Citations de Guillaume Morrissette (91)
La vie m’a doté d’un sens de l’honneur et de l’égalité ; je sais au fond de moi ce qu’il faut faire pour être juste. Malheureusement, la vie m’a aussi donné une grande gueule et l’incapacité de savoir quand la fermer, des défauts qui ont souvent pas mal de conséquences.
(Guy Saint-Jean éditeur, p.88)
Nous vivons tous sous un stress constant. Notre cerveau apprend à fonctionner avec ce stress, on dit alors qu’il compense. Les origines du stress sont multiples et différentes d’une personne à l’autre, mais nous compensons tous, et certains plus que d’autres. C’est comme une barrière naturelle qui nous permet de fonctionner de façon normale, et c’est très bien comme ça.
Rien n’était plus épuisant qu’un interrogatoire qui changeait constamment de direction.
Parfois, certaines choses vivent en vous depuis tellement longtemps que juste le fait d’en parler vous donne l’impression de vous arracher la peau.
— Corrige-moi si je me trompe, mais dans une démocratie, la notion de révolution implique une bonne partie de la population. Si ce n’est qu’un seul petit groupe qui agit, c’est du terrorisme… Et le changement induit serait une dictature, non?
Tous les hommes libres portent leurs chaînes moins en évidence que les prisonniers…
Les histoires de grandes personnes, ce n’est pas supposé être mis sur les épaules des enfants.
(...) J'ai peur de mourir, Morgane. Je me sens encore si jeune en dedans, et si vieux à l'extérieur. Je sais que je n'y échapperai pas, et que c'est le destin de tout le monde, mais... j'ai peur.
Volontairement, Héroux croisa le regard d'un des enfants qui épiait la scène au travers des stores. Ce dernier sourit, et l'enquêteur fit de même.
Cette histoire débute simplement, sans prétention, et pourtant.
De ce qui paraît être un jeu de piste, comme on à tous rêvé d'en faire, nous nous laissons entraîner dans une affaire, sans violence réelle, hormis un enlèvement, et qui apporte un air nouveau et frais dans le monde du polar.
Sortir des sentiers battus est difficile, et il faut souligner la créativité de l'auteur.
5 étoiles pour cet auteur et ce livre que j'ai découvert par hasard, et le hasard fait bien (parfois) les choses 👍
Bon moment de lecture pour tous ceux qui apprécieront 😊
Il y a des personnes qui ne méritent pas ce qui leur arrive dans la vie.
Mais d’autres le méritent amplement.
Un prof qui ne se méfie pas, c’est tellement vulnérable !
— Séparation des événements, mon œil ! lança Josée, il veut juste pas qu’on ait ses empreintes !
Marco fit une moue au son de ce raisonnement hâtif auquel il n’avait nullement songé.
— Bon ! Faut que je retourne travailler, déclara-t-elle. Mais j’ai vraiment envie de lire ces feuilles-là, ajouta-t-elle en se levant.
— Y’a moyen que tu viennes chez nous après la job ?
— À une heure. Prépare quelque chose de rapide à bouffer, on va essayer de savoir c’est qui, ton malade.
— Ha ha ! Je savais que ça t’intéresserait !
— C’est clair ! C’est pas tous les jours qu’on peut lire des affaires de même, s’écria-t-elle en indiquant le journal. Allez, je dois vraiment y aller. On se voit tantôt.
Pendant qu’elle retournait à l’étage, Marco se félicita de lui avoir fait part de son histoire. Il ne discutait pas souvent de ses parents, le deuil était encore frais dans son esprit, et la présence de son amie le rassurait.
Marco était figé. Devant lui, assise sur une chaise en bois, une petite aux cheveux blonds le regardait avec de grands yeux inquiets mais, bizarrement, elle hésitait à parler. Il remarqua qu'elle avait une attache en fer à l'une de ses chevilles, reliée à une chaîne elle-même soudée à un grand poteau de métal au milieu de la pièce. Il avait visiblement été planté dans le plancher dans le sinistre dessein de retenir quelqu'un prisonnier. Curieusement, la fille ne semblait pas apeurée comme il aurait imaginé, compte tenu des circonstances.
Rue des Forges
- Dimanche matin, 5 juin
La bruine tombait sur le centre-ville de Trois-Rivières, en ce début juin. Marco Genest, vingt-trois ans, marchait d’un pas rapide vers le Saint-Laurent, s’abritant de son mieux à l’aide de son manteau.
Dans sa main gauche, il tenait un singulier cylindre de plastique.
J’aimerais bien ça que tout change d’un coup, que les hosties de crosseurs de politiciens soient tous mis en prison ou en banqueroute, mais je ne suis pas un con, je suis intelligent, je réfléchis! C’est long, faire changer le système! La première des choses, c’est de comprendre que de laisser un gars comme toi enfermé, ça ne sert absolument à rien. Imagine, si le pot devenait légal!
Il a affiché une drôle de face. En moins de deux, on est descendus dans la coulée. On a enjambé le petit ruisseau deux fois et on est remontés vers la place où Jimmy avait trouvé l'os, mais ça avait changé. Jimmy aussi l'a remarqué tout de suite.
Les gens font confiance au nord, sur une boussole !
Un bon enquêteur se doit de puiser dans toutes les ressources à sa disposition s’il veut avoir du succès dans son travail.
Je n’aime pas les clichés, mais j’ai eu une enfance vraiment merdique. Je ne sais plus combien de fois j’aurais voulu me sauver quelque part pour ne pas avoir à subir… C’est pas facile de me revoir dans tout ça, mais ça fait juste me rappeler que je fais la bonne chose.