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Citations de Guy Rechenmann (92)


Fred a pris connaissance des trois possibilités, comme s’il devait choisir un chien à la SPA, vite, sur le gaz… Celui-là est tatoué, celui-ci est polisson, celle-là a été opérée. « Surtout, ne prenez pas le cocker noir et blanc, il mord. » Son choix confine à l’adoption, car quoi qu’il en soit, il repartira avec un animal. Tout « adoptant » éprouve un sentiment de satisfaction saupoudré de confettis de bonheur avant, pendant et souvent après l’épilogue. « Cache ta joie » est plutôt le slogan de Fred en cette fin d’après-midi. Victor le sent et, pour le rassurer, lui lèche – ou plutôt lui râpe – l’intérieur du poignet, comme pour signifier qu’il ne lui en voulait pas une seconde de ne pas avoir envisagé d’adopter un chat.
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Allez! Prêtez bien l’oreille et laissez-vous porter par le récit. Dans le premier épisode, notre héros s’appelle Fred, un garçon d’une vingtaine d’années. Alors, fermez les yeux et replongeons-nous, avec Fred, notre nouveau guide, dans un Bordeaux plus sombre qu’aujourd’hui, aux quais peureux animés par toute une flopée d’enseignes aux lumières rougeâtres et aux abattoirs encore en activité. Allons à la rencontre d’un flic brillant. Brillant, mais curieux. Disons aussi brillant que curieux, René Lacorde. « La brillance de l’esprit n’a d’égal que le terne de son enveloppe », avait conclu le jury à l’issue de son examen de commissaire, c’est vous dire! L’enquête à laquelle ce sibyllin fonctionnaire émérite va être confronté a fait la une de tous les quotidiens à l’époque et ceux, qui ont encore la mémoire en éveil, se souviennent de cette étrange affaire ….
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Le prétentieux commissaire Mandrin, mon ancien patron en baudruche, est parti d’Arcachon, en conséquence de quoi, je suis resté en poste dans ce havre iodé, pourtant à deux doigts de tout envoyer valser à cause de cet abruti. Le nouveau patron est bosseur, ouvert, non politisé, normal en quelque sorte et cela m’a fait des vacances avant mon affectation au commissariat de Bordeaux.
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Voilà le récit qui me tombe dessus, à moi Anselme Viloc, trente-neuf ans, inspecteur de police au commissariat de Bordeaux, et je viens de nourrir d’un rêve quatre feuillets A4 carbonés en trois exemplaires. Le petit bonhomme de Folon peut faire des pirouettes, un rêve comme élément tangible d’une enquête, une nouvelle section dans la police judiciaire vient de naître, le BR, le bureau des rêves. Et pourquoi pas, j’innove ! Bizarrement, j’ai trouvé devant moi un type sincère, à la fois démuni et volontaire, hagard et attentif, quelqu’un qui a, de toute évidence, besoin d’aide. Il est à la fois craintif et agressif, un mélange d’épagneul et de pitbull, il m’émeut. Il a frappé à la bonne porte, mon intérêt pour ce type d’affaire est maintenant bien connu dans les services depuis l’improbable résolution du mystère de l’évaporé des Vallons il y a près de quatre ans du côté du Cap-Ferret. À écouter son histoire, beaucoup l’auraient pris pour un fou, pas moi et je le lui fais savoir
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Écrasé par cette révélation, je me levai péniblement, entrai dans la chambre de ma femme, l’enlaçai et me mis à sangloter. Elle fut à la fois effarée et émue, je ne lui ai rien dit… Dans un silence erratique, j’ai senti une main hésitante me caresser la tête, enfouie au creux de son épaule. Une impression presque oubliée. Demain, dans un premier temps, j’irai casser la gueule au parrain de ma fille. Je recontacterai le commissariat en charge de la recherche de Pauline. Mon cauchemar prémonitoire m’a, semble-t-il, donné des ailes.
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Lentement les objets autour de moi cessèrent de flotter, ils reprirent leur place, immuables, le trouble s’étiolait et mon esprit retrouva un équilibre précaire. Une fois tout à peu près en ordre, je réalisai que ce cauchemar était plus proche de la triste réalité que d’un mauvais rêve. Je fis alors une chose inhabituelle, je pris note de toute cette histoire abracadabrante encore fraîche dans ma mémoire, point par point. L’originalité de cette incroyable odyssée ajoutée à la véracité de certains détails de ma vie fit glisser sans effort une plume tremblante. En fait, à part un environnement géographique inconnu, tout est exact, le boulot, les dettes, ma famille en lambeaux, ma fille je ne sais où… J’avais en effet acheté l’échelle, la corde, mais ma conscience ne m’avait pas encore rattrapé, je devais passer à l’acte dans la matinée. Ce serait évidemment trop simple.
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Pitié, pitié, me surpris-je à hurler, en sueur, assis sur mon lit. Un cauchemar, ce n’était qu’un cauchemar mais d’une telle force, d’une telle brutalité… Je mis du temps à réaliser.
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Je me suis pendu, en effet, ce matin, très tôt. J’ai laissé la traditionnelle lettre, dans laquelle je demande pardon, un peu comme la carte postale envoyée systématiquement à chaque voyage, montrant, entourée au stylo bille, la chambre occupée par un expéditeur fier d’exhiber son dépaysement. Que du crasseux d’une banalité grise.
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Un tribunal, je me trouvais devant un tribunal, un juge, deux assesseurs, mais je ne comprenais toujours pas le principal objet du délit. J’étais fatigué, je n’arrivais plus à rien et concernant la disparition de Pauline, la police ne me laissait que peu d’espoir de la retrouver, dix mois c’est long…
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Il y avait de tout dans ce grand vestibule. Des hommes en majorité, des clodos, mais aussi des costumes trois-pièces, des jeunes, des vieux, on se serait cru à la Cour des miracles. Mais là, les gens ne se parlaient pas. Certains sortaient hilares de leur entretien, brandissant leur sésame, d’autres, le regard fixé sur leur porte, à l’affût du moindre déplacement, semblaient soucieux et perplexes, sans compter ceux évacués sur des civières. J’avais cru remarquer que les plus joyeux étaient issus de la porte A. Plus on avançait dans l’alphabet et plus les visages se fermaient, la porte D ne laissant apparaître que de rares fantômes, la E restant jusque-là close. Je commençai à m’inquiéter.
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Il est des enquêtes où tout s'éclaircit comme dans un rêve et d'autres dans lesquelles c'est à peu près le contraire qui se passe.
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Pas de résultat probant dans l'immédiat.
Aucun établissement hospitalier n'a recueilli un homme correspondant à la description du disparu et l'employeur de Pierre Dortel m'a confirmé les dires de sa femme. Il a bien quitté l'entreprise Transpac à Gujan-Mestras le vendredi 29 avril vers midi et demi, enfourchant la Ducati rouge.
Solange et Lily n'ont toujours pas de nouvelles de leur mari et père.
J'avoue être dans le brouillard, zéro indice, pas de bonhomme, pas de moto.
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