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Citations de Hanya Yanagihara (203)


Alors aujourd'hui ils inventaient leur propre type de relation, une relation qui n'était pas officiellement reconnue par l'histoire ou immortalisée par la poésie ou la chanson, mais qui leur paraissait plus vraie et moins contraignante.
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Mais qu'était le bonheur, sinon une lubie, un état impossible à préserver.
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Hanya Yanagihara
Il ne parvint pas à lui demander ce qu'elle ressentait, parce que rien de ce qu'elle lui confierait ne serait suffisant. Il avait envie de hurler contre ses parents, de les frapper, de susciter quelque chose en eux - qu'ils s'effondrent de douleur, perdent leur contenance, reconnaissent qu'un événement terrible avait eu lieu, qu'avec la mort de Hemming ils avaient perdu une part vitale et essentielle d'eux-mêmes. Il se moquait de savoir s'ils le ressentaient véritablement de la sorte ou pas : il avait juste besoin de les entendre dire, de sentir que leur calme imperturbable dissimulait autre chose, que quelque part en eux coulait un mince ruisseau d'eau vive et fraîche, grouillant de vies délicates, de petits poissons, d'herbes et de minuscules fleurs blanches, toutes tendres, si fragiles et vulnérables que l'on ne pouvait pas les regarder sans éprouver de la peine pour elles.
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« le seul truc avec l’amitié, je pense, consiste à trouver des gens qui sont mieux que toi – pas plus intelligents ou plus cool, mais plus gentils, plus généreux et plus indulgents -, et puis de les apprécier pour ce qu’ils peuvent t’enseigner et à essayer de les écouter quand ils te disent quelque chose sur toi-même, que ce soit une bonne ou mauvaise chose, et de leur accorder ta confiance, ce qui est le plus difficile. Mais aussi le plus gratifiant. »
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Il est toujours plus facile de croire ce que l'on pense déjà que de changer d'avis.
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La marche en avant, dictée par la biologie et les conventions, à laquelle même les esprits les plus irrévérencieux ne pouvaient résister.
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Parfois la pression pour atteindre le bonheur devenait presqu' oppressante comme si celui ci était une chose à laquelle chacun pouvait et devait accéder.
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Parfois la pression pour atteindre le bonheur devenait presque oppressante, comme si celui-ci était une chose à laquelle chacun pouvait et devait accéder.
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Vous connaissez des créateurs de mode ?
- Non, répond-il. Mais j'ai beaucoup d'amis artistes.
- Eh bien, dans ce cas, vous avez conscience qu'ils ont une manière de penser bien à eux - meilleurs ils sont, plus il est probable qu'ils se montreront inadaptés au monde des affaires. Et ils le sont vraiment. J'ai travaillé pour cinq différentes boîtes dans les vingt dernières années à peu près, et ce qui est fascinant c'est de constater leurs modes de comportement - le refus de se conformer aux délais, l'incapacité de respecter les limites d'un budget, la quasi-incompétence à gérer une équipe - qui paraissent si généralisés qu'on commence à se demander si ce manque de qualités est un pré-requis à l'emploi, ou si l'emploie lui-même encourage cette sorte de lacunes conceptuelles. [...]
- Alors pourquoi vous continuez de travailler avec eux ?
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S'il décidait quand même de s'ouvrir à quelqu'un, il savait que ce serait à Willem. Il admirait également ses trois coturnes, mais Willem était celui en qui il avait confiance. Au centre, il avait vite compris qu'il existait trois types de garçons : le premier était tenté de déclencher la bagarre (c'était JB) ; le deuxième ne s'y joignait pas, mais n'allait pas non plus se précipiter pour chercher de l'aide (c'était Malcom) ; et le troisième s'employait à vous tirer d'affaire (le type le plus rare et, à l'évidence, c'était Willem). Il se pouvait que cela fût similaire avec les filles, mais il n'avait pas passé assez de moments en leur compagnie pour en être sûr.
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Se produire sur scène c'était comme faire la guerre, et eux faisaient partie des vétérans : ils ne voulaient pas songer à la guerre, et encore moins en parler avec des jeunes nigauds encore tout feu tout flamme à l'idée de rejoindre les tranchées.
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Et non seulement Ezra n’aurait jamais besoin de travailler, mais ses enfants et ses petits-enfants non plus : ils pourraient créer des œuvres médiocres, invendables, parfaitement dénuées de talent, génération après génération, et ils auraient toujours les moyens, quand cela leur chanterait, d’acheter des tubes de peinture à l’huile de la meilleure qualité ou des lofts dangereusement spacieux dans le sud de Manhattan qu’ils pourraient saccager de leurs désastreuses décisions architecturales ; et, quand ils se fatigueraient de leur vie d’artiste -et JB était convaincu qu’Ezra en aurait assez à un moment-, il leur suffirait de passer un coup de fil à leur administrateur fiduciaire pour recevoir un énorme versement, d’un montant tel qu’aucun des quatre( à part, peut-être, Malcom) ne pouvait même imaginer entrevoir en toute une vie
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L'amitié comprenait d'être témoin du lent écoulement des malheurs d'un autre, ainsi que de longues périodes d'ennui, et d'occasionnels triomphes. Elle consistait à se sentir honoré d'être présent pour quelqu'un dans ses moments les plus sombres, et de savoir que l'on pouvait en retour se sentir déprimé en compagnie de cette même personne.
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He will be reminded of how trapped he is, trapped in a body he hates, with a past he hates, and how he will never be able to change either.
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But what Andy never understood about him was this: he was an optimist. Every month, every week, he chose to open his eyes, to live another day in the world. He did it when he was feeling so awful that sometimes the pain seemed to transport him to another state, one in which everything, even the past that he worked so hard to forget, seemed to fade into a gray watercolor wash. He did it when his memories crowded out all other thoughts, when it took real effort, real concentration, to tether himself to his current life, to keep himself from raging with despair and shame. He did it when he was so exhausted of trying, when being awake and alive demanded such energy that he had to lie in bed thinking of reasons to get up and try again.
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When your child dies, you feel everything you'd expect to feel, feelings so well-documented by so many others that I won't even bother to list them here, except to say that everything that's written about mourning is all the same, and it's all the same for a reason - because there is no read deviation from the text. Sometimes you feel more of one thing and less of another, and sometimes you feel them out of order, and sometimes you feel them for a longer time or a shorter time. But the sensations are always the same.

But here's what no one says - when it's your child, a part of you, a very tiny but nonetheless unignorable part of you, also feels relief. Because finally, the moment you have been expecting, been dreading, been preparing yourself for since the day you became a parent, has come.

Ah, you tell yourself, it's arrived. Here it is.

And after that, you have nothing to fear again.
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(...) things get broken, and sometimes they get repaired, and in most cases, you realize that no matter what gets damaged, life rearranges itself to compensate for your loss, sometimes wonderfully.
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Et il m'a fallu encore plusieurs semaines après cela pour réussir à ouvrir la lettre qu'il nous avait laissée sur sa table. Je n'avais pas pu m'y soumettre avant ; je n'étais pas sûr de pouvoir m'y soumettre même maintenant. Mais je me suis lancé. C'était une missive de huit pages, tapées, et il s'agissait d'une confession : à propos de frère Luke, et de Dr Traylor, et de ce qui lui était arrivé. Il nous a fallu plusieurs jours pour la lire parce que, malgré sa concision, cela paraissait en même temps sans fin et nous devions sans cesse reposer les pages, prendre de la distance, puis, rassemblant notre Courage– Prêts ? –, nous rasseoir et nous remettre à lire. e plus belle. mot et à «Je suis désolé, écrivait-il. S'il vous plaît, pardonnez-moi. Jen'ai jamais eu l'intention de vous tromper. » Je ne sais toujours pas quoi dire de cette lettre, peux toujours pas y penser. Toutes ces réponses que je désirais connaître, à propos de qui il était et pourquoi il était comme il était, et maintenant celles-ci ne sont que tourment. Qu'il soit mort si seul est plus que je ne peux tolérer ; qu'il soit mort en croyant qu'il nous devait des excuses est encore pire ; qu'il soit mort en croyant encore si obstinément en ce qu'on lui avait enseigné a propos de lui-même – après toi, après moi, après nous tous qui l'aimons tant – me donne à penser que ma vie a été un échec, que j'ai échoué vis-à-vis de la rue chose qui comptait.
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Maintenant, se dit-il, presque pris de vertige, tandis que Harold s'approche de de nouveau de lui, maintenant, maintenant, maintenant. Alors Harold lève la main, et il attend le moment où il le frappera si fort que cette soirée se terminera, et qu'il se réveillera dans son propre lit, à même pendant un temps d'oublier cet instant, d'oublier ce qu'il a fait. Au lieu de quoi, Harold l'enveloppe de ses bras, il essaie de le repousser, mais Julia l'étreint aussi, penchée au-dessus de la carapace de son fauteuil, et il est pris au piège.
– Laissez-moi tranquille, rugit-il à leur adresse – mais son énergie l'abandonne, il se sent faible et affamé. Fichez-moi la paix, essaie-t-il encore de dire mais ses mots sont dénués de forme et vains, aussi inutiles que ses bras et ses jambes, aussi renonce- t-il bientôt.
– Jude, lui dit Harold doucement. Mon pauvre Jude. Mon pauvre chéri.
Et à ces paroles, il se met à pleurer, parce que personne ne l'a jamais appelé « chéri», pas depuis frère Luke. Parfois, Willem essayait – « chéri, tentait Willem, mon coeur » –, et il lui demandait d'arrêter ; cette marque d'affection lui paraissait sale, un mot dénotant l'avilissement et la débauche. – Mon chéri, répète Harold – et il veut qu'il arrête ; veut qu'il n'arrête jamais. Mon bébé.
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Puis il fouille de nouveau dans le tiroir, dont l'espace est principalement occupé, non pas par un dossier suspendu, mais par une large chemise en accordéon, le type de chemises qu'ils utilisent au cabinet. Il la sort, voit qu'elle ne porte que son nom et l'ouvre lentement. A l'intérieur, il y a tout : chaque lettre qu'il a écrite à Willem, chaque mail substantiel imprimé sur papier. Des cartes d'anniversaire qu'il a données à Willem. Des Photographies de lui, certaines quil n'a jamais vues.
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