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Critiques de Gou Tanabe (384)
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

Quelle histoire étrange! On m'avait prévenu mais c'était bien plus étrange que ce à quoi je m'attendais.

Je n'ai pas lu l'oeuvre originale, je ne peux donc pas comparer les deux versions mais je l'ai trouvé fidèle à ce qu'on m'a raconté. L'ambiance est dérangeante et malsaine. L'histoire est très étrange et ce veux réaliste, bien que ce soit une histoire fantastique.

Cependant, je n'ai pas eu du tout de coup de coeur pour cet oeuvre classique. Je n'ai pas su accrocher au mythe de Cthulhu, pourtant bien connu et utilisé de nombreuses fois par d'autres auteurs. J'ai trouvé ça un peu "too much". L'horreur n'est définitivement pas mon style.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le cauche..

Seconde partie tout aussi angoissante et anxiogène que la première, Le cauchemar d'Innsmouth propose un autre pan de panthéon horrifique de Lovecraft, dans un milieu campagnard de bord de mer où huis clos et folie aquatique nous saisissent pour ne plus nous lâcher.



Dans sa quête de réponses sur les origines de sa famille, notre jeune héros se retrouve dans une ville des plus étranges où de drôles de légendes côtoient des habitants tout aussi étranges aux particularités physiques frappantes. Dans ce second tome, tout va s'emballer et les réponses qu'il va trouver ne seront peut-être pas celles qu'il espérait.



J'ai beaucoup aimé ce sentiment d'enfermement qui s'empare de nous au fil de la lecture, ces portes qui se renferment sur nous et nous prennent au piège. C'est vraiment stressant, angoissant et glaçant, nous conduisant nous même aux portes de la folie comme le héros, qui ne sait plus ce qui tient du rêve cauchemardesque ou de la réalité. Avec une narration toujours aussi méticuleuse, Gou Tanabe retranscrit très bien le récit d'origine. On sent vraiment qu'il accole le texte d'un classique, avec son rythme et son phrasé, sur ces dessins remplis d'une horreur froide. L'angoisse monte au fil des pages comme elle monte au fil des heures qui passent pour le héros.



Ce cadre d'un petit village dirigé par une secte étrange et cauchemardesque est parfait pour faire monter le sentiment de peur chez le lecteur. L'auteur s'appuie à merveille à la fois sur sa mythologie issue des profondeurs et sur l'envie de réponses du héros, qui se mélangent pour ressortir sur un moment de frayeur pure. Quand on le sent piégé devenir à son tour une proie, on sait que ce qui va suivre est inéluctable. Alors on fuit avec lui le coeur au bord des lèvres, lors d'une séquence où le temps est à la fois suspendu et extrêmement compressé. On soupire de soulagement quand on le voit réussir mais on sent bien qu'on ne peut en rester là. Et ainsi, on n'est pas forcément surpris quand on voit un peu la malédiction de ce village le rattraper. C'est glaçant mais logique.



J'ai beaucoup aimé la singularité de ce récit avec ses différentes ambiances. Il y a d'abord tout l'aspect mythologique qui bien que succinct dans les données qu'on a dessus prend une ampleur incroyable au fil des pages qui se déroulent. Il y a également ce sentiment d'inéluctabilité qui nous saisit et ne nous lâche plus comme si c'était écrit d'avance à partir du moment où il est né dans cette famille. On a ainsi une sorte d'horreur - ordinaire vraiment glaçante qui prend encore plus son sens dès qu'on est dans Innsmouth.



Le jeu des temporalité est aussi un gros atout de ce titre. Le temps s'étire dans le premier tome avant de se condenser et de s'arrêter ici au moment où l'horreur est à son comble et nous a figé nous aussi. Puis la reprise de celui-ci marque la reprise des recherches, de la quête des réponses, et quand celle-ci arrive on a l'impression que l'aiguille s'emballe avant de se casser tant on n'est plus dans le même monde. C'est saisissant.



Mon seul bémol dans le titre, outre mon édition qui comporte une erreur de montage vu qu'il me manque un cahier entre les pages 136 et 166, c'est du côté des dessins. S'ils rendent à merveille la puissance de ce mythe, la profondeur de l'horreur et de la folie qui s'empare du héros, ils ont quelque chose à nouveau de trop figés. Ils manquent de vie, de dynamisme, de vitesse en quelque sorte, proposant plutôt des tableaux figés dans le temps la plupart du temps. Ça me gêne un peu.



Le cauchemar d'Innsmouth m'aura permis de découvrir une nouvelle facette de l'oeuvre de Lovecraft, celle faisant le lien entre La couleur tombée du ciel et Les montagnes hallucinées. J'ai adoré cette horreur ordinaire qui nous enfonçait toujours plus dans la folie d'une secte millénaire remplie de créatures atrocement déformées autrefois humaines mais que le destin avait inéluctablement changés pour servir leur dieu des profondeurs. Une quête familiale terriblement sombre.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Je n'ai plus de mots. Je manque de superlatifs pour exprimer mon admirative stupéfaction devant les planches de Gou Tanabe. Même Cthulu est beau sous son crayon.

Une admirable adaptation que chaque fan de Lovecraft se doit d'avoir lu.



#LesMontagnesHallucinées #HPLovecraft #GouTanabe #Kioon #BD #Comics #Manga #Chroniques #lecture #livres #Fantastique #Horreur #Cthulu



Le quatrième de couverture :



A son arrivée au campement de Pr Lake, l'équipe du Pr Dyer découvre un véritable charnier... Seul Gedney, l'assistant du biologiste, aurait vraisemblablement réussi à fuir en traineau. Mais l'homme a t-il réellement une chance de survivre dans ces contrées hostiles? Rien n'est moins sûr...
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft - Coffret :..

Très très bien. Je n'ai jamais lu Lovecraft, je me disais juste "un jour peut-être..." J'ai lu ce splendide coffret grâce à la médiathèque de ma ville qui organise cet été des prêts de sacs surprises comprenant 4 documents (dont 1 DVD) avec une thématique... j'ai choisi Dark fantasy et ai eu ce coffret avec le DVD Conan le Barbare et le tome 1 du Sorceleur d'Andrzej Sapkowski pour ceux qui veulent savoir!

J'ai beaucoup aimé ce roman graphique: le dessin de Gou Tanabé est très fin et l'histoire est pleine de suspense et d'horreur.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Celui qui..

Celui qui hantait les ténèbres est un roman graphique réalisé par le japonais Gou Tanabe, et publié en 2021 chez les éditions Ki-oon.

Adaptation du chef d’oeuvre de Howard Phillips Lovecraft, il s’agit d’une transcription graphique de l’un des plus étranges récits écrits par le papa du grand Cthulhu…

Gou Tanabe termine ici une série consacrée à cet auteur (voir notamment les chroniques de « La couleur tombée du ciel » et « L’Appel de Cthulhu »), et qui fait honneur au maître de l’indicible.

Vous ne dormirez plus jamais en paix si vous le lisez alors… oserez-vous ?



Après « L’Appel de Cthulhu« , « Les montagnes de la Folie« , « La couleur tombée du ciel« , et « Dans l’abîme du temps« , cette version de « Celui qui hantait les ténèbres » n’est surement pas la plus facile à dessiner. Gou Tanabe note d’ailleurs en fin d’ouvrage :

« Si l’occasion m‘en est donnée, j’aimerai un jour reprendre entièrement ces deux récits, un peu comme un architecte (?) qui, encore et encore, croque la Sagrada Familia ».

De mon point de vue, le pari est réussi et comme je le disais dans une chronique précédente, Gou Tanabe crée chez le lecteur quelque chose, une perception intermédiaire entre le roman et la bande dessinée. La représentation n’est pas « prête à consommer ». Le lecteur DOIT faire un effort d’imagination, comme si l’image ne pouvait exister qu’à travers l’oeil du lecteur, forcément unique.



Faites tout de même bien attention à vous, on ne sort jamais indemne d’un récit lovecraftien, surtout lorsque l’esprit dément de l’auteur est transfiguré par le talent et la folie graphique de Gou Tanabe.



Chronique complète sur le blog !
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Celui qui..

Lovecraft est une figure emblématique des littératures de l'imaginaire que j'aime tant, il est même un peu un précurseur et une grande source d'inspiration. Forcément quand Ki-Oon a entreprit de sortir les adaptations de ses textes passées entre les mains du génial Gou Tanabe, j'ai foncé et pour le moment je ne compte aucune déception. Chaque sortie est un vrai bonheur !



Il faut d'abord souligner le travail de l'éditeur sur l'objet livre qui ne perd jamais en qualité et reste top à chaque sortie. Après le marron des Montagnes Hallucinées, le gris de l'Abime du temps, le bleu gris de La couleur tombée du ciel et le rouge de Cthulhu, place au vert ici pour Celui qui hantait les ténèbres et comme chaque fois, je trouve la couleur très bien choisie. Elle correspond à merveille à la moiteur poisseuse de la créature qui se tapit dans l'histoire. Je sais que certains ne sont pas fan de l'aspect souple de l'objet à cause de sa tenue en bibliothèque, personnellement en les mettant à plat, ça passe tout seul et j'y trouve un vrai confort de lecture. Le papier en plus est de super qualité, permettant de parfaitement rendre toute la noirceur des planches. Je suis vraiment fan de la qualité de l'objet. Je regrette juste ici qu'il soit un peu fin, ne comptant que 160 pages, ce qui en fait le plus fin de la collection jusqu'à présent...



Ici, la version de Celui qui hantait les ténèbres proposée par Ki-Oon est précédée de la très courte nouvelle Dagon qui a été rédigée en juillet 1917 puis publiée en novembre 1919 dans le magazine The Vagrant avant d'être réimprimée dans le pulp Weird Tales en octobre 1923 puis en janvier 1936. Avec ce marin perdu en mer, qui tombe par hasard sur stèle sous-marine d'un peuple méconnu protégé par une créature effrayante, elle offre une première plongée saisissante dans cet univers de mythes et de légendes peuplé de créatures immenses et tentaculaires inconnues qui saisissent d'autant plus le lecteur. Elle n'est d'ailleurs pas sans rappeler d'autres textes de l'auteur dans sa construction et ses thèmes. Elle m'a fait penser à l'Abime du temps entre autres. En tout cas, elle offre une mise en bouche parfaite pour se mettre en jambe pour la suite.



Vient ensuite Celui qui hantait les ténèbres, parfois traduit par L'habitué des ténèbres (The Haunter of the Dark en vo), une autre nouvelle fantastique écrite cette fois plus tardivement, en novembre 1935, et publiée également dans le pulp Weird Tales en décembre 1936. Elle se déroule dans la ville chère au mythe Lovecraftien : Providence, où un jeune écrivain et peintre, Robert Blake, féru d'occultisme, observe de sa fenêtre un clocher, sur lequel aucun oiseau ne vient jamais se poser. Ce clocher fait partie d'une église abandonnée, que l'auteur va visiter. Il décrit dans son journal les différentes étapes de son enquête.



Le texte est une nouvelle fois court mais saisissant, d'une efficacité ravageuse. Tout commence par la fin quand Blake est retrouvé mort chez lui avec une expression de terreur monstrueuse sur son visage, sans qu'on comprenne comment cela a pu avoir lieu. On remonte ensuite le temps pour comprendre et mener l'enquête. On retrouve ainsi le procédé qui m'avait tant plus dans l'Abime du temps, l'un de mes titres préférés de l'auteur sauf que cette fois le fantastique est plus léger, un peu à la sauce hitchcokienne avec cette petite ville en proie à de mystérieux phénomènes.



L'ambiance est vraiment ultra bien travaillée et les dessins sombres, très sombres de Gou Tanabe, la rendent toujours aussi bien. Tout commence par une recherche banale, celle d'un homme voulant voir de ses yeux la mystérieuse église qu'il aperçoit de sa fenêtre, mais très vite, on sent que quelque chose cloche. Les habitants se referment sur eux-mêmes comme l'histoire se referme sur le héros. La plongée dans les mythes imaginés par Lovecraft est vraiment immersive et suffocante. On retrouve l'emblématique Necronomicon au centre de tout. L'auteur surfe sur le courant des explorateurs de la fin du XIXe avec notamment ces expéditions qu'il y avait en Égypte où l'on cherchait à comprendre la vie de temps très reculés. La seule différence c'est qu'il y insère une dimension horrifique juste terrifiante par les pouvoirs et le gigantisme attribués à ces créatures. Cela glace donc d'effroi !



Lovecraft et Gou Tanabe jouent à merveille avec une grande peur ancestrale ancrée en nous : la peur du noir et de ce qui s'y cache. Ici, ils peuplent ces interstices d'une créature innommable et toute puissante contre laquelle on se sent puis impuissant malgré ce que la modernité peut apporter comme semblant de solution. C'est comme s'ils voulaient nous dire que les mythes et la nature seraient toujours les plus forts. C'est vraiment angoissant.



Même si la nouvelle est assez courte par rapport aux autres textes qu'on a pu lire précédemment dans cette collection, tout est parfaitement mené. Il y a bien un début, un milieu et une fin et tout se développe de manière cohérente sans sensation de trouble du rythme comme c'est parfois le cas. Le tempo est parfait, tout comme l'est la musicalité des mots qu'on sent bien choisis. L'auteur ne semble rien laisser au hasard et comme je sais que les précédentes oeuvres de Gou Tanabe adaptaient parfaitement les écrits de Lovecraft, je ne doute pas que ce soit aussi le cas ici.



Si vous avez été conquis par les précédentes adaptations, nul doute que celle-ci trouvera également grâce à vos yeux. Pour ma part, j'ai encore une fois été happée par l'univers tentaculaire et horrifique de l'auteur. J'ai aimé son utilisation de ses mythes pour plonger notre quotidien banal dans la peur la plus profonde. Cependant, je trouve ce texte moins profondément marquant que les autres, peut-être parce qu'il réutilise des concepts déjà vus, ce qui fait que la surprise est passée. Cela reste tout de même une excellente lecture que je recommande chaleureusement à tous les fans de fantastique, d'horreur et de beaux textes tout simplement.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : La couleu..

Je poursuis mon exploration de l'univers cauchemardesque de H.P. Lovecraft à travers l'oeil et le crayon du génial Gou Tanabe. Je suis renversée par la qualité du dessin ( personnages et décors ) qui rend parfaitement la dimension angoissante de ce récit. C'est tellement foisonnant que j'ai passé autant de temps à lire l'évolution de l'intrigue qu'à scruter les détails des cases. La trame, utilisée parfois en décalage du trait noir, renforce l'impression de rêve, cette impression qu'on voit des choses du coin de l'oeil sans pouvoir les identifier.

Une très belle réussite.



#LaCouleurTombeeDuCiel #HPLovecraft #GouTanabe #Kioon #BD #Comics #Manga #Chroniques #lecture #livres



Le quatrième de couverture :



Un projet de barrage promet d'engloutir toute une vallée reculée de la campagne américaine. Bizarrement, son dernier habitant se réjouit de voir le lieu disparaître sous les flots, en particulier la parcelle de terrain voisine... Les Gardner y ont vécu paisiblement pendant des années, jusqu'à ce que la chute d'une météorite juste devant leur maison fasse basculer leur quotidien.

Des scientifiques ont tenté d'étudier ce roc venu de l'espace, sans succès. La matière ne ressemblait à rien de connu et se distinguait par sa couleur inexistante sur Terre... Après cet événement, la faune et la flore ont commencé à s'altérer, les phénomènes étranges se sont multipliés, entraînant la famille Gardner dans une spirale de malheurs...

Avec un trait sombre et réaliste, Gou Tanabe met en images les pires cauchemars imaginés par H. P. Lovecraft, le maître du fantastique et de l'horreur. Que peut faire l'homme quand les forces issues des confins de l'univers s'abattent sur lui sans crier gare ?
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

Voici enfin venue l'heure pour Ki-Oon de publier la pièce maîtresse de l'oeuvre de Lovecraft, à savoir l'Appel de Cthulhu, créature au centre de son univers fantastique déjà entrouvert dans Les montagnes hallucinées, Dans l'abime du temps et La couleur tombée du ciel. Mais ici, on s'attaque vraiment au titre culte du maître, celle que tout le monde croit connaitre sans forcément l'avoir lue. J'en entends parler depuis l'adolescence pour ma part mais surtout pour ses ambiances pas vraiment pour le contenu, c'est donc quasiment vierge que je me suis attaquée à cette lecture.



J'aurais peut-être dû relire ces précédents titres déjà adaptés (dans le désordre) chez nous, car je ne sais pas si c'est une juste ou fausse impression mais j'ai vraiment eu la sensation que tout était lié quand j'ai lu l'Appel de Cthulhu. J'ai eu l'impression de retrouver des sensations et des réflexions de chacune des précédents histoires que j'avais lues.



Mais de quoi ça parle exactement l'Appel de Cthulhu ? Parce qu'on en parle beaucoup mais souvent, on se sait pas bien quel en est vraiment le contenu. Tout commence quand Francis Thurston hérite de son grand-oncle archéologue, il se retrouve lié à la tragique destinée du vieil homme... D'après ses papiers, le défunt scientifique enquêtait sur une religion étrange : le culte de Cthulhu. Une mystérieuse gravure représentant son dieu dépeint un monstre cauchemardesque ! Selon le journal laissé par le professeur, cette tablette est l'oeuvre d'un artiste qui l'a créée en pleine nuit, alors qu'il était assailli de visions d'une cité fantastique habitée par une créature gigantesque. Or, ce phénomène a eu lieu le lendemain d'un séisme d'une intensité inégalée, qui a affecté des hommes dans plusieurs contrées... Qu'est-ce qui a bien pu perturber ainsi l'équilibre du monde ? Intrigué par ces écrits, Francis reprend le flambeau et se lance sur la piste du culte, au coeur des ténèbres... Des Etats-Unis à l'Europe en passant par les étendues glacées du Groenland, l'horreur se niche partout !



C'est une véritable plongée dans l'inconscient de nos cultures que nous propose ce titre. Nous suivons l'enquête d'un jeune homme tentant de remonter le fil des événements ayant conduit son oncle à sa fin. Il découvre ainsi une mystérieuse religion, ses origines et ses implications sur l'ensemble des destinées humaines à travers une créature issue de temps immémoriaux qui agirait sur nos rêves. C'est une vraie Odyssée cauchemardesque qui joue sur nos peurs ancestrales et nos mythes et légendes ancrées dans les temps les plus anciens. Lovecraft, tel un anthropologue, remonte le fil de tout cela et tricote une réponse terrifiante à nos origines.



Le rythme de la nouvelle est lent et pourtant trépidant. On sent une tension et un sentiment d'oppression monter petit à petit de plus en plus jusqu'à nous étouffer. Tous les phénomènes grotesques auxquels on assiste nous semblent incroyables et pourtant ils ont bien lieu. On est tétanisé et choqué par la folie de ce à quoi on assiste impuissant et on voit le monde petit à petit dériver sans rien pouvoir faire. Ce sentiment d'inéluctabilité est au coeur de l'oeuvre de Lovecraft et fait froid dans le dos.



On passe par tout un tas d'ambiances et de paysages, des salons policés londoniens ou américains (je ne sais plus), en passant par les chambres chamboulées par la folie, les bayous troublés par des sortes d'orgies sacrificielles géantes, les universités lieux de colloques ou encore les grandes étendues maritimes et les mystérieuses cités peuplés de créatures inimaginables. Tout est fait pour lentement mais sûrement faire perdre ses repères au lecteur et cela fonctionne à merveille.



Je sais que certains ont dit avoir été déçus de voir ici attribuer un "visage" à Cthulhu, pour ma part, c'est tout l'inverse. Je trouve le trait de Gou Tanabe volontiers un peu flou et fouillis parfois, ce qui fait que je n'ai pas toujours bien distingué la bête dans son ensemble, ce qui lui a octroyé une part supplémentaire de mystère et d'horreur. Le peu que j'ai réussi à en saisir m'a vraiment glacé le sang et je salue le travail de l'artiste pour mettre en image les mots de l'auteur d'origine qui sont volontiers flous et succincts pour laisser la part belle à l'imagination. Imagination dont fait vraiment preuve Gou Tabane également dans la mise en scène de la ville-prison de la divinité. Ce labyrinthe quasiment issu d'une autre dimension, où justement nos 3 dimensions n'ont plus lieu d'être tient d'une vision cauchemardesque pour moi, littéralement, puisque cela correspond à l'un des plus vieux cauchemars enfantins dont je me souviens.



La collection proposée par Ki-Oon pour mettre en image les oeuvres de Lovecraft leur offre donc toujours un très bel écrin, même si la couverture rouge de celui-ci agresse un peu mes yeux. Gou Tanabe malgré son trait très fixe, pour ne pas dire figé, nous met vraiment dans l'ambiance pour une histoire qui est la pierre angulaire de tout. L'intrigue est terriblement bien menée. L'auteur nous balade, en suivant cet héritier qui peu à peu remonte le fil des pensées et des recherches de son oncle, ce qui l'amène et nous lecteurs avec lui, à peu à peu découvrir l'ampleur de ce qui nous est caché, sur le thème le monde recèle de terribles mystères. Mais c'est surtout un titre d'ambiance, où on a peur de l'influence secrète de cette créature, qui s'attaque à nos rêves et nous pousse à faire de ces choses ! La tension monte progressivement, elle est de plus en plus intense avant un final explosif dont on se demande comment on a bien pu se sortir. C'est encore une grande réussite. Vivement la prochaine adaptation.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

Niveau édition on a toujours droit à la couverture en similicuir qui cette fois – ci est rouge et c’est du plus bel effet. Ils auraient dû faire toute la collection en rouge. De plus l’illustration est superbe. J’adore !



Niveau scénario, l’adaptation est très fidèle. Manga oblige, certains des passages du texte original sont ici des dialogues. Le travail d’adaptation est comme toujours dans cette collection une vraie réussite.



Pour ce qui est du graphisme on est toujours sur du très lourd. Les Lovecraft par Gou Tanabe sont vraiment des mangas hors normes en termes de qualité graphique et de finition. Le trait est toujours dans le réalisme et les cases fourmillent de détails. Quelques défauts mineurs tout de même présents. D’abord un aspect figé, notamment au niveau des visages, déjà cité pour les tomes précédents. Mais après avoir branché mon cerveau, j’ai fini par identifier la cause de cet effet. Contrairement à la plupart des mangakas, Tanabe n’utilise pas de traits de mouvement pour imprimer les mouvements et expressions, c’est cela, qui combiné à son trait bien plus réaliste que dans la plupart des mangas, qui donne cette impression un peu figée par moment. Ensuite, le choix de représenter Francis Wayland Thurston sous les traits d’un jeune homme aux longs cheveux blonds et légèrement efféminés me parait coller assez peu au personnage (dont l’apparence n’est pas décrite dans le texte original) et l’époque. On a l’impression de faire face à certains stéréotypes un peu clichés que l’on retrouve dans certains mangas et animés. Enfin, la façon dont sont représentés les adorateurs du culte croisés en Louisiane et à bord de l’Alert est un peu trop proche du stéréotype imbibé de racisme utilisé par H.P Lovecraft. On a l’impression d’avoir affaire à des sauvages tout droit sorties de leur jungle. C’est certes fidèle à l’œuvre originale et je ne tente pas de faire passer Tanabe pour un raciste, mais il aurait été bienvenu qu’il s’écarte un peu de l’œuvre originale sur ce point pour quelque chose d’un peu plus réaliste. En dehors de ces menus défauts assez subjectifs, il y a aussi des qualités énormes que je gardais pour la fin : les représentations de Cthulhu. Le grand ancien est assez difficile à représenter de manière juste et François Baranger avait placé la barre très haute avec son adaptation. Ici aussi c’est une réussite, au moins équivalente. Ces représentations qu’il s’agisse de tablette d’argile, de statue ou Cthulhu lui-même sont absolument grandioses ! Pour chipoter, je le trouve peut-être un peu trop petit. La cité engloutie de R’lyeh est elle aussi une grande réussite.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Plongez dans l'horreur lovecraftienne en image.

Là où notre imagination pèche à recréer cette ambiance oppressante et terrifiante, l'auteur réussi à travers son coup de crayon à donner un tableau magnifique digne des récits d'HP Lovecraft.

Ce premier tome est une mise en bouche qui me rend impatiente de découvrir la suite de cette nouvelle que je ne connaissais pas.



Pour l'histoire, nous nous situons début XXème avec l'exploration de la "dernière frontière" (Ouais, le pôle Sud était la dernière frontière de l'époque à la mode), une équipe de scientifique se lance dans l'aventure pour aller plus loin qu'aucun autre n'était allé. Lorsque l'un des scientifiques décident, au prix de son orgueil, à aller encore plus loin, avec une petite équipe, nous plongeons dans le mystère est l'horreur de ce désert de glace...
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Ce manga montre combien un bon travail d'édition met le lecteur dans d'excellentes conditions avant même d'entamer la lecture. Un peu comme une belle illustration de couverture... Ki-oon a sorti la grosse artillerie avec une superbe couverture simili-cuir en effet gravure. Une court bio de l'auteur et de Lovecraft, une introduction au roman original At the mountains of madness, un sommaire et quelques citations en anglais de nouvelles d'Edgar Poe (dont Arthur Pym) pour mettre dans l’ambiance. L'édition respire le respect. Qu'en est-il du manga lui-même?



En 1930 une très importante expédition de l'Université Miskatonic part pour l'Antarctique, équipée d'avions et du matériel dernier cri. Ils vont étudier la géologie et la biologie d'un continent découvert mais pas encore exploré. Très vite les découvertes apportent des révélations improbables au niveau des datations et l'ambition de l'une des têtes de l'expédition pousse à séparer les équipes. Lorsque l'équipe Lake ne donne plus signe de vie après le passage d'une redoutable tempête le reste des hommes part à leur secours et vont découvrir l’indicible...



Gou Tanabe n'a pas une grosse bibliographie mais a commencé à se spécialiser depuis quelques temps dans les adaptations de classiques, dont Lovecraft.  Il n'est pas le plus technique ni le plus impressionnant des dessinateurs japonais. Pourtant son style réaliste colle avec l'atmosphère résolument classique qui sied aux histoires d'aventures fantastiques de l'époque. La première approche est décevante tant le dessin semble avoir été vu mille fois et le récit d'expédition antarctique nécessite un plus graphique ou scénaristique pour se démarquer. Le rythme des histoires fantastiques est progressif. Celui des Montagnes hallucinées également: après une longue mise en place à la lecture difficile du fait de l'utilisation de trames grossières et du manque de précision du dessin, les premières accélérations de l'intrigue ouvertes par la découverte de strates géologiques à la datation impossible font monter la tension et le rythme cardiaque du lecteur... qui ne décroche plus jusqu'à la fin. Le prologue avait annoncé l'horreur. L'intérêt du manga repose sur l'accumulation de découvertes toutes plus improbables les unes que les autres. Le principe du hors champ et du jeu sur l'anticipation du lecteur fonctionne très bien: l'auteur déroule cliniquement les découvertes des scientifiques et le lecteur s'attend à chaque page à voir surgir un monstre...



Le mythe de Cthulhu est toujours aussi fascinant dans son jeu des impossibilités scientifiques entraînant à la folie. Dans ce premier tome il n'est pourtant pas question de déviances mentales puisque jusqu'à la découverte macabre du campement (totalement gore et horrible) nous ne faisons face qu'à des constatations rationnelles. L'équipe reste au pied des Montagnes de la folie, que l'on abordera dans un second volume.



Étrangement les limites du dessin de Tanabe, qui posent problème sur les premiers chapitres, apportent un plus dès l'arrivée des Anciens. L'impossibilité physique à représenter ces êtres indicibles (j'adore le vocabulaire hypertrophié de Lovecraft!) est très bien reprise par des dessins sombres, présentant des enchevêtrements impossibles à comprendre visuellement. C'est perturbant mais sert totalement le propos; on imagine dès les pages montrant par mirage la cité cyclopéenne ce que sera le tome deux.



Très respectueux de l'oeuvre originale (sans doute trop), Gou Tanabe sait faire tenir la tension de son scénario en montant progressivement vers l'horreur brutale. Avec un dessin plus précis et moins sombre l'on aurait gagné en qualité mais l'ouvrage réussit à être une très bonne illustration du texte de Lovecraft et fascine lorsqu'il s'agit de représenter ces Anciens.


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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Dans l'ab..

Que celui qui affirme que "tout le monde doit vivre ses rêves" commence par lire Dans l'abîme du temps !



Encore une excellent texte de H.P. Lovecraft qui nous entraine cette fois — sans quitter le mythe de Cthulhu et des Grands Anciens (ici appelés Anciennes Choses) qui peuplaient la Terre bien avant que l"Homme n'y mette une nageoire — dans les méandres du temps et surtout, puisqu'il s'agit avant tout de cela, des rêves.

Car on ne sait pas, et c'est là tout le génie de l’œuvre, si le narrateur est, ou non, sain d'esprit et s'il relate des faits avérés ou fantasmés.



Plusieurs points brillants de cette nouvelle méritent d'être explicités :

l'imbroglio psychologique dans lequel se met le narrateur pour tenter d'expliquer sa condition ;

la vision de divers futurs et des créatures terrestres ou extra-terrestres qui y vivent (mention spéciale pour Nug-Soth "magicien des conquérants de l'ombre vers l'an 16.000") ou y vivront (qui sait...) ;

le mode de vie, totalement inaccessible pour l'esprit humain, des êtres de la Grand'Race qui, lorsqu'ils sentent leur heure approcher, émigrent non dans l'espace mais dans le temps ;

le tournant de l'histoire lorsque le lecteur quelque peu initié au mythe de Cthulhu comprend la nature des créatures bâtisseuses des tours monolithiques de basalte.



Les informations supplémentaires que l'on peut trouver dans l'édition traduite et explicitée par François Bon n'apportent pas grand chose au texte ; tout au plus permettent-elles des éclaircissements — et beaucoup de questions supplémentaires — concernant l'homme Lovecraft.
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L'Abomination de Dunwich, tome 2

Lecteurs à la recherche de lectures horrifiques bien frissonnantes et dérangeantes, cette série est faite pour vous surtout avec le dessin très organico-gore de Gou Tanabe. Dégoût garanti !



Tout d’abord, petite alerte, regardez bien votre tome. Le mien est défectueux avec un cahier final glissé entre les pages 30 et 50, oups ! Déjà que l’histoire n’était pas simple à suivre, je comprends pourquoi j’étais encore plus perdues… ^^!



Pour revenir à l’histoire, nous suivons toujours avec effroi et passion la destinée de celui considéré comme l’abomination du petit hameau de Dunwich : Wilbur, un garçon, un être qui a grandi extrêmement vite et développé une intelligence hors du commun, en plus d’un intérêt étrange pour le fameux Necromicon, ouvrage sur les premiers occupants de la Terre, ses êtres de terreur qu’étaient les Anciens. Sa passion va l’entraîner et le conduire bien trop loin.



C’est toujours avec la même fascination morbide que j’ai poursuivi les aventures de cette nouvelle adaptation d’un récit de Lovecraft qui va peut-être encore plus loin que d’autres dans l’horreur proche de nous, palpable, vécue, qui mélange mythologie, légende urbaine et manifestation à la poltergeist mais de manière bien plus organique, puante et dégoulinante. C’est glaçant d’effroi. On en frissonne véritablement.



Avec sa narration immersive et lente, l’auteur nous pénètre de ce récit étrange, nous conduisant dans des lieux qui pourraient être familiers pour mieux les travestir et les rendre effrayant. Il s’y passe toujours des choses étranges venant tordre, littéralement, la réalité dans ce tome et c’est effroyable. Cela va de la bibliothèque, en passant par son ancienne demeure et celles des gens environnants. A chaque fois, c’est une horreur très sale, proche de la décomposition, avec ses fluides qui s’échappent et pénètrent notre nez autant que notre âme, se glissant dans les interstices pour ne plus nous lâcher. On vit alors dans la terreur de ces événements.



En revanche à un tome de la fin, on plane encore complètement et il n’y a que d’infimes pistes de réflexion et de compréhension. L’auteur nous laisse dans le flou le plus total, à l’image de ceux vivant ces événements, ce qui rend la chose encore plus malaisante. On ne peut, nous aussi, que nous laisser porter par les horreurs qui se produisent et y assister impuissant, comme si l’enfer s’ouvrait sur nous. C’est littéralement truffé de références bibliques d’ailleurs, ce qui me colle encore plus les jetons.



Pas de révolution dans ce tome, juste la poursuite inéluctable de l’horreur débutée dans le tome 1 avec une accélération pour flirter avec les limites du supportable pour les amateurs de body horror. C’est malaisant, terrifiant, effroyable et ça nous pénètre de partout sans l’ombre d’une réponse juste avec la peur que ça nous atteigne. J’aime cette ambiance sale et organique à laquelle on ne peut échapper. Je suis plus frustrée quant au manque de réponses qui se profile. Faire peur oui. Faire l’apologie du fantastique oui. Mais ne pas en rester à l’exercice de style.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Ce second volume retrace l'exploration du professeur Dyer et de son assistant à la recherche de Gedney qui aurait réussi à fuir suite au massacre du camp du professeur Lake. J'ai un peu moins aimé ce second tome mais c'est personnel car les histoires de monstres venus de l'espace ne m'attirent pas plus que cela. Mais cette mise en image par Tanane reste une très grande réussite permettant de s'immerger dans l'univers si particulier de Lovecraft.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

• Les Montagnes Hallucinées, Tome 1

• Gou Tanabe (Scénario & Dessin)

• Ki-oon



Mon rapport à H.P. Lovecraft est assez particulier. Je possède tous ces récits dans de belles éditions, mais je n'ai jamais vraiment été fan de son univers.

Est-ce que je possède les livres plus pour le contenants que le contenu ? Ce n'est pas impossible...

Pour autant, avec les adaptations en manga de Gou Tanabe, je me lance régulièrement dans la découverte / redécouverte des œuvres de Lovecraft, d'un côté parce que c'est plus abordable (il faut dire que le style de narration de Lovecraft, il faut se le fader...), et d'un autre côté, car la mise en image de Tanabe fonctionne particulièrement bien.



Et pourtant, malgré le fait que le manga rende l'œuvre plus abordable, je n'accroche que rarement aux nouvelles de Lovecraft. Le Cauchemar d'Innsmouth et quelques récits pas encore adaptés en manga, la plupart du temps, je passe à côté ou alors je trouve ça simplement correct.

C'est le cas pour Les Montagnes Hallucinées. S'il s'agit d'un des piliers de l'œuvre de Lovecraft, je trouve ça sympa mais sans plus.

Ainsi, en tant que complétiste maladif, je vais continuer de lire les autres récits tout en sachant que je ne suis pas le plus réceptif qui soit à cet univers.

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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le Moloss..

Comme d'habitude le travail de Gou Tanabe est vraiment bien. Dans celui-ci il y a trois histoires :



Le Temple: je n'ai pas lu l'œuvre d'origine et c'était donc une découverte. Je crois que finalement j'ai bien fait, car je n'ai pas vraiment accroché. Je l'ai trouvé longue, peu prenante. J'ai vraiment eu du mal à la lire. Il ne se passe pas vraiment grand chose. À part la folie qui s'empare des personnages, il n'y a pas grand chose.



Le Molosse: ma préférée des trois. Je l'ai trouvé intéressante, assez rythmée. L'ambiance est assez lourde et glauque. Bref, tout pour me plaire! Et je ne la connaissais pas.



La Cité Sans Nom: je crois que j'ai lu l'original. J'ai tout de même un doute. En tout cas, j'ai bien aimé. J'ai adoré suivre cet explorateur dans une grotte plutôt mystérieuse et découvrir cette ancienne civilisation.



Il n'y a que la première que j'ai peu aimé. Les autres j'ai adoré. Je les ai trouvées vraiment mieux et plus intéressantes.



En tout cas c'est toujours un plaisir de découvrir les œuvres de Lovecraft sous les crayons de Gou Tanabe!
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Dans l'ab..

Extrait de ma chronique :



"Je le soulignais à propos de Celui qui hantait les ténèbres : en sus d'être, comme souvent dans un récit fantastique d'après Joël Malrieu, "un érudit et un homme solitaire" (dixit CélineDanaé, voir aussi la chronique de Gromovar), le personnage lovecraftien est avant tout un esprit-fenêtre, quelqu'un dont la maison mentale va se retrouver envahie à proportion de la largeur de ses ouvertures (de sa faculté à bien appréhender le monde extérieur, quoi).





Même si Dans l'abîme du temps ne joue guère avec l'imagerie de la fenêtre (du moins côté Lovecraft, Gou Tanabe utilisant beaucoup de pleines pages dont les bords sont redoublés par des formes circulaires, voir par exemple pages 40-41, page 110, pages 300-301), le thème de l'esprit-fenêtre n'en reste pas moins prégnant, dans la mesure où le professeur Peaslee va être identifié comme "le meilleur représentant" de son espèce à son époque (page 191), donc le candidat idéal pour "quelque détestable échange" (titre du chapitre 5, page 116).





Non seulement sa soif de savoir (sa libido sciendi, pour le dire comme Saint-Augustin) prédispose le personnage lovecraftien, ici Peaslee, à devenir le jouet d'entités immémoriales, mais en prime elle le pousse à enquêter sur ce qui lui arrive, jusqu'à parvenir aux mêmes conclusions désabusées que ses prédécesseurs (le professeur Dyer des Montagnes hallucinées, qui fait ici une apparition remarquée)"
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Dans l'ab..

Gou Tanabe revisite les oeuvres de Lovecraft en manga. Pour ce premier tome que je lis, j'ai choisi une oeuvre que j'ai lu en roman.

J'avouerai que le livre « dans l'abîme du temps » ne pas donner envie de lire d'autres ouvrages du célèbre écrivain. Pour moi, j'avais trouvé pénible cette lecture lourde, lente avec un récit trop étrange.

C'est tout l'avantage des revisites de romans en BD ou en Manga ; on redécouvre un récit avec, peut-être, les défauts en moins qui nous avaient empêcher d'apprécier la lecture.

Ici, c'est en tout cas plutôt réussi, avec un récit dérangent, palpitant et angoissant, très bien retranscrit. Les illustrations qui accompagnent l'histoire nous plongent encore plus dans cette atmosphère étrange et étouffante qui émanent de ce récit. Gou Tanabe a en tout cas, parfaitement fait ressortir l'essence même des oeuvres de Lovecraft. du moins, pour moi, j'apprécie de découvrir cette oeuvre de façon plus appréciable que le roman qui m'avait rebuté au niveau de son écriture.

Je regrette juste une fin plutôt frustrante (comme dans le roman ?) - étant donné que les oeuvres de Lovecraft semblent liées, peut-être en sauront-nous dans un autre livre ?
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Celui qui..

Deux adaptations très réussies qui raviront les amateurs du maître de Providence comme le reste de la série. Mention spéciale pour "celui qui hantait les ténèbres", les premières planches sur Robert Blake et l'église sont mémorables. La visite de la tour noire est un petit chef-d'œuvre de l'horreur à elle seule. Les planches de la ville plongée dans les ténèbres sous la pluie sont délicieusement lugubres. Une grande partie du récit se déroule depuis le bureau de l'écrivain d'étrange, comme si Lovecraft et Gou Tanabe soulignaient en chœur que l'imaginaire le plus puissant se manifeste sur les pages blanches et au bout de la plume.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : La couleu..

Qu'un manga en noir et blanc puisse traiter la fameuse "couleur tombée du ciel", peut paraître incongru. Pourtant, il s'agit sans doute de la meilleure solution visuelle. Ne faisant pas partie de notre spectre terrestre, elle est selon Lovecraft tout simplement impossible à représenter.

Cet album est aussi un des plus horrifique de la série lovecraftienne de Gou Tanabe. En effet, la contamination au sein même d'une famille, emportant les uns après les autres tous ses membres, donne l'occasion au mangaka de livrer d'étonnantes visions d'effroi, avec un format réduit à l'essentiel et une progression narrative maîtrisée. Encore une fois, une adaptation remarquable pour ce chef-d'oeuvre de la nouvelle, pionnière de plusieurs genres littéraires.
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