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Critiques de Hala Alyan (32)
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La ville des incendiaires

Un livre fort avec pou toile de fond la Syrie, le Liban et la guerre. On suit la destinée d'une famille qui se retrouve autour et dans la maison familiale à Beyrouth. Cette maison, dont plus personne ne s'occupe et qui reste vide, va rassembler la famille, en particulier les enfants éparpillés, et révéler ses secrets. Belle histoire familiale.
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La ville des incendiaires

Ce roman raconte l'histoire de toute une famille moyen-orientale, avec de multiples secrets enfouis durant de nombreuses années, les désillusions de la vie de couples, des souvenirs d'enfance, des ententes et disputes entre frère et sœurs...

J'ai mis un certain temps à m'approprier ces personnages et, finalement, en comprenant peu à peu comment se sont forgé leurs destins, je me suis attachée à eux. J'ai dû retourner plusieurs fois en arrière pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants du roman.

Cette famille dysfonctionnelle à cause du poids des non-dits a été libérée lorsque la vérité a éclaté.

La condition des femmes est aussi évoquée et leur différence de traitement selon leur classe sociale, le racisme aussi et différemment selon que les protagonistes (ayant du émigrer) se trouve d'un côté ou de l'autre des océan et mer.

La ville de Beyrouth, dans sa modernité déroutante, contrastant avec la vétusté des camps de réfugiés, est présente tout au long de la lecture.

Une certaine maison de famille est un personnage à part entière de ce récit. Mais d'autres lieux sont décrits avec acuité par l'autrice.

Enfin, la musique a un grand rôle à jouer dans l'histoire.

Pour ma part, je pense qu'il s'agit d'un bon roman car j'ai terminé ma lecture à regret.
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La ville des incendiaires

Idris, chirurgien immigré depuis 40 ans en Californie, décide de mettre en vente sa maison de Beyrouth, la seule propriété de la famille en terre arabe. C'est aussitôt le branle-bas de combat et tout le monde se retrouve, bon gré mal gré, au Liban.

5 parties et autant d'allers-retours entre passé et présent permettent de comprendre ce qui se joue ne réalité derrière cette vente et quels secrets hantent les membres de la famille Nasr.

L'autrice est également psychologue-clinicienne, ce qui se ressent dans sa manière de démêler les fils du récit : jalousie au sein de la fratrie, déception liée à l'immigration et à la difficulté d'intégration, couples qui se délitent, mensonges par omission...C'est aussi un récit d'amour, avec la joie des retrouvailles et les plaisirs partagés. Mazna, la mère aux répliques incisives et souvent injustes, et sa fille aînée Ava, le roc qui s'effrite, sont les héroïnes de cette saga, mais aucun personnage n'est négligé. S'ils ne sont pas tous aimables, on comprend leurs réactions.

Dans une langue tantôt sèche et directe, tantôt très étudiée et très belle, l'autrice donne vie aux villes évoquées dans ce roman sur lequel plane la douleur de la Naqba et de la guerre civile. Beyrouth est évidemment au centre, aussi magnifique qu'insupportable.
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La ville des incendiaires



À la fin des années 70, Mazna et Idris sont contraints de fuir leurs pays : la Syrie pour Mazna et le Liban pour Idris. Ils partent s'installer aux Etats-Unis, des rêves et des secrets pleins la tête.

Alors qu'Idris réussit à réaliser son rêve et devient médecin, Mazna quant à elle doit à devenir actrice pour élever leurs 3 enfants, Ava, Marwan, Naj.

Nous retrouvons la famille Nasr, 40 ans plus tard, lorsque Idris décide de vendre la maison familiale de Beyrouth où plus personne ne se rend, tous embarquent au Liban pour la conserver.

Entre le passé et le présent, l’histoire raconte la rencontre entre Mazna et Idris entre la Syrie et le Liban dans les années 70 ainsi que la vie de leurs 3 enfants à notre époque et le retour au Liban.

J'ai adoré cette belle saga familiale, au coeur de l'histoire du Liban. Comme toute belle saga le lecteur retrouve les ingrédients indispensables : secrets, histoire de famille, drame, amour, trahison…..

Les personnages sont attachants, je n’ai pas vu passé les 430 pages !

Entre Beyrouth, les Etats Unis et La Syrie, le roman nous plonge à travers cette famille au cœur de la guerre civile, des tensions politiques et religieuses et de l’histoire du pays des cèdres.



Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Marabout.

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La ville des incendiaires

Le prologue est une partie très importante du livre , il est la clé de compréhension de cette famille .

Il y a le Liban d’une part , la Syrie de l’autre , deux pays aux destin bien compliqué , le Liban qui a connu une guerre , qui a recueilli de nombreux réfugiés palestiniens jusqu’à l’asphyxie , le Liban qui est en train de vivre une dévastatrice, gigantesque crise économique et la Syrie qui connaît une guerre civile épouvantable.

Le décor est planté , Mazna a quitté son pays la Syrie et son mari , Idris a quitté le Liban .

Ils vivent depuis à peu près 40 ans aux EU dans une petite ville dans le désert californien , Idris est un chirurgien cardiaque renommé , sa femme Mazna n’a , elle , pas pu réaliser son rêve , celui de devenir actrice .

Ils ont trois enfants qui ont comme dans chaque famille pris un chemin différent .

Beaucoup de non -dits , de secrets dans cette famille exilée qui essaie vaille que vaille de garder un lien avec le pays d’origine .

J’aime beaucoup l’histoire de ses deux pays , le Liban et la Syrie , j’ai donc été attirée par ce spécial masse critique , hélas comme de nombreux autres lecteurs , ce roman n’a pas répondu à toutes mes attentes.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Marabooks pour ce partage .
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La ville des incendiaires

MERCI pour la confiance de Babelio et des éditions de la Belle-Etoile...qui m'ont offert l'occasion de lire cette autrice- poétesse americano- palestinienne....



Même si ce riche roman possède moult qualités, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l' histoire à cause du nombre de personnages mais surtout pour le mélange des périodes sans explications...Ainsi, il faut conjuguer tous ses efforts pour reconstituer le " puzzle"



Le récit démarre par quelques pages rapides décrivant la mort d'un des personnages centraux, Zacharian, le "Royal absent" qui va hanter tout le livre !!



...puis juste après on se retrouve vingt ans plus tard avec la génération suivante....alors que cette histoire de famille aurait pu démarrer avec les parents,Mazna et Idris Nasr, qui ont dû quitter leur pays à la fin des années 1970: la Syrie pour elle; le Liban pour lui. On apprend après plus d'une centaine de pages...la rencontre d' Idris, jeune libanais de famille aisée et de Mazna, syrienne, de milieu modeste....dans ce duo, se trouve Zacharian, le meilleur ami d'Iris ( mais aussi fils de la femme de ménage de la famille d' Idris....).Mazna tombe amoureuse de Zacharian...ce qui mènera à une tragédie !



Ainsi , après la mort brutale de Zacharian, Idris vient rendre visite à Mazna, dans sa famille, alors qu'elle est tombée en profonde dépression après l'assassinat de son amant...



Idris la persuadera de l'épouser et de partir commencer, ensemble, une nouvelle vie en Amérique , où on l'attend comme médecin-étudiant , où il commencera à pratiquer tout en achevant son " cursus"...



De son côté, Mazna accepte ce départ américain, tout en continuant de rêver à une carrière de comédienne...



Ils vont se construire une nouvelle vie : Idris deviendra médecin, chirurgien cardiaque ( comme une sorte d'ironie du sort!) comme il le souhaitait, contrairement à Mazna qui ne fera pas une grande carrière ni au théâtre ni au cinéma comme elle le rêvait ! Elle aura trois enfants; deux filles et un garcon: Ava, l'aînée (scientifique et biologiste ), Marwan, musicien puis cuisinier responsable d'un restaurant et Naj , la petite dernière...surdouée de la musique...



On va suivre les parcours de chacun et les vissiccitudes de toute cette famille pendant plus de 40 ans: des années 1960 aux années 2000...



Quarante ans plus tard, la famille est éparpillée à travers le monde, tentant de maintenir des liens tourmentés et entachés de trop de non-dits...

un événement va tous les obliger à se réunir à Beyrouth, car leur père a décidé brusquement de vendre la demeure familiale ancestrale...sans même consulter sa soeur, Sara, qui n'est pas d'accord et semble la seule, au courant de la " mystérieuse raison, inavouable" de cette brusque volonté de se debarasser du passé !!....



Nous découvrirons très, très progressivement les secrets, les mensonges, les concessions ...les trahisons d'Idris comme de Mazna...tout cela sur fond de guerres, d'exils...

Ce pourquoi j'insère l'extrait suivant, montrant les origines mélangées et hybrides des parents , émigrés aux États-unis ; origines encore plus cosmopolites pour les

enfants !...



La fuites des parents : fuite de la guerre, fuite pour oublier la mort d'un être adoré...qui continue d'habiter silencieusement leur vie intime , fuite de diverses culpabilités...!



Avec de nombreuses remarques sur les injustices dûes aux différences sociales, face à la guerre, au simple quotidien...



"(...) Elle-même à moitié syrienne, Naj avait passé toute sa vie à reléguer cette part de son identité au second rang, derrière Beyrouth et son éducation hybride en Californie. Étudiante, elle avait pris l'habitude de se rendre à Damas en voiture une ou deux fois par an pour voir ses grands-parents. Elle oubliait toujours de signaler aux gardes- frontières qu'elle était syrienne.Ce n'était pas comme si les deux pays n'avaient aucun rapport l'un avec l'autre.La frontière qui les séparait semblait plus anecdotique qu'autre chose. Les soldats syriens étaient entrés au Liban dans les années 1970 et avaient abusé de la bienveillance de leurs hôtes durant trois décennies, comme son père aimait à le répéter. (...)



Une lecture intéressante à bien des égards, qui m'a toutefois été peu aisée : longueurs, sauts dans la chronologie, auxquels on s'habitue, une fois, que l'on a enfin fait connaissance avec le passé et la jeunesse des parents : Idris et Mazna...qui sont le socle de cette fresque familiale !

Toutefois, je suis restée très frustrée du côté de l' Histoire même du Liban... !



Une couverture réussie...au vu des sujets, dont cette guerre omniprésente, ayant détruit un pays, d'innombrables familles...

...Et cette famille, qui a ses propres guerres internes...même si ces retrouvailles familiales dans la maison des grands-parents, à Beyrouth provoqueront des explications, confessions, rebondissement au sein de la fratrie..et apporteront, au final un début d'apaisement...



Je laisserai le mot de la fin au Père, Idris :



"Il voulait tout: l'Amérique, les enfants respirant ce pays par tous les pores de leur peau.Il voulait rayer Beyrouth de sa vie.C'est le problème avec le destin : on vole vers celui auquel on veut croire. "



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La ville des incendiaires

La ville des incendiaires



Mazna a quitté la Syrie et Idris le Liban dans les années 70.

Ils se sont connus à Damas lors d'une représentation au théâtre. Mazna était l'actrice du rôle principal et Idris l'ami du metteur en scène. Séduit par la jeune femme, il n'a eu de cesse de lui proposer de l'accompagner passer des journées avec lui à Beyrouth, voir ses amis, sa famille.

C'est la que Mazna a rencontre Zakaria, l'ami d'iris, le presque frère, le fils de la domestique palestinienne.



Quarante ans se sont écoulés. Idris est devenu chirurgien, il opére des coeurs, il leur parle et les écoute. Et c'est un coeur qui lui a enjoint de vendre la maison de son père à Beyrouth. Cette maison où plus personne ne vient, mais qui est malgré tout chère au coeur de tous les membres de sa famille.

Mazna essaie d'imposer à ses enfants de se retrouver à Beyrouth pour tenter d'empêcher la vente. Si chacun d'eux a des raisons différentes de ne pas vouloir y aller, ils ont aussi toutes les bonnes raisons du monde pour y venir.



Leur fils Marwan refuse d'aller à Beyrouth, son groupe de musique est plus important que tout. Mais finalement il se décide et ira avec Harper.

Leur fille Ava ne sais pas trop, envie, pas envie, faire plaisir aux parents, retrouver la maison de famille. Atermoiements, interrogations, hésitation puis décision, ce sera Beyrouth avec ou sans Nate, ce mari qui ne lui refuse rien.

Reste à voir comment va réagir Najla, la petite sœur installée à Beyrouth justement. Pas chez ce grand-père qui est décédé et qu'il faut honorer avant la vente, mais pour y vivre sa vie de chanteuse à succès, et pouvoir être elle-même, amoureuse de ces femmes qu'elle quitte aussi vite qu'elle les séduit.

Mais peu à peu des secrets pourraient se révéler au cours de ce voyage au pays des origines.



Faisant des aller retour entre présent et passé, l'autrice réussi à travers le parcours chaotique de cette famille à décrire la complexité des relations entre le Liban, la Syrie et la Palestine.

Destinées qui se mêlent et s'entrechoquent au rythme des guerres, des tensions religieuses toujours fratricides et jamais assouvies et des aléas politico religieux qui ont si souvent décidé du bien être ou du malheur des populations de cette partie du monde.



Un bémol important, la taille de la police de caractère qui a rendu cette lecture bien fastidieuse et compliquée, quel dommage.







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La ville des incendiaires

A Beyrouth, un homme meurt assassiné, conséquences d’erreurs commises dans son passé.

Aux Etats-Unis et à Beyrouth, les trois enfants d’Idris et Mazna Nasr sont en panique : leur père veut vendre la maison familiale de Beyrouth suite au décès du grand-père, leur mère s’y oppose et met tout en œuvre pour qu’ils se rejoignent tous sur place. Or c’est une famille paradoxalement soudée tout en étant désunie. Chacun est déjà suffisamment embourbé dans ses problèmes personnels. Les enfants évidemment ne savent rien de l’histoire de leur mère, ils ne comprennent pas ses réactions, les tensions palpables, ils sont pris dans les secrets de famille comme des mouches dans une grande toile d’araignée.

L’entrée en matière par un court prologue est très réussie, très accrocheuse : violence, drame, secrets. Ensuite les 5 parties alternent les époques et les points de vue : nous passons alternativement de l’époque actuelle avec le point de vue des enfants, au récit de l’histoire de Mazna, personnage clé de l’histoire et du drame.

Le ton, l’écriture, est différent selon l’époque et les personnages, c’est très cohérent : vif, enlevé, cinglant, très contemporain du point de vue des enfants ; plus classique, avec de plus longues phrases, du point de vue de Mazna. Les dialogues sont parfaits, dignes d’un scénario de série. Les situations sont finement décrites. Les personnages sont crédibles et attachants.

La ville de Beyrouth est présentée en filigrane et se révèle être un des personnages importants du roman.

C’est aussi un autre regard sur l’immigration musulmane aux USA, a priori « réussie », mais en apparence seulement.

C’est un roman très abouti qui nous offre de belles heures de lecture très agréables.



Merci aux éditions Marabout et à Babelio pour cette belle découverte via une masse critique.
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La ville des incendiaires

À la fin des années 1970, Mazna, syrienne, et son mari Idriss, libanais, sont obligés de fuir leurs pays et s'installent en Californie où ils fondent leur famille. Quatre décennies plus tard, Idriss souhaite vendre la demeure familiale à Beyrouth mais sa femme s'y oppose et compte sur le soutien de ses trois enfants désormais adultes. 



Tous se retrouvent à Beyrouth dans cette maison où le passé resurgit et les secrets  volent en éclats.



Les premières pages de ce roman nous transportent à Beyrouth au travers d'une scène terrible dans laquelle un homme nommé Zakaria se fait exécuter. Une tension forte qui retombe rapidement mais qui aiguise notre curiosité puisque la première partie du récit nous emmène à la rencontre des trois enfants de Mazna et Idriss de nos jours. 



Dans cette saga familiale naviguant entre passé et présent, l'autrice fait la part belle aux personnages sur deux générations de la famille Nasr. Des personnages étoffés, nuancés et imparfaits. Mazna qui occupe une place centrale avec sa douloureuse histoire ainsi que la relation complexe qui l'unit à Idriss m'a particulièrement marquée. 



Avec pour toile de fond la guerre au Liban et ses répercussions, Hala Alyan évoque également de nombreux sujets dans ce roman riche tels que les non-dits, le pardon, la jalousie ou encore l'amour. 



Une plume magnifique qui nous fait voyager entre la Californie, la Syrie et le Liban avec ce récit passionnant et poignant.



Une des belles surprises de cette rentrée littéraire.
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La ville des incendiaires

Mazna et Idris Nasr sont installés en Californie depuis la fin des années 70. Mazna a quitté la Syrie, avec l'espoir de devenir actrice, Idris a quitté le Liban et est devenu un brillant chirurgien. Leurs trois enfants vivent chacun leur vie, tant bien que mal, les liens entre chacun d'eux s'altèrent de plus en plus. Mais quand Idris décide de vendre la maison familiale à Beyrouth, malgré les réticences de chacun, ils sont bien obligés de se revoir.



Cette saga familiale est une très belle surprise. Le prologue donne le ton sur le drame qui a pu se jouer. En quatres parties qui alternent présent et passé, la parole sera donnée aux trois enfants et à Mazna, on suit leur histoire à travers le temps. Le présent permet de faire connaissance avec les enfants Ava, Marwan et Naj. Leur vie, leur lot de problèmes, les liens entre chacun d'eux. Le présent avec son lot de mystère, de questions et de non-dits. Des enfants qui ne comprennent pas leur parent. Des parents qui tentent vainement de suivre leurs enfants.

Le retour dans le passé m'a énormément plu. On retrouve Mazna en Syrie, enfant, évoluant au sein de sa famille avec l'espoir de devenir actrice. Un avenir qui semble tout tracé, un avenir prometteur. Sa rencontre avec Idris, le Liban, la guerre. Plus tard le départ aux Etats-Unis, l'adaptation, les rencontres, les opportunités et les déceptions.

Immersion totale dans ces deux pays, au sein de leur famille attachante et touchante. La cuisine, la chanson, le théâtre, la chirurgie, des rêves et des espoirs, des désillusions, des mystères, des incompréhensions, des disputes et de l'amour. La vie quoi. Mais la vie tellement bien écrite, les personnages tellement criants de vérité. Une histoire dense, complète que l'on ne veut plus quitter. Une écriture entraînante qui m'a fait voyager et aimer cette famille.
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La ville des incendiaires

"La ville des incendiaires "est une saga familiale sur fond de guerre entre la Syrie et le Liban. Elle retrace la vie de Mazna, syrienne et d'Idriss, libanais. Ils font connaissance dans les années 60, Mazna se destine à être actrice et Idriss suit des études de médecine, Zaccharia, le meilleur ami d'Idriss est palestinien et vit dans un camp. Jeunesse insouciante pour ce trio qui a tout du triangle amoureux: Idriss aime Mazna qui aime Zaccharia. Un événement dramatique, la mort de Zaccharia va mettre fin à ce bonheur...

Le récit débute par la narration des trois enfants du couple Mazna/Idriss qui à la suite du drame sont partis vivre en Amérique;.

La fille aînée Ava est enseignante et vit aux Etats-Unis avec son mari et ses enfants. Marwan, musicien dont le groupe peine à percer vit également aux Etats -Unis avec Harper sa compagne mais la plus jeune Naj, violoniste et chanteuse est retourné vivre à Beyrouth ou son groupe à énormément de succès. Le décès du grand-père et la volonté d'Idriss de vivre la maison familiale de Beyrouth va être l'occasion pour la famille de retourner au Liban et de découvrir des secrets de famille...

La narration oscille intelligemment entre passé et présent. Le présent raconte d'une façon très détaillée et riche la vie des trois enfants, leurs problèmes de couples ainsi que les relations fraternelles entre amour et rivalité.Le passé consacre une partie sur la jeunesse de Mana et d'Idriss et sur les problèmes politiques de leur pays respecti. Une autre sur leur installation aux Etats-Unis. Autour du personnage central, Mazna, l'histoire se construit avec en filigrane l'évolution de la condition des femmes. Mazna a dû mettre de côté sa carrière d'actrice et ne s'est jamais remise de la mort de Zaccharia, comment être pleinement heureuse lorsque l'on fait un mariage de raison? Un roman passionnant et foisonnant !
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La ville des incendiaires

Si j’avais eu plus de connaissances sur l’histoire du Liban, j’aurais sans doute davantage apprécié ce livre.

Devant l’étendue de mes lacunes, je me suis uniquement intéressée à l’aspect familial du roman.

Lorsqu’ Idriss décide de vendre la maison de Beyrouth, où personne ne va plus depuis des années, chaque membre de la famille est abasourdi.

Les signatures de chacun des enfants étant nécessaire pour réaliser la vente, ils vont tous se résigner à faire le voyage, depuis les Etats Unis, vers ce pays méconnu.

Chacun se cherche des excuses pour éviter ce périple.

Pour Nate, cela tombe pile au moment où elle allait enfin avoir une promotion, quant à Marwan, son frère, il est en plein dans la tournée qui doit consolider sa carrière de rock-star.

Naj, la benjamine, a décidé de vivre à Beyrouth loin de sa famille, espérant se préserver de tous jugements sur son mode de vie, ne voit pas sans appréhension l’arrivée de sa famille.



C’est une histoire lourde de secrets et de non-dits que nous propose Hala Alyan.

J’ai apprécié la description détaillée des personnages avec leurs doutes, leurs failles, leurs chagrins, leurs espoirs.

Malgré la douleur de l’exil, les parents suivent leur route pour faire de leur nouvelle patrie, un eldorado.

L’écriture est sensible et précise.

Je remercie Babelio et les Editions La belle étoile pour ce voyage.



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La ville des incendiaires

merci à Babelio, via Masse critique et à La BELLE ETOILE.

Dans les années 60 à 70, j'avais un ami libanais chrétien maronite et depuis je me suis intéressée aux pays martyres du Proche Orient.

Le prologue m'a étonnée en parlant de l'assassinat d'un maronite par des exilés palestiniens vivant en camp de réfugiés à Beyrouth; les proches du maronite se vengent en exécutant l'un des palestiniens: Zakaria dont il va être beaucoup question par la suite.

La première partie met en scène un couple aux USA: Ava et Nate. La mère d'Ava lui annonce que la maison familiale de Beyrouth va être mise en vente car plus personne n'y va. Reste à faire connaître la décision d'Idris aux proches. Il faut qu'ils aillent tous à Beyrouth!Naj' est la seule à y habiter cachant son homosexualité ; elle réussit dans le chant et la musique là où stagne son frère Marwan.

Tous se retrouvent bon gré mal gré à Berouth où la vieille Merris entretient la maison même si elle est vide depuis la mort du grand-père. Une commémoration pour lui est prévue alors que personne n'est venu à son enterrement.

La deuxième partie remonte le temps: Mazna a dix ans ,vit à Damas, son grand-père commence à perdre la tête: il vit dans le passé.Ses propos laissent des traces chez ses proches; la petite va au théâtre avec sa classe et c'est le coup de foudre: elle veut être comédienne et se montre déjà très douée.

L'Histoire n'est qu'une toile de fond dans ce livre où on évoque quand même les raisons de la guerre civile au Liban: la Guerre froide, les camps palestiniens, les différentes religions: chrétiens, sunnites, chiites, faible économie et enfin les européens et les français particulier: la colonisation.

Des jeunes gens viennent admirer Mazna: des libanais: Majed et Idris copans d'école, il ne manque Zakaria car il vit dans un camp. Ce sont des amis du metteur en scène Tarek.Ils font peu à peu connaissance et finissent par entraîner Mazna et son amie à Beyrouth malgré le danger et les nombreux contrôles. Idris va leur présenter Zakaria dont Mazna va tomber amoureuse (et perdre sa virginité)Apprenant la mort de Zakaria, elle tombe malade. Idris prend régulièrement de ses nouvelles et l'épouse. Ils partent aux USA. Lourd secret...



L'histoire de cette sage continue, pas toujours facile à suivre tant il y a de personnages aux prénoms parfois proches comme Mazna et son fils Marwan. La construction n'est pas simple non plus.

J'espérais un aspect historique plus présent.



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La ville des incendiaires

Quand son mari Idriss veut vendre la maison familiale à Beyrouth suite au décès de son père, sa femme Mazna appelle ses enfants à la rescousse pour lui faire changer d'avis. Idriss et Mazna ont été contraints de quitter leur pays dans les années 1970 et son installés en Californie pour tenté de vivre leurs rêves. Mais leur amour pour leur pays natal, le Liban pour Idriss et la Syrie pour Mazna, est resté intact. Cette saga familiale retrace la destinée tragique d'une famille de deux pays au cœur des conflits politiques et les tensions religieuses.

J'ai bien aimé ma lecture.

J'ai été attirée par ce livre car il traite d'une saga au cœur de la Syrie et du Liban et j'ai eu peu d'occasions de lire sur ce sujet là. Je voulais en savoir plus sur les traditions, les conflits et la vie des habitants dans ces pays. Par ailleurs, j'aime énormément les sagas familiales et historiques. Ce livre était parfait pour moi.

La plume est plaisante à lire, fluide et immersive. Je ne connaissais pas cette auteure et c'est une jolie découverte. J'aime comment elle travaille ses personnages, car chacun à ses complexités, ses secrets et faux-semblants.

Le livre composé de plusieurs parties qui alternent entre passé et présent. J'ai préféré les parties au passé.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Mazna qui est à mes yeux, le plus complexe. Dans un premier temps, on à a faire à la Mazna du présent, grand-mère aimante et mère intrusive et très autoritaire. Puis lors du retour dans le passé, on découvre les drames et les désillusions qui ont forgé son caractère. J'ai moins accroché avec les enfants de Mazna, leur caractère semble plus plaintif et moins combatif.

Beaucoup de thèmes sont abordé au delà de l'immigration dûe aux conflits politiques et religieux, comme le triangle amoureux, la déception d'un mauvais mariage, la femme qui vieillit et doit composer entre la réalité et ses rêves.

Bref, je n'ai pas envie de spoilers mais je vous invite à le lire et à vous inviter au cœur cette famille imparfaite mais touchante.
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La ville des incendiaires

Un grand merci à Babelio et aux éditions La belle étoile...



Fin des années 70, Mazna et Idris quittent leur pays natal, elle la Syrie, lui le Liban, laissent derrière leur famille et leurs amis, pour s'installer aux États-Unis, en Californie. Quatre décennies plus tard, lui est aujourd'hui un chirurgien cardiaque réputé tandis qu'elle, qui a dû abandonner ses rêves de devenir actrice, s'occupe comme elle peut, après avoir élevé leurs trois enfants. Aujourd'hui, l'aînée, Ava, enseignante-chercheuse biologiste mariée à Nate, avec qui elle a eu deux enfants, habite Manhattan. Marwan, en couple avec Harper, fait partie d'un groupe qui n'a malheureusement jamais vraiment percé. Aussi est-il devenu manager d'un restaurant italiano-arabe, à Austin. Quant à la benjamine, Naj, violoniste et chanteuse, elle est retournée vivre à Beyrouth, où son duo avec Jo, son meilleur ami, connaît un franc succès. Toute la famille va devoir bientôt se résoudre à se retrouver puisque Idris, dont le père vient de mourir, a décidé, sur un coup de tête, de vendre la maison familiale de Beyrouth. Une idée qui est loin de réjouir la fratrie...



« La ville des incendiaires » est avant tout une saga familiale et si la quatrième de couverture nous annonce un roman plus complexe avec « la destinée tragique de tout un pays », cela n'a, en aucun cas, gâché mon plaisir de lecture... Ce roman s'ouvre sur un prologue dramatique, mettant en scène l'exécution d'un jeune homme, dont on devine les répercussions sur la vie de Mazna et Idris. En quatre parties, alternant présent et passé, Hala Alyan dépeint, avec force et émotions, le destin de la famille Nasr, avec ses nombreux secrets et non-dits mais aussi ses drames. Elle dévoile, petit à petit, les dessous, les petites (et plus grandes) blessures, les renoncements de chaque membre de cette famille immigrée qui, en apparence pour certains, a réussi socialement et professionnellement. Au prix fort pour certains. D'autant que le passé, sur fond d'un pays alors en guerre, regorge de violence, de souffrance mais aussi parfois d'insouciance. Les personnages, attachants et fouillés, habitent avec profondeur cette saga dépaysante, riche et intimiste, servie par une plume soignée et immersive.



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La ville des incendiaires

J'ai accepté cette masse critique après avoir lu lé résumé , l'histoire du Liban et du moyen orient, je ne connaissais pas bien, et j'avais très envie de m'y plonger en accompagnant cette famille pour ce retour aux sources. Alors personnellement je trouve que l'histoire de tous ces conflits historiques est survolée et je dirai qu'il s'agit plutôt d'une saga familiale et pas d'un roman historique comme je le pensais, mais peut-être que l'erreur vient de moi. C'est long, les personnages ne m'ont pas parus particulièrement sympathiques (surtout les enfants), je me suis vite lassée de tous leurs petits tracas narcissiques, qui ne font qu'allonger l'histoire mais n'y apportent finalement rien.

Et puis la police utilisée par l'éditeur..... j'a détesté, on ne peut pas faire plus petit, ca n'a pas aidé à rendre cette lecture agréable. Dommage...
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La ville des incendiaires

Plus qu’une épopée, ce roman dense dévoile les diktats d’une famille élargie. L’écriture est véritablement descriptive, riche de couleurs et de détails. « Les mauvais fantômes » comme un prologue qui démontre l’advenir et l’éclatement d’une fratrie. On ne peut s’empêcher de penser à notre propre contemporanéité. Ce qui se passe actuellement de par le monde, en Irak, la Palestine, l’Ukraine, le Liban, la Syrie pour ne nommer qu’eux. La douleur sauvage et rebelle, violente d’une mère qui comprend la mort de son fils, tué par d’autres frères d’une autre fratrie. L’arborescence d’une violence : « Même ma mère ne l’a pas reconnu à l’hôpital . » Le temps des règlements de compte, Zakaria le bouc-émissaire.

L’histoire lève son voile, le seuil est dépassé. Nous sommes alors, un peu, voire beaucoup dans le tracé de la vie-même de Hala Alyan « dont l’œuvre protéiforme unanimement saluée porte sur des questions identitaires et les conséquences de l’exode, notamment au sein de la diaspora palestinienne. »

En premier lieu, il faut lire ce texte comme une pure fiction. Il n’y a pas ou peu de rappels pavloviens de la guerre qui a fracassé le Liban. La première de couverture de Mia Sy-Cruz aurait pu faire penser à une communion de drames, exutoire ou repentance ou enjeu mémoriel. Non, ce livre est véritablement une saga, un feuilleton à ciel ouvert. Hala Alyan l’a sans doute voulu ainsi. D’aucuns ici vont vivre la vie de leurs désirs. L’émigration, Mazna pour la Syrie et le Liban pour Idris Nasr. On ressent une normalité, une capacité hors-norme ou de mutisme ou de mimétisme. Se fondre dans le pays désiré jusqu’à enlever les cailloux dans les chaussures. L’intégration par la plus belle porte. Jusqu’au point dans le cercle, la maison familiale à Beyrouth. Celle qui accroche le générationnel comme du lierre. Vendre pour Idris ou la garder pour les autres. Comme si, et c’est tant mieux, on ne pouvait décrocher le pictural des murs. Les souvenirs, ce qui reste après un temps indéfini d’abandon.

Ce livre est dépaysant, pas analytique. On peut le lire en lâcher-prise au coin du feu en plein hiver comme une épopée d’évasion. Traduit avec brio de l’anglais (États-Unis) par Aline Pacvon qui a fait un travail remarquable au vu des 425 pages à traduire. On oublie souvent ce double regard, cette transmission langagière. Ici, dans « La ville des incendiaires » elle remporte la palme. Publié par les Éditions La Belle Étoile.
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La ville des incendiaires

L’introduction de « La ville des incendiaires » se situe à Beyrouth dans les années 1970, et je dois avouer que ces cinq premières pages, particulièrement percutantes, m’ont indubitablement accrochée. J’attendais à la fois un roman historique foisonnant et surprenant. Ce ne fut pas vraiment le cas, même si Hala Alyan nous surprend en construisant son roman en cinq parties et d’une façon un peu déroutante. Elle nous promène d’une époque à une autre, des années 70 à aujourd’hui, mais pas dans l’ordre normal du temps. Ce roman est une vraie saga familiale, mais elle porte aussi en elle tout le poids des pays en guerre. L’auteur ne développe cependant pas vraiment le côté politique, choisissant plutôt de nous faire partager la vie quotidienne des personnes qui subissent ces guerres fratricides. Je n’ai pas été déçue par l’ensemble, mais j’aurais aimé une écriture plus surprenante, plus semblable à l’introduction. Merci à Babelio et aux Editions « La Belle Etoile » de m’avoir offert cette lecture d'Hala Alyan.
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La ville des incendiaires

Sans mentir si votre ramage se rapporte à votre plumage vous êtes le phénix..... ( Jean de la Fontaine )

Voici une phrase qui convient bien au roman de Hala Alyan La ville des incendiaires.

Le ramage ne correspond pas malheureusement au plumage.

L'auteur n'est peut être pas responsable totalement.

L'éditeur plus sûrement.

Faire une couverture avec des bâtiments de Beyrouth détruits et un titre volontairement suggestif. ensuite une quatrième de couverture qui indique : " Hala Alyan retrace la destinée tragique de tout un pays, le Liban, marqué par la guerre, les tensions religieuses et les protestations politiques. Un pays prêt à s'embraser à tout instant, à l'instar de cette famille rongée par des secrets qui, révélés, pourraient faire exploser sa fragile existence. "

Effectivement il n'y a que cela qui explose , car comment passer aussi largement de son sujet sur le Liban et le Proche Orient.

A aucun moment on ne ressent cette poudrière qu'a été le Liban pendant 40 ans.

Au détour des pages , seront parsemés quelques mots pour encapsuler le roman . Pour preuve la généralité du propos page 423 : Elle les inscrira à l'école américaine, près de l'université et quand ils seront un peu plus grands, ils raconteront leur année à Beyrouth aux autres adolescents. L'année des manifestations. l'année de la révolution "

Voila tout est dit.

Il en sera de même dans tout le roman. Des généralités sur le Liban et la Syrie

La ville des incendiaires est surtout et totalement une saga sur une famille.

Famille libano- syrienne qui s'est exilé en Californie.

Nous sommes en présence des parents Idriss et Mazna et des enfants Ava, Marwann et Naj.

Idriss est propriétaire d'une maison familiale à Beyrouth et suite au décès de son pére, il souhaite s'en séparer. C'est l'occasion de regrouper toute la famille à Beyrouth.

Et vont ressortir les secrets , les petites histoires. Une saga quoi !

Et une saga çà se dilue. Alors cela devient lassant et long.



Une déception mêlée d'une certaine colère auprès de l'éditeur.

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une Masse critique de Babelio.

Je les en remercie pour deux raisons :

1/ C'est toujours un plaisir de recevoir un livre et de découvrir

2/ Je ne suis pas fait pour les sagas !
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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La ville des incendiaires

Hala ALYAN. La ville des incendiaires.



La quatième de couverture nous annonce une saga familiale, évoluant sur une quarantaine d’années. Le récit se déroule d’une part aux États-Unis , plus exactement, dans le désert californien, et d’autre part au proche orient, à Beyrouth. Mazna Adib, la syrienne, issue d’une famille pauvre de Damas,a épousé Idris Nasr, le libanais, d’origine bourgeoise. Ils ont fui le pays en guerre et Idris est devenu un grand cardiologue, greffant des cœurs auxquels il parle. Mazna, promise à une destinée de star a vu ses espoirs s’éteindre les uns après les autres. Elle a approché le rêve américain, signe de réussite mais n’est pas parvenue a entrer dans le vedettariat. Depuis quarante ans, ils vivent de l’autre côté de l’Atlantique et ne rentrent que de façon très brève dans leurs pays. Son père étant décédé, enterré, à Beyrouth, Idris décide de vendre la demeure ancestrale. Mais les enfants, trois, deux filles et un garçon vont s’élever et tout faire afin que le père renonce à cette idée. Pourtant plus personne ne vient dans cette maison. Elle est habitée par une ancienne employée du grand-père et c’est elle qui veille sur le patrimoine.



J’ai eu du mal à suivre les péripéties des couples formés par les enfants, tous nés aux États-Unis. L’aînée, Ava, biologiste, est l’épouse de Nate, un WAPS. Le couple semble traverser une mauvaise période. Le cadet, Marwan a formé un petit groupe musical qui ne s’élève guère et pour vivre, il possède une petit restaurant ; sa compagne Harper, WAPS est une productrice de musique fort connue. Seule la benjamine est retournée vivre à Beyrouth. Elle est une musicienne connue et a beaucoup de succès avec son ami Jo. Autour de cette grande famille, nagent les collatéraux des diverses branches maternelles et paternelles. J’ai perdu un peu le fil de la généalogie. J’ai du relire certains passages afin de démêler la trame des filiations.



Ce récit nous parle essentiellement des guerres civiles entre chiites, sunnites, maronites, druzes, chrétiens, musulmans. Une page d’histoire entre la Palestine et le Liban. Il s’agit de guerres de religion mais également une guerre coloniale. Petit à petit, nous apprenons les rancœurs, les jalousies, les mensonges … Les secrets ensevelis sous une véritable chape de plomb vont émerger, les uns après les autres. . Que restera-t-il de ces familles, divisées suite au décès du grand-père ? Sera-t-il possible de vivre encore en harmonie, en tentant d’ignorer tous les non-dits, les écarts de conduite. Il faut faire preuve d’indulgence, de résilience, pardonner. Les personnages sont bien décrits et l’implantation de la famille en Amérique témoigne de la réussite sociale du couple Mazna-Idris. Les sentiments des uns et des autres sont bien décrits; nous apprenons de nombreux détails de la vie quotidienne, des difficultés qui règnent dans la ville de Beyrouth, sujette à des guérillas, des tonnes d’ordures sur les trottoirs, des maisons victimes des bombardements et des divers attentats. C’est toujours la guerre et le population, les civils en subissent toutes les conséquences, parfois au péril de leur vie. Chacun traîne son boulet. Ce récit ne m’a pas réellement passionné.

(28/09/2022).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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