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Critiques de Guillaume Huon (19)
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Le Gardien sans sommeil

Il ne faudra pas se poser la question du temps et de l’espace, et accepter de découvrir cette étrange façon de vivre d’une communauté qui, à l’instar des animaux, plonge dans un sommeil quasi permanent à la saison froide. A l’exception des gardiens, qui maintiennent leur vigilance en absorbant des breuvages dont le secret est bien gardé. Sören est volontaire cette année-là, pour protéger le sommeil de sa compagne et de son tout jeune fils. La découverte du cadavre d’un vieil homme assassiné déclenche un enquête complexe…



Roman d’ambiance qui nous plonge dans une atmosphère assez sordide, où les hommes et les femmes s’épuisent à la tâche dans un décor chaotique. Le meurtre est un épiphénomène qui donne un peu de relief au récit et nous sort de la torpeur contagieuse de ce peuple endormi.



Le texte est l’occasion de quelques réflexions sur la paternité et la transmission. L’écriture m’a cependant laissée à distance, en raison de formules sibyllines et d’un emploi inapproprié du subjonctif à plusieurs reprises.



200 pages Calmann Lévy 3 janvier 2024
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le Gardien sans sommeil

Un livre tout à la fois doux, poétique et violent ! A Igarka la population s’endort pour un très long sommeil quand le grand froid s’installe. Les troupeaux et les enfants sont mis à l’abri dans une sorte de monastère, le Temple, où des hommes et des femmes prennent soin d’eux en avalant des potions.



Quelques jours avant le profond sommeil un ancien gardien est retrouvé assassiné et Sören qui vient d’être père a l’impression d’être surveillé, sa maison visitée et sa famille en danger. Il décide rester éveillé pour surprendre l’assassin, comprendre pourquoi il s’en est pris à un vieillard et s’assurer que son fils et sa femme ne sont pas en danger !



Ses moments de veille solitaire lui font prendre conscience de l’importance de l’amour qu’il porte à sa femme et à son enfant, l’importance de la vie et de ce qu’un père doit faire pour les protéger du danger, jusqu'à l’emmener aux portes de ce qui fut l’enfer pour d’autres quand ils étaient enfants !



Un beau premier roman qui se lit paisiblement, même quand les comportements sont révoltants, en dehors du temps et de l’espace sur un territoire isolé qui vit au rythme des saisons.



#LeGardiensanssommeil #NetGalleyFrance



Challenge Multi-Défis 2024
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Le Gardien sans sommeil

Un premier roman singulier à la fois doux et saisissant qui invente un genre nouveau : le thriller poétique.



Dès les premiers mots, j'ai su que j'allais adorer, la plume est magnifique, une écriture toute en finesse qui nous transporte dans un récit contemplatif et intense.



Guillaume Huon nous livre dans ce roman à l'allure d'un conte rural, un regard bouleversant sur la paternité et notre rapport à la nature.



A Igarka, un mystérieux village isolé entouré de collines, tout le monde dort pendant la saison de grands froids. Le peuple y vit au rythme lent des saisons, une vie de choses simples mais rude. Dans les champs immenses, ils récoltent sans relâche pour leur longue hibernation. Seuls les Veilleurs et les nourrices restent éveillés grâce à un étrange breuvage pour garder les animaux et les enfants au Temple. Quand le sergent Sören devient père et qu'un meurtrier se cache au village, il décide de ne pas s'endormir pour un très long hiver...



Le rythme est assez lent sans jamais être vide de sens. On accompagne Sören dans différentes saisons, dans sa vie bouleversée par l'arrivée de son enfant, son émerveillement, ses craintes, jusque dans sa solitude d'un hiver incroyablement long sans sommeil.



Malgré que le récit soit à la troisième personne, on ressent vraiment toute la personnalité attachante de Sören, un homme tellement bienveillant et prévenant envers sa femme. Qui a beaucoup d'inquiétudes mais un courage sans faille.



L'univers est décrit à la perfection, comme si le paysage était peint avec des mots, jusqu'à nous faire ressentir le froid et entendre les pas dans la neige, le feu crépiter... Il arrive à nous plonger dans un endroit à la fois onirique et sombre, presque dystopique, dont on ne sait pas situer dans le temps, tout en décrivant les émotions et la psychologie humaine avec un incroyable réalisme.



Au delà de ce qu'on pourrait croire dans le résumé, ce n'est pas un roman policier, et l'intrigue du meurtre n'est pas le coeur même du récit, ce qui est raconté ici est le dévouement d'un homme pour protéger sa femme et son bébé. On oscille ainsi entre émerveillement et inquiétude.



C'est une de ces lectures où tu prends plaisir à parcourir la moindre phrase, le moindre mot comme autant de friandises à déguster. J'avais envie de relever tellement de phrases, mais finalement tout est tellement bien écrit que le roman est une citation à lui tout seul.



Un auteur doué à suivre assurément !



Je remercie les éditions Calmann-Lévy et Babelio pour avoir fait cette belle découverte grâce à l'opération masse critique.
Lien : https://afleurdemotsfrance.c..
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Le Gardien sans sommeil

Le gardien sans sommeil Guillaume Huon



Les habitants d'Itarka, mystérieux village rural d'une contrée neigeuse ont pour coutume de s'endormir, pour plusieurs mois, dès que le froid devient glacial . Avant d'entrer dans cet état d'hibernation, ils confient leurs animaux et leurs jeunes enfants au temple : confrérie de volontaires hommes et femmes vêtus de bleu : les Veilleurs, qui grâce au « rigichor » un breuvage qui a pour effet d'éviter la léthargie, choisissent de rester en éveil pour assurer le service et le salut de la communauté.

Sören, le sergent du village, endormi près d' Anna, son épouse enceinte de leur premier enfant, est brusquement réveillé par un des veilleurs, venu lui annoncer que le vieux Matteus vient d'être assassiné............



Ainsi présenté, le roman peut donner l'impression d'un roman policier . Il est bien d'avantage …...

Outre le fait qu'il présente les différents acteurs de la petite collectivité d'un village, il plonge son lecteur dans un univers enneigé, cotonneux, où les formes s'estompent et où règne le silence, cadre à la fois enchanteur et menaçant. Guillaume Huon procède par petites touches, un peu à la manière d'un peintre impressionniste qui capte les modulations de la lumière.

Ce roman d'atmosphère est aussi un roman intimiste. Le lecteur y partage les bonheurs, mais aussi les craintes du couple Sören-Anna qui attend un enfant, puis qui doit le temps d'un hiver, s'en séparer pour le confier aux soins des veilleurs. Il constitue une réflexion tout en douceur sur la paternité qui se conclut par les belles pages chargées d'émotion d'un père à l'adresse de son enfant dans son berceau .



Un roman émouvant, à l'écriture fluide et poétique, dont l'histoire poursuit en nous ses vibrations une fois le livre terminé .

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Le Gardien sans sommeil

Guillaume HUON conduit son lecteur hors du temps et de l’espace, à Igarka, un village rural où la vie est rude et rythmée par les saisons.

Là, les habitants entrent en hibernation durant les mois d’hiver, satisfaisant leurs besoins primaires en somnambules et dormant d’un profond et long sommeil jusqu’au retour du printemps ; Chaque année, ils confient leur bétail et leurs enfants à des nourrices et à des « veilleurs » tous de bleu vêtus, vivant enfermés dans un Temple et qui résistent au sommeil en buvant une potion étrange.



Le héros, Sören, aime profondément son épouse Anna et son fils qui vient de naître. En sa qualité de sergent, il est responsable de la tranquillité du village, mais la mort du vieux Matteus, ancien veilleur, assassiné l’hiver précédent durant son grand sommeil, l’inquiète, d’autant qu’il sent comme une menace qui plane sur lui et les autres membres de la communauté.

Lorsque vient le difficile moment de confier à son tour son enfant, il décide de boire l’élixir secret afin de ne pas dormir et de veiller sur sa famille, luttant pour résister au sommeil et survivre dans un hiver de neige et de glace, de solitude et de silence. Jusqu’à ce qu’éclate la vérité…



Le roman est un subtil mélange de douceur et de violence où le mystère de l’intrigue alterne avec des phases contemplatives et de somptueuses descriptions d’une nature âpre. Les personnages principaux sont attachants et évoluent avec beaucoup d’humanité et de profondeur. Il est question d’amour, de paternité, de nature et de rapport au vivant. Le récit est servi par une langue belle et poétique et la création d’un univers à la fois lent et lourd, qui ne sont pas sans rappeler ceux d’un Franck Bouysse, que j’aime beaucoup.



J’ai été d’emblée séduite par ce premier roman de l’auteur et j’ai eu du mal à quitter son atmosphère et ses personnages. Envoûtée par cette histoire étrange, je suis restée longtemps dans mes pensées après avoir refermé le livre, en compagnie de Sôren et l’amour infaillible qu’il porte à sa famille. Là se trouve pour moi le cœur de ce conte universel et hypnotique.

Un roman singulier et intimiste, véritable surprise et coup de cœur, que je vous recommande particulièrement et que je classe sans hésiter en tête de mes lectures en cours pour le Prix des Promesses.


Lien : https://www.caloukili.fr/
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Le Gardien sans sommeil

Ce roman est vraiment une très belle surprise ! Et je remercie les éditions Calmann Lévy pour l'envoi de ce livre lors de la dernière masse critique de janvier.

Je lis peu de dystopie car ce n'est pas un genre qui m'attire vraiment.

Mais, à la lecture du résumé de ce roman, j'ai eu envie d'en savoir plus sur Sören.

L'histoire sombre de ce village, éloigné de tout, nous parle d'un meurtre, d'un coupable qui se cache au milieu de ceux qui, pourtant, doivent veiller sur la communauté, d'un étrange sommeil qui emporte tous les villageois pendant les mois d'hiver... et d'un homme qui ne peut se résoudre à dormir.

J'ai apprécié que le crime originel (celui qui a déclenché le meurtre dont il est question) ne fasse pas l'objet de développements plus importants, car ce n'est pas le sujet de cette histoire, et cela l'aurait trop alourdie.

Je ne regrette vraiment pas d'avoir tenté ma chance et remporté cet ouvrage...

L'écriture de Guillaume Huon est très belle, poétique, et pourtant empreinte de tant de réalisme !

Au côté de Sören, j'ai arpenté les bois, j'ai senti le froid sur mon visage, j'ai ressenti tout un tas d'émotions, et j'ai vu la beauté de ce monde silencieux...

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas croisé un aussi beau personnage. Sören est à la fois terrifié (par la peur de perdre ce à quoi il tient le plus) et terrifiant (dans son entêtement à aller au bout des choses, malgré le difficile choix qu'il doit faire), et c'est bien cela qui le rend si humain et si attachant.

Premier coup de cœur de cette année 2024, "Le gardien sans sommeil" est un roman que je recommande vivement.
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Le Gardien sans sommeil

Imaginez un village perdu dans les montagnes où les habitants hibernent chaque hiver.

Imaginez qu'un meurtre soit commis et sème le trouble dans le village.



Voilà la trame du premier roman de Guillaume Huon. Une atmosphère tantôt pesante et inquiétante, tantôt bucolique et onirique. Une écriture teintée d'humour qui nous fait sourire mais qui nous fais aussi frissonner d’appréhension.



C'est une histoire originale qui nous transporte d'une page à l'autre sans que l'on s'en aperçoive.

Une lecture tout en douceur...
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Le Gardien sans sommeil

Ce roman a aussi amputé quelque peu le mien de sommeil, sachant qu'après l'avoir déposé sur la pile au bas du lit (la table de chevet ne suffit plus), cette histoire a continué à occuper mon esprit au point que j'ai pris quelques notes au courant de la nuit. Je ne sais pas vous, mais pour ma part, c'est souvent dans ces moments-là que me viennent des réflexions que je note en vrac et que j'ai parfois du mal à relire et à relier...

Dès les premières pages, en dépit d'une langue en apparence apaisée et portée par de très belles descriptions comme p.137 : « Il y avait des jours de brume, où le ciel lourd se déversait, incapable de s'arracher au sol », on perçoit en filigrane une sorte de tension qui semble venir d'une menace muette et qui génère chez Sören le narrateur, un fond d'inquiétude perpétuelle.

A la manière d'un peintre qui préfère l'art abstrait à la peinture figurative, l'auteur nous brosse le tableau d'une société d'un autre temps, dans un lieu, Igarka qu'il ne situe pas précisément.

Et ce n'est assurément pas sans raison que Guillaume HUON a choisi de faire évoluer ses personnages dans la période hivernale où les contours sont plus flous, comme dans des aquarelles et les bruits plus feutrés…

L'hiver est là synonyme d'isolement et d'enfermement au sens littéral puisque ces villageois vont vivre dans une forme de léthargie qui s'apparente à une hibernation tandis qu'une sorte d'Ordre religieux, les veilleurs, prendra en charge les enfants et les animaux domestiques au sein Du Temple. Veilleurs qui parviennent à se passer de dormir grâce à un breuvage « le rigichor » pendant que les autres s'enfoncent dans un sommeil profond qui dure toute la saison.

Cette ambiance étrange au sein Du Temple, régi par le Révérend Peter, expert dans l'art de la dissimulation et des machinations savamment orchestrées, m'a replongée dans l'atmosphère glauque de ce chef d'oeuvre d'Umberto ECO, « Le Nom de la Rose » adapté à l'écran et magistralement interprété par l'acteur britannique Sean CONNERY…

Par moment et probablement par la façon de se détacher de la notion de temporalité et de lieu, cet ouvrage n'est pas sans rappeler certains romans de Philippe CLAUDEL, en particulier son dernier « Crépuscule » qui a aussi retenu mon attention.

Au fil des pages, l'auteur nous en dit plus sur cette peur sourde qui tourne à l'obsession, en lien avec la parentalité ou plus précisément la paternité.

Même si l'atmosphère de ce premier roman est plutôt sombre, Guillaume HUON nous livre ses sentiments à l'idée d'être père, cela avec une grande délicatesse empreinte d'onirisme, en particulier dans les dernières pages du livre. Vous le refermerez un sourire attendri au coin des lèvres…

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Le Gardien sans sommeil

Un roman qui nous plonge dans un monde où les humains doivent entrer comme en hibernation. Ou seuls quelques veilleurs restent éveillés à l’aide d’une potion « mystérieuse ». Ils ont la charge des enfants et des animaux durant cette longue période de sommeil.



C’est une atmosphère pleine de mystère, un climat étrange, un peu sombre. Mais c’est aussi et surtout un roman d’une belle poésie, une ode à la nature hivernale, un roman plein d’amour et de sensibilité.

J’ai beaucoup aimé le sergent Sören, sa bienveillance, son courage, son amour pour sa famille, sa bouleversante découverte de la paternité.

Je me suis retrouvée projetée dans un monde un peu sombre mais que l’écriture m’a rendu lumineux. Les descriptions de paysages sont belles et douces, et les profils des personnages très réalistes. Il règne aussi une certaine tension tout au long du roman, et elle m’a fait tourner les pages rapidement, avide de découvrir la suite.



Une jolie parenthèse de lecture hors du temps, dans la beauté hivernale !

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Le Gardien sans sommeil

Un premier roman surprenant.

L’auteur nous plonge directement dans la vie de Sören – héros attachant de cet ouvrage que l’on pourrait qualifier de « roman-poético-policier ». Au travers de sa paternité nouvelle, Sören le sergent devient le chef de famille, à la fois responsable et protecteur.

Guillaume Huon nous initie aux rites de cet univers particulier, cet endroit où tels des animaux, les habitants se plongent l’hiver venu dans une quasi-hibernation. Mais quand le vieux Matteus est assassiné, pour Sören, il faut protéger les siens et découvrir qui est l’auteur de ce crime malheureux...

Mais les criminels ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

Personnellement, j’ai préféré le Sören protecteur et bienveillant du dernier acte à celui qui tel un « Robinson » se livre avec inquiétude à une survie presque sauvage au milieu des bois et de la neige.

Un livre pas comme les autres assurément. Une écriture particulière qui s’approche de la poésie où les descriptions sont presque des peintures « émotionnelles » qui très souvent vibrent en nous.

Une belle expérience que je vous recommande.
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Le Gardien sans sommeil

Imaginez un village, quelque part, un village dont les habitants vivent au rythme des saisons, seuls repères temporels dans une existence largement vouée à la terre et à ses ressources. Au printemps et en été l'activité bat son plein, labours, pâtures, récoltes, naissances et quand vient l'automne l'ensemble de la population se prépare à l'hibernation. Les bêtes et les enfants de moins de huit ans sont confiés à la garde des Veilleurs, une poignée d'hommes et de femmes qui se maintiennent éveillés grâce à l'absorption d'une potion non sans effets secondaires sur leur organisme. Ainsi va la vie depuis des générations. Mais ce printemps, lors du Grand Réveil un vieil homme est retrouvé mort, visiblement assassiné. Il n'en faut pas plus pour briser la confiance de Sören l'année où il devient père. D'autant que ses soupçons semblent faire planer une menace sur sa famille. Anna et lui voient arriver avec crainte le moment où il faudra confier leur fils de quelques mois aux Veilleurs. Alors dans le secret le plus total il décide de faire le sommeil buissonnier et de veiller en cachette quand tous le croiront endormi, quitte à sacrifier un peu de sa santé.



En s'appuyant sur d'intrigantes ressources imaginaires, Guillaume Huon dessine un univers singulier dans lequel il confronte tous les tourments d'un jeune père face aux dangers qui guettent sa progéniture à chaque instant. On reconnait dans cette micro-société les menaces qui font notre actualité et peuvent provoquer quelques nuits d'insomnies aux nouveaux parents. Mais l'auteur trouve de belles images pour questionner l'éternel dilemme entre confiance et protection qui accompagne l'état parental. Et offre quelques pages intenses lorsqu'il s'agit d'immerger le lecteur dans des paysages inédits, faits de silence, d'hiver et de nuit, d'accompagner Sören dans ses découvertes et sa veille solitaire. Entre émerveillement et vigilance.



"La paix est un équilibre entre ce qui nous manque et ce qui nous reste. Entre le savoir et l'ignorance."



Un premier roman touchant et sympathique.
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Le Gardien sans sommeil

Un premier roman qui entraîne le lecteur dans un ailleurs, que nous ne connaissons pas. Igarka est le lieu de vie d’une communauté et d’un village. Les habitants vivent au rythme des saisons, avec une particularité. Ils dorment pendant l’hiver. Ils doivent confier leurs enfants et le bétail à des nourrices, et des Veilleurs qui restent éveillés dans le temple qui grâce au « rigichor » un breuvage qui a pour effet d’éviter le sommeil. Ils choisissent de rester en éveil pour assurer le service et le salut de la communauté.

Alors qu’il s’est endormi depuis quelques jours, le sergent Sören est subitement réveillé par de grands coups à sa porte. Le doyen du village a été assassiné.

Sorti de son sommeil, Sören va peu à peu tomber dans la paranoïa. Le village est-il en danger ? Quelqu’un en voudrait-il à sa femme et à son enfant ? Sa décision est prise, il va veiller dans le froid de l’hiver.

Une atmosphère étrange se dégage de ce livre, l’écriture est recherchée, les mots sont choisis. ce roman peut être vu comme un conte fantastique. Guillaume Huon interroge sur la question de la paternité. La nature joue une place importante dans le roman.

Ce roman m’a laissée perplexe, je suis restée en dehors de ce livre, est-ce l’atmosphère, je ne sais pas?


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Le Gardien sans sommeil

Dans le village isolé d’Igarka, le sergent Sören est chargé de veiller sur la tranquillité des habitants. Il mène là sa dernière ronde avant le grand sommeil d’hiver. Car dans cet espace imaginaire, les hommes et les femmes hibernent pendant les mois de froid, subvenant à leurs besoins primaires tels des somnambules et retournant se coucher aussitôt. Sören a l’esprit moins serein que d’habitude car Anna, sa compagne, attend un enfant. Son ventre s’arrondira jusqu’au printemps, à l’abri de leurs regards.



Mais à l’issue de l’hiver, un incident vient ébranler la quiétude du village. Sören est brutalement tiré du sommeil car on est venu le chercher, le vieux Matteus a été assassiné. Alors que tout le monde dormait. Tout le monde… pas tout à fait. Au temple, les Veilleurs ne dorment pas. Ils sacrifient leur santé et des années de vie pour veiller sur les enfants, qui ne sont pas touchés par le sommeil de l’hiver. Ils veillent sur la pérennité du village. Le meurtrier ne peut être que l’un d’entre eux. Mais lequel ?



Quel roman ! Je l’ai lu d’une traite, d’emblée ferrée par l’atmosphère éthérée des lieux qui nous prive de repères spatio-temporels (à la Philippe Claudel, si cela vous parle). C’est un décor à la fois très épuré et très visuel et sensoriel, car Guillaume Huon possède une maîtrise de l’écriture telle qu’il donne à voir, à sentir et à ressentir énormément de choses avec très peu de mots. Cela tient à une plume fine, précise, délicate.



Un bijou de pureté au service d’une histoire qui m’a enchantée. Le personnage de Sören est profondément attachant, lui qui choisit de ne plus dormir pour découvrir qui est le meurtrier, seul dans son hiver, l’esprit tourmenté par les joies et les peurs à venir de la paternité.



Un roman magnifique, de la première à la dernière page ❤
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Le Gardien sans sommeil

Roman très original par son histoire, où l'auteur nous entraîne dans une communauté plutôt étrange qui nous fait penser aux animaux qui hibernent durant l'hiver.

A travers cette communauté, un meurtre a eu lieu (pendant l'hibernation) et on va suivre Sören qui est le sergent et essaie de comprendre ce qui s'est passé.

L'atmosphère du roman est assez pesante notamment par la présence des veilleurs, plutôt étranges, mais qui permet de garder les enfants durant l'hibernation.

Le côté fantastique du roman ne m'a finalement pas gênée et m'a entraînée dans un drôle de monde.

J'ai lu ce livre dans le cadre d'un prix littéraire "Les promesses" et ce fut une bonne surprise, et sans ce prix, je ne pense pas que j'aurai eu l'occasion de le lire.
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Le Gardien sans sommeil

« Igarka », c’est le village où nous entraîne Guillaume Huon. Il ne nous parle ni de l’époque, ni de l’endroit où se passe ce conte. Cependant on est immédiatement pris dans le filet de ses mots, embarqué dans un monde où la vie semble douce, où les récoltes sont belles et abondantes, et où hommes, femmes, enfants et animaux vivent paisiblement. Les mots de Guillaume Huon nous bercent, et s’il décrit un champ de blé, on voit les épis onduler et on sent l’odeur de la paille. Mais tout bascule dans ce monde onirique lorsque la nuit et le froid de l’hiver arrivent, et que tous les humains s’endorment, du moins presque tous. Et là, un crime est perpétré. Mais qui pourrait croire à un roman policier ? Pour moi, c’est plutôt une réflexion sur les comportements humains et surtout, surtout, sur l’amour infini d’un père pour son fils nouveau-né qu’il doit protéger et aider à vivre et grandir. Je ne connaissais pas Guillaume Huon et remercie Babelio et les Editions Calmann Levy de m’avoir ouvert son univers « différent ».
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Le Gardien sans sommeil

Un peu déçue par ce roman qui s’annonçait prometteur. J’ai trouvé le concept et l’idée du roman sympa (des hommes « hibernent » pendant l’hiver pendant que des « veilleurs » gardent les enfants durant ce temps) mais passé la 1ere partie, j’ai trouvé que le roman s’essoufflait et la fin un peu trop facile…



Néanmoins on peut reconnaître à l’auteur l’idée originale du roman
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Le Gardien sans sommeil

Ce roman, court, surprenant est un mélange de beauté et d'obscurité. Un texte brillant abordant l'amour, la paternité, la mort

avec un côté à la fois onirique, inquiétant voire mystique.

L'auteur met en scène un monde ouaté dans un pays imaginaire, un Grand Nord avec des nuits d'hiver longues et glaciales.

La population, une communauté rustique qu'on dirait moyenâgeuse, s'enfonce dans une grande léthargie comme les bêtes qui hibernent, durant cette saison froide.

Ils doivent confier jeunes enfants et bétail à l'autorité, un ordre religieux dirigé par le Révérend, au Temple durant six mois d'hiver.

Seuls les " Veilleurs" surveillent en absorbant un étrange breuvage, une décoction de racines toxiques qui leur permet de rester éveillé .

Au printemps, les célébrations du Réveil avec musique, danses et nourriture abondante mettent la communauté en liesse.

Le sergent Sören, homme bienveillant, vient d'être père, c'est une révélation, un mélange de bonheur et de crainte.

Il mène une vie tranquille avec Anna sa femme.

Un jour, il apprend qu'un vieux Veilleur a été assassiné. Qui a pu commettre un acte aussi violent dans cette société si réglementée ?

Sören est inquiet pour sa famille et son village. Il se sent menacé. L'hiver suivant, en secret, dans le silence, la neige et la solitude, il enquête.

Dans des conditions extrêmes, après avoir absorbé lui aussi l’élixir des Veilleurs pour ne pas dormir, il débusque le meurtrier.

Bien que ce soit une belle ode à la paternité, la suite du roman m'a dérangée. Aucun jugement n'est possible pour le coupable,

pourtant quand on connaît les raisons qui l'ont poussé à un tel acte le pardon aurait pu être possible.

Voilà un monde qui ne me fait pas rêver. Il en est de même quant à cette obligation d'abandonner les enfants au Temple durant le long hiver.

Mais Soren a trouvé la solution pour rester près de son enfant.

Ce roman m'a laissé perplexe malgré la grande élégance de l'écriture.
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Rompre avec Norma Jeane

Je viens de terminer ma lecture et j'avoue être un peu perplexe...

J'ai choisi ce livre de Guillaume Huon car j'avais vraiment beaucoup aimé son dernier roman "le gardien sans sommeil".

Deux histoires sont évoquées ici. Tout d'abord celle du narrateur et de kay, de nos jours. Puis celle de Norma-Marilyn, des années 30 jusqu'au début des années 60.

Mais le lien entre les deux histoires se fait difficilement, et j'ai eu l'impression que Kay n'était qu'un prétexte pour dérouler l'histoire de Marilyn.

J'ai eu du mal avec le déroulé des évènements, c'était un peu comme un plateau de jeu où on progresse, de case en case, avec des périodes plus ou moins longues, des sauts dans le temps, et où on avance dans la vie de notre héroïne pour ne s'arrêter que sur les instants douloureux.

Marilyn ne m'a pas touchée. Finalement, le seul pour qui j'ai eu de la peine c'est Joe DiMaggio...

Édité en 2021, "Rompre avec Norma Jeane" est le cinquième roman de Guillaume Huon (si je ne me trompe pas), mais ce qui est plutôt drôle c'est que les éditions Calmann Lévy annoncent "Le Gardien sans sommeil" (2024) comme étant le premier roman de l'auteur...

Donc, pour conclure, cette lecture m'a un peu déçue, j'espérais peut être trop car j'aurais aimé retrouver la magie du Gardien !
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Déliée

Pour être honnête, je ne m'attendais pas du tout à adorer autant ce roman. Comme je l'ai dis, je l'ai acheté suite à une campagne Ulule, et même si j'étais intriguée, je ne pensais pas trouver une histoire si belle, et surtout si bien écrite. C'est indéniablement ce qu'il y a de plus beau dans cette oeuvre : l'écriture. Guillaume Huon possède une plume remarquable, un style magnifique qui nous emporte dans une poésie savamment composée pendant tout le récit. J'ai été d'autant plus surprise de l'apprécier que ce n'est pas forcément ce que j'ai tendance à remarquer lorsque je lis. J'aime les belles histoires, j'aime ce qui a du sens à mes yeux, en fait j'accorde bien plus d'importance au fond qu'à la forme, mais là, la forme m'a vraiment plu. Rien que pour en lire plus j'ai eu envie de tourner les pages, parce que je trouvais ça beau.



Venons en à l'intrigue. Il s'agit d'une romance, et en ça les codes ne sont pas bouleversés, c'est même assez classique. L'action en tant que telle est assez simple, mais c'est tellement bien raconté. Le début d'une histoire d'amour, la passion qui se découvre, le doute, l'attente, l'exaltation de la nouveauté... C'est dans la précision apportée par l'auteur à tout ce que vivent ses personnages, à leurs sentiments, que se trouve la vraie profondeur de ce qu'il nous raconte. L'histoire est simple mais j'avais l'impression de la vivre avec eux, et surtout j'ai trouvé ça d'une justesse qui m'a rendue la lecture tellement plus intense. J'ai aimé suivre chaque pas de ce couple dans cette danse qui se joue lorsque les sentiments naissent doucement, jusqu'à la passion, elle aussi admirablement écrite.



Le roman nous offre également une intrigue à propos d'une mystérieuse auteure à succès dont Elissa est une grande admiratrice, et dont elle souhaiterait découvrir l'identité. Cette partie là de l'histoire est, je pense, un peu plus faible que le reste, c'était assez simple, et presque prévisible selon moi, mais... lorsque j'ai terminé le livre, ça n'avait absolument aucune importance à mes yeux. Je m'en moquais parce que, tout ce qu'il y a autour, toute l'intensité des personnages et de leurs émotions, ça, vraiment, ça m'a marquée.



Le dernier élément que je souhaite relevé, et que j'ai trouvé au début un peu étrange, c'est le fait que l'action se passe à Seattle. Je ne sais pas pourquoi, je me suis sentie davantage en France qu'aux États-Unis dans ce livre, pourtant les lieux sont décrits avec un bon degré de précision. Alors, j'ai trouvé ça étrange d'abord, comme je l'ai dis, mais ensuite ça m'a donné la sensation d'être hors du temps, dans un ailleurs entre les deux pays. Bref, je ne peux pas me résoudre à trouver un vrai défaut à ce roman que j'ai adoré. Ne doutez pas du fait qu'il file directement dans ma bibliothèque, et qu'il sera relu à l'avenir.
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Thèmes : littérature , solitude , condamnation à mort , métamorphoses , mer , îles , vampire et amour , new yorkCréer un quiz sur cet auteur

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