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Critiques de Gou Tanabe (384)
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Celui qui..

Ce recueil de Gou Tanabe contient la transcription en roman graphique de deux nouvelles de Lovecraft : Dagon et celui qui hantait les ténèbres. Dans les deux cas, l'atmosphère troublante, la brutale révélation de l'horreur qui s'impose aux personnages sont traduits de façon remarquable et leur naufrage vers le désespoir et la folie est bien rendu, par la tension sur les visages, et l'étrangeté assez froide des paysages.



Dans le cas de Dagon, nous avons une belle évocation de l'île cauchemardesque découverte par le marin narrateur de l'histoire, dans l'autre nouvelle, nous avons la description minutieuse de cette étrange église. Dans les deux cas, réussite totale que ces images en noir et blanc d'un réalisme saisissant qui capturent parfaitement la sidération des narrateurs et leur compréhension progressive d'une autre réalité qui va les hanter jusqu'à leur mort.



Plus que jamais les nouvelles de Lovecraft reflètent la folie qui s'empare de nous lorsque nos yeux s'ouvrent sur l'étrangeté du monde. Nous sommes étrangers à ce monde que nous comprenons si mal, comme s'il avait été bâti par, ou pour, des dieux étrangers qui nous sont hostiles. En transposant sur ce registre, notre effroi face au mal (qui, dans la vraie vie, émane en réalité des hommes), nous nous préservons d'une certaine façon de la misanthropie qui nous guette, en bâtissant cet imaginaire de remplacement, où tout ce mal semble au contraire être "d'ailleurs". C'est il me semble la satisfaction que je trouve personnellement en lisant de tels récits.



Bravo.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Dans l'ab..

Le professeur Peaslee, enseignant à la prestigieuse université de Miskatonic, perd connaissance lors d'un cours magistral. A son réveil, il n'est plus le même et semble avoir perdu la raison. Il va tout laisser tomber pour ses recherches sur les sciences occultes et parcourir le monde. Près de trois décennies plus tard, le professeur se réveille. Il est redevenu lui même, mais il ne se souviens de rien entre le jour de sa perte de connaissance et aujourd'hui.

Son fils, qui est resté à ses côtés toutes ses années, essaie avec lui de comprendre ce qui lui est arrivée et surtout qu'elle est cette civilisation inconnue que son père traque.



Tout comme les autres, ce volet des écrits de Lovecraft en manga est un petit bijou. C'est un réel plaisir de les redécouvrir à travers ses dessins fait de noir et blanc. Ils retranscrivent à la perfection la tension des situations mais aussi la peur et l'effroi.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

Remarquable adaptation encore une fois. Gou Tanabe fait une oeuvre remarquable avec ses adaptations de Lovecraft. J'ai lu Les Montagnes Hallucinées avant celui-ci : les deux se complètent dans la mise en place des mythes de Lovecraft avec ces créatures cauchemardesques venues de l'espace qui ont dominé la Terre bien avant l'apparition de notre espèce. La science et la connaissance se révèlent impuissantes face au fanatisme ... rien de nouveau, malheureusement.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Ce n’est pas un petit challenge que d’essayer de figurer l’indescriptible, c’est pourtant celui que s’est lancé le mangaka Gou Tanabe avec la série « Les chefs d’œuvres de Lovecraft ». C’est avec son diptyque des Montagnes Hallucinées qu’il a ouvert la voix pour nous plonger dans l’univers du maitre du fantastique.



Nous sommes en 1931 quand l’expédition scientifique du professeur Dyer cesse brusquement de donner de ses nouvelles après avoir découvert une mystérieuse roche antédiluvienne. Son confrère, le professeur Lake, va nous raconter son aventure cauchemardesque dans les monts perdus du pôle…

La prose de Lovecraft est adaptée assez efficacement et nous plongeons progressivement dans la terreur et la solitude du pôle nord ; comme souvent dans les récits lovecraftiens le lecteur est rarement confronté directement à l’horreur et notre narrateur nous livre un récit au passé de ce qu’il a dû affronter, même si ici cette distance est forcément réduite par le discours direct et la force d’évocation d’une forme figurative comme le manga.

Côté illustrations, le moins que l’on puisse dire c’est que la puissance du style graphique saute aux yeux dès les premières pages. Gou Tanabe nous offre vraiment une œuvre d’une grande beauté et certains gros plans des personnages sont particulièrement marquants avec des regards emprunts d’une telle terreur que l’on discerne presque la folie naissante des protagonistes.



Pourtant, l’immersion dans cette intrigue n’est pas franchement aisée et nous sentons que ce 1er tome se heurte parfois aux difficultés induites par le passage de l’écrit à un genre en grande partie visuelle. Les dialogues, par exemple, abondent, mais on peine souvent à savoir qui parle. Une confusion qui est de plus renforcée par le fait que certains personnages -qui sont présentés relativement sommairement en début d’intrigue- se ressemblent physiquement beaucoup, le trait du mangaka ne permettant pas de les distinguer clairement (surtout derrière une énorme doudoune et une capuche !). Les planches faisant apparaitre la cité cyclopéenne décrite par Lovecraft peuvent également déstabiliser, tant l’on peine parfois à savoir ce que l’on regarde, mais si cet aspect m’a perturbé sur le coup avec le recul je reconnais qu’il s’agit plus d’un tour de force qui colle complétement à l’esprit du récit et plonge le lecteur dans le doute et l’incertitude aux côtés du narrateur.



Toujours est-il que ce premier tome n’est qu’une mise en bouche. Alors que le tome 2, mes aïeux, quelle réussite ! Quel chef d’œuvre d’horreur ! Il vaut largement de passer par une première partie parfois un peu maladroite.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Mon enthousiasme retombe un peu une fois refermé cet ultime tome de l'adaptation de la nouvelle de Lovecraft. Je n'ai toujours pas lu celle-ci donc je ne sais pas si les points qui m'ont chiffonné sont dus à l'oeuvre originelle ou à son adaptation, mais il est clair que je ne suis pas aussi conquise qu'au début.

Commençons par ce qui est directement imputable au mangaka : les dessins. Dans cette suite, j'ai souvent trouvé ceux-ci obscurs, brouillons et donc peu lisibles. Alors oui, par moment, ça contribue au mystère voire à l'horreur de l'oeuvre, mais vraiment j'ai trouvé ça désagréable. J'avais beaucoup m'escrimer à les regarder attentivement, beaucoup de planches me sont restées inaccessible et ne pas comprendre ce qu'on regarde est très désagréable.

Vient ensuite, les défauts dont je ne connais pas le géniteur. Il y a tout d'abord, le rythme que j'ai trouvé moins bon ici. On retombe dans une histoire plus classique avec son long flahback au milieu qui casse tout et apporte peu au rythme de l'histoire. D'ailleurs, soyons honnête le mystère qui est révélé ici, s'il n'est pas inintéressant, n'est pas passionnant non plus. C'était innovant sûrement à l'époque mais ça ne l'est plus. Du coup, je n'ai pas été soufflée ni emportée par l'histoire et je l'ai lue avec un certain recul et une certaine froideur à laquelle les dessins, je pense, ne sont pas étrangers. Leur manque de lisibilité et d'âme a dû jouer malheureusement.

Après, pour autant, je n'ai pas détesté ma lecture. J'en attendais sûrement trop. Je pensais être surprise et frissonner d'horreur. Ce ne fut juste pas le cas. Pourtant l'histoire de ses créatures est assez glaçante pour nous, humains. Elles ont une apparence qui ne peut que déranger notre appréhension du monde. Mais leur destin, lui, est inéluctable. Et si j'ai aimé suivre l'avancée de ces deux hommes partis en quête de réponse, la quête en question a manqué de souffle épique pour moi. On se retrouve ainsi, plus avec un récit des origines, qu'avec une vraie aventure haletante. Seules les dernières pages tentent de nous procurer ce sentiment mais comme les personnages ne sont pas vraiment développé, ça tombe à plat.

Je ne sais pas si tout ces défauts que je ressasse sont dus à l'oeuvre d'origine ou non, mais ça clairement fait baisser la qualité de ma lecture. Autant j'avais adoré l'ambiance fantastique et inquiétante du premier tome. Autant, ici, tout est trop classique et déjà vu pour moi, lectrice du XXIe siècle, pour que je m'immerge dans cette histoire. Je suis donc vraiment restée sur ma faim et les dessins n'ont pas aidé en cela. Je retiens tout de même une jolie peinture de l'Antarctique et surtout un très beau travail sur l'objet livre de la part de Ki-Oon.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : La couleu..

Lovecraft est l'un de mes auteurs préférés, mais force est de constater que les adaptations de ses nouvelles sont souvent médiocres. Prise d'un sursaut de folie, si ce n'est de masochisme, j'ai néanmoins voulu tester ''Color out of space'' de Richard Stanley il y a quelques jours, et si ce film comporte quelques points positifs, j'ai toutefois trouvé qu'il s'agissait d'une adaptation assez mauvaise (je lui ai largement préféré ''Die Farbe'' de Huan Vu, ou alors les films de John Carpenter comme ''The Thing'' ou ''L'Antre de la Folie''). Ici, Stanley lorgne du côté de Carpenter mais aussi de David Cronenberg mais sans leur arriver à la cheville, au point que les lamas m'ont directement fait penser à ''Black Sheep'', ce qui n'est guère glorieux quand on prétend adapter Lovecraft (et ce même si j'ai bien aimé ''Black Sheep'' qui est un nanar à bestioles franchement fun).



Afin de me ''purifier'' de cette mauvaise expérience, j'ai donc jeté mon dévolu sur l'adaptation en manga de Gou Tanabe, que je suis depuis des années déjà et qui ne m'a jamais déçue. Si son ''The Outsider'' était perfectible en 2009, il était déjà très bon, et le mangaka s'est beaucoup amélioré depuis jusqu'à nous présenter de superbes œuvres. Ayant ainsi relu ''Le cauchemar d'Innsmouth'' il y a une dizaine de jours, j'ai trouvé ça intéressant de comparer ces deux adaptations, parce qu'elles sont à la fois très semblables et très différentes.



Déjà, ''La couleur tombée du ciel'', ça raconte quoi ? Et bien ça raconte l'histoire d'une météorite qui vient s'écraser juste devant la ferme des Gardner, et qui va avoir d'horribles effets sur tout ce qui entoure son point d'impact. D'abord étrange voire onirique avec sa couleur inconnue, l'histoire prend bientôt un tour plus inquiétant lorsque l'environnement est touché à son tour, voire terrifiant lorsque cela concerne les êtres vivants. Dans la nouvelle, tout nous est raconté de manière indirecte par un voisin et ami des Gardner mais dans le manga, Gou Tanabe a choisi de passer plus de temps avec les Gardner et de nous présenter plus en profondeur ce qu'ils ont vécu, d'une manière plus directe, et j'ai bien aimé ce changement. Malgré cette modification, l'histoire demeure très fidèle au texte d'origine, elle est simplement racontée différemment, respectée mais prise sous un angle quelque fois différent.



Avec tous les changements qui affectent la nature, Gou Tanabe a pu s'en donner à cœur joie pour dessiner des environnements et des animaux qu'il réussit à rendre à la fois très normaux tout en y instillant un petit quelque chose de différent, de dérangeant. Comme dans la théorie de l'Uncanny Valley, ce qui choque c'est le détail étrange, qui petit à petit prend plus d'ampleur jusqu'à envahir tout au fur et à mesure de l'avancement du manga. J'ai beaucoup apprécié cette manière de procéder qui adapte parfaitement bien le thème de ''l'indicible'', à la fois si cher à Lovecraft et si difficile à représenter.



La fameuse couleur aussi est sublimée, même si j'avoue que je me demandais un peu comment ce serait possible dans du noir et blanc. Ici, la couleur est devenue un jeu de mouvement, d'ondes folles et dépourvues de sens, d'émanations qui poussent à l'inquiétude, de petites formes étranges qui viennent perturber des éléments communs, juste un peu mais pas trop. Là encore, je trouve que c'est très très bien pensé et tout aussi bien dessiné.



Dans ''Le cauchemar d'Innsmouth'', les éléments de l'histoire étaient présentés de manières plus brute et directe, le malaise apparaissait via des impressions de délabré, de pourriture, et des jeux avec le cadre très inspirés du cinéma. Ici, nous ne sommes pas du tout face à la même horreur, et Gou Tanabe l'a bien compris et a donc adapté sa vision afin de coller au mieux avec l'ambiance. L'étrange est plus subtile, plus pernicieux, et si le cadre n'est pas utilisé, c'est parce que les jeux d'ombres viennent le remplacer. Cette fois-ci, le mangaka ne nous montre pas tout, l'ombre vient dissimuler certains éléments, ce qui ajoute encore à la lourdeur de l'ambiance.



En bref, cette adaptation est vraiment un chef d’œuvre ! Gou Tanabe est un artiste complet, qui comprend l'horreur et ses nuances et qui sait parfaitement les retranscrire en jouant avec bon nombre de détails différents.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

Je suis actuellement en pleine découverte des oeuvres de Lovecraft et suite à cela, on m'a recommander ce livre qui permet de découvrir autrement l'univers.



En premiers, j'ai adoré la couverture ainsi que ca texture. Un peu souple et douce. Et une magnifique représentation de Cthulhu. Un premier bon point.



Concernant l'oeuvre, nous avons une fidèle représentation de la nouvelle. Aucune divagation, fidèle à l'oeuvre! Les images sont belles avec de très belles doubles pages, en particuliers sur la fin. Le trait me fait un peu penser à "l'attaque des Titans".



Ayant lu la version "classique" il y a peu de temps, j'ai parfois eu l'impression qu'il manquait une case ou deux afin de fluidifier le passage d'un acte/ une action à une autre. Cependant ça n'altère en rien la compréhension et l'immersion. Nous avons chacun notre façon d'imaginer l'oeuvre et ses dieux, monstres et autres anciens et il est interessant de voir en image comment d'autres les imagines.



Au final, c'est une très belle découverte. Je pense me procurer les autres mangas lorsque j'aurai terminé les livres car je préfére découvrir d'abord les originaux et ensuite les adaptations.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

Le gros point positif de cette adaptation, c’est qu’on échappe aux longueurs dues à la plume très descriptive et parfois un peu grandiloquente de Lovecraft. Dans ce cas précis, les images sont plus parlantes que les mots.



L’histoire est assez classique de l’auteur: récit dans le récit, créatures effrayantes, cauchemars, cultes maudits, etc.



Le mangaka permet à un lectorat peu friand de classiques littéraires de se plonger dans une histoire culte qui a inspiré beaucoup d’autres auteurs et artistes. Le trait est précis, il y a de la finesse dans les détails. On retrouve les aspects monstrueux qu’on s’attend à voir et en même temps ils parviennent à surprendre. Dans l’ensemble, j’ai été séduite par les dessins, même si je reproche à quelques planches d’être un peu trop sombres pour exprimer tout leur potentiel. Les premières pages en particulier, tout en couleurs, sont vraiment très réussies. On en regrette que le reste du manga soit en noir et blanc.



Un mot sur l’édition, qui est vraiment de belle qualité avec sa couverture imitant un cuir embossé et son papier lisse et doux au toucher.



Si vous hésitez à vous lancer dans la lecture de Lovecraft, ce manga offre une très bonne alternative, je vous le recommande chaudement.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Le Moloss..

Ce manga du talentueux Gou Tanabe propose les adaptations de trois nouvelles de H.P Lovecraft.



Ces histoires courtes sont une belle façon de se plonger dans l'univers horrifique du « Reclus de Providence ». En quelques dizaines pages, chaque récit nous entraînes dans une atmosphère angoissante et mystique où les personnages sombrent peu à peu dans une folie abyssale.



Les histoires sont sublimées par le trait extrêmement détaillé du mangaka qui réussit à capter la noirceur et la profondeur insondable de scénarios vieux d'un siècle et pourtant toujours fascinants.



Je ne peux que vous recommander de lire ce manga (et les autres tomes de la collection) dans la pénombre, avec une musique d'ambiance angoissante…
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

Pour ma première (hé oui) expérience en manga j'ai choisi l'adaptation d'un auteur que je connais et aime ,Le maître de Providence et de l'horreur réunies :Lovecraft avec un de ses textes les plus célèbres « L'appel de Cthulhu » . Une fois passée la désorientation due au sens d'écriture , j'ai apprécié la rigueur et la fidélité de l'adaptation (même construction avec des récits emboîtés ) . le choix du noir et blanc et la raideur puritaine du dessin que viennent troubler les sinuosités monstrueuses du Dormeur des abysses et les architectures déréglées de R'lyeh . du très beau travail ,qui ne trahit en rien l'original tout en exprimant le talent personnel du dessinateur (oups! du mangaka) .
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Celui qui..

J’ai été élevé au biberon de Récré A2 puis du club Dorothée. J’ai adoré suivre les aventures de Candy, Goldorak, Ulysse 31, les chevaliers du Zodiaque, un peu moins Nicky Larson et Dragon Ball. Mon premier manga a été « Akira » de Katsuhiro Otomo.

Le manga n’est pas une littérature que je pratique, sans doute parce que j’aime les mots qui habillent un texte.

Gou Tanabe semble avoir du talent. Dans « Celui qui hantait les ténèbres », il adapte des textes de H.P. Lovecraft. L’atmosphère est sombre et la solitude des personnages est parfaitement représentée. Les planches sont dépouillées et révèlent les émotions des personnages brossés distinctement de l’arrière-plan. La tension éclate dans les regards.

« Dagon » raconte l’histoire d’un homme qui s’est évadé dans un canot. Il est seul dans le Pacifique. Le canot s’échoue sur une île souillée de cadavres marins. Un silence enveloppe tout. L’homme quitte le rivage et s’aventure sur ce territoire jusqu’à un canyon et un monolithe paré d’inscriptions étranges.

« Celui qui hantait les ténèbres » compte trois chapitres. Gou Tanabe raconte le pire cauchemar de Robert Blake, un jeune journaliste, obsédée par une vieille église en ruine à Providence.

Même si je ne suis pas fan de ce style de littérature, c’est intéressant.

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Mr Nobody, tome 1

Après l'oeuvre de Gou Tanabe sur Lovecraft, j'ai souhaité lire ce premier opus de Mr Nobody. Un homme mystérieux qui demande à cinq personnes très différentes de se rendre en Russie où leur mission leur sera dévoilée avec la promesse d'une rétribution hors norme. Tout en noir et blanc avec une tendance sur le sombre et donc peu de clarté sur certaines scènes, le thème n'est pas nouveau et ne m'a pas entrainé comme je le souhaitais vers une envie de satisfaire ma curiosité sur la suite de l'aventure.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Celui qui..

Voici le dernier tome des adaptations des nouvelles de Lovecraft par le mangaka Gou Tanabe.



Cette fois c'est un volume assez rachitique qui contient 2 nouvelles classiques : Dagon et Celui qui hantait les ténèbres.



Comme les autres tomes, le style du dessinateur donne encore plus de force aux nouvelles du maître de Providence. Le support visuel rend bien plus lisible les descriptions parfois absurdes de complexité de Lovecraft (à force de décrire l'indicible mais sans le faire, c'est forcément compliqué ^^).



Bref c'est une très belle édition et adaptation, j'attends la suite avec impatience.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

L'appel de Cthulhu, l'immense nouvelle qui propulsa la mythologie de Cthulhu, parut en 1928 dans la revue Weird Tales. Moins d'un siècle plus tard, les éditions ki-oon éditent ce mois de septembre 2020 cette fameuse nouvelle à travers le nouveau manga adapté du génial Gou Tanabe. Il n'en fallait pas plus pour que la flamme de Cthulhu soit toujours aussi vivace. Gou Tanabe a déjà fait ses preuves avec les adaptations lovecraftiennes avec l'hallucinant dyptique Les Montagnes Hallucinées. Depuis, il a dessiné La couleur tombée du ciel ainsi que Dans l'abîme du temps. L'appel de Cthulhu est l'une des plus fameuses nouvelles de Lovecraft, peut-être la plus emblématique. Sans surprise, Gou Tanabe remporte le défi et signe un nouveau manga de qualité, à ranger sans hésiter dans votre bibliothèque.



Comme un signal d'alerte, les éditions Ki-oon ont choisi une couleur rouge-sang pour illustrer la couverture de cette nouvelle adaptation tout en gardant ce grand format en simili-cuir qui constitue le charme visuel de cette collection. Le livre donne envie visuellement , il n'y a plus qu'à tourner les pages et à trembler au passage.



L'appel de Chtulhu est sans doute moins immersif et moins épique que Les Montagnes Hallucinées à titre de comparaison. Nous n'avons pas affaire au même cadre. Là ou la première adaptation se concentrait sur une expédition scientifique qui découvrait carrément une nouvelle civilisation, L'appel de Chtulhu est plutôt une sorte d'enquête sur plusieurs temps qui est d'abord orientée sur la noirceur et la folie du coeur humain à travers une mise en valeur des fameux cultistes vénérant la monstruosité cosmique. Cette adaptation adapte l'une des nouvelles davantage "policière" que scientifique de la mythologie. Epistolaire comme la nouvelle de base avec une alternance de points de vue par le biais de la lecture, Gou Tanabe garde intact cette structure narrative en plusieurs temps focalisée sur les différentes personnes qui se sont approchées de, voire confrontées à l'abominable vérité. Un personnage central Francis Thurston mène l'enquête sur la mort de son grand-oncle, un éminent scientifique , et par le biais de la lecture de lettres et de journaux intimes finit par s'approcher de la révélation. Une construction remarquablement épistolaire dont Ganabe a gardé les qualités dans sa version manga qui parvient à garder une bonne fluidité narrative sans rupture , même si forcément en tant que lecteur , nous avons hâte de découvrir le visage du monstre et, de ce fait, de se plonger dans le fameux chapitre consacré au naufrage sur l'île qui englobe une bonne partie du manga.



Mais les autres chapitres ne sont pas en reste bien évidemment et avant de découvrir Chtulhu, nous aurons un aperçu des fameux cultistes entre deux visions cauchemardesques issues de l'esprit malade d'un artiste. Un point sur les cultistes, le manga s'accapare à merveille leur image s'amusant justement avec ce degré qui avait fait un brin polémique dans les adaptations de l'oeuvre de Lovecraft. Gou Tanabe se montre respectueux tout en étant toujours loyal à Lovecraft. De ce fait, il garde intact l'image des cultistes totalement fous, sauvages tout en les affinant , les rendant particulièrement effrayant. Gou Tanabe ne les fait pas tomber dans la métamorphose monstrueuse mais il les déshumanise suffisamment pour nous faire peur. L'enquête de l'inspecteur Legrasse propose ainsi des planches orgiaques assez impressionnantes mais qui ne flirtent pas avec la grossièreté outrancière. J'aime particulièrement le visage dénué d'expression d'un cultiste en page 96 qui témoigne vraiment du talent de Gou Tanabe à jouer avec les expressions et les regards humains. Encore une fois, cet artiste fait preuve d'un réel travail d'orfèvre qui ne se limite pas à dessiner les monstres mais qui se matérialise aussi chez les monstres humains, beaucoup plus présent dans cette œuvre.



On peut parler d'une enquête presque personnelle de la part du personnage principal mais étant donné la multiplication des points de vue au fil des lettres, L'appel de Chtulhu version manga est aussi une oeuvre plurielle , qui nous fait voyager. Encore une fois, même si cette adaptation est un peu moins épique que Les Montagnes Hallucinées qui peut être vu comme un récit à la Jules Verne, cet Appel de Chtulhu n'en reste pas moins spectaculaire . Entre les visions oniriques qui nous plonge dans des cités vertigineuses, les dédales inquiétants d'une enquête urbaine, les marais impitoyables en guise de repaire pour les "Chtulhistes" et bien évidemment, le vaste océan qui dissimule les pires secrets de l'angoisse , cette nouvelle adaptation est généreuse en terme d'environnement. Gou Tanabe a un dessin parfaitement aiguisé et soigné. Un véritable photographe et peintre du spleen ... Chtulhu est lui-même un paysage en soi.



Parlons de notre fameux Grand Ancien. Gou Tanabe illustre parfaitement Chtulhu, Il rend un hommage loyal ( peut-être un peu trop) à Cthulhu avec un dessin parfaitement représentatif de cette véritable entité. Tentaculaire, titanesque, le dragon-pieuvre fascine et impressionne. Ses apparitions dans les visions ne sont rien comparées à son terrible réveil sur l'île. Sans vous gâcher quoi que ce soit, Gou Tanabe a parfaitement su rendre l'apparition de Chtuhlhu de manière mémorable, tout en suspense et angoisse. Pour ce passage, il joue encore une fois sur la noirceur et l'encrage qui aspire la lumière, vaste abyme duquel surgit le plus monstrueux des monstrueux. C'est génial ! Mais, tout de même, je refroidis un peu ma lecture à chaud avec quelques petites points. Déjà, la figure de Chtulhu est très connue , on connaît l'image de Chtulhu par cœur suivant les différents supports visuels qui ont été fait de lui. Gou Tanabe reste dans une représentation connue de Chtulhu. C'est loin d'être un mal. Ce Chtulhu est génial mais Gou Tanabe reste dans l'imagerie iconique et assez familière. Chtulhu est impressionnant mais il n'est pas surprenant dans sa représentation. Toutefois, le mangaka parvient à lui insuffler de la force juste à travers le jeu d'un regard monstrueux et chaotique qu'il sublime à merveille. Le second point qui m'a légèrement gêné, c'est que le dessinateur choisit de faire apparaître Chtulhu assez tôt. Même dès le début, rien qu'au niveau de la couverture de la part de Ki-oon. C'est un petit peu dommage car nous perdons le sel de la progression vers l'horreur et l'apparition marquante du Grand Ancien. Même si son apparition "finale" est marquante, elle l'aurait été davantage si justement Gou Tanabe avait joué sur la non-représentation, l'ambiguïté et le mystère. Après tout, l'horreur la plus flippante reste celle que nous ne voyons pas dans un premier temps.



Ces quelques points ne sont que quelques peccadilles dans cet Appel de Cthulhu qui vous entrainera dans de véritables abîmes et ce pour votre plus grand plaisir.



Je soupçonnerais presque Gou Tanabe d'être un fervent adepte du culte de Cthulhu tellement le manga adapte avec maestria et adoration l'une des plus emblématiques nouvelles de H.P Lovecraft. Adroit dans sa narration, parfaitement représentatif du monstre, cet Appel est un furieux cri d'hommage qui relance avec brio la flamme toujours vivace d'une nouvelle écrite en 1928.



CTHULHU FHTAGN !

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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

J'ai tellement entendu parler de Lovecraft, du fameux mythe de Cthulhu, entre autres mais sans jamais m'y être intéressée plus avant. Savoir que ses œuvres étaient adaptées en manga _ le format que je lis le plus, dont je suis friande _ était une aubaine. Je n'avais plus de raison de ne pas découvrir les œuvres de ce grand monsieur. Je me suis donc lancée dans les Montagnes Hallucinées adapté par Gou Tanabe, avec crainte, je dois l'avouer.



Une équipe de scientifiques embarque pour l'Antarctique afin d'étudier ce nouveau continent, d'en apprendre plus sur lui. Pour les recherches, l'équipe se scinde en deux avec deux objectifs différents. Le professeur Lake et ses hommes vont faire des découvertes stupéfiantes: des montagnes sombres, des créatures inconnues... jusqu'à ce qu'ils ne donnent plus signe de vie. La seconde équipe menée par le professeur Dyer se lance à leur recherche mais ce qu'ils vont découvrir sur place défie l'entendement: un véritable carnage inexplicable! Après s'être occupés de leurs défunts compagnons, le professeur Dyer et un de ses hommes, Danforth, partent à la recherche d'un possible survivant et vont tomber sur un endroit absolument incroyable, allant de surprises en surprises! Et il y a des secrets qui feraient mieux de rester... secrets!



C'est tellement addictif et intriguant. Les pages défilent à une vitesse folle. Je voulais savoir, je voulais comprendre à tout prix, avoir le fin mot de l'histoire alors il m'était difficile de m'arrêter. Le mystère est bien complet jusqu'aux révélations dans le tome 2!



On ne sait pas ce qu'il se passe réellement, si ce que découvrent le professeur Dyer et Danforth est vrai ou non, possible même. En tout cas, j'ai trouvé l'histoire des Anciens vraiment passionnante à suivre mais je n'en dis pas plus! Et autre chose fort sympathique, c'est que l'histoire se lie avec les autres mythes de Lovecraft dont celui de Cthullu, entre autres.



C'est un mélange de science-fiction, de thriller et d'horreur aussi. Il y a des scènes bien dures et horribles. Cette histoire fait vraiment peur en un sens. Et fait réfléchir surtout.



Les dessins sont juste superbes, tellement réalistes avec des détails de fou! Le contraste noir/blanc est intense. On ne discerne pas grand chose sur certains plans mais ça apporte justement encore plus de mystère à l'histoire et fait en sorte que notre imagination travaille plus parce qu'il y a une multitude de formes différentes et étranges. C'est une tuerie visuelle, une énorme claque! J'adore le style du mangaka et je n'en admire que plus le travail pour arriver à un tel résultat!



En bref, je suis vraiment surprise d'avoir autant aimé ce diptyque, qui se démarque un peu de ce que je lis d'ordinaire! L'histoire est vraiment passionnante et mystérieuse jusqu'au bout! Les dessins sont dinguissimes! ça m'a vraiment donné envie de lire l’œuvre originale de Lovecraft et de découvrir d'autres de ses œuvres!
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Les Monta..

Une belle adaptation de l’œuvre de Lovecraft, illustrée dans un format original avec une couverture imitation cuir, exceptionnelle.

Les Montagnes hallucinées de Gou Tanabe, sont pour moi presque une réussite.

Le suspense, l’angoisse montent progressivement au fil des pages. Par contre, les planches au début posent problème, le trait du dessin de Gou Tanabe trop détaillé, trop sombre rend les vignettes un peu confuses. Heureusement, dès l’arrivée des Anciens, cela s’améliore un peu.

Un bon premier tome dans l’ensemble, je me lance sur la suite.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'abomina..

Dans cette nouvelle adaptation horrifique, Gou Tanabe nous plonge au cœur du village de Dunwich qui est peu accueillant.

C'est ici que vit la famille Whateley composé du patriarche, de sa fille et de son petit-fils Wilbur. La naissance de ce dernier fait jaser les villageois mais son apparence et son intelligence interrogent. Et puis il y a ces étrangers bruits et craquements dans la maison et en haut de la colline.



L'histoire de cette ville et de cette famille maudite est en deux partie.

Ce premier volet pose l'intrigue, l'atmosphère inquiétante de la maison des Wilbur où quelque chose grandit dans l'ombre. On peut quasiement sentir l'odeur nauséabonde à l'intérieur de l'habitation. Les trois personnages de la famille Whateley donnent la chair de poule pour des raisons différentes.



Comme à chaque tome de la série Les chefs-d'œuvre de Lovecraft, le mangaka nous transmet l'effroi, l'horreur et la noirceur des nouvelles écritent par H. P. Lovecraft.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'abomina..

📚La réputation de Dunwich est ternie, depuis plusieurs longtemps, par la suspicion de rites sataniques tenue sur les collines du village, près de cercles monolithiques. Des années plus tard, un enfant né dans la demeure des Whateley. De père inconnu, le gamin nommé Wilbur fait preuve d'une précocité extraordinaire pour son âge. D'une intelligence remarquable, il dévore avec avidité les vieux grimoires de son grand-père et se lance dans toutes sortes d'expérimentations. Pour assouvir sa soif de savoir, le jeune garçon entre ne contact avec le professeur Armitage.Ce dernier a, dans sa bibliothèque, un ouvrage qu'il convoite avec envie : le Nécronomicon.



🖊Les chef-d'oeuvre de Lovecraft de Gou Tanabe est l'exemple parfait d'une adaptation réussie autant sur le fond que sur la forme. Sur le fond, le mangaka fait preuve d'une véritable expertise en respectant l'oeuvre du maître de l'horreur tout en apportant les changements nécessaires, plus en accord avec notre époque. Sur la forme, si son style réaliste semble en contradiction avec l'ambiance horrifique des récits de Lovecraft, le mangaka retranscrit parfaitement cette atmosphère poisseuse et malaisante qui transpire dans chacun de ces récits



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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : Dans l'ab..

Je me suis lancé il y a quelques temps dans la découverte de H.P. Lovecraft, et je dois dire que ses nouvelles sont assez difficiles à lire tant la narration est lourde.

Si en m'accrochant j'ai passé un bon moment sur certaines d'entre elles, d'autres ne sont pas parvenues à m'embarquer.



Afin de faciliter ma découverte, je me suis lancé dans les adaptations en manga de Gou Tanabe.

Les dessins du mangaka sont parfaits pour retranscrire le ton de Lovecraft et l'édition de Ki-oon en simili cuir est vraiment belle et agréable.



Ma première aventure de ces adaptations fut le Cauchemar d'Innsmouth en 2 tomes et ce fut une réussite.

Fort de cette réussite, je réitère l'expérience et me lance cette fois dans l'abime du temps. Malheureusement, cette fois je n'ai pas accroché.

Si dans les premières pages j'ai été happé par l'histoire d'un homme dont le corps a été possédé pendant des années et qui n'en garde aucun souvenir, la suite de l'histoire m'a laissé plus dubitatif.
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Les chefs-d'oeuvre de Lovecraft : L'appel d..

Alors que nous suivons l’enquête de Francis dans les quartiers d’Arkham en passant par la Louisiane avant de s’achever en Europe, nous plongeons peu à peu dans une angoisse prononcée. Le mangaka traduit plus aisément ces sensations dans les planches consacrées à la ville et à la « Rencontre ». En effet, je ne suis toujours pas convaincue dès qu’il traite graphiquement les personnages qui se ressemblent étrangement d’un manga à l’autre. Certes, les acteurs de ces drames sont presque interchangeables dans les nouvelles. Toutefois, une personnalisation plus aboutie rendrait l’immersion plus vivante et l’indicible plus frappant.



critique plus complète sur mon blog
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