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Inspecteur Anselme Viloc tome 6 sur 7
EAN : 9791070061701
336 pages
Cairn (16/01/2023)
4.29/5   12 notes
Résumé :
La chaleur accablante qui enveloppe Castéja, le commissariat de Bordeaux, en cette paisible journée de juillet, semble donner le ton à l’enquête à la fois atypique et exotique dont Anselme Viloc, le flic de papier, va hériter. Entre une histoire inconnue de son Bassin profond, une échappée dans les souvenirs savoyards de sa ville d’adoption, Chambéry, et une plongée dans une forêt primaire gabonaise parsemée de chausse-trappes, toutes aussi imprévues les unes que le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Pierre, un adolescent, contacte Anselme Viloc, le "Flic de papier", pour attirer son attention sur la mort de sa tante Jacqueline, que le policier a connu dans son enfance à Chambéry. le neveu est convaincu qu'il s'agit d'un assassinat. Pourtant la dame a été déclarée morte de mort naturelle dans une clinique psychiatrique bordelaise.
N'écoutant que son intuition, Viloc se lance dans une enquête qui le conduira du Cap-Ferret à Chambéry et de son commissariat bordelais jusqu'au Gabon.

Avec cette intrigue qui mêle passé colonialiste, traditions tribales africaines, jalousies et esprit de vengeance, l'auteur nous fait sortir de son cocon girondin pour nous entrainer sur les traces de son enfance africaine. Les fils de l'histoire paraissent si ténus et si emmêlés qu'on craint en permanence la rupture. Mais le "Flic de papier" saura les dénouer pour nous offrir un final digne d'Agatha Christie et Hercule Poirot.
Comme toujours chez Rechenmann, et c'est en partie ce qui fait sa force, les caractères des personnages sont finement analysés et peints par petites touches. On pourrait sans mal y reconnaître un voisin, un parent éloigné, ou ses propres peurs.
L'écriture est sans surprise quand on a lu quelques unes des précédentes enquêtes d'Anselme Viloc. Elle épouse le rythme lent des marées et les rondeurs des dunes qui entourent le bassin d'Arcachon, sans totalement occulter les aspérité d'une coquille d'huitre ou la vigueur d'un verre de vin blanc. On imagine volontiers l'auteur, installé devant son clavier, face au bassin d'Arcachon, se laissant bercer par le petit vent qu'engendre le renversement de la marée.
Encore un "Flic de papier" bien construit, qui sort ici de sa zone de confort pour nous entrainer dans une nostalgie noire.

Merci aux éditions Cairn et à Guy Rechenmann de m'avoir permis de découvrir cette nouvelle enquête du "Flic de papier".
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Pierre un jeune garçon de quinze ans appelle l'inspecteur Anselme Viloc dit "le flic de papier, pour lui signaler la mort de sa tante, qu'il aimait beaucoup, dans une clinique psychiatrique de Bordeaux. le garçon avait reçu comme instructions de la tante de prévenir Viloc en cas de disparition ou pire. Pierre vit à Chambéry, là ou Viloc a passé son enfance, et pense qu'il s'agit d'un assassinat.
L'inspecteur enquête et commence par traverser la France pour rencontrer l'ado et sa famille.
L'enquête emmènera le "flic de papier", notamment, au Gabon.

Je voudrais écrire tout d'abord que j'ai apprécié la page de présentation de l'enquêteur Anselme Viloc et de la raison de son surnom. C'est une petite attention qui met le lecteur à l'aise quand il ne connait pas le héros de Guy Rechenmann.
Ce n'était pas le cas avec les Poirot, Marple, Sherlock, Lupin et autres...

J'ai apprécié ce récit qui nous fait voyager avec bonheur là ou l'inspecteur se rend, que ce soit en Bordelais, en Savoie ou au Gabon, là où est né l'auteur.
Les pages se tournent facilement et il ne m'aura pas fallu longtemps pour lire ce roman tant j'ai été pris dans l'intrigue.
Il est clair que ne connaissant pas l'Afrique et donc pas du tout le Gabon j'ai apprécié les lignes aussi documentées que possible sur la géographie, la faune, la flore, les coutumes et le pays. Je n'aurais plus d'appréhension à déguster un mamba noir grillé au goût de poulet et je sais faire la différence entre un éléphant-homme et un éléphant-viande. Il y a beaucoup de philosophie dans ces pages et, bien que ce soit dans l'air du temps, la vie africaine est très bien réglée et organisée (à mon avis).
A cela s'ajoute une enquête sérieuse avec des personnages bien campés. Des endroits magiques et enchanteurs (certes on déguste des huitres dans d'autres de nos belles provinces et le vin est aussi fruité qu'en Aquitaine) qu'on apprécierait sans doute. C'est tout à l'honneur de l'auteur de nous faire aimer cette belle région bordelaise.
La fin et la résolution de l'affaire façon Agatha Christie avec un Viloc/Poirot à la baguette est bien menée, avec un suspens intelligent et une fin pas forcément évidente pour le lecteur que je suis qui n'y avait vu que du "bleu". Mais ce n'est pas mon rôle de résoudre l'enquête, mon rôle est de savourer la prose, le talent, la poésie, l'humour de l'auteur qui n'en manque pas.
Merci à Babelio pour cette masse critique et aux éditions Cairn qui m'ont adressé ce roman que je ferai suivre.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La vie est une branche de palmier que les vents inclinent à leur gré.
Les lecteurs férus des aventures d'Anselme Viloc savent qu'il ne faut pas se chausser pour un sprint mais pour un marathon.
Du Bassin à Chambéry, notre enquêteur vous emmènera jusqu'au Gabon.
Jacqueline, originaire de Chambéry via le Gabon est morte à Bordeaux en évoquant de terribles malédictions. Mort naturelle selon le médecin, mais Pierre, son adolescent de neveu, fait appel à Anselme qui se souvient effectivement de la belle Jacky 20 ans alors que lui était tout jeune collégien.
Pour Pierre la mort de sa tante n'est pas naturelle et il convainc Anselme d'enquêter.
Jacqueline est la fille de Jeanne et Fernand qui se sont rencontrés au Gabon, Fernand a renvoyé Jeanne en France dès l'annonce de sa grossesse.
Fernand a mené une vie de patachon, trois fils avant Jacqueline, puis après il a été tourneboulé par la jeune et belle Séraphine, superbe Gabonaise, dont la famille est particulière.
Notre flic de papier est toujours à croiser le fer (verbal) avec son commissaire Plaziat.
« C'est presque Tintin au Congo votre récit, il ne manque que les dessins mon p'tit Viloc. Avec les chaleurs actuelles, c'est vrai, on s'y croirait. J'avoue qu'à l'issue de la lecture, j'ai regardé à deux fois derrière moi si je n'apercevais pas un sorcier ou un marabout. »
Anselme au Gabon doit laisser au placard son raisonnement d'Occidental, et l'auteur s'amuse à nous faire voir ce pays avec d'autres yeux. le lecteur est vraiment dans l'ambiance.
Toujours bien entouré de Lili, Sylvia, David et Jérémy notre flic avance, toujours à son rythme et avec toute la fantaisie et la poésie qui le caractérisent.
Mais le déroulement de l'énigme vous apparaîtra comme un grand tour de magie, une démonstration à la Hercule Poirot, l'importance des détails, résolution à l'aide des petites cellules grises, l'ordre des pièces façon puzzle, et mise en scène digne des grands détectives littéraires.
Un opus qui vous fera voyager loin de votre fauteuil confortable et fera fonctionner vos cellules grises dans ses méandres familiaux.
Une histoire sombre mais truculente dans un style poético-jubilatoire.
Je remercie l'auteur et les éditions Cairn pour ce privilège de lecture.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/02/14/cest-pas-sorcier/

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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La chronique jubilatoire de Dany Flingueuse pour Collectif Polar
Si vous avez déjà lu Guy Rechenmann, vous savez que l'enquête policière n'est qu'un prétexte : elle ouvre à l'auteur un champ large où il peut être tantôt poète, contemplatif, tantôt chroniqueur dans la dérision et bien plus. Cette fois encore et il faut bien le dire avec un certain panache, il va nous faire découvrir le monde. Celui de l'Afrique noire, berceau de son enfance. Certes elle a bien changé depuis cette Afrique des années 90 pendant lesquelles se déroule l'action. le colonialisme y a laissé ses traces et les fléaux de notre « belle » civilisation continuent à la gangréner.
Anselm Viloc, policier au commissariat de Castéja, à Bordeaux, hérite d'une enquête atypique qui le mène de Chambéry, sa ville d'adoption, jusqu'aux pièges cachés au coeur d'une forêt primaire gabonaise.
Bref, un très bon moment de lecture, exotique et contemplatif
Pour connaitre la suite et fin de la chronique jubilatoire de Dany c'est ci dessous

Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Si vous avez déjà lu Guy Rechenmann, vous savez que l'enquête policière n'est qu'un prétexte : elle ouvre à l'auteur un champ large où il peut être tantôt poète, contemplatif, tantôt chroniqueur dans la dérision et bien plus. Cette fois encore et il faut bien le dire avec un certain panache, il va nous faire découvrir le monde. Celui de l'Afrique noire, berceau de son enfance. Certes elle a bien changé depuis cette Afrique des années 90 pendant lesquelles se déroule l'action. le colonialisme y a laissé ses traces et les fléaux de notre « belle » civilisation continuent à la gangréner.
Anselme Viloc continue son petit bonhomme de chemin dans la police, mettant ses talents de « flic de papier » au service de son commissaire qui l'apprécie pour son originalité et sa subtilité. Il lui permettra même après un aller-retour dans la ville de son enfance, Chambéry, une petite excursion ethnologique et initiatique au Gabon sur les traces de la malédiction africaine.
L'auteur voulait nous faire approcher l'ambiance de la terre de son enfance dont il a gardé un très bon souvenir. Ses paysages, il les partage avec le lecteur. Les grandes étendues au-delà de la capitale, il nous les fait traverser en 4x4 ou même à pied. Il nous convie aux rites initiatiques, toujours avec bienveillance, nous offrant ici, une belle parenthèse intemporelle, éloignée du point de départ de l'action en Gironde.
Une série de meurtres en famille, les sortilèges mais aussi des paysages africains ou girondins capables d'apaiser, avec ce coup d'oeil dans le rétro bien salutaire, ponctué de constatations climatiques ou sanitaires qui ne sont pas là accidentellement. Bref, un très bon moment de lecture, exotique et contemplatif avec notamment des personnages secondaires que l'on a plaisir à retrouver

Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ne soyez pas stressé mon ami, laissez le temps agir. Vous savez, il est un dicton africain qui dit : vous, vous avez une montre, nous, nous avons le temps.
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Une enquête policière, c’est comme une course de chevaux. Pour la résoudre ou la gagner, il faut comme on dit « être dans les bons coups ». »Avoir du nez » ou « la bonne intuition » sont les conditions sine qua non pour emporter la palme. Dans une course hippique, les raisons de la défaite d’un favori sont légion ; son jockey ou driver a été peu inspiré, le cheval n’a pas pissé avant la course, si c’est une jument elle était sous l’influence de son sexe, les pluies juste avant la course n’ont pas rendu le terrain à sa convenance, sous l’effort, le cheval a pris, à la lutte, un coup de cravache d’un autre jockey, il a été bloqué par des concurrents sur leur fins. En trot attelé ou monté, il a esquissé une foulée de galop dans les deux cents derniers mètres en obstacle, il est parti de trop loin à la rivière des tribunes, d’où sa chute, etc. Eh bien, lors d’une enquête policière, le nez et la chance doivent aussi marcher main dans la main
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 Ce n’est pas parce qu’il fait une chaleur à faire fondre les pôles ces derniers jours qu’il faut vous prendre pour le docteur Schweitzer à Lambaréné pendant la saison des pluies, Viloc 
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Il est des tempéraments comme ça qui gomment les différences et rendent la vie plus simple. L’attirance à cette vertu, elle se fiche des codes établis. L’attirance, barque de l’irrationnel, emportée par les rapides aux chutes parfois funestes, l’attirance, prélude du désir, à la lucidité évaporé, l’attirance aura fait une fois de plus son boulot de sape de la raison.
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Il est des enquêtes où tout s'éclaircit comme dans un rêve et d'autres dans lesquelles c'est à peu près le contraire qui se passe.
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Vidéo de Guy Rechenmann
Présentation lors de la chronique littéraire de Bob Garcia sur France 3
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