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Critiques de Gustave Doré (118)
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Contes de Perrault

Ils sont tellement connus ! Des centaines d'éditions, plein d'ouvrages , surtout pour les enfants.

Or ce sont souvent les parents qui les leur lisent.

Et qui devraient les relire, pour eux cette fois. Il y a toujours quelque chose à prendre de ces textes, quand on les sort du contexte "Histoires pour endormir ma progéniture".

Un monument de notre culture fondatrice. Nous avons tous été bercés au son de ces textes. De plus il y en a certains à découvrir, comme c'est le cas pour les fables de La Fontaine..
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Contes de Perrault

Critique de Lucile



Critique du Petit Chaperon rouge



Tout d’abord, Charles Perrault est née en 1628 et est mort en 1703. C’est un écrivain français qui appartient au mouvement des temps Moderne. Il est connu pour ses Contes en prose qu’il a commencé à écrire en 1697. Le livre Contes rassemble les contes de Perrault les plus connues, dont Le Petit Chaperon rouge ainsi que six autres.

Le Petit Chaperon rouge est l’histoire d’une petite fille qui habite dans un village avec sa mère, elle est surnommée ainsi dû au faite qu’elle porte un chaperon rouge que sa mère lui a confectionné. Un jour sa mère lui demande d’apporter une galette et un petit pot de beurre à sa grand-mère qui est malade habitant dans un autre village. Sur son chemin en passant par la forêt elle rencontra un loup qui lui demanda où elle allait. Naïvement, celle-ci lui indiqua le chemin et celui-ci lui proposa de faire une course afin de voir qui sera le plus rapide. Une fois arrivé devant la maison le loup s’en pressa de rentrer et dévora la grand-mère. Il enfila les vêtements de sa proie et se glissa dans son lit et attendit patiemment l’arriver de sa prochaine victime. Quand la petite fille arriva elle alla s’allonger au côté de la bonne femme. Intriguer par le visage étrange de sa mère-grand, elle lui posa de nombreuse questions. Au moment où elle l’interrogea a propos de ses grandes dents, le loup se jeta sur elle et la dévora.

La première morale de l’histoire c’est qu’il faut se méfier des inconnues car on ne sait pas se qu’ils peuvent faire et si ils sont bien ou mal intentionné. Nous pouvons le constater par le faite que la petite fille a donné l’adresse de sa mère-grand et que le Loup en a profiter pour la manger. Puis la deuxième morale, on pourrait retenir qu’il faut toujours écouter ses parents. Ce que la petite fille n’a pas respecté étant donné qu’elle prenait son temps pour ramasser des noisettes, courir après les papillons et faire des petits bouquets de fleurs.

J’ai choisi cette histoire car ce qui m’a plus c’est la morale. Que j’ai compris directement avant même de l’avoir lu. C’est précisément à partir du moment où Le Petit Chaperon rouge indique au Loup où se situe la maison de sa grand-mère, qui a déclenché l’élément perturbateur et qui a engendré la mort des deux personnages. Par conséquent de la fin tragique de l’histoire, je trouve que cela illustre bien le faite qu’il faut se méfier des inconnus comme nous le dit la morale.

« En passant dans un bois elle rencontre compère le Loup, qui eut bien envie de la manger ; mais il n’osa, à cause de quelques Bûcherons qui étaient dans la Forêt. Il lui demanda où elle allait ; la pauvre enfant, qui ne savait pas qu’il est dangereux de s’arrêter à écouter un Loup, lui dit : « Je vais voir ma Mère-grand, et lui porter une galette avec un petit pot de beurre que ma Mère lui envoie. – Demeure-t-elle bien loin ? lui dit le Loup. – Oh ! oui, dit le petit chaperon rouge, c’est par-delà le moulin que vus voyer tout là-bas, là-bas, à la première maison du Village. – Hé bien, dit le Loup, je veux l’aller voir aussi ; je m’y en vais par ce chemin ici, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. » J’ai choisi cet extrait car c’est le moment où arrive l’élément perturbateur, le Loup. Et c’est à se moment là que l’histoire prend une autre tournure.



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Des-agréments d'un voyage d'agrément

Ah Gustave Doré ... Ses planches de contes qui ont bercées mon enfances ... Ces dessins merveilleux que j'adorais relire ....

Et en fac, une amie m'offre cette BD ! Autant vous dire que j'ai été très joie à ce moment là.



C'est le genre de BD qui me fait dire que finalement, la société ne change pas tant que ça. Parce que c'est drôle, surtout que c'est totalement d'actualité.

Gustave Doré fait un portrait très méchant de cette classe semi-bourgeoise, qui part en vacances découvrir les Alpes et devient ce touriste typique dont on se moque allègrement aujourd'hui encore. Entre admiration de tout et connaissance de rien, peur de chaque chose et petites réflexions inutiles, c'est le portrait d'un touriste se croyant découvrir la vie. Et qui n'est au final, qu'un touriste de plus (et agaçant, qui plus est). Gustave Doré n'y va pas de main morte (d'ailleurs il n'hésite pas à se caricaturer dedans également), et montre tout l'esprit de ces touristes qui sont béatement en admiration devant tout ce qu'ils voient de si "exotique".



Le dessin est, quant à lui, une merveille d'ingéniosité : exagérations assumées (on nous précise quand l'histoire est volontairement grossie par le protagoniste), dessin caricaturale des personnages, mise en page innovante sur plusieurs aspects (notamment le coup de la lunette d'observation), mise en abyme du récit … C'est l'OuBaPo avant l'heure, cette BD ! Et le renforcement entre texte et dessin fait hurler de rire, tant c'est en décalage permanent.



Un petit chef-d'œuvre d'ancienne BD qui fait plaisir à lire, autant pour son caractère ancien que son propos toujours d'actualité. C'est moderne sur tout les points, et je le relis avec plaisir (ce que je ne pensais pas dire d'une BD si vieille). Pour rigoler un bon coup de ces touristes, n'hésitez pas à découvrir ce voyage … d'agrément
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Des-agréments d'un voyage d'agrément

Ceux qui rêvent de mondes nouveaux peuvent aisément s’identifier à cette jeunesse dont ils peuvent retrouver à volonté la part d’enfance, en lisant ce livre de Gustave Doré, ne serait-ce (et surtout) qu’en entrant, physiquement, dans son dessin déjà très ingénieux, parfaitement au point et pourtant encore malléable, transformable — souple, dynamique.
Lien : http://www.du9.org/dossier/t..
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Don quichotte : 120 illustrations et extraits

Il s'agit d'une version très abrégée du chef-d'oeuvre de Cervantès, puisqu'on compte une petite centaine de pages de texte en gros caractères.



C'est presque un résumé des deux tomes du roman original à base de morceaux choisis dans la traduction française de Ch Furne.



Cependant l'intérêt est ailleurs, il réside dans les illustrations, les magnifiques gravures du génial Gustave Doré, cent-vingt en tout !



Ainsi par exemple : la première gravure représente l'ingénieux hidalgo lisant un roman de chevalerie en brandissant une épée, il est entouré des personnages de ses rêveries livresques, de belles dames en danger, un basilic, des chevaliers en armure...



Dès cette première image on comprend la folie de Don Quichotte, Doré dont le talent immense a tant inspiré d'illustrateurs jusqu'à nos jours comme l'américain Bernie Wrightson, déploie sous nos yeux les paysages réels et imaginaires des aventures de l'hidalgo.



Cet ouvrage date de 1983, j'ignore si il est réédité, si ce n'est le cas, il serait bon de le proposer à nouveau au public !
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Doré's Illustrations for Dante's Divine Comedy

Jamais l'enfer de Dante n'aura été mieux mis en images que par les gravures somptueuse de Gustave Doré. Les planches sont sublimes et toute la richesse de la prose de Dante en ressort. Si il ne devait y avoir qu'une illustration de l'enfer, ce serait pour moi une des planches de ce recueil.
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Doré's Illustrations for Dante's Divine Comedy

Pour illustrer Dante, il fallait Gustave Doré. Saisissant.
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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Question : où sont les progrès éthiques depuis ce poète ?

Et je dirai même plus : où sont les progrès éthiques depuis Esope ?

Jean de la Fontaine est un poète très important pour moi.

Déguiser sa pensée pour ne pas "se faire attraper" n'a pas été l'idée de Thomas More qui a fini sous la hache d'Henry VIII.

Ce sont, dans mon livre, des fables choisies ; il y en a une centaine ? J'en connaissais la moitié.

Le Chêne et le Roseau est une de mes préférées ;

"Je plie, et ne romps pas" est devenu ma mantra lorsque j'étais adolescent.



L'Avare qui a perdu son Trésor :

« Ne possédait pas l'or, mais l'or le possédait. »



« Je n'y touchais jamais. Dites-moi donc, de grâce,

Reprit l'autre, pourquoi vous vous affligez tant,

Puisque vous ne touchiez jamais à cet argent :

Mettez une pierre à la place,

Elle vous vaudra tout autant. »



Logique imparable. le Savetier est sur la même morale.



La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que Le Boeuf me fait rire à chaque fois. C'est également une fable redondante.



Maître Corbeau, bien sûr ;



La Laitière et le Pot au lait : dans « La comtesse de Clermont », Jean de la Fontaine fera celle-ci pour Louise. La laitière et le Pot au lait est une fable redondante, mettant les gens en garde contre les projets grandiloquents.



J'aime beaucoup le Coche et la Mouche.



Le Chat ( chattemite ), la Belette et le petit Lapin, fable prouvant qu'il faut mieux régler, si possible, ses affaires avec l'autre qu'avec une tierce personne. Cette fable me fait penser à la belle chanson bretonne, La blanche Hermine de Gilles Servat, dont les paroles n'ont rien à voir :)



La Cour du Lion est mi-figue mi-raisin, La Fontaine ayant été protégé par le roi après que celui-ci déchut Nicolas Fouquet.



Le deux Taureaux et une Grenouille est, elle aussi, très humaniste :

« Hélas, on voit que de tout temps

Les petits ont pâti des sottises des grands. »



Le Chien et le Loup :

"Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas

Où vous voulez ? Pas toujours, mais qu'importe ?

Il importe si bien, que de tous vos repas

Je ne veux en aucune sorte,

Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.

Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor."

Liberté, liberté chérie !



Les Animaux malades de la Peste.

"Un Loup quelque peu clerc prouva par ſa harangue

Qu’il faloit dévoüer ce maudit animal,

Ce pelé, ce galeux, d’où venoit tout leur mal.

Sa peccadille fut jugée un cas pendable.



Manger l’herbe d’autruy ! quel crime abominable !

Rien que la mort n’eſtoit capable

D’expier ſon forfait : on le luy fit bien voir.

Selon que vous ſerez puiſſant ou miſerable,

Les jugemens de Cour vous rendront blanc ou noir."



Ah, cette justice à deux vitesses !

Nota, comme j'aime le Loup, vilipendé jusqu'à récemment, je le remplace par un autre animal pour attaquer l'âne paisible.



Et il en va ainsi tout du long, avec une « morale », mais après avoir lu mon inévitable Nietzsche, je dirai plutôt une éthique digne d'un vrai philosophe ; aussi, je rangerai Jean dans cette catégorie. Comme plusieurs poètes avant lui, il a été inspiré des fables en prose d'Esope, Grec du VI è siècle avant JC, dont se serait aussi servi Socrate dans ses apologues.



J'ai une belle édition des Vieux Tiroirs !
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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Que dire des fables de La Fontaine...

Une satire intemporelle, mirroir de son époque, que l'on peut très bien transposer à la notre.



L'avantage de cette édition est qu'elle est très complète. J'y ai découvert des textes que je ne connaissait pas, et très intéressants.



L'ouvrage intègre de magnifiques gravures.



Si on y ajoute l'effet ''Madeleine de Proust'' comme on a tous lu au moins l'un de ces textes à l'école, la magie et la nostalgie sont totales.
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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Une Merveille !

Et des gravures à couper le souffle...
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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Très beau livre qui donne l'occasion de relire les fables de la Fontaine, celles connues et celles qui le sont moins... un bout de notre histoire à tous, jamais inutile de méditer cette sagesse.
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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Un livre magnifique reprenant l'oeuvre complète de La Fontaine superbement illustrée par Gustave Doré.
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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Très beau volume, mais même s'il s'agit d'un classique, les fables de Lafontaine n'ont pas toutes très bien traversé le temps.
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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Les éditions Chêne proposent une édition originale des Fables de Jean de la fontaine qui mérite le coup d’œil, bien qu’elle peine à convaincre. Elle fera en revanche une idée cadeau pour une amatrice ou un amateur de belle littérature et n'ayant plus beaucoup de place dans sa bibliothèque.



En apparence, ce livre ne paie pas de mine : couverture verte, forme plutôt volumineuse pour un format réduit (difficile de parler de parler de livre de poche), pas d’illustration, sinon sur un support amovible. Et pourtant, il va réserver de belles surprises : une quarantaine d’illustrations de Gustave Doré ainsi qu’un papier de grande qualité.



Hélas, si le livre est plaisant, il peinera à trouver sa place, d’autant que l’éditeur a d’abord édité un grand format, aujourd’hui épuisé. Si la lecture est confortable, le support se révèle perfectible : la numération n’est pas exhaustive et est plutôt mal fichue. Par ailleurs, il n’y a aucune note de lecture, ni de préface ou d’explications. Autrement dit, il faudra se reporter à un autre ouvrage pour avoir davantage d’informations.



Les illustrations sont sympathiques mais assez peu nombreuses et essentiellement placées en début d’ouvrage. L’espacement ira grandissant au fil des pages. Si la lecture demeure confortable, cette absence d’images (pourtant promises par la quatrième de couverture) est quelque peu décevante.



Pour le texte, il s’agit d’une lecture indispensable : Jean de la Fontaine est souvent présenté comme notre Homère national. La lecture d’un seul trait n’est pas des plus aisées, mais chacun trouvera ici un rythme qui lui conviendra et le livre le lui rendra bien.



Si la lecture des Fables est un incontournable, la lecture de cette édition en particulier ne l’est pas forcément…
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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Tant de siècles sont passés et pourtant , on a beau regarder midi à sa porte, ne pas regarder dans la cour du voisin mais, c'est bien vrai, pourtant.



Autre temps, autres mœurs malgré tout, le fond humain est toujours égal à lui même.



Que de modernité dans un siècle de guerres et d'apparats.



A faire connaître et partager avec le plus grand nombre.



La sagesse de bien des contes seraient bonnes à enseigner à nos générations futures.
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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

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Fables de Jean de la Fontaine : Illustrées pa..

Un voyage au temps de La Fontaine à travers les gravures d'époque réalisées par Gustave Doré,premier illustrateur de ces fables. L’exécution magnifique et la richesse des détails donnent vie à une magnifique édition nous permettant de découvrir des fonds précieux de la Bibliothèque Nationale de France et de redécouvrir également des fables méconnues.
Lien : Http://lire-ecouter-voir.com
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Histoire pittoresque, dramatique et caricat..

Récit anecdotique et humoristique de 125 pages, ouvrage illustré de 500 dessins et préfacé par Jean-François Revel, « L'Histoire Pittoresque, dramatique et caricaturale de La Sainte Russie d'après les chroniqueurs et historiens Nestor, Nikan, Sylvestre, Karamsin, Ségur, etc. » est un livre de Gustave Doré, recomposé et réédité en 1996 par Hermann, Éditeurs des Sciences et des Arts.



De quoi s'agit-il ? D'une histoire très particulière de la Sainte Russie, qui interpellera le lecteur à plus d'un titre. D'abord, parce que l'auteur est un graveur talentueux qui utilise ici, avec la gravure sur bois, une des plus anciennes techniques de gravure de reproduction, ce qui n'est pas banal. Ensuite, parce que l'auteur en est, en 1854, à son quatrième ouvrage quand il croque ainsi ces scènes de la Sainte Russie, inscrivant son ouvrage dans une production qui dépasse le simple péché de jeunesse ou la création occasionnelle. Puis, parce le texte de l'auteur s'impose d'emblée par une violence continue et incompréhensible (les protagonistes n'ayant de cesse de trucider leurs semblables à qui mieux-mieux) mais aussi par son côté satirique, matérialiste, patriote en diable, radical, exubérant, caricatural de la société russe (depuis la supposée naissance du premier russe, issue de la rencontre fortuite d'un ours polaire et d'une marsouine, jusqu'à la guerre de Crimée -contemporaine de la composition de l'ouvrage- qui opposa les forces russes à une coalition turco-franco-anglaise). Enfin, par la relation toute spécifique des faits historiques, l'auteur ne se privant pas de prendre quelque liberté avec l'histoire en marche, mêlant aux évènements des légendes tantôt vraies ou tantôt imaginaires, insistant ici ou là sur des détails souvent sortis tout droit de son esprit débridé, et ajoutant à l'envi de pseudo-citations en latin, souvent de cuisine, imitant en cela Rabelais et sa production littéraire. Et pour terminer, parce que le traitement des dessins fait penser, bien avant l'heure, à une bande dessinée : le lecteur y voit des dessins noir et blanc de toutes dimensions, un savant dosage des dégradés de gris, une illusion de mouvements, une grande variété dans les expressions des protagonistes, l'usage de formes soit très précises, soit estompées, parfois des rectangles complètement noirs ou entièrement blancs, des légendes parfois décalées par rapport aux dessins, tantôt ultra-courtes, tantôt tenant sur plus d'une page, le tout plus ou moins structuré et témoignant de l'inventivité de ce surdoué du crayon (Gustave Doré commença sa carrière de caricaturiste à l'âge de quinze ans).



Cette histoire, délibérément populaire, de la Sainte Russie plaira probablement à la majorité des lecteurs. Certains pourraient toutefois être gênés par l'anticléricalisme primaire de l'auteur (l'orthodoxie en prend pour son grade), par le déchainement tout à fait gratuit d'actes de violence et de barbarie, par l'usage immodéré de ce pseudo-latin, par des procédés comiques relevant de la « grosse ficelle », par de nombreuses répétitions (dessins, thèmes, situations) confinant à la saturation, et par une fin assez surprenante qui met en scène un soldat nommé Champavert.



Pour cet ouvrage singulier, corrosif, débridé voire outrancier mais assez peu lu, je mets quatre étoiles et recommande tout à la fois aux spécialistes de la gravure sur bois, aux historiens, aux admirateurs de Gustave Doré comme de Rabelais, aux latinistes, aux civils comme aux militaires, aux étudiants en médecine (avec spécialité coliques néphrétiques) ainsi qu'aux caricaturistes et pamphlétaires en herbe ou confirmés.
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Histoire pittoresque, dramatique et caricat..

Je ne connaissais Gustave Doré « que » pour ces superbes (bien que vaguement rasoir) gravures illustrant Gargantua ou Dante. Aussi quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’il était, au même titre que Töpffer et Outcault, en lice pour prétendre au statut très convoité d’un des « inventeurs de la bande dessinée ». Si comme pour toutes les désignations d’une seule personne comme « l’inventeur » il y a forcément débat, il ne peut en aucun cas y avoir de débat sur un point : cet ouvrage de Gustave Doré et à la foi très drôle et très inventif.



Je ne connais assez mal les enjeux politiques de l’époque, mais on devine aisément une certaine animosité de l’auteur et de la France (cela semble assez récurent dans le cas d’ailleurs) à l’égard de la Russie. Car, disons-le, certains passages sont franchement insultants pour la Russie et même Russes. Mais ceci-dit, surtout à l’encontre des Tzars, ce qu’ils n’ont pas toujours volé.



Mais bon, si on devait écarter de nos lectures celles qui témoignent un peu ou beaucoup de chauvinisme, colonialisme, machisme, et…. Il ne nous resterait pas même le dictionnaire à nous mettre sous la dent…

D’autant que dans le cas présent, l’ironie est si virevoltante, si bien trouvée, que je vous assure vous vous morfondrez bien vite que le livre soit si court malgré un ouvrage dense, très loin du « 44 pages cartonnées couleur » de la bande dessinée franco-belge qui émergera bien plus tard. Les images regorgent de détails rigolos et surréalistes (on pense à Bosch, Grandville et autres…), les compositions des images sont variées et audacieuses, et le texte… Oh oui le texte ! Pour une fangirl comme moi de Rabelais et Desproges, c’est un délice d’ironie mordante mais qui ne se prend pas au sérieux.

C’est stupide, mais ça m’étonne et me réjouit toujours que des « monsieurs à redingote d’autrefois » puissent être si caustiques !

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Histoire pittoresque, dramatique et caricat..

Lorsque nous en sommes venus à la sélection de nos futures lectures dans le cadre de notre thématique mensuelle dédiée à la Russie sur k.bd, nous avions bien sûr pensé à Tintin au pays des Soviets et à Corto Maltese en Sibérie, mais quitte à revenir aux bases (et puis à quoi bon toujours parler des mêmes ?), pourquoi ne pas aller dans le fond des choses : les frémissements-mêmes de la bande dessinée, Gustave Doré !



OUI, Gustave Doré était un génial précurseur et déjà, en 1854, il dessinait l’Histoire pittoresque, dramatique et caricaturale de la Sainte Russie, dans la veine des travaux de son mentor suisse, Rodolphe Töpffer.

C’est pourtant pour ses (géniales) gravures et surtout celles des Fables de La Fontaine mais aussi des Contes de Perrault que nous le connaissons. Force est de constater que l’artiste n’était pas qu’illustrateur et qu’il savait aussi manier les mots.



Car cette Histoire de la Sainte Russie (résumons le titre ainsi) est une merveille de caricature (tout est dans le titre en même temps), piquant au vif les « barbares russes » alors que débute la Guerre de Crimée. Ce pamphlet politique ridiculise les ennemis des français (qui nous auront eux-mêmes piqués au vif en 1812, on leur devait bien ça) en mettant en scène leur histoire, réelle et documentée, de façon détournée. Adepte du calembour, l’auteur use et abuse des facéties textuelles, souvent en opposition avec l’image, ce qui assoit la narration dans un décalage (et un cynisme) constant.



[...]



La chronique intégrale à découvrir sur Bedea Jacta Est... !
Lien : https://bedeajactaest.wordpr..
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