelle, mais elle vient la magnifier tout en étant suffisamment détaillée pour être compréhensible de quelqu'un qui n'a jamais lu Lovecraft (même si je ne conseille pas de lire les mangas sans connaître les nouvelles auparavant, sous peine de louper quelque chose).
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Dans l'ab..

Peut-être mon volume préféré de la série lovecraftienne de Gou Tanabe, qui a le mérite de former un récit complet, une œuvre somme qui reprend des nombreux éléments des textes antérieurs : le contrôle d'une autre entité, une guerre cosmique dont les humains sont absents, une expédition aux confins, la recherche d'un savoir dangereux, etc. Si on admire les paysages, l'architecture folle, on reproche souvent à Tanabe de croquer des visages ternes et figés. Pourtant il s'agit d'exprimer la sideration des personnages, une horreur intérieure, profonde, permanente. Lors des crises du Pr. Peasle, son visage se déforme hideusement, preuve que le mangaka est capable de soigner ses portraits.
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The Outsider - Recueil

1ère occasion pour moi de découvrir Gō Tanabe et son oeuvre, connu pour ses adaptations de certains ouvrages littéraires de H. P. Lovecraft.



The outsider est d'ailleurs l'adaptation de la nouvelle fantastique et horrifique "Je suis ailleurs", datée de 1926.

A sa découverte, ma curiosité est piquée mais insatisfaite...



Les deux nouvelles suivantes , inspirées respectivement d'Anton Tchekov et Maxime Gorki me laissent également sur ma faim... le dessin est très agréable et fin mais je ressens trop qu'il ne s'agit là que d'une adaptation. Le graphisme et le scénario restent à mes yeux comme dissociés...



Et puis arrivent les dernières nouvelles nommées Ju-Ga, ou l'art du dessin ensorcelé qui capture les démons avec de l'encre et du papier magique, relatant les aventures du moine bouddhiste Gibon Gensho, maître de la technique...

Et enfin, je souris, je savoure ! Car, au-delà d'un dessin superbe, l'intrigue est du même acabit, aventureuse fine et léchée.



A creuser...



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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Nous retrouvons l'equipe du Professeur Dyer à la recherche de Gedney, le seul survivant sur le campement, pour comprendre ce qui c'est passé. Dyer et Danforth décident de survoler les montagnes noires pour voir de quoi il en retourne. Ils sont abasourdis par ce qu'il découvre : une immense mégalopole en ruine datant d'une civilisation bien antérieure aux humains. Mais le danger rôde et leur excursion s'annonce périlleuse.



Tout comme pour le premier volume, je suis d'abord embarquée par le dessin de ce manga. le maganka donne vie aux pires cauchemars imaginés par Lovecraft en jouant avec un trait noir très appuyé. Pour moi ce manga s'apparente plus à une BD de part le traitement des paysages et du dessin des personnages. le rendu est vraiment réussi. L'histoire ce clôt sur ce peuple méconnu qui pourrait anéantir l'humanité si elle venait à être déterré.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Septembre 1930. Une expédition de chercheurs se lance à l'assaut de l'Antarctique. Ils y font des découvertes qui vont révolutionner le monde de la science et des connaissance. Mais, l'un des chercheurs, est obnubilé par des fragments de roche présentant des traces pouvant prouver l'existant d'une entité vivante assez impuissante qui contredirait toutes les connaissances scientifiques. Il se lance avec une partie de l'expédition dans la traque de ces traces.



Pour ceux qui ne connaissent pas ou n'ont pas lu le livre de Lovecraft, ce manga retranscrit très bien l'histoire. Nous sommes au coeur de l'action, de la découverte et du froid de ce continent. Les planches de ce manga pourraient tout aussi bien être une BD en noir et blanc. le mystère est entier qu'en a savoir ce que sont ces mysterieuses entités découvertes dans la grotte. La réponse sera dans le seconde tome.

En tout cas, cela m'a donné envie de relire le roman.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le Moloss..

Ki-Oon continue de nous régaler comme chaque année avec les adaptations des récits de Lovecraft sous le pinceau âpre et torturé de Gou Tanabe. Recueil de trois nouvelles, Le Molosse sort à point nommé avant le mois de l'imaginaire, moment parfait pour en faire la lecture au milieu des brumes de l'automne qui s'annonce.



Premier travail de Gou Tanabe sur Lovecraft, Le Molosse est sorti en 2014 au Japon et rejoint nos contrées cette année alors que le travail de l'auteur est désormais bien installé. La qualité est encore et toujours au rendez-vous avec cette belle couverture en simili-cuir pour un effet vieux livre, et le marron choisi rappelle celui de la Montagne Hallucinée premier texte arrivé chez nous. La boucle est bouclée.





Les thèmes de prédilections de l'auteur sont à nouveau bel et bien présents au cours de ces trois nouvelles écrites respectivement en 1920, 1922 et 1921, puis publiées quelques années plus tard dans les magazine The Weird Tales et The Wolverine où on a pris l'habitude de voir le travail de Lovecraft. L'auteur y parle à nouveau de folie, de religion, de mythes et profanation, explorant l'âme humaine sans far, ce qui ses récits d'autant plus percutants.





Cependant, narrativement, le format nouvelle crée parfois une dissonance et, soit du fait de Tanabe soit du fait de Lovecraft, on sent un récit accroché, trop rapide, à qui il manque des bouts de narration par moment. A vouloir aller vite, en peu de pages, cela crée un manque et une lecture perturbante où on doit parfois revenir en arrière pour comprendre car on a le sentiment d'avoir manqué quelque chose... C'est particulièrement vrai dans la première nouvelle, la plus jeune des trois, mais c'est encore le cas par la suite. L'un des deux auteurs, à déterminer lequel, manque encore de maîtrise dans ce format pour pleinement emporter le lecteur.



La lecture n'en reste pas moins saisissante. La façon dont ils content chacun la folie qui s'empare des hommes de chacune des nouvelles est puissante. Lovecraft aurait-il était inspiré par ce père rendu fou par la syphilis ? ou par son enfance assez recluse du fait de sa constitution fragile ? Le sentiment d'enfermement et les psychoses que cela fait naître sont en tout cas magnifiquement rendues dans la première nouvelle : Le Temple, qui se déroule à bord d'un sous-marin et aimant moi-même ce genre de décor étouffant, j'ai adoré !



Il est aussi incroyable de se dire qu'un auteur, qui est un homme ayant vécu dans l'Amérique profonde de la fin XIXe - début XXe, a un tel rapport à la religion. Il n'hésite pas à parler de profanation (Le Molosse) et d'une certaine forme de mysticisme (Le Temple, La Cité sans nom) alors que ça devait aller à l'encontre des idées véhiculés dans son petit cercle de proches. Il semble puiser avec force ses idées dans les lectures fantastiques et gothiques de son grand-père et nous les retransmettre avec un certain psychédélisme dans sa propre folie créatrice à travers ses récits, allant jusqu'à déconstruire un certain rapport à la religion non incarnée et dotée d'êtres bons par nature, telle qu'on la conçoit actuellement dans le monothéisme.



Ici, j'ai été saisi par la frayeur froide qui prend peu à peu les acteurs de chacun de ses histoires, que ce soit le capitaine du sous-marin de la première nouvelle, dont chaque membre de l'équipage semble perdre la tête après la rencontre avec un mystérieux bateau et une mystérieuse figurine ; ou le duo d'amis passionnés par le Necromicon qui va profaner la tombe de trop ; ou même le jeune explorateur qui tombe sur une cité incroyable. Tous sombrent peu à peu face à l'incroyable univers qui s'offre à eux et qui nous saisit d'effroi comme eux. Quelle imagination cauchemardesque ! Mais celle-ci ne l'est que par son étrangeté, car en dehors du Molosse, il n'y a point de violence dans ces divinités qu'on croire, elles ne font rien de mal aux humains qu'elles croisent, elles les fascinent juste par leur allure charnelle horrible pour nous, ce qui est si bien rendu par Tanabe.



A travers ces trois nouvelles, le lecteur continue d'explorer l'univers si saisissant de Lovecraft, sous le trait toujours aussi froid et cauchemardesque de Tanabe qui donne parfaitement vie aux récits parfois brumeux de l'auteur, sans leur enlever leur touche étrange et insaisissable. C'est un très beau travail à quatre mains bien que le format de la nouvelle soit parfois imparfait pour rendre toute l'immersion du récit. J'ai beaucoup aimé les pans mystiques et fous de ces nouvelles dans des univers, en plus, oppressants. C'était encore une fois saisissant !
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Après un premier volume centré sur l'expédition en antarctique, Gou Tanabe s'empare ici des visions démentielles de Lovecraft pour illustrer les pires cauchemars de l'horreur cosmique. Le récit mythologique des anciens, la création des Shoggoths, le combat avec la progéniture de Chtulhu, les villes englouties il y a des millions d'années sont autant d'occasion pour le mangaka de donner de la chair (ou de la gélatine) aux monstres et à leurs combats dantesques auxquels les humains n'ont aucune part. Cette fois, l'exubérance prime, tout en soignant chaque petite case, avec une richesse de textures et de détails. Gou Tanabe fait d'un manga un véritable livre d'art, souvent digne des gravures de Gustave Doré.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le cauche..

Sans doute les meilleures adaptations des contes horrifiques de Lovecraft à l'heure actuelle. Gou Tanabe réussit à mettre en scène, à visualiser ce que le maître de Providence ne faisait que suggérer. La recette du succès ? Peut-être un respect "profond" de l'œuvre originale, ne se permettant que de petits ajouts qui complètent le récit intelligemment, la capacité de provoquer la sidération devant l'innommable, un découpage cinématographique (voir la scène de l'hôtel Gilman), et enfin la progression dans l'horreur qui se dévoile lentement. Mention spéciale aux habitant d'Innsmouth dont l'apparence change au fur et à mesure pour le pire.
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