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Citations de Gregory Bateson (48)


Ce n'est pas que la famille soit déséquilibrée par ce qu'un membre est malade, en fait son équilibre repose sur la maladie de celui-ci, qu'elle tend à préserver comme telle. Il s'agit plutôt de retrouver un autre équilibre pour la famille, par une réorganisation du système de relations dans lequel elle s'est installée.
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La communication est un processus pluriel permanent.
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On ne peut pas ne pas communiquer.
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Dans les processus que nous nommons perception, connaissance et action, il nous faut suivre un certain protocole : lorsque ces règles, au demeurant obscures, ne sont pas observées, c'est la validité même des processus mentaux qui est compromise. Ces règles concernent avant tout la préservation de ces lignes de démarcation subtiles qui séparent le sacrè du profane, l'esthétique de l'appetitif, le délibéré de l'inconscient, et la pensée du sentiment.
J'ignore dans quelle mesure la philosophie abstraite corrobore la nécessité de ces lignes de démarcation, mais je suis sûr que ces séparations sont un trait commun des epistemologies humaines, et qu'elles sont un élément de l'histoire naturelle de la connaissance humaine et de l'action. Il est certain que l'on doit pouvoir trouver de telles frontières dans toutes les cultures, même si chacune d'entre elles possède sa façon propre de se débrouiller avec les paradoxes qui s'ensuivent. C'est pourquoi je considère l'existence même de ces démarcations comme ce qui dénote que le domaine de l'épistémologie (de l'explication mentale) est ordonné, réel, et doit être examiné.
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Le mot «apprentissage» indique indubitablement un changement, d'une sorte
ou d'une autre. Mais il est très difficile de dire de quelle sorte de changement il
s'agit.
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Gregory Bateson
S'il n'y avait pas eu de poètes, il n'y aurait pas eu de problèmes, parce qu'il est certain que l'homme de science illettré d'aujourd’hui ne les aurait jamais trouvés.
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J'ai rencontré, en Angleterre, un petit garçon qui, un jour, a demandé à son père : « Est-ce que les pères en savent toujours plus que les fils?» « Oui », répondit le père. Qui a inventé la machine à vapeur ? », demanda alors le fils. « James Watt », dit le père. « Et pourquoi ce n'est pas le père de James Watt qui l'a inventée ? ».
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[𝐿𝑒 𝑠𝑐ℎ𝑖𝑧𝑜𝑝ℎ𝑟𝑒̀𝑛𝑒 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑 𝑑𝑒𝑔𝑟𝑒́]
Dans le bouddhisme zen, l'objectif est d'atteindre l'illumination, que le maître zen tente de diverses manières d'induire chez son disciple. Par exemple, le maître lève un bâton au-dessus de la tête du disciple et dit sur un ton menaçant : "Si tu dis que ce bâton est réel, je te frappe. Si tu dis que ce bâton n'est pas réel, je te frappe. Si tu ne dis rien, je te frappe." Il nous semble que le schizophrène se trouve continuellement dans la même situation que le disciple, mais au lieu d'atteindre l'illumination, il atteint plutôt quelque chose comme la désorientation. Le disciple zen peut être capable d'étendre son bras et d'arracher le bâton au maître (qui peut accepter cette réponse), mais le schizophrène en est empêché, car sa relation avec sa mère est importante pour lui, et de plus, les objectifs et la conscience de sa mère ne ressemblent pas à ceux du maître.

Nous avançons l'hypothèse que lorsqu'un individu se trouve dans une situation de double contrainte, sa capacité à discriminer les types logiques s'effondre. Les caractéristiques générales de cette situation sont les suivantes :

1. La personne est impliquée dans une relation intense, c'est-à-dire une relation dans laquelle elle estime qu'il est vital de pouvoir distinguer précisément le type de message qui lui est communiqué afin de pouvoir y répondre de manière appropriée.

2. Et, en outre, l'individu se trouve prisonnier d'une situation où l'autre personne participant à la relation émet simultanément des messages de deux ordres, dont l'un nie l'autre.

3. Enfin, l'individu est incapable d'analyser les messages émis afin d'améliorer sa capacité à discriminer l'ordre du message auquel il doit répondre, c'est-à-dire qu'il est incapable de produire un énoncé métacommunicatif.

Nous avons suggéré que c'est le genre de situation qui existe entre le pré-schizophrène et sa mère, mais c'est aussi une situation qui se produit dans les relations normales. Lorsqu'une personne est piégée dans une situation de double servitude, elle a des réactions défensives, semblables à celles du schizophrène. Un individu prendra une affirmation métaphorique comme littérale lorsqu'il se trouve dans une situation qui l'oblige à réagir, lorsqu'il est confronté à des messages contradictoires et lorsqu'il est incapable d'analyser les contradictions. Par exemple, un jour, un employé est rentré chez lui pendant les heures de bureau, et à un ami qui l'avait appelé et lui avait demandé sur le ton de la plaisanterie : "Eh bien, que fais-tu là ?", il a répondu : "Je te parle". La réponse était littérale, car l'employé était confronté à un message lui demandant ce qu'il faisait chez lui alors qu'il était censé être au bureau, mais en même temps, il refusait cette question en raison de la façon dont elle était formulée (le collègue ayant compris qu'après tout, cela ne le regardait pas, il avait parlé métaphoriquement). La relation était suffisamment intense pour que la victime ne sache pas comment l'information serait utilisée, et la réponse était donc littérale. C'est le propre de toute personne qui se sent au centre de l'attention, comme en témoignent les réponses très littérales des témoins interrogés au tribunal ; le schizophrène se sent toujours tellement exposé à l'attention des autres qu'il a l'habitude de donner des réponses littérales, avec une insistance défensive, alors que ce n'est pas du tout approprié, par exemple lorsque quelqu'un plaisante.
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"Le cœur a ses propres raisons que la raison ne connaît pas". Chez les Anglo-Saxons, il est assez courant de considérer les "raisons" du cœur ou de l'inconscient comme des forces, des impulsions, des palpitations à l'état embryonnaire, ce que Freud appelait Trieben. Pour Pascal, qui était français, la question était tout autre, et sans doute pensait-il aux raisons du cœur comme à un ensemble de règles de logique et de calcul aussi précises et complexes que les raisons de la conscience.

(J'ai remarqué que les anthropologues anglo-saxons comprennent parfois mal les écrits de Claude Lévi-Strauss pour cette raison : ils disent qu'il accorde trop d'importance à l'intellect et ignore les "sentiments" ; la vérité est qu'il suppose que le cœur possède des algorithmes précis).

Ces algorithmes du cœur, ou, comme on dit, de l'inconscient, sont cependant codés et organisés de manière très différente des algorithmes du langage. Et comme une grande partie de la pensée consciente est structurée dans les termes de la logique du langage, les algorithmes de l'inconscient sont doublement inaccessibles. Ce n'est pas seulement que l'esprit conscient a difficilement accès à ce matériel, mais aussi que lorsque cet accès est obtenu, par exemple dans les rêves, l'art, la poésie, la religion, l'ivresse et autres, un formidable problème de traduction subsiste.

[...]

Les Anglo-Saxons qui trouvent ennuyeuse l'idée que les sentiments et les émotions sont les signes extérieurs d'algorithmes précis et complexes, se voient généralement répondre que ces matières, c'est-à-dire les relations entre soi et les autres et entre soi et l'environnement, sont en fait le contenu de ce que l'on appelle les "sentiments" : amour, haine, peur, confiance, anxiété, hostilité, etc. Ces abstractions, qui se réfèrent à des structures de relation, ont malheureusement reçu un nom dont l'utilisation suppose généralement que les "sentiments" se caractérisent principalement par leur intensité plutôt que par une structure précise. Ces abstractions, qui se réfèrent à des structures de relations, ont malheureusement reçu un nom dont l'utilisation suppose généralement que les "sentiments" se caractérisent principalement par leur intensité plutôt que par une structure précise. C'est l'une des étranges contributions de la psychologie à une épistémologie déformée.
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Gregory Bateson
La recherche scientifique a été détournée de l'étude de ce type de questions
par nombre d'arguments qui ont amené les chercheurs à les considérer comme
vaines et malsaines. Avant d'avancer quelque opinion constructive sur les types
de différences probables entre les nations de l'Europe, il est utile d'examiner les
arguments qui s'opposent à ce type de questionnement.
En premier lieu, il est déjà démontré que ce ne sont pas les hommes, mais
plutôt les circonstances où ils vivent qui diffèrent d'une communauté à l'autre:
c'est dire que nous avons affaire à des différences de fond historique, ou de
conditions actuelles, et que ces facteurs sont tout à fait suffisants pour rendre
compte des différences de comportement, sans qu'on ait à faire appel à des
différences de caractère entre individus. Cet argument n'est en fait qu'un rappel
du principe dit du «Rasoir d'Occam» — ne pas multiplier les entités plus que
nécessaire. Autrement dit, s'il existe des différences de circonstances qui sont
observables, il est plus logique de nous y reporter, plutôt que d'inférer des
différences de caractères, qui ne peuvent aucunement être observées.
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L'ordinateur ne rencontre jamais de véritable paradoxe logique, mais
uniquement la simulation du paradoxe, dans les enchaînements de causes et
effets. L'ordinateur n'est donc pas détruit. Il ne fait que «s'affoler».
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Un métalogue est une conversation sur des matières problématiques : elle doit se constituer de sorte que non seulement les acteurs y discutent vraiment du problème en question, mais aussi que la structure du dialogue dans son ensemble soit, par elle-même, pertinente au fond.
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LA FILLE: Et maintenant : pourquoi, dans le rêve, la négation est-elle laissée de côté ?

LE PÈRE : Pour une raison à peu près semblable. Les rêves sont surtout faits d'images et de sentiments, et lorsqu'on communique par images et sentiments on doit se plier au fait qu'il n'y a pas d'images pour la négation.

LA FILLE: Mais on peut rêver, par exemple, d'un panneau Stop », qui serait barré et qui voudrait dire « ne pas s'arrêter ».

LE PÈRE: Oui, mais là, on est à mi-chemin du langage. Et ce qui barre le panneau, ce n'est pas l'expression « ne... pas », mais l'expression « ne fais pas ». Et « ne fais pas » peut être transmis par le langage de l'action: quand, par exemple l'autre fait un mouvement pour évoquer quelque chose que veux interdire. Tu peux même rêver de mots, et l'expression « ne... pas » peut faire partie de ton rêve. Mais je doute fort que tu puisses rêver d'une négation qui porte sur le rêve même. Je veux dire d'une négation qui signifierait, par exemple : « Ce rêve ne doit pas être pris à la lettre.» Sauf en cas de sommeil très léger où l'on sait déjà que l'on rêve.
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On a souvent raconté, à propos du philosophe Whitehead, une anecdote qui
aujourd’hui est probablement bien connue: son ancien élève et célèbre
collaborateur, Bertrand Russell, en visite à Harvard, donna dans le grand
amphithéâtre une conférence sur la théorie des quanta, thème difficile en général
et, surtout à l’époque, champ théorique relativement nouveau. Russell fit des
efforts pour rendre cette matière intelligible à son audience distinguée qui, en
grande partie, n’était pas très versée dans la physique mathématique. Quand il
s’assit, Whitehead, qui présidait l’assemblée, se leva pour le remercier; il félicita
Russell pour son brillant exposé et surtout «pour avoir laissé… non obscurcie…
l’immense obscurité du thème».
En effet, toute science est une tentative de couvrir avec des dispositifs
explicatifs — et par là même d’obscurcir — l’immense obscurité de son objet.
C’est un jeu dans lequel l’homme de science utilise ses principes explicatifs,
suivant certaines règles, pour voir si ceux-ci peuvent être étendus jusqu’à ce
qu’ils couvrent entièrement cette obscurité. Il faut dire aussi que les règles de
l’extension sont rigoureuses et que le but de l’opération est réellement de
découvrir les parties d’obscurité qui restent non couvertes après l’effectuation de
l’explication.
Mais ce jeu a aussi une autre fin, plus profonde et plus philosophique, celle
d’apprendre quelque chose sur la nature même de l’explication, de rendre claire
au moins une partie de cette opération tellement obscure: le processus de
connaissance. Pendant les vingt années qui se sont écoulées depuis que j’ai écrit
ce livre, l’épistémologie — la science ou la philosophie ayant comme objet les
phénomènes qu’on appelle connaissance et explication — a évolué
subrepticement vers un changement total. Préparer ce livre pour sa réimpression
en 1957 fut donc pour moi l’occasion d’un voyage riche en découvertes, voyage
en arrière vers une époque où toutes ces nouvelles voies de la pensée n’étaient
que vaguement pressenties.
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Dans l’«Épilogue 1936» (cf. La Cérémonie du Naven), il est démontré qu’ethos
et eidos sont seulement des façons alternatives d’arranger les données ou les
«aspects» alternatifs des données. A mon sens, ceci est une autre manière de dire
que ces généralisations sont du même ordre que le type russellien. Pour des
raisons qui restent obscures, j’ai eu besoin de recourir à deux sortes de
descriptions, mais la présence des deux ne dénote nullement que le système
décrit est réellement marqué par une complexité de nature duelle.
Cependant, une dualité significative a été dès à présent mentionnée dans
cette analyse sommaire, à savoir la dualité entre les observations portant sur le
comportement et la généralisation; à mon avis, cette dualité reflète ici une
complexité particulière dans le système: le fait duel d’apprendre et d’apprendre
à apprendre. Chaque niveau de la typologie russellienne inhérente au système
est représenté par un niveau correspondant de la description.
Un autre contraste typologique dans la description qui, selon moi,
représente un contraste réel dans le système décrit, est celui entre ethos-eidos,
d’un côté, et sociologie de l’autre. Dans ce cas, les choses sont toutefois moins
claires. Dans la mesure où la société dans son ensemble est représentée dans la
pensée et la communication indigènes, cette représentation-là est de toute
évidence d’un type logique supérieur à celui des représentations de personnes,
d’actions, etc. Il en résulte qu’un segment de cette description doit être consacré
à cette entité, et que la délimitation de ce segment du reste de la description doit
représenter un contraste typologique réel avec le système décrit. Mais, tels que
ces thèmes sont présentés dans mon livre, les distinctions ne sont pas tout à fait
claires et l’idée de la sociologie comme science portant sur l’adaptation et la
survivance des sociétés, est mitigée avec le concept de «société» vue comme
Gestalt de la pensée et de la communication indigènes.
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La notion centrale de Russell est le truisme selon lequel une classe ne peut
être un membre d’elle-même: la classe des éléphants n’a pas de trompe et n’est
pas elle-même un éléphant. Ce truisme est également applicable si les membres
de la classe ne sont pas des choses mais des noms ou des signaux: la classe des
commandements n’est pas elle-même un commandement et ne peut pas nous
indiquer ce qu’il faut faire.
Correspondant à cette hiérarchie des noms, des classes et des classes de
classes, il existe aussi une hiérarchie des propositions et des messages, et la
discontinuité russellienne entre types doit mêmement fonctionner à l’intérieur
de cette dernière. Nous parlons de messages, de méta-messages, de méta-métamessages; et ce que nous avons appelé «apprentissage secondaire» nous
pourrions également le désigner de façon appropriée comme métaapprentissage.
L’affaire devient plus compliquée parce que, par exemple, quoique la classe
des commandements ne soit pas elle-même un commandement, il est possible et
même utile de formuler un commandement dans un méta-langage. Si «Ferme la
porte» est un commandement, alors «Écoute mes ordres» est un métacommandement; par ailleurs la phrase militaire «C’est un ordre» est une tentative
de renforcer le commandement donné, par un appel à une prémisse d’un type
logique supérieur.
La règle de Russell indique que de même qu’il n’est pas possible de classer
la classe des éléphants parmi ses propres membres, de même il ne faut pas
classer «Ecoute mes ordres» parmi des commandements tels que «Ferme la porte».
Mais, en tant qu’êtres humains, nous continuerons de parler de la sorte et de
nous exposer inévitablement à toutes sortes de confusions, comme le prévoyait
déjà Russell.
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Gregory Bateson
« Étalés sur une période de trente-cinq ans, ces textes une fois réunis proposent une nouvelle façon de concevoir les idées et ces agrégats d'idées que je désignerai sous le nom générique d'“esprit”. Je désigne cette conception du nom d'“écologie de l'esprit” ou écologie des idées, une science qui, en tant que branche de la théorie de la connaissance, n'existe pas encore ».
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Si nous acceptons maintenant l'idée universelle selon laquelle tout
apprentissage (autre que l'apprentissage zéro) est dans une certaine mesure
stochastique (c'est-à-dire qu'il contient des séquences d'«essai-et-erreur»), nous
pouvons alors procéder à une mise en ordre des processus d' apprentissage en
fonction d'une classification hiérarchisée des types d'erreurs qui sont à corriger
au cours de divers processus d' apprentissage. L'apprentissage zéro sera donc
une désignation de la base immédiate de tous ces actes (simples et complexes),
qui ne sont pas susceptibles d'être corrigés par le processus d'«essai-et-erreur».
L'Apprentissage I sera la dénomination appropriée pour la révision du choix
dans le cadre d'un ensemble inchangé de possibilités. L'Apprentissage II
correspondra à la révision de l'ensemble à l'intérieur duquel le choix est fait, et
ainsi de suite.
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Dans le langage courant, non technique, le mot «apprendre» s'applique
souvent à ce que nous appelons ici «apprentissage zéro», c'est-à-dire à la simple
réception d'une information provenant d'un événement extérieur, d'une façon
telle qu'un événement analogue se produisant à un moment ultérieur (et
approprié) transmettra la même information: par la sirène de l'usine, j'apprends
qu'il est midi.
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Ou, dans un langage moins formalisé: on peut renforcer un rat
(positivement ou négativement), pendant qu'il examine un objet insolite et il
apprendra ainsi de façon appropriée à l'approcher ou à l'éviter. En fait,le but
même de l'«exploration» est d'obtenir des informations sur les objets à approcher
ou à éviter. Découvrir qu'un objet donné est dangereux correspond donc à un
succès dans le processus d'acquisition des informations. Ce «succès» ne
découragera pas le rat d'explorer par la suite d'autres objets insolites.
Nous pouvons affirmer à priori que toute perception et toute réponse, tout
comportement et toute classe de comportements, tout apprentissage et toute
génétique, toute neurophysiologie et endocrinologie, toute organisation et toute
évolution (qui en fait constituent un seul et même objet) sont communicationnels
de par leur nature et, par conséquent, soumis aux grandes généralisations ou
«lois» des phénomènes de la communication; nous devons dès lors nous
attendre à trouver dans nos données les principes de mise en ordre que
proposerait une théorie fondamentale de la communication: la Théorie des types
logiques, la Théorie de l'information nous serviront alors de guides.
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