Citations de Haruki Murakami (4500)
"Un sens de l'imperfection, s'il est artistique, intense, stimule ta conscience, maintient ton esprit en alerte."
"Tout est question d'IMAGINATION. La responsabilité commence avec le pouvoir de l'imagination. (...) La responsabilité commence dans les rêves."
"Ce que j'imagine a peut être beaucoup d'importance en ce monde."
"Les gens ont besoin de s'accrocher à quelque chose pour vivre. Comme disait Goethe, (...) la création tout entière est une métaphore."
"On oublie vite ce dont on n'a pas besoin."
"Il y a tant de choses que j'ignore."
"Bien des choses ne peuvent être comprises qu'avec l'éclairage du temps."
"Ce que fait Dieu est généralement assez incompréhensible."
"Chaque fois que je saisis un volume et l'ouvre, il s'échappe d'entre les pages un parfum du temps passé."
Pourquoi, à ton avis, tant de gens viennent-ils ici le soir dépenser des sommes folles juste pour quelques verres ? Parce qu'ils cherchent tous, à des degrés divers, un lieu imaginaire. S'ils passent ici, c'est pour regarder un jardin imaginaire flottant dans les airs et s'y immerger un moment.
Il y avait dans son expression – je ne le découvris bien sûr que beaucoup plus tard, en y réfléchissant – quelque chose de sensuel et d'attirant, comme si elle enlevait doucement une à une de fines couches de peau autour d'un coeur.
L'idée de ce changement suscitait en moi une certaine angoisse, mais en même temps je l'appelais de tous mes voeux. Mon coeur et mon esprit réclamaient ces terres inconnues, cette atmosphère renouvelée.
Je ressemblais à une tour qui aurait perdu ses fondations. Plus je scrutais l'horizon, plus le vertige me faisait vaciller.
Les concertos pour piano me donnaient ainsi accès à un monde inconnu de mes proches, un jardin secret dont je possédais seul la clé. Les écouter, c'était pour moi m'élever d'une marche sur l'escalier de la vie.
On ne dirait pas qu'elle manipule un simple disque, mais plutôt une âme en danger enfermée dans un fragile récipient de verre. […] Elle écoutait la musique comme si elle contemplait un paysage lointain.
Abandonnez les mots. Les mots se transforment en pierres.
Vous êtes une belle personne, docteur. Lucide, forte. Mais on dirait que vous traînez toujours votre coeur après vous. Désormais, il faut vous préparez à mourir en paix. À l'avenir, si vous consacrez toutes vos forces uniquement à vivre, vous ne pourrez pas mourir comme il faut le moment venu... Vivre et mourir on une importance égale en un sens, vous savez, docteur ....
Elle s'entendait respirer violemment. Elle eut l'impression soudaine qu'elle s'était divisée en deux. Une moitié voulait croire que c'était bien Tengo qui était là. L'autre moitié refusait d'accepter cette réalité, et cherchait désespérément à la repousser. Non, c'est impossible, s'efforçait-elle de la persuader. Les deux forces diamétralement opposées se combattaient avec vigueur, chacune la voulant la tirer de son côté. Sa chair se lacérait, ses articulations se disloquaient, ses os semblaient se rompre. (...)
Ce qu'il adviendra pour chacun de nous, c'est un territoire inexploré, dont il n'existe aucune carte. Ce qui nous attend au prochain tournant, on ne le saura que lorsqu'on l'aura passé. Impossible de l'imaginer.
L'être humain, finalement, n'est qu'un simple véhicule, ou un vecteur, pour les gènes. Nous sommes leurs montures tout au long de leur voyage, de génération en génération, exactement comme des chevaux que l'on remplace lorsqu'ils vont nourrir. Et les gènes n'ont aucune notion de ce qui est bien ou de ce qui est mal.