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Critiques de Heine Bakkeid (83)
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Nous n'allons pas nous réveiller

J’avais tendance à dire qu’un polar, même pas terrible, fait toujours le job mais il aura fallu Heine Bakkeid pour me faire mentir.



L’histoire ne partait pas si mal avec un policier déchu qui revient en Islande alors que son père, mi-gourou mi-activiste climatique, vient d’être condamné pour meurtre. Le style est bon, la plongée dans la culture islandaise intéressante et les petites touches d’humour bienvenues… Mais où cela coince-t-il alors? L’histoire, tout simplement.



L’intrigue policière m’a laissé à 37 degrés et au bout d’un moment j’ai arrêté d’essayer de comprendre qui avait fait quoi et pourquoi. J’ai trouvé ça d’un non-intérêt total. Quant aux personnages, ils sont pour la plupart stéréotypés. Le pire, c’est la sœur que Thorkild traîne partout avec lui et qui passe son temps à crier et à pleurnicher.



Ce qui est dommage en plus, c’est que la version audio chez Lizzie est vraiment sympa mais même comme ça, j’ai peiné à le terminer.
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Nous n'allons pas nous réveiller

Troisième opus et troisième coup de cœur en ce qui me concerne pour la nouvelle enquête de l'ex policier Thorkild Aske. Les romans précédents sont : Tu me manqueras demain et Rendez vous au au paradis. Une intrigue bien plus personnelle nous attend, puisqu'elle oblige Thorkild à quitter la Norvège et revenir en Islande, là où sa sœur Liz et lui ont passé une partie de leur enfance. Ils vont rendre visite à leur père Ulfur activiste écologiste fanatique en prison pour meurtre. Cancéreux en phase terminale, il a souhaiter revoir ses enfants une dernière fois. Thorkild ne va pas pouvoir rester en dehors de l'affaire alors que de nouveaux cadavres surgissent sur leur chemin. Dans ce chaos, nous sommes à la recherche d'un tueur que nous pouvons rencontrer en tant que lecteur grâce à quelques chapitres en italique qui font froid dans le dos. On retrouve toujours l'humour noir de Thorkild et son côté auto destructeur, mais très vite cela devient plus profond avec une belle place donnée à la famille, à l'enfance et à leur relation les uns avec les autres. J'ai beaucoup apprécié cet façon d'explorer la psychologie des personnages. Tous les personnages ont leur propres démons intérieurs et les voir à l’œuvre était touchant. La narration est construite sur une double temporalité qui renvoi à une manifestation écologique passée et de quelle façon les meurtres d'aujourd'hui y prennent leur source. L'Islande est à elle seule un personnage du roman, elle est représentée comme bafouée, violée. Le paysage est toujours triste, gris, froid, désertique. La nature en grand danger est en alignement avec la détresse des personnages. L'atmosphère se veut volontairement terne et mélancolique, la préoccupation environnementale donne ce qu'il faut de grandeur au roman. Bonne lecture.
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Tu me manqueras demain

Tromsø, ville de 70 000 habitants sur une île à 300 km au nord du cercle polaire. C'est là qu'est envoyé par son psychiatre, en plein hiver, Thorkild Aske afin de découvrir ce qu'est devenu le fils d'une amie, disparu là-bas alors qu'il travaillait à transformer un phare en hôtel pour amateurs d'aventures polaires.



En effet Thorkild est un ancien flic, un boeuf-carottes même, mais il est cassé. Pas cassé comme on les rencontre trop souvent au bord du divorce ou victime du meurtre ou de l'enlèvement d'un proche. Pour Thorkild tout ça est largement dépassé : lui qui a poursuivi des flics pourri s'est retrouvé en prison et en suivi psychiatrique pour meurtre sous l'emprise de stupéfiants. L'infamie la plus totale. Il survit en trimbalant sa honte et en subissant l'opprobre de ses anciens partenaires.



Cette mise en place m'a branchée d'emblée alors que je m'approchais avec réticence de ce titre dont la syntaxe me répugne. J'ai été trop souvent déçue par des romans au titre sous forme d'injonction. Je sais, c'est idiot.



J'ai été purement et simplement transportée par ces petits bouts de puzzle, que l'auteur nous livre, qui comblent — jamais complètement — une zone de l'histoire diamétralement opposée à celle qu'on vient d'élargir sans pour autant l'achever, et à laquelle on s'est intéressé en en délaissant une autre avec frustration. Qu'est-ce que c'est bon !!!



Pour ce qui est de Ttorkild Aske, ses cachets, ses angoisses, ses fantômes… et sa confrontation aux événements et aux personnages de cette aventure très bien écrite et très bien traduite, je vous laisse le découvrir. Moi, j'ai adoré cette lecture.

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Tu me manqueras demain

Un polar bien noir, avec des passages très sombres et poisseux. Un roman avec une intrigue soutenue et plein de rebondissements. Un livre intéressant mais qui est un peu déroutant.



Le personnage principal est un ex policier qui travaillait dans la police des polices norvégienne. Il a été radié suite à un accident pour lequel il a été jugé et condamné. C'est un personnage atypique qui est sous traitement neurologique et suivi psychiatrique, suite à une tentative de suicide ratée et aux événements qui l'ont conduit en prison. On découvre petit à petit le personnage et son passé proche au milieu du récit. Il n'est franchement pas reluisant et même plutôt repoussant. Découvrir son passé permet de mieux le cerner et l'accepter mais c'est un anti héros jusqu'au bout.



Le récit est construit autour d'une proposition de son psy de chercher un gars disparu sur une petite île du nord de la Norvège. Et cela a la demande de la maman de ce gars, laquelle est liée aux événements qui l'ont conduit en prison. Et c'est une demande qu'il ne peut pas refuser pour cette raison, même s'il n'a aucune envie de s'en occuper.



Beaucoup de suspense à partir de là. Et un dénouement vraiment inattendu après nous avoir égaré sur plein de fausses pistes et avoir senti que Thorkild l'ex policier allait se faire coincer comme l'auteur des crimes malgré son innocence.



Un bon roman noir à mon humble avis. Néanmoins j'ai eu du mal avec certains éléments comme la découverte du passé de Thorkild à petites gouttes et même partiellement. Un choix de l'auteur certainement mais qui m'a un peu embrouillé.



Je pense que les fans de polars bien noirs doivent aimer ce livre.

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Tu me manqueras demain

« Après Jo Nesbo. Le nouveau maître du thriller norvégien. » D’une façon générale, ce genre d’argument me laisse de marbre, d’autant que je trouve cette accroche un tantinet présomptueuse (pour rester poli). « Après Jo Nesbo. » Pourquoi après ? Jo Nesbo ne suce pas encore les pissenlits par la racine et n’a, à ma connaissance, pas renoncé à sa carrière d’écrivain… je suis convaincu qu’il a encore plus d’un atout dans sa manche pour surprendre et séduire ses lecteurs, avec ou sans Harry Hole (je ne vous cache pas que j’adorerai retrouver, encore et encore, Harry Hole).



Heine Bakkeid serait donc le « nouveau maître du thriller norvégien », pas facile de se prononcer pour le public français qui découvre ici son premier roman. Cependant il est vrai qu’en Norvège sa trilogie autour du personnage de Thorkild Aske a été très bien accueillie, aussi bien par le public que par la critique. C’est pourquoi j’ai décidé de me forger ma propre opinion sur cet auteur et son roman.



D’ores et déjà si vous vous attendez à un thriller qui mise tout sur l’action et un rythme effréné, je vous invite à passer votre tour ou à attendre d’être dans d’autres dispositions avant de vous lancer dans ce roman. Tu Me Manqueras Demain est un roman presque exclusivement porté par son héros, l’accent est mis sur le personnage de Thorkild Aske, ses pensées et sa psyché (et Dieu sait qu’il y a du boulot pour faire le tour de la question). C’est avant tout la dimension psychologique qui est mise en avant dans ce bouquin.



Thorkild Aske est l’antihéros par excellence. Ancien enquêteur à la police des polices (un service qui n’a pas toujours le bon rôle dans la littérature policière), on le découvre à sa sortie de prison, après avoir purgé une peine pour avoir causé la mort de sa passagère lors d’un accident de la route alors qu’il était sous l’emprise de psychotropes. Peine durant laquelle il tentera de se mettre fin à ses jours… sans succès (c’est pourquoi on appelle ça une tentative de suicide).



On découvre donc un type un peu paumé qui sort de taule avec de sérieuses séquelles physiques et psychologiques et une addiction aux médocs qu’il gobe comme des friandises. Inutile de vous dire qu’avec un CV pareil, ses perspectives d’avenir professionnel ne sont guère reluisantes. Sauf que son psy va lui proposer d’enquêter sur une disparition mystérieuse survenue au nord du pays.



Au fil des chapitres vous plongerez dans l’esprit tourmenté de Thorkild Aske, un esprit rongé par la culpabilité, les questions restées sans réponse, le doute… c’est justement ce qui confère à ce roman une ambiance unique ; une ambiance qui pèse sur le récit presque autant que son héros.



Du coup on se retrouve confronté à une enquête qui progresse au rythme imposé par la condition physique et psychologique de Thorkild… pas franchement de quoi vous donner de brusques poussées d’adrénaline, à part dans le dernier tiers du bouquin où les choses s’accélèrent.



Il est vrai que j’aurai aimé que l’enquête stricto sensu soit un tantinet plus développée (je tiens à préciser qu’à aucun moment l’intrigue ne donne l’impression d’être expédiée à la va-vite), cependant force est de reconnaître que j’ai dévoré le bouquin sans jamais ressentir le moindre ennui.



Je ne hisserai pas tout de suite Heine Bakkeid au niveau de Jo Nesbo mais je lui reconnais bien volontiers un fort potentiel narratif ; pour un premier roman il place même d’emblée la barre haut. Je retrouverai avec plaisir Thorkild Aske pour ses prochaines enquêtes.
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Tu me manqueras demain

Le moins qu'on puisse dire est que ce livre ne m'a pas emballé du tout .

Une fois de plus , le héros est un ex-policier , à l'âme torturée , grand consommateur

de médicaments de toutes sortes , que je n'ai pas trouvé spécialement attachant .

Après un début plutôt prometteur , rapidement , de nombreuses longueurs

et quelques scènes surnaturelles m'ont ennuyé .

En plus de trouver l'intrigue confuse et peu passionnante ,

j'ai eu du mal à mémoriser les personnages .

Après une lecture laborieuse , j' étais content d'arriver à la fin !

Je ne pense donc pas continuer avec cet auteur .
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Nous n'allons pas nous réveiller

Une lecture en demi-teinte.

Agréable, grâce au lieu - l'Islande - et facile grâce aux nombreux passages dialogués. Les retrouvailles d'un frère et d'une soeur adultes et l'élucidation du passé familial sont des thèmes intéressants.

En revanche, l'enquête policière dans le milieu des activistes écologiques ne m'a pas passionnée - trop de rebondissements invraisemblables et plutôt confus - et les personnages manquent de profondeur pour que je m'attache à eux.
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Tu me manqueras demain

Encore un flic un peu fracassé par la vie...Rien de nouveau sous le soleil donc... surtout que là, on est en Norvège !

Des passages torturés, parfois difficiles à comprendre. Heureusement, quelques touches d'humour noir, mais je n'ai pas été convaincu.
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Tu me manqueras demain

Merci pour cette masse critique privilégiée, c'est toujours un grand plaisir de découvrir un éventuel futur talent de la littérature scandinave, norvégien de plus ce qui n'est pas pour me déplaire.

Le héros est un ancien enquêteur talentueux mais qui à la suite d'un incident s'est retrouvé en prison ... pas banale comme histoire.

Ses principales caractéristiques peuvent se résumer comme la quatrième de couverture le laisse à penser à un individu incapable de pleurer suite à la destruction de ses canaux lacrymaux et éternellement constipé.

À priori bien qu'atypique rien de bien enthousiasmant !



L'histoire est alambiquée, une pseudo enquête suite à la disparition d'un fils à maman. Tout se passe dans le grand nord, au delà du cercle polaire, un lieu qui peut être le théâtre de scènes surnaturelles !

Alors bien que nous, lecteur nous enfonçant dans la nuit polaire, nous croisons alors le fantastique (tout est alors affaire d'imagination plus ou moins débordante !), l'humour noir de l'auteur (j'ai du rater quelques passages !) et je cherche encore le talent unique du brouillage de pistes (je n'ai pas rencontré tant d'alternatives que ça !) et le dénouement pour ma part est loin d'être fascinant !

Un polar comme un autre, ni meilleur ni pire que beaucoup d'autres, mais l'auteur a encore du pain sur la planche pour améliorer son écriture et travailler son imagination pour pouvoir songer un jour à concurrencer le maître du thriller norvégien !
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Tu me manqueras demain

Quand j’ai eu l’opportunité de découvrir cette sortie du mois d’octobre, je ne me suis pas fait prier, même si cela m’a poussée à faire une entorse au Pumpkin Autumn Challenge en faisant une lecture n’entrant dans aucune catégorie. En grande fan de polar, je suis ravie de découvrir un roman qui fait partie de la sélection Prix des nouvelles voix du polar et, de surcroît, un auteur norvégien de plus que je ne connais pas.



Ce roman met en scène Thorkild Aske, un ancien enquêteur, qui vient de sortir de prison, la psyché en miettes, des douleurs et des séquelles physiques conséquentes en supplément. Sa réinsertion lui promet de palpitantes aventures d’intérimaire jusqu’à ce que son psychiatre lui demande de partir à la recherche d’un jeune homme disparu sur un îlot à l’extrême nord du pays. Mais même là-bas, perdu dans une nature sauvage, ses fantômes et les dangers du présent le tourmenteront sans relâche. S’en sortira- t-il?



Ce roman est un peu déroutant. L’incipit est saisissant et nous prend aux tripes, puis nous passons à autre chose, nous ne comprenons pas bien comment ce sera exploité, nous ne comprenons pas le geste du personnage. Le récit suit une logique similaire tout du long : le lecteur apprend des choses sur le passé de Thorkild, mais au compte goutte, à un rythme si ténu qu’il nous faut un grand moment avant de reconstituer les bribes de son passé. Je reconnais que cela m’a un peu frustrée car j’aurais aimé comprendre plus de choses, plus vite, pour mieux appréhender ce qui avait brisé cet enquêteur. Force est de constater pourtant que ce choix, aussi frustrant soit-il, a l’intérêt de placer le lecteur dans une situation similaire à celle du héros : nous nageons en plein flou, constamment pris entre deux eaux. Nous doutons des fantômes du passé, que nous ne comprenons pas, nous spéculons sur ce qui a vraiment pu arriver, tout comme l’ex-enquêteur ne parvient pas à dénouer le fil des décisions des acteurs de son passé. Cette indétermination constante permet de dresser le portrait d’un homme qui navigue sur la crête d’une falaise, au bord de l’abîme, et qui manque continuellement de basculer dans la folie. Ce dangereux jeu d’équilibriste lui demande une énergie folle et nous le voyons se débattre, avant de mesurer pleinement l’étendue de sa détresse.



Moi qui adore les personnages cabossés par la vie, j’ai presque été trop servie ici. Thorkild n’est pas juste au bord de l’abîme, il se complait à y darder ses yeux, à se pencher pour mieux voir les abysses et à imaginer – voire à orchestrer – sa propre chute. Il refuse certaines mains tendues, il provoque d’autres personnages bien intentionnés et ne fait pas toujours ce qu’il faut pour s’en sortir. En dehors de cela, à travers les brumes de sa souffrance, il faut lui reconnaître une vraie lucidité d’enquêteur. Il parvient à sentir les pistes essentielles, à renifler les pièges et à comprendre – au moment opportun – les véritables courants à l’œuvre sous la surface. Cela ne veut pas dire qu’il a des inspirations géniales qui font de lui un super enquêteur puisqu’il se laisse lui aussi berner, mais ses réflexes, même s’ils sont moins affutés, restent suffisamment précis pour lui permettre de se sortir de quelques mauvaises passes.



L’enquête en elle- même est intéressante : un petit village perdu en pleine nature encore sauvage, un univers où tout le monde se connaît et où personne ne se méfie de l’autre, des terres balayées par le froid où il est malgré tout difficile de survivre, et cet ordre immuable troublé par un jeune danois qui a finalement disparu, puis de nouveau troublé par l’enquêteur honni, le paria dont les détenteurs de l’autorité se moquent, mais qui fourre aussi son nez là où il ne faudrait pas. Je n’ai à aucun moment suspecté le dénouement du roman. J’ai vu la nasse se refermer lentement sur Thorkild, je l’ai vu se débattre et resserrer le nœud coulant autour de son cou, je me suis exaspérée de le voir faire pile ce qu’il ne fallait pas faire, mais finalement, je n’ai pas su voir au-delà des apparences pour déterminer le mobile et la cascade de crimes qui en découlait.



Il faut dire également que le récit foisonne un peu et prend des directions que nous n‘attendons pas. D’une presque cold case (la recherche du jeune homme que l’on considère mort), nous passons à plusieurs disparitions, puis le récit policier se mâtine de fantastique avec la présence de fantômes, que ce soit ceux du passé de Thorkild ou ceux de ces contrées lointaines. Si tout cela amène à douter de la santé mentale du personnage principal et donc à flouter encore les contours de l’enquête, cela ajoute aussi un zeste d’étrange qui saisit et glace le sang du lecteur. L’ensemble crée donc un étrange maelström, qui n’est pas déplaisant, mais que nous n’attendions pas forcément.



Il s’agit d’une traduction, alors il est délicat de parler de la plume de l’auteur, malgré tout, elle est fluide et entraînante. Nous sommes piqués par les réminiscences du passé de Thorkild, bercés par la description de ces contrées sauvages et nous avons envie de percer le secret de la brume et de la mer. Cela crée une atmosphère lourde et poisseuse qui est bien rendue par la plume et également servie par le soupçon de fantastique qui transforme les lieux en des terres inhospitalières, peuplées de légendes et de fantômes.



Ainsi, j’ai passé un bon moment de lecture avec Tu me manqueras demain. Je reste un peu sur ma faim à cause du passé de Thorkild qui m’a un peu trop chatouillé l’esprit et que j’aurais aimé comprendre mieux. Pour le reste, l’enquête qu’il mène envers et contre tous reste glaçante et délicieusement surprenante. Cette figure d’enquêteur est également intéressante puisqu’il est clairement à la marge du système et fraye entre deux eaux, entre légalité et illégalité, entre conscience du danger et de ses actes et inconscience pure et simple. Une alliance détonante. Je lirai sans doute les autres tomes mais espère voir évoluer Thorkild car l’atmosphère poisseuse qui l’entoure peut vite devenir suffocante.
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Tu me manqueras demain

Deux choses m'ont particulièrement plu dans ce polar nordique nouvelle génération, le personnage principal d'abord, et l'atmosphère qui se dégage de cette histoire.

Le personnage de Thorkild Aske, qui fait penser à Harry Hole , tellement il est borderline, il sort juste de prison, il est shooté aux médocs, ce qui augmente l'angoisse de certaines scènes, l'effet est surréaliste, on se demande où est la réalité, ou bien si Thorkild est sous l'effet hallucinogène des médicaments. Les paysages marins à l'extrême nord de la Norvège sont très bien décrits, l'auteur parvient à nous imprégner d'une ambiance à la fois hostile et magnifique, il met en éveil tous nos sens, un véritable dépaysement. L'intrigue étant plus classique, elle tient cependant la route, et nous fait tourner les pages avidement. Une réussite.
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Tu me manqueras demain

Coup de cœur pour ce premier roman policier qui place dors et déjà la barre haute. Un thriller inoubliable avec sa façon de glisser vers le surnaturel, une intrigue qui nous donne encore plus qu’une simple enquête policière. Thorkild Aske a tout du anti-héros, il vit comme un homme traqué sous emprise médicamenteuse, avec un lourd passé qui se dévoile à nous par des flashbacks sur l’accident qui lui est arrivé et pourquoi sa vie est devenue si désespérée. Ne mettons pas de côté la touche bienvenue d’humour noir. Alors que l’hiver s’installe l’ancien enquêteur sort de prison avec une réputation salie, un travail perdu à jamais et une culpabilité de tous les instants. Pourtant il accepte à la demande de son psychiatre, d’enquêter officieusement sur la disparition d’un jeune homme qui rénovait le phare d’une petite île dans le nord du pays. Même si la police locale semble vouloir classer l’affaire rapidement et peut-être justement à cause de cela la mère du disparu insiste pour que l’on retrouve le corps de son fils. L’île battue par les vents dévoile un secret lorsque la mer recrache le corps d’une femme sans visage à la place du jeune homme. Un superbe thriller qui vient s’insinuer lentement mais surement dans notre cerveau faisant apparaître les fonds marins comme dangereux et fantasmagoriques. Alors que dans le même temps l’auteur mène une introspection sauvage dans les profondeurs l’âme humaine. Il y a des passages fabuleux qui se déroulent sous l’eau, j’étais moi aussi sous immersion. Avec une ligne de temps réduite à 8 jours, l’action se joue tout en tension, en rebondissement et en surprise qui donne de multiples pistes à suivre sans jamais parvenir au moindre résultat. Impossible à poser, il fait partie des livres dont j’avais envie qu’ils ne finissent jamais. Pourtant la chute est passionnante et c’est uniquement en la découvrant que j’ai compris la portée de ce que l’auteur a imaginé pour nous, une suite serait grandement appréciée. Bonne lecture.
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Nous n'allons pas nous réveiller

Abandonné au bout de 200 pages. Pas compris ou voulait m'amener l'histoire. Ce n'est pas forcément désagréable à lire et les chapitres sont relativements courts mais qu'est ce qu'on s'ennuie. A aucun moment je n'ai été captivé par le récit et ses personnages.
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Rendez-vous au paradis

Rendez-vous au paradis, d' Heine Bakeid



09.02.2023 💊Thriller à double tranchant 💊



L'histoire:

Après avoir quitté la police, avoir fait plusieurs tentatives de suicide et évité une tentative de meurtre, Thorkild Aske se voit imposer un choix par son psy : un atelier de fabrication de bougies financé par pôle emploi ou une mission de documentation pour une autrice connue de polars.



Le choix est vite fait ! Thorkild se penche sur la disparition de deux adolescentes et rassemble les informations qui doivent servir de toile de fond au roman tant attendu de Milla Lind, la romanciere en vogue en Norvège. Un jeu de faux-semblants commence. La mission de documentaliste cache en réalité une toute autre mission, et son prédécesseur n'est plus de ce monde pour en parler. Et tout semble porter à croire que son meurtre aurat un rapport avec ses recherches...



Mon avis:

Thorkild est l'anti-héros par excellence, et je vous avoue que je me suis sentie un peu lassée.

J'ai l'impression quand dans de plus en plus de polars, les enquêteurs sont torturés, cabossés par la vie et traînent un sacré paquet de casseroles au cul, si vous me pardonnez l'expression.



Ici, il est est addict aux médicaments, clairement dépressif et fataliste. Mais il n'en reste pas moins un bon enquêteur et un esprit extrêmement malin.



L'enquête est bien menée, on se retrouve au cœur d'une sombre histoire de famille, où les faux-semblants règnent en maître.



Par contre, entre Milla, que j'ai trouvée agaçante et totalement nymphomane, Ann-Mari totalement ambivalente et Thorkild dépressif et prêt à tout pour 3 cachets, j'avoue avoir eu un peu de mal à ressentir de l'empathie et de l'attachement pour les personnages principaux.



À aucun moment je n'ai vu venir le dénouement de l'enquête, ce qui reste indubitablement le point fort de cette lecture.



Que pensez-vous des enquêteurs de thrillers de nos jours, vous aussi vous les trouvez de plus en plus torturés ?

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Nous n'allons pas nous réveiller

"Nous n'allons pas nous réveiller" est le troisième volet des enquêtes de Thorkild Aske, ex-flic déchu de la police norvégienne. Cette nouvelle histoire est un retour aux origines pour Thorkild, qui va devoir se rendre sur sa terre natale, l'Islande, afin de revoir son père mourant. Sa mère, sa sœur et lui avaient fui cet homme écologiste militant qui commençait à se diriger vers un activisme violent. Il est aujourd'hui en prison pour le meurtre d'une jeune écologiste l'an passé.



L'appel à Thorkild pour le voir une dernière fois va pousser l'ex-flic à essayer d'en savoir plus et s'ouvre alors la nouvelle enquête de ce roman. Car il y a un rebondissement : un nouveau crime est commis alors qu'Ulfur est en prison... C'est aussi l'occasion de connaître le passé de Thorkild et notamment d'un épisode bien particulier de son enfance, dont seule sa sœur, qui est aussi du voyage, garde le souvenir.



Après le résumé du roman, parlons de sa lecture en commençant par la trame policière. Elle respecte les codes et tient la route. On a la fausse piste, les pensées du tueur, les suspects qui changent à tour de rôle. Le cheminement du roman obéit tant à ce qui est attendu d'un roman policier qu'il n'y a aucune surprise. Le dénouement est du déjà-vu/lu.

Les personnages principaux n'ont pas d'épaisseur, je ne me suis attachée à aucun. Les décors d'Islande sont un peu mieux traités, on parvient à sa figurer les paysages et zones urbaines.



J'ai lu ce roman sans plaisir ni déplaisir. L'écriture est nette et froide, factuelle, sans relief, avec des chapitres très courts. Cela ressemble à un scénario mis en forme pour un format roman. Là où l'auteur m'a convaincue est dans les va-et-vient entre le passé et le présent. L'épisode de 1982 qui a des répercussions sur le présent m'a pour le coup vraiment intéressée et rendue curieuse de connaître la suite.



Au final, et cet avis n'engage que moi, c'est un thriller bien construit mais insipide et sans surprise. Mauvaise pioche dirais-je, car les Arènes publient de très bons romans.
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Tu me manqueras demain

J’avais repéré ce livre dès sa sortie, notamment à cause de sa couverture originale mais plaisante, son format un peu différent de la plupart des autres livres brochés (il est un peu plus large que la majorité des autres, pour une hauteur similaire à un broché standard), avec en plus une souplesse qui fragilise bien un peu ladite couverture… mais à l’époque j’avais encore quelques scrupules à agrandir ma PAL intempestivement, et je m’étais abstenue. Il a fallu la sortie du 2e épisode de cette nouvelle saga, avec une couverture qui me plaît encore davantage, pour que je me décide à l’acquérir enfin, et à le lire sans tarder – sans oublier qu’il entrera sans souci dans l’un ou l’autre challenge géographique auxquels je participe, car c’est ma toute première lecture d’un auteur norvégien !



J’ai vu de nombreuses critiques (y compris sur un sticker collé sur la couverture même !) présenter cet auteur comme un "nouveau maître du polar norvégien" ou, plus généralement, commenter le livre par rapport à d’autres polars nordiques ou scandinaves – pour ma part, je reste perplexe face à cette espèce de classification en « genre » par le seul fait que les auteurs soient issus du nord de l’Europe, d’autant plus que j’ai lu assez peu de polars portant cette étiquette.

Il est vrai, toutefois, que le choix du cadre de l’intrigue est important, et particulièrement ici, où les éléments déchaînés, dans cet extrême nord de la Norvège, rude et sauvage, où il faut être fou ou amoureux pour vouloir y vivre, créent une ambiance particulière.



On suit donc Thorkild Aske, anti-héros que j’ai trouvé d’emblée attachant – je ne pourrais même pas dire si c’est parce que l’auteur a réussi à créer ce lien, ou si c’est moi qui aime particulièrement ce genre de protagoniste complètement torturé, mais qui « avance » quand même, avec des hauts et des bas. Après tout, mes héros préférés de polars sont des Adamsberg (limite asocial), Servaz (cabossé lui aussi par la vie) ou Griessel (qui lutte contre son alcoolisme)…

Ici, on a un ex-policier, et même ex-agent de la police des polices version norvégienne, tout juste sorti de prison où il a purgé une peine pour homicide involontaire sous emprise de stupéfiants. Le lecteur ne comprendra que peu à peu ce qui a réellement conduit Thorkild à cet accident dramatique de la route, qui a sérieusement ébranlé sa santé (tant physique que psychique) et coûté la vie à l’amie qui était avec lui en voiture ; c’est d’ailleurs tout un art d’en lâcher des bribes çà et là tout au long de l’histoire, qui font sens et qui donnent envie d’en savoir toujours plus. Radié à vie de la police, il n’a d’autre choix que de se mettre à la recherche d’un nouvel emploi auprès de l’organisme d’orientation professionnelle de son pays, qui ne trouve évidemment rien à lui proposer… Cependant, son psychiatre et ami, un type un peu douteux qu’il a rencontré en prison mais qui continue d’exercer avec aplomb et succès, lui propose de jouer au détective pour une connaissance, dont le fils est parti restaurer un phare loin au nord, et aurait disparu en mer. N’ayant d’autre choix, Thorkild finit par accepter à contrecœur, et se retrouve ainsi dans une aventure qui va réveiller bien des démons, des secrets que certains ne veulent surtout pas voir dévoilés, avec une petite part de paranormal propre à ces régions hostiles où le jour existe à peine, tout à fait plausible et qui s’intègre au thriller de façon très naturelle.



Les personnages sont dessinés au couteau, à l’image de ces paysages désolés, sans aucune complaisance – mais c’est peut-être cela même qui les rend terriblement humains dans ce qu’il y a de plus fragile, de plus dramatique en chacun de nous, avec toutefois toujours une note d’espoir, qu’il suffit d’un peu de réelle volonté, d’une main tendue et/ou d'un brin de chance pour s’en sortir malgré tout.

L’écriture est descriptive et hyperréaliste, généralement linéaire (l’auteur ne cherche pas à faire des effets : il n’en a de toute façon pas besoin !), sans aucun état d’âme mais sans désir non plus de verser dans l’horrifique, et même parfois un certain humour (plutôt noir) dans les passages où on s’y attend le moins ! À mes yeux, le summum de ce style est atteint dans le chapitres, particulièrement réjouissant, sur une certaine autopsie : c’est médical, c’est décrit au scalpel, c’est horrible pour qui n’y connaît rien, et pourtant ça passe car c’est tout simplement technique, avec aussi cette touche d’humour que je mentionnais – il faut voir comme l’étudiant brillant, qui essaie d’impressionner le pathologiste depuis le début, se fait tacler sur une mauvaise réponse ! Moi qui n’y connais rien et qui étais quand même un peu dégoûtée par cette autopsie si visuelle qu’on avait l’impression d’y être en direct, tout à coup j’ai éclaté de rire ! et ça dédramatise tout.

En outre, ce choix délibéré d’une écriture très directe n’empêche pas quelques moments de réelle émotion : j’avais le cœur en miettes lors d’un passage où Thorkild se retrouve à partager un repas avec quelques résidents d’une maison de retraite, ayant bien un peu perdu la tête… On reste dans l’hyperréalisme apparemment assez froid, mais tout à coup on pense à l’un ou l’autre de nos anciens avec qui on vit ou on a vécu une situation similaire, si bien que, même si ce ne sont que quelques mots insignifiants et à peu près inutiles dans cette enquête assez complexe, c’est d’une intensité rare !



Ainsi, j’ai été tout à fait conquise par cette découverte norvégienne ! J’ai beaucoup apprécié cette écriture hyperréaliste, directe et visuelle, presque toujours teintée d’un humour pourtant bien caché mais qui éclate çà et là quand on s’y attend le moins, et non exempte de quelques passages extrêmement touchants, dans ce qui reste une enquête rude et assez complexe, où l’auteur manipule le lecteur jusqu’à la dernière ligne, et pourtant tout est construit et amené comme les pièces d’un puzzle qui s’emboîte parfaitement. Hâte de lire la suite !

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Tu me manqueras demain

Thorkild Aske, ancien enquêteur à la police des polices, aujourd’hui ex tollard au chômage (ajoutons une tentative de suicide au palmarès), entretient avec son psychiatre une drôle de relation. Lorsque ce dernier lui demande de quitter Stavanger pour le grand nord norvégien, afin d’enquêter sur la disparition du fils d’un couple d’amis parti y rénover un ancien phare, le choix est vite fait. C’est ça ou aller à l’entretien prévu pour un poste dans un centre d’appel.Arrivé sur les lieux de la disparition du jeune homme, il trouve un corps, mais pas celui auquel il s’attendait. C’est là que les ennuis commencent pour Thorkild.



J’ai passé un bon moment de lecture avec Tu me manqueras demain. J’ai découvert là un roman sombre, torturé, à l’image de la météo dans les îles du nord, mettant en scène un personnage qui en a vraiment chié, et qui en chie encore. On suit Thorkild dans une espèce de tourbillon infernal, d’où on ne distingue plus vraiment la réalité au milieu de ce chaos qui l’habite et l’entoure, l’enveloppant même d’une dose de surnaturel. Bref par moments on ne sait plus trop ce qu’il en est, et c’est bien joué de la part de l’auteur.



J’ai beaucoup apprécié l’intrigue et son dénouement (que j’ai deviné avant qu’il n’arrive, je m’améliore, ha ha), ainsi que la construction du récit sur une alternance de présent / passé. La lecture est fluide et rapide.



Seul point “négatif”, je n’ai pas réussi à m’attacher plus que ça au personnage, bien qu’il soit intéressant.



Il me semble avoir lu que Tu me manqueras demain est le premier tome d’une trilogie, donc vraiment curieuse de découvrir la suite ! Enchantée, Mr Bakkeid !

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Tu me manqueras demain

"Tu me manqueras demain" est un thriller aux allures gothiques qui tient en haleine par son côté mystique et psychologique.



J'ai aimé m'imaginer ce climat froid en plein cœur de la Norvège et surtout ce phare frappé par une tempête houleuse. Une ambiance sombre et pleine de mystère qui ravira les fans de polars nordiques.



Heine Bakkeid nous délivre un enquêteur principal atypique et pourtant on s'attache à lui au fil du récit. Ses déboires qui l'ont emmené en prison et son dévouement pour retrouver ce jeune homme disparu en mer m'ont complétement embarqué dans l'intrigue.



Derrière le côté psychologique de l'histoire, on peut penser à des références célèbres telles que Shutter Island ou bien les thrillers noirs de Stephen King.

Pour un premier roman, l'auteur nous livre une intrigue mystique et irrationnelle qui trouble le lecteur pour un final totalement captivant. Les pages défilent à toute allure.



J'ai vraiment hâte de découvrir les prochains tomes de cet auteur. Et surtout continuer d'en apprendre davantage sur le passé et le futur du tourmenté Thorkild Aske.



Je remercie BePolar et les éditions Pocket pour cette découverte nordique.
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Rendez-vous au paradis



Voici un polar qui analyse en profondeur le comportement d'hommes et de femmes en détresse psychologique. Il y a d'abord Thorkild Aske, ex policier, devenu détective privé. Son corps est blessé, son âme est meurtrie. Il est addict à l'oxycodone (dérivé de la morphine). On va découvrir petit à petit son passé douloureux, son addiction, mais aussi ses grandes qualités d'enquêteur. Son personnage n'est pas sans rappeler cet autre héros de polar norvégien: Harry Hole, alcoolique et dépressif qui se drogue occasionnellement. Il y a des moments où l'on déteste Thorkild, d'autres moments où on l'admire. Et assez souvent, on le plaint. C'est un anti héros finalement sympathique.





Il y a également Milla Lind, la romancière norvégienne à succès que tout le monde connaît. Elle est célèbre, elle est riche, elle a réussi. Mais derrière cette façade, se cache une femme tourmentée. Violée jeune, elle a abandonné son enfant. Et le regrette maintenant. Elle ment comme elle respire. Elle se drogue aussi, sans doute pour oublier sa culpabilité. Elle a de plus d'énormes besoins sexuels qu'elle semble satisfaire avec tous les hommes qui croisent son chemin. Et puis il y a un autre protagoniste encore plus dérangé, qui apparaît vers la fin du récit. de façon générale, le caractère des personnages secondaires est extrêmement fouillé. D'ailleurs, les titres des différentes parties du livre en disent long sur ceux qu'on rencontre dans le récit: 1/ Ceux à qui on manque 2/ Ceux qui mentent 3/ Ceux qui ne reviendront jamais 4/ Ceux qui aiment 5/ Ceux qui jouent à un jeu 6/ Ceux qui tuent.





Milla Lind embauche Thorkild Aske, soi disant pour l'aider à écrire un roman en enquêtant sur la disparition de deux jeunes filles. En fait pour retrouver l'une des deux, qui est sa fille Olivia. Dès lors commence une enquête pleine de risques. Plusieurs fois la vie de Thorkild sera menacée. Pourquoi? Olivia est elle toujours en vie? A-t-elle fuguée ou a-t-elle été victime d'un serial killer? le style est vivant. L'enquête ne laisse pas de temps mort. Progressivement, Heine Bakkeid installe une atmosphère de peur: les non dits et les mensonges ne permettent pas d'analyser correctement la situation et le danger est plus proche qu'on ne le pense. D'ailleurs celui qui assistait Milla dans sa démarche - avant qu'elle n'ait recours à Thorkild - a été assassiné. Mais par qui au juste? Et pourquoi? Un nouvel auteur de polar nordique à découvrir.
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Rendez-vous au paradis

Ce polar norvégien, qui s’inscrit dans la tradition du page-turner, met en scène le personnage d’enquêteur le plus amoral que j’ai eu l’occasion de lire, et donc le plus plaisant à suivre au cours de la lecture. Pourtant il contient également nombre d’éléments que je ne souhaite plus retrouver dans mes lectures.



Durant ce polar dense mais dont les pages se tournent toutes seules vous serez invité à suivre Thorkild doit sa mission de la dernière chance. Il est en effet sommé par son psy d’accompagner la célèbre auteure de polar Milla Lind dans ses recherches pour son prochain ouvrage pour lequel elle a décidé d’enquêter sur la disparition de deux adolescentes. Rapidement Thorkild va se rendre compte qu'on lui cache des éléments, la mission s’avère plus compliquée que prévu.



Commençons par la grande réussite de cet ouvrage, le personnage de Thorkild Aske. Cet ancien policier est au fond du trou, mais le genre de trou que l’on a continué à creuser après avoir chuté au fond du gouffre. Il a franchi la ligne rouge depuis tellement longtemps qu'il ne la voit même plus. L’auteur a peaufiné son personnage jusqu'à faire de lui un être ravagé par ses démons, hanté par ses erreurs passées, en décalage complet avec les attentes de son entourage et capable de tout pour obtenir sa dose d’anti-douleur auxquels il est devenu accro. Un personnage tout en nuances de gris, amoral et cynique mais épris de justice pour les innocents, empêtré dans la haine qu'il se voue à lui-même mais sauvé par l’amour inconditionnel que lui vouent ses proches, doté d’un esprit acéré qui lui permet d’avoir une vision douce-amère sur sa situation. Ce personnage est une grande réussite.



Les seuls personnages qui parviennent à briller sont Ulf, le psychiatre de Thorkild et Gunnar son ancien patron à la police. Encore faut-il noter qu'ils ne brillent qu’en présence de ce cher Thorkild, qui est de tous les chapitres. La relation faite d’amour et de haine qui lie Gunnar et Thorkild donne lieu à des dialogues savoureux mais également à des passages perclus d’invraisemblances qui m’ont fait lever les yeux au ciel.



Deux passages m’ont véritablement exclu du récit. Difficile d’en parler dans la chronique sans révéler des éléments cruciaux de l’intrigue. Je me contenterais juste de vous signifier que l’auteur a cru bon d’utiliser  le bon vieux cliché de l’escapade en milieu reculé sans aucune préparation, ni armes, ni moyen de communication pour instaurer une certaine tension vers la fin du récit. Un périple qui va bien évidemment se retourner contre nos deux compères, qui sont censés pourtant être aguerris et méfiants mais qui vont se jeter gentiment dans la gueule du loup. Un ressort scénaristique usé jusqu'à la corde que je ne veux plus retrouver dans mes lectures.



Ajoutons à ces déceptions que l'auteur a tenu à insérer des chapitres flashback focalisé sur les deux fugueuses. Des chapitres trop courts pour que ces deux personnages endossent une réelle personnalité. En l'état ces passages tiennent plus lieu d'interlude de remplissage que de réel apport narratif. Là encore c'est un cliché récurrent dans la littérature policière que je ne veux plus voir.



Une criante déception que ce rendez-vous au paradis au final. J’ai lu le livre à un rythme si effréné que j'ai dû louper une ou deux incohérences dans l’intrigue mais c'est le principe des page-turner, on les dévore sans même sans rendre compte. J’ajouterais pour conclure que ce n’est pas avec ce polar que vous voyagerez en Norvège mais ce n’est pas le but du récit qui est centré sur le parcours chaotique du personnage principal au détriment de tout le reste.


Lien : https://culturevsnews.com/
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