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Critiques de Graham Swift (370)
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Le pays des eaux

Magnifique roman avec un style narratif complexe mais somptueux ou l'auteur joue avec le lecteur jusqu'à parfois presque le perdre pour mieux le récupérer et le ramener au fil de son histoire de fond.

Mêlant "Grande Histoire" à son récit l'auteur nous entraîne dans la tourbe, la vase des Fens Anglais ou ses personnages sont englués dans les tourbières et luttent difficilement contre une nature qui ne cherche qu'à reprendre ses droits.

Nature extrême, personnages extrêmes s'affrontent dans un roman extrême ,puissant et terrible.

Et que dire de la fin.....

Un tour de force littéraire
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Le dimanche des mères

Dans ce court roman, Graham Swift fait revivre avec beaucoup de talent l'Angleterre des années 20, oscillant encore entre traditions du siècle précédent, et nouveau siècle marqué par l'horreur de la Première guerre mondiale. Le portrait de Jane, toute jeune femme orpheline, domestique, est très éloigné de ce qu'on pourrait attendre. Jane est une femme instruite, ambitieuse, meurtrie mais qui ne doit rien en montrer. La première partie du roman, celle de ces quelques instants volés auprès d'un amant qui lui échappe, et sa déambulation nue dans cette grande maison bourgeoise, est un vrai bijou. J'ai été un peu moins convaincu par la seconde partie, récit qui évoque la vie de Jane après cette journée du "dimanche des mères".
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Le grand jeu

Même septuagénaire, Graham Swift est toujours l'un des meilleurs écrivains anglais du moment. Je pense qu'il est sans égal surtout quand il s'agit de sa composition d'histoires. Ce livre n'est peut-être pas son meilleur (pour moi, ce sont 'Waterland' et 'Mother Sunday') mais Swift parvient aussi à impressionner avec cette histoire. En soi ce n'est pas si spectaculaire, tournant autour d'un couple qui a brillé un moment, en 1959, avec un numéro de magie sur la jetée de Brighton. Mais Swift l'entrelace magnifiquement avec le thème de l'illusion de l'amour. La montée en puissance de l'histoire est assez lente, mais certainement dans la deuxième partie il augmente considérablement le rythme pour offrir un dénouement qui révèle le double sens du titre anglais du livre "here we are » (nous voilà). Bien fait. Aussi parce que Swift offre une fois de plus des pages magistrales, comme la scène dans laquelle Evie, à 75 ans, voit son jardin baigner dans le soleil du matin d'automne et remarque les innombrables toiles d'araignées argentées à mailles fines suspendues aux buissons. Quelle belle image, que l'auteur relie même à une expérience existentielle très poignante.
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Le grand jeu

Hormis le style et l'écriture d'une grande élégance, ce roman semble tourner un peu en rond sur lui-même. Pourtant, le sujet est original : le monde des magiciens et du spectacle dans les années 50. Hélas, l'ensemble est quelque peu soporifique, mais ce n'est que mon humble avis.
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Le dimanche des mères

Pour les amateurs de Dontown Abbey.

Le 30 Mars, l'Angleterre offre à son personnel de maison un jour de congé afin de visiter les familles. Nous sommes en 1924, Jane, femme de chambre chez les Niven reste seule dans la maison. Elle est orpheline, elle est aussi la maitresse de Paul, le fils de cette famille aristocratique. Elle l'attend et erre dans la maison de pièces en pièces, ils ont convenu d'un rendez-vous secret, le dernier car Paul doit se marier.

Ils vont s'aimer avant que Paul ne reprenne la route pour rejoindre sa famille et sa future épouse. Mais sur cette route anglaise, Paul a rendez-vous avec son destin et la vie de tous en sera changée.... Roman subtil et délicat, sobre et sensuel. Une atmosphère merveilleusement rendue par l'écriture de Swift.

Sentiments feutrés mais intenses, l'attente, la résignation, le chagrin que l'on ne peut ni réprimer ni exprimer... Comment peut on partir aussi loin en si peu de pages ??
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Le dimanche des mères

Très déçue par ce roman dont l’intrigue est sans intérêt. Dans des cas où des sentiments profonds ou pensées complexes sont développées, une histoire creuse n’est pas un problème. Or, Le dimanche des mères, ne présente absolument aucun intérêt et ne suscite aucune réflexion.



Le roman est trop court et trop long à la fois : trop court car plus j’approchais de la fin plus j’espérais que cette lenteur infertile se transforme, en vain, en une fin époustouflante ; trop long car la narration n’est qu’une suite de répétitions, c’est à se demander si l’auteur n’est pas atteint d’un trouble de la concentration et si le relecteur a fait son boulot.



Enfin, le style est sans relief. Le peu de poésie qui s’en dégage est d’une banalité affligeante. C’est d’autant plus décevant qu’un printemps dans la campagne anglaise et une liaison interdite au creux d’un lit noble sont des terrains très féconds à une créativité subtile et sensible. J’ai, personnellement, détesté la vulgarité de certains mots qui ne cadrent absolument pas avec le thème, il y a un décalage ou, disons-le, un cuisant échec dans la volonté de renouveler (ou moderniser) l’écriture romantique anglaise.



Et lorsqu’on s’échappe de la banalité de cette histoire de jeunesse pour se plonger dans l’accomplissement de Jane qui est devenue écrivaine, la sauce ne prend pas. Son passage de bonne à écrivaine aurait pu être le sujet de ce livre, et quel sujet intéressant, mais étant de la sorte à peine effleuré, il n’a suscité aucune émotion en moi, si ce n’est le mécontentement d’avoir perdu quelques heures de ma vie pour ce foutu Dimanche des mères.
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Le dimanche des mères

Je suis partagée sur l'appréciation de ce roman dont j'ai apprécié l'époque, l'histoire et la plume.

Par contre:

- j'ai trouvé que les allers-retours dans le temps n'apportaient rien au récit (et le rendant répétitif),

- j'aurais arrêté le roman au retour en bicyclette de Jane (supprimant la scène inutile avec Mr Niven et toute la fin du livre sur la suite de sa vie),

- je doute que le vocabulaire parfois utilisé corresponde à celui réellement en usage à l'époque ce qui dessert le récit à mon avis.

Au final, cela méritait une nouvelle mais non un roman.
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Le pays des eaux

S’il est des livres qui marquent longtemps, celui-ci en est un incontestablement. Avec Le pays des eaux, le romancier britannique Graham Swift a réussi un coup de maître à plusieurs titres.



D'abord la langue. Elle témoigne d’une richesse rare qui puise aussi bien dans le jargon technique que dans le domaine argotique ou familier et pousse des pointes jusque dans le glossaire littéraire ou dans le langage rare, voire précieux. Cette langue est celle d’un styliste qui soigne ses effets et montre sa maîtrise par un rythme particulier. Les phrases très courtes, voire nominales ou inachevées (les points de suspension abondent) voisinent avec des périodes qui s’étendent sur plus de vingt lignes, souvent coupées de parenthèses elles-mêmes lardées d’incises qui suscitent un effet de maelstrom digne des pages proustiennes. Le tout est martelé par un rythme que ponctuent les anaphores (« Attendu que… »), les apostrophes (« Mes enfants… ») qui prennent une valeur incantatoire et créent un effet d’envoûtement.



Ensuite la diversité des points de vue. Le récit est certes pris en charge par un je omniprésent, mais laisse aussi la place à d’autres formes de narration, telles les minutes d’un procès qui rapporte le jeu de questions et réponses des parties concernées. Parfois, insensiblement, le texte passe d’un dialogue à un récit, s’enrichit des pensées du narrateur ou reproduit la conscience de l’auditeur dont il livre les pensées qui sont censées être les siennes, le tout s’opérant en un glissement progressif et vertigineux.



Puis la structure narrative. Nous sommes en 1980 et pourtant de nombreuses pages procèdent par ruptures chronologiques. Nous apprenons l’histoire d’une région située à l’est de l’Angleterre en remontant les siècles puis les redescendant, les coupant par les références aux deux guerres mondiales, à la Révolution française et à l’établissement de l’Empire par Napoléon 1er. Cet arrière-fond historique souligne l’importance des faits narrés et inscrits dans une réalité qui leur donne un air de vraisemblance. Mais il ne rechigne pas pour autant aux rumeurs, racontars et ragots du peuple qui introduisent par moments une touche d’humour anglais.



Rien de tout cela n’est jamais gratuit. Tout revient à un moment ou à un autre, mais à la lumière d’un éclairage nouveau ou doté d’un sens qui enrichit ce que nous croyions savoir. C’est le cas de ces phrases et tournures qui réapparaissent à plusieurs chapitres d’intervalle, comme un jeu d’échos sonores qui va s’amplifiant. Et nous oblige à reconsidérer notre point de vue. Ainsi, contrairement à l’élève Price, contestataire et perturbateur des cours d’histoire du narrateur-professeur qui ne voit pas l’utilité de cette discipline, le roman débouche sur une réflexion du rôle de l’histoire dans le champ éducatif. C’est le cas de certains chapitres tels De la question pourquoi ou L’explication de l’explication qui deviennent un éloge de la curiosité, suscitée au demeurant par des méthodes pédagogiques inattendues et fort peu appréciées du directeur d’école.



Bref, un abîme de plaisirs et de voluptés qui font de ce roman un chef-d’œuvre, un diamant de la plus belle eau.

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De l'Angleterre et des Anglais

Nom d'une gelée anglaise fluorescente ! Je sais pas vous, mais moi, je ne suis pas très branchée nouvelles. Comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, sur les bons conseils de ma Super Libraire, je me suis laissée tenter par le recueil de Graham Swift intitulé De l'Angleterre et des Anglais. Tout un programme... mais quel programme !



Je ne m'attendais pas à vagabonder dans des contrées aussi variées : dans des villes anglaises – Birmingham et Plymouth par exemple –, mais aussi en Irlande du Nord, en passant par les falaises blanches de Douvres ou encore dans certains pays du Commonwealth. Je ne m'attendais pas non plus à voyager dans le temps (l'Angleterre de Cromwell, le Blitz...), ni à croiser la route de personnages si différents. Parmi tant d'autres : un coiffeur, un professeur d'éducation physique, un notaire, un ostéopathe, une embryologiste, un soldat.



Bref, vous allez me dire qu'au final je ne m'attendais pas à grand-chose, et c'est peut-être l'une des raisons qui m'ont amenée à apprécier la saveur si particulière de ce recueil de nouvelles. Graham Swift démontre un grand talent pour saisir l'instant dans ses multiples paramètres sensoriels et émotionnels. Certaines histoires m'ont bouleversée. J'ai particulièrement aimé cette sensation de plonger immédiatement dans l'intimité de personnages. Deux ou trois phrases d'accroche suffisent pour se glisser dans des tranches de vie qui font vibrer les particules d'humanité qui sommeillent en nous : se blottir dans un lit pour écouter la pluie gargouiller au dehors par une soirée de mai ; retrouver des anciens camarades de classe ; déguster un whisky en Écosse...



La plume aiguisée de l'auteur et son sens de l'humour sont...

[...la suite sur le blog !]
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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De l'Angleterre et des Anglais

A la lecture des romans J’aimerais que tu sois là et Le dimanche des mères, j’avais été frappée par la justesse et la précision de l’écriture de Graham Swift. Avec ce recueil, l’auteur prouve qu’il sait jouer dans toutes les gammes de partition. A travers ces vingt-cinq nouvelles ou plus exactement ces instantanés de vie, il explore à merveille des situations et la psychologie de ses personnages. Les troubles, les hésitions, les choix effectués ou subis qui font basculer une vie ou gravent à jamais les mémoires jalonnent ces textes.



Touché par ce sentiment d’avoir la chance de partager avec eux un moment à part, on pénètre dans l’intimité de ces personnages appartenant à des milieux sociaux différents. L'auteur nous parle d'amour, d'amitié, de maladie ou de mort, mais aussi de fraternité ou de bonheur. Sans pathos ou exagération, c'est empreint de tendresse et d'une pudeur très belle.



Avec ces nouvelles ciselées qui nous promènent dans la campagne anglaise ou en ville à différentes époques, Graham Swift décrit à la perfection les portraits de ses concitoyens et nous offre ce patchwork cosmopolite au plus près de l’humain.

J’ai savouré chacun de ces textes, j’ai été émue, j’ai souri de traits d’humour, certaines de ces nouvelles m’ont bouleversée alors qu’il y a une économie de mots. Je me suis régalée et les émotions bien présentes m'ont joliment cueillie.
Lien : https://claraetlesmots.blogs..
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Le dimanche des mères

Une journée dans la ville d'une jeune femme, qui ne connait pas ses parents, a été élevée dans un orphelinat et est devenue bonne dés qu'elle fut en age de travailler. Elle a 22 ans et est l'amante d'un jeune homme de bonne famille qui vit juste à coté de la maison où elle demeure. Cette journée dédiée aux mères pour les domestiques, elle voulait la passer à lire mais finalement Paul l'a convié chez lui, dans sa demeure désertée comme un adieu avant qu'il ne parte pour épouser la jeune fille qu'on lui a choisi (ce n'est pas clairement dit).

Tout est détaillé quasi minute par minute dans ce court roman jusqu'à l'événement qui lui donnera l'envie de bifurquer de son avenir tout tracé et de choisir les livres qu'elle adore depuis longtemps.

C'est un joli roman sur une époque surannée (en 1924), sur une société qui comptait encore des domestiques et des maitres, sur une jeune femme qui malgré son statut d'orpheline, n'est pas malheureuse et croque la vie à belles dents comme son rendez vous avec Paul...

Ecriture lumineuse. Vraiment charmant.
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Le dimanche des mères

Je ne partage pas du tout l'enthousiasme des autres lecteurs. J'ai trouvé cette histoire très banale et l'écriture de Graham SWIFT ne m'a pas convaincue. Heureusement que ce roman est court car je me suis franchement ennuyée.
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Le dimanche des mères

Un livre très bien écrit mais extrêmement ennuyeux. Le premier quart est sympa, on sent venir le drame mais on a quand même envie d'aller au bout et puis... et puis rien, l'auteur se répète, ca part dans tous les sens avec une vision du futur de Jane, ca revient en arrière pour repartir en avant, sans but vraiment. Je n'ai pas du tout accroché.
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Le dimanche des mères

Avec sa promesse d’une parenthèse "Downton Abbey-esque", avec son charme si british, ce livre Le Dimanche des mères de Graham Swift me faisait de l’œil depuis un moment.



Dimanche 30 mars 1924. Une fois par an, les domestiques prennent congés pour rendre visite à leurs mères, laissant leurs maîtres désœuvrés. Jane Fairchild, 22 ans, domestique, est orpheline et elle préfère passer sa journée de congés auprès de son amant depuis sept ans, le fils du lord voisin : Paul Sheringham, dont le mariage avec une riche héritière est prévu dans deux semaines.

Ces retrouvailles seront donc sûrement les dernières, et le temps s’étend, infiniment sur ces quelques heures. C’est beau. La minutie de l’instant, le décorticage de chaque geste, l’importance de chaque seconde drape de solennité ce moment.

Les pensées de Jane, ses interrogations, ses suppositions, sa retenue due à son statut de bonne, emplissent le livre et y impriment une langueur suave. C’est une véritable parenthèse volée. La plume de l’auteur rend bien cette indolence amoureuse. Le style est très rythmé, marqué par ces répétitions, qui sonnent comme une rengaine dans la tête de Jane. Et ce côté british suranné est délicieux.



Des indices sur la suite des évènements, sur le drame qui se joue, sur l’avenir des protagonistes sont déposés çà et là, chargeant d’émotions ces instants volés, scellant les destins en cette journée fatidique.



Ensuite, laissant son lecteur au summum du suspense, l’auteur fait une aparté sur Jane, sa vie, son œuvre. Mettant de côté ce crucial dimanche des mères et le sort de Paul Sheringham. Les pauvres retombent comme un soufflé. À l’image du livre.

Autant la première partie est aérienne, limpide, aussi douce et légère qu’un nuage, autant la suite est aussi pénible que la pluie, aussi plombante que l’ennui.



Quelle déception ! J’ai l’impression de m’être fait bernée. Comme une mauvaise bande-annonce qui ne reflète en rien le film. Je suis restée sur ma faim.



Et vous, vous avez aimé ? Vous n’avez pas été déçu par la deuxième partie complètement hors sujet ? (J’ai l’impression d’avoir lu deux nouvelles distinctes, qu’on aurait rapprochées par un mauvais tour de passe-passe, pour faire un livre. 141 pages, c’est court quand même !)
Lien : https://brontedivine.com/201..
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Le dimanche des mères

On apprend beaucoup sur les manoirs de la bonne bourgeoisie anglaises du début du XXè siècle, leur agencement, leur décoration ; ainsi que sur les éléments du costume masculin, les traditions ancillaires, l'organisation du travail des domestiques, ... et c'est tout.

Ce roman tourne en rond, répète dix fois les mêmes phrases et il est difficile d'aller jusqu'au bour.
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Le dimanche des mères

Angleterre, dimanche 30 mars 1924. Jane est une jeune bonne ; Paul, quant à lui, est fils de bonne famille qui va très bientôt épouser sa promise. Voilà deux mondes que tout sépare et pourtant ce dimanche particulier, traditionnel « dimanche des mères » va les réunir. En ce dimanche de printemps, il est de coutume que les maîtres accordent à leurs bonnes un congé pour qu’elles aillent rendre visite à leur mère. Or, Jane est orpheline. Que va-t-elle faire de cette vacance ? Paul, son amant, lui donne rendez-vous dans la maison parentale désertée pour une ultime union.



« Le dimanche des mères » est un roman écrit en 2016 par Graham Swift, auteur anglais de renom.

Avec un style brillant, soigné, soutenu, l’auteur peint cette parenthèse de bonheur suspendu que vont vivre les amants. Il dilue ce temps dernier d’amours interdits en faisant entrer dans la chambre nuptiale le soleil et la douceur du printemps qui éclot et en alternant les périodes narratives. Cette chronologie quoique décousue permet au lecteur, petit à petit, de prendre la mesure de l’ensemble du tableau, découvrant soudainement l’envers de ce moment volé, le révélant dans sa nudité éphémère, ombre portée dans une journée que la lumière habite.

L’auteur explore avec subtilité diverses thématiques, celle d’une aristocratie déclinante, la période de l’entre-deux guerres où beaucoup de fils ont disparu, le début de la mécanisation, la place des hommes et des femmes, le goût et l’art des lettres.

Ce roman, tout en introversion, décrit avec beaucoup de sensualité et de nuances les mouvements d’âme qui traversent Jane, ses doutes, questions et le courage dont elle fait preuve face à la vie. Malgré quelques méandres tortueux inhérents à la chronologie décousue de l’intrigue, ce court roman reste d’une rare intensité.
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Le dimanche des mères

Ce roman fait partie de mes déceptions. Après avoir lu tant d’avis positifs à son sujet, je m’attendais à autre chose.

L’intrigue est grosso modo entièrement décrite dans le synopsis, peu d’éléments nouveaux apparaissent en cours de lecture. Beaucoup de longueurs. Je me suis ennuyée, la lecture n’est pourtant pas désagréable, c’est même plutôt bien écrit. J’ai été déçue par cette histoire, mais certainement que mes attentes étaient trop élevées.
Lien : https://lesperluette.blog/20..
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Le dimanche des mères

Dans « Le dimanche des mères » Graham Swift évoque avec sensualité et élégance la journée de deux libertins, Jay Fairchild et Paul Sheringham. Elle est orpheline et domestique chez les Niven, lui est fils de bonne famille et fiancé à Emma Hobday. Tous les deux vont se retrouver chez Paul pour cette journée si particulière, dont Jane se souvient encore aujourd'hui, à l'âge de 90 ans.

L'auteur décrit non seulement les événements de ce 30 mars 1924, mais le microcosme de l'aristocratie britannique pris entre le charme désuet de l'ancien temps, les stigmates de la Première Guerre Mondiale et la modernité naissante des années folles.

Voilà une œuvre pleine de charme, de poésie ou l'invitation au rêve se mêle subtilement à la réalité.

Un très joli moment de lecture !
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Le dimanche des mères

Dimanche 20 mars 1924. 



Dans la campagne anglaise, c'est le dimanche des mères, ce jour où les domestiques ont congé pour rendre visite à leur mère.



Jane, elle, est orpheline.



Pas de mère à retrouver, mais un amant, fils des châtelains voisins, en instance d'épousailles avec une fille d'autre châtelains ...    



Une matinée hors du temps pour Jane et Paul, journée où la demeure familiale est désertée et où ils peuvent prendre le temps ... 



De belles descriptions de cette matinée hédoniste, jolis aperçus de la vie future de Jane, qui ne se contentera jamais de sa condition ...



Ode à la lecture, moyen d'évasion pour cette jeune bonen à tout faire et ouverture sur le monde ... 



Et on se prend à se demander si cette journée n'a pas été capitale pour elle, si ce n'est pas le jour où elle a - plus qu'avant - décidé de ce que serait sa vie.



Un court roman d'une grande force ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Le dimanche des mères

L'univers de ce livre est très bien construit, l'histoire est finalement assez simple (les ruptures dans le récit sont bien mises en scène), la narration est constitué de petites séquences et d'allers-retours. Cet univers m'a rappelé Sur la plage de Chesil de McEwan (que je préfère à ce livre). L'écriture est assez particulièrement à la fois vieillotte (et qui cadre donc avec les années 1920) et très moderne. Elle me laisse un sentiment mitigé et ne m'a pas totalement embarquée. Une légère déception à la fin de cette lecture.
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