AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hélène Vignal (158)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Queen Kong

Un monologue adolescent cru et percutant pour dire le commencement d’une vie sexuelle active, de la découverte de son corps à la première fois ratée, de la montée du désir à l’explosion du plaisir. Un chemin assumé vers le lâcher-prise, loin des convenances et du qu’en dira-t-on, où il n’est pas nécessaire de se voiler la face pour reconnaître qu’on a le droit d’aimer le sexe et de le pratiquer sans se soucier du regard des autres, même au prix d’un inévitable lynchage en ligne.



Le style est simple, direct, désarmant de naturel et de sincérité. La narratrice se livre sans filtre, à la fois forte et fragile, lucide et résignée, sachant qu’assumer ses envies ne fera que lui attirer des ennuis mais sachant aussi que, quel que soit le prix à payer, rien ne pourra lui enlever sa liberté.
Lien : https://litterature-a-blog.b..
Commenter  J’apprécie          50
Queen Kong

Ce roman est une ode à la Liberté !



La protagoniste, une adolescente au caractère déterminé et sûre d'elle, a découvert les plaisirs de la masturbation à l'âge de huit ans seulement.

Ainsi, elle narre ses relations avec quatre garçons, en expliquant comment elle a rencontré chacun d'eux et de quelle manière les pressions subies ont plus ou moins écourté ces rendez-vous.

En effet, malgré l'ultra-modernité de la société occidentale qui prône le respect des libertés des êtres humains, une femme qui assume pleinement sa sexualité et son plaisir, est encore une chose impensable de nos jours !

Pourquoi est-il mal perçu pour une femme, d'avoir des relations sexuelles par pur plaisir, sans éprouver de sentiments amoureux ? Par ailleurs, n'accorde-t-on pas trop d'importance à ce qui est attendu de nous ? Mais afin de répondre à quelle légitimité ?



Cette lycéenne reçoit des centaines de messages visant à l'humilier et l'insulter quotidiennement. Aussi, les auteurs des commentaires ou des "likes" sur les réseaux sociaux, ne sont autres que d'autres jeunes avec qui elle a passé du temps ou avec qui elle liait un semblant d'amitié. Et plutôt que d'exercer le principe de "solidarité féminine", les autres filles se montrent bien meilleures que les garçons, lorsqu'il s'agit d'être cruelles.



Heureusement, son intelligence et sa détermination ne la laisseront pas se réduire au statut de victime : quitte à éprouver de la solitude, sa liberté n'a pas de prix ! Un bel exemple à suivre...



Un roman très court et percutant, qui pousse le lecteur à porter une réflexion sur ses propres agissements.

Commenter  J’apprécie          10
Queen Kong

Première fois pour moi avec la collection L'Ardeur, qui propose des textes courts à saveur érotique pour les 15-18 ans. Eh bien je ne suis pas du tout déçue !

L'autrice réussit parfaitement à croiser le meilleur des deux mondes, le roman ado et la littérature épicée. On ne se cache pas derrière des faux semblants, et pourtant le texte est délicat, poétique, écrit avec juste ce qu'il faut de décrochage pour le situer dans cette période de la vie qui brûle avec ardeur et dans notre monde contemporain.



Queen Kong est une jeune fille qui a envie de découvrir son corps, de l'écouter avec attention, d'apprendre le plaisir qu'il peut lui donner, avec les garçons. Mais pas si simple de trouver un partenaire qui soit sur la même longueur d'ondes, il faut vraiment la chance d'une panne de scooter et d'une camionnette qui la prend en stop pour faire apparaître le doux Sélim. Parce que le reste du temps, il y a l'immaturité de jeunes hommes qui ne savent pas y faire, cèdent facilement aux préjugés et surtout à la pression du groupe qui pèse et conduit au harcèlement.



Notre narratrice n'a pas froid aux yeux, heureusement. Elle n'hésitera pas à partir à l'assaut d'une forteresse et d'un nouveau monde pour défendre sa liberté.

Un bien beau texte, percutant et fort, avec ce qu'il faut de féminisme et de tendresse.



Commenter  J’apprécie          00
Queen Kong

Hélène Vignal (dont j’ai tous les livres) est une auteure qui n’écrit jamais le même roman. Après son flamboyant Si l’on me tend l’oreille, elle nous offre, ici, un texte âpre, dur, incisif.



Sa capacité à se mettre dans la peau d’une ado qui nous parle d’une manière assez crûe (mais jamais vulgaire) de sa sexualité, est étonnante.



Les mots frappent par leur justesse, par leur combativité, ils percutent le lecteur, ils le malmènent aussi, ils pénètrent l’intimité des femmes avec naturel, sans tabou. J’ai été très sensible à toutes les évocations du corps féminin.



« Choisir la liberté, c’est choisir la solitude », et c’est aussi choisir d’être mise au pilori… La narratrice choisit sa voie, elle choisit d’expérimenter sa sexualité, de la vivre telle qu’elle en a envie, de comprendre ce qu’elle ressent, d’être à l’écoute de son corps. Elle ne veut surtout pas mêler les sentiments à l’acte sexuel. Elle ne veut pas le dénaturer, elle veut sentir, voir, toucher, entendre, goûter. Elle choisit d’être libre. Et libre signifie aussi seule contre tous. Car elle sera jugée, vilipendée, honnie, détestée par ses pairs (jeunes hommes comme jeunes femmes).



Peu de mots, des phrases brèves, pour une explosion d’émotions. Et un texte entrecoupé de sonneries, ou plutôt d’alertes du téléphone indiquant un message rageur, insultant, sur le réseau social. Aujourd’hui, à l’heure des réseaux sociaux, on ne cherche pas à comprendre, on condamne avec la meute.



Ce texte parle à nos tripes, il est d’une puissance suggestive forte et il finit en apothéose.



Ce livre a été élu Pépite d’or au salon du livre jeunesse de Montreuil 2021. Et j’applaudis à deux mains ceux qui ont eu le courage et l’audace de le choisir.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
Commenter  J’apprécie          70
Queen Kong

Pour avoir voulu connaitre le plaisir, pour y avoir goûté et ce avec quelques garçons, elle sera cataloguée d’une des pires insultes faites aux femmes. S’ensuivent des flots d’insultes sur son téléphone, la trahison de ces « ami.es ». Et pourtant, elle garde cette force puisée au plus profond d’elle-même pour passer le cap, pour ne pas tomber dans leur piège.



Pépite d’Or du Salon du livre et de la presse jeunesse pour l’édition 2021, Queen Kong ne démérite pas ce titre. Hélène Vignal donne un texte franc, sans tabou, sur les début de la sexualité d’une jeune adolescente. Permettre de lire de telles expériences et toutes les conséquences qui en découlent (vous savez les conséquences désastreuses quand on ne rentre pas dans un certain moule) est un grand pas qui est franchi par l’autrice, soutenue surtout par cette maison d’édition qui a souvent eu à cœur de proposer des textes originaux et à contre-courant.

Avec ce deuxième livre lu d’Hélène Vignal, après le très beau « Si l’on me tend l’oreille », je retrouve la même écriture, quoique plus incisive, et les mêmes héroïnes: celles qui n’ont pas peur, qui savent dire non et qui portent en elle une force surprenante.



Le harcèlement dont est victime notre jeune fille n’est pas son identité, il ne la définit pas. Cette volonté de liberté à tout prix donne un rythme et une singularité particulière à ce roman dévoré et adoré.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
Commenter  J’apprécie          20
Queen Kong

C'est le deuxième titre que je lis de la collection "L'ardeur" et je le trouve aussi indispensable.

Celui-ci parle du désir féminin, et de la narratrice qui va le découvrir. Il parle de harcèlement, de pression du groupe, de la liberté de vivre selon son désir, du corps féminin, de la lutte pour l'émancipation. Il est à faire lire à nos jeunes filles pour qu'elles soient fières d'elles et qu'elles assument leur désir et leurs choix.
Commenter  J’apprécie          00
Queen Kong

Le deuxième titre que je découvre dans la collection L'Ardeur chez Thierry Magnier. Et c'est toujours bien !

Queen Kong, c'est l'histoire d'une jeune fille, bien dans sa peau et qui vit sa sexualité librement jusqu'au jour où ça se passe mal avec un garçon et qu'il va pourrir sa réputation sur les réseaux sociaux.

Pourtant elle va faire face et continuer à vivre comme elle l'entend, à coucher avec qui elle veut, n'en déplaise au petit frustré et autres lycéens qui ont fait sa réputation.

Un texte court et incisif, comme l'héroïne. On aimerait avoir son courage, sa ténacité. Un très bon roman qui aborde la découverte de la sexualité, le cyberharcèlement et le harcèlement scolaire.





Commenter  J’apprécie          00
Queen Kong

En créant la collection l'Ardeur, Thierry Magnier a pris le parti de proposer aux adolescents une littérature érotique de qualité qui les interroge sur leurs désirs, leurs envies, leur sensualité et leur sexualité. C'est osé. C'est intelligent.

A l'heure où la dark romance et son cortège de clichés envahissent les cours de lycées (et de collèges), c'est un pas de côté salutaire.



Queen Kong, le titre est un écho évident au King Kong Theory de Despentes. L'incipit aussi. Ça claque dès les premières phrases. Si la narratrice ne nous dit pas qu'elle écrit depuis chez les moches, elle nous balance que ses camarades pourront bien la traiter de tous les noms, rien n'y fera.



"Alors ça y est j'en suis une. Une vraie. Une belle. Une grosse. Une sacrée. C'est pilonné dans les commentaires que je lis debout dans ma chambre."

Pour en arriver là, une expérience en quatre temps, presque quatre premières fois. Quatre mecs qui lui apporteront tous une image différente d'elle-même. Le premier ouvrant la porte, le dernier lui signifiant qu'elle se devait d'être une autre. Au-delà du discours très deculpabilsant sur la sexualité féminine, une réflexion plus large sur l'appartenance au groupe, l'effet de masse, le choix des marges, l'intimité. Une centaine de pages suffit pour aborder avec pertinence des thématiques si prégnantes à l'adolescence (et pas seulement, quitte-t-on vraiment un jour la cour du lycée ?).



C'est court et percutant, ça ne prend pas le lecteur ado pour le demeuré qu'il n'est pas (mais bien comme un être humain qui expérimente, qui se construit, mais arrêtons-nous un jour de nous construire ?), un lecteur experimenté le lira en une courte soirée, et se dira qu'il n'a pas perdu son temps. Sans dévoiler la fin, elle claque tout autant que le début, la belle, la grosse, la sacrée devenant une femme tête haute et poing levé.



Et fuck, ça fait du bien.
Commenter  J’apprécie          50
Queen Kong

Comme il se doit dans la collection "L'ardeur" de Thierry Magnier, la narratrice de ce court roman découvre sa sexualité. Elle essaye, elle apprend.



Le temps d'une soirée, cette lycéenne va revivre ses expériences sexuelles, rythmées par les sonneries de son portable annonçant des messages d'insultes. Car ses expérimentations ne sont pas passées inaperçues aux yeux de ses camarades, et ceux-ci ne se gênent pas pour la juger.



Pourtant, son rapport à son corps est particulièrement sain. Elle a décidé d'apprendre à se connaître, de s'écouter attentivement comme le lui a recommandé sa mère. Et peut-être, ensuite, de s'intéresser au sentiment amoureux.



Ce roman est celui qui m'a le plus plu de ceux que j'ai pu lire dans cette collection. Une histoire simple, efficace, mais qui pose les conditions d'une relation de respect (importance de la communication entre partenaires avant et pendant l'acte), évoque le jugement du groupe devant un comportement différent, jusqu'au harcèlement.

Le langage est cru, sans aucun tabou. La seule limite de l'auteure : taire les insultes reçues par son héroïne.



La fin m'a laissée perplexe, un peu sur ma faim. Mais ce texte, lauréat de la pépite d'or de Montreuil, est à proposer sans hésitation aux adolescents en questionnement, et ne ferait peut être pas de mal à certains lecteurs plus âgés !
Commenter  J’apprécie          100
Queen Kong

Queen Kong est un récit d’une centaine de page, très court mais terriblement percutant. La narratrice est une lycéenne qui décide de suivre ses envies et de découvrir son corps et sa sexualité. Curieuse, elle se conforme tout d’abord aux règles du groupe puis s’en écarte lorsqu’elle s’aperçoit que cela ne lui convient pas. Car si ce « genre de comportements » est toléré, parfois admiré, chez un jeune homme, une jeune femme ne rencontrera qu’opprobre et désapprobation.



En proie aux rumeurs puis mise au pilori , elle tente de garder la tête haute et n’a qu’une volonté : rester libre de suivre ses désirs face à un tsunami de vindicte et de haine qui l’assaille sans répit.



D’une plume incisive, l’autrice dénonce le harcèlement scolaire tout en mettant en lumière une adolescente qui fait front pour vivre librement et pleinement. Coup de cœur pour cette Queen Kong au langage familier, parfois vulgaire, qui reflète la colère d’une jeune femme incomprise qui cherche à se faire entendre et respecter.



Grâce à cette lecture j’ai découvert les éditions Thierry Magnier spécialisés dans la littérature jeunesse et ado, ainsi que leur collection l’ardeur dédiée au YA. J’espère de tout cœur vous avoir donné envie de découvrir ce court roman et/ou cette maison d’édition!
Commenter  J’apprécie          10
Queen Kong

Ce roman est le récit d'une jeune fille qui a découvert le plaisir et le pouvoir de son corps enfant. Dès qu'elle a pu elle a voulu multiplier les expériences pour mieux le comprendre et le connaître, d'abord seule, puis depuis quelque temps avec des garçons. Mais elle va payer cher sa liberté, les autres jugent et ne pardonnent pas. Une fille ne peut pas juste coucher avec un garçon et le quitter, vouloir juste du sexe pour du sexe et pas une relation suivie. Quand la meute commence à se déchaîner elle sait qu’elle est fichue et qu’elle va devoir être forte pour traverser cette épreuve. Elle la voit comme la possibilité de se défaire de ce qu’elle n’est pas, de ce qu’elle a fait semblant d’être pour s’intégrer au groupe, elle sera alors encore plus seule mais plus libre. Elle a de toute façon l’habitude d’être assez seule malgré le groupe, toujours en décalage.

Le langage est cru, direct. Le roman analyse bien l’effet de groupe, le regard et les attentes que celui-ci peut avoir, la pression et le jugement que l’on peut ressentir à son contact et qui réduit alors notre liberté. Sont également bien décrites les premières expériences érotiques de la jeune fille, sa volonté de mieux connaître son corps et de maîtriser son plaisir. Se mêle à cette histoire celle d’une autre recherche de liberté avec l’installation d’une zone à défendre non loin de chez la jeune fille et qui aura son importance aussi.
Commenter  J’apprécie          20
Queen Kong

Nous découvrons un court roman sur une jeune fille qui découvre sa sexualité, seule ou accompagner et l'amour.

Nous la suivons sur différentes périodes de sa vie, à 8 ans quand elle découvre le plaisir seul, puis à 16 ans, lorsqu'elle rencontre un premier garçon.

Suivront trois autres hommes qui lui feront découvrir l'amour pour un, les abus de l'autre.



Ce court roman est rapide et percutant et nous permet de comprendre!
Commenter  J’apprécie          00
Queen Kong

une lecture bien différente pour moi sur ce coup.

la rédaction est inhabituelle, l'histoire nous ai raconté plutôt que simplement dites. l'utilisation du "tu" rend le tout très prenant.

très réalise ce livre traité de l'inégalité que l'on fait preuve envers la découverte de la sexualité entre homme et femme.
Commenter  J’apprécie          00
Queen Kong

Les notifications sur son téléphone le lui rappellent: tout le lycée le sait. Et lui a fait une réputation. Dès ses premières expériences, elle a décidé de séparer sexe et amour. Pour en profiter pleinement, certes, mais aussi pour savoir et apprendre. Et ça, ça ne passe pas.



Un court roman percutant. Publié dans une collection destinée aux adolescents, il propose une réflexion très intéressante sur la sexualité, le consentement, la liberté, la communication et, bien évidemment, le slut-shaming. L'un après l'autre, la narratrice évoque ses différents amants et ce qu'ils lui ont apporté. J'ai été particulièrement marquée par le dernier, où on devine une véritable vengeance issu d'un ego mal placé (mais pour qui se prend cette fille pour oser demander qu'on lui fasse ce qu'elle aime plutôt que de se laisser faire en silence?).

Une lecture marquante.
Commenter  J’apprécie          00
Queen Kong

Un court roman intense qui parle de sexualité, mais pas seulement.



J'ai beaucoup aimé le style d'écriture : une écriture forte, qui raconte avec les mots justes. Qui est très explicite sur la sexualité, sans jamais tomber dans le graveleux.



Quant aux propos, si le message est louable, et que la lecture reste dans l'ensemble plutôt agréable, le développement autour du harcèlement ne me semble pas des plus aboutis.



Ca ne semble que factuel, des descriptions de notifications, de messages d'insultes, mais on ne va pas vraiment plus loin, dans le ressenti de la protagoniste, ni d'interactions plus personnelles. Et rien que ça, ça semble déjà être une tempête, une sorte d'explosion pour ruiner la vie de l'héroïne.



Et je sais que le harcèlement (surtout à l'école) peut venir de rien, et que des filles ont vécu pire pour moins que ça, mais ça me semble un peu beaucoup.



Parce que la fille a quand même eu 4 partenaires sexuels (ce qui en soit n'est pas énorme), mais surtout que, pour les deux premiers, tout le monde le savait, et personne n'en avait rien à faire (alors pourquoi est-ce différent pour les numéros 3 et 4 ?)



Mais surtout que la narratrice a une sexualité libre et assumée. Elle n'a pas cette fragilité qui facilite le fait d'être pris à parti et persécuté par les autres. Elle ne regrette pas ce qu'elle a fait, et pour toutes ces raisons, je me dis qu'elle n'a pas trop le profil de la fille harcelée. Qu'on la traite de p*te derrière son dos, à la limite, vu la mentalité de certains, mais tout ça pour si peu ? Ca me rend perplexe (enfin, bon, il est vrai que le harcèlement, et surtout de cette ampleur, est assez incompréhensible).



Et sinon, c'est dommage qu'on n'aille pas plus loin que juste la question de la sexualité, et qu'on ne s'en éloigne à aucun moment. Même si heureusement, l'auteur a su bien doser, et le récit court a permis de parler de sexualité, et presque exclusivement de ça, sans que ça ne devienne trop lourd.
Commenter  J’apprécie          10
Queen Kong

Un très court roman (plutôt une nouvelle) qui parle de la liberté sexuelle assumée d'une jeune fille, chose éminemment difficile à admettre alors qu'un jeune gars qui tombe les filles est bien sûr un héros. J'ai connu ça, bien que j'ai plus de 60 ans: un copain de fac qui se "faisait" une fille au minimum par semaine, comme ça, pour voir. A l'époque, insensé de penser à voir de même pour une fille, et je vois que aujourd'hui rien n'a changé: c'est une salope, une traînée, une moins-que-rien. Sur le fond, ce cri du coeur interpelle tellement il est vrai; j'ai était moins satisfait par la forme: trop court ? trop plat ? je ne saurai pas dire ce qui m'a gêné, mais je n'ai pas trop réussi à m'intéresser à cette fille.
Commenter  J’apprécie          70
Queen Kong

J'ai eu envie de lire Hélène Vignal parce qu'elle était invitée au festival Dangereuses Lectrices et que cela me donnait l'occasion de découvrir son roman Queen Kong, publié dans la collection L'ardeur aux éditions Thierry Magnier. Cela faisait un moment que je voulais découvrir cette collection, qui propose des romans érotiques pour ados d'assez bonne qualité, d'après ce que j'avais entendu. Cette immersion dans cette collection m'a en effet prouvé l'intérêt d'une telle collection destinée à la jeunesse.



Dans cette histoire, nous suivons une lycéenne dont nous ne connaissons pas le nom, qui est accablée d'insultes sur les réseaux sociaux par les élèves de son lycée. Considérée comme une belle, une vraie, une grosse, une sacrée... parce qu'elle a couché avec quatre jeunes hommes, elle ne regrette pourtant rien. Elle a fait ses choix, souhaite être libre et explorer sa sexualité comme elle l'entend...



Alors, ce roman ne parle pas uniquement de sexualité et n'est pas seulement un livre érotique qui n'a comme seul intérêt la sensualité qui en ressort. C'est, à mon avis, bien loin des objectifs de L'ardeur et sûrement même d'Hélène Vignal, rencontrée par ailleurs ce week-end lors du festival Dangereuses Lectrices. Dans cette histoire, nous allons également aborder le harcèlement - et plus précisément le cyber-harcèlement - ainsi que le slut-shaming. Cela désigne la manière dont une femme - en l'occurrence la narratrice - va être traitée pour avoir des relations sexuelles.



Aussi, je ne m'attendais pas du tout à entendre parler des ZAD dans un roman comme celui-ci, ça a donc été la bonne surprise. Même si ça n'a pas le temps d'être développé sur les moins de 100 pages, ça a le mérite d'être là et d'apporter un plus à l'histoire.



J'ai trouvé ce livre un bien trop court, j'aurais aimé qu'il continue encore un peu. L'érotisme n'est pas omniprésent, puisque l'intrigue amène à parler harcèlement et slut-shaming. C'est un roman intense, qui traite du désir de liberté. L'autrice m'a un peu inspirée pour écrire durant l'atelier d'écriture du festival Dangereuses Lectrices, et je la remercie pour cette histoire si importante !
Commenter  J’apprécie          310
Queen Kong

J’avais entendu parler de la collection L’Ardeur de chez Thierry Magnier, sans avoir eu l’occasion d’en découvrir un des romans publiés. L’ambition de cette collection est assez clair, ainsi le site de l’éditeur explique : « L’adolescence est une période où le corps se métamorphose, où la vie sexuelle commence. Quoi de plus logique, alors, que d’ouvrir notre catalogue à des textes qui parlent de sexualité, de désir, de fantasme. L’Ardeur se pose résolument du côté du plaisir et de l’exploration libre et multiple que nous offrent nos corps. » Pour un public averti donc.



Le roman que j’ai choisi de découvrir dans cette collection c’est Queen Kong d’Hélène Vignal. Je connais cette autrice, j’en apprécie les textes et je voulais la découvrir dans un style différent. Queen Kong c’est l’histoire d’une adolescente qui découvre la sexualité, le plaisir solitaire et à deux, et l’assume. Elle va rencontrer quatre garçons et bientôt les commentaires des autres ne vont pas tarder à pleuvoir autour d’elle et sur Internet. La jeune fille, elle, revendique son droit de vivre sa sexualité comme elle l’entend, de vivre librement ses choix. Elle livre au lecteur le récit de ses rencontres, de ses découvertes intimes. Le texte est érotique mais jamais pornographique, au contraire, la volonté de la collection est bien d’offrir aux lecteurs une autre image du sexe et un récit comme Queen Kong, qui questionne la sexualité des jeunes filles, en est un parfait exemple.



A travers son héroïne, Hélène Vignal évoque aussi d’autres questions comme la liberté sexuelle, le consentement ou le harcèlement dont peuvent être victimes les femmes vis-à-vis de leur corps, de leur sexualité. Le choix du récit à la première personne offre une plongée dans l’intimité même de cette jeune fille, invite le lecteur à se mettre à sa place. On peut ne pas partager son regard, son apprentissage du sexe, mais le message derrière ce court récit, lui fera sans aucun doute consensus.
Lien : https://www.lirado.fr/queen-..
Commenter  J’apprécie          74
Queen Kong

Coup de cœur pour ce petit roman bien engagé. Une jeune femme veut explorer sa sexualité sans tabous et surtout sans penser à l'amour, ou pas encore. Elle veut mieux comprendre son corps et ses désirs ; à cause de ça elle devra faire face aux insultes, car évidemment une fille qui cherche le sexe en est une, "une sale, une grosse, une sacrée". Merci à Hélène Vignal pour ce personnage féministe, forte et enragée. Merci pour une belle scène de sexe hétéro, avec un homme qui veut vraiment lui donner du plaisir et qui connait le consentement. Conseillé à toustes.
Commenter  J’apprécie          10
Queen Kong

Collection l'Ardeur, me voilà de retour avec un nouveau titre que je ne pensais pas lire d'une traite et pourtant si. Je suis toujours autant convaincue que cette collection apparaît au bon moment dans notre société et pour les jeunes ados, très ancrées dans cette génération des vues, des likes et des réseaux sociaux. Queen Kong, c'est un roman sur la sexualité, l'effet de groupe, le regard des autres, la liberté, le cyber-harcèlement, l'apprentissage. Cela regroupe tout ça dans un roman à si petite épaisseur et oui c'est percutant, ça se lit bien et c'est juste. Cependant, la fin a été inattendue, j'ai eu le sentiment qu'on aurait pu avoir un peu plus d'éléments sur sa vie. Collection à suivre !
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hélène Vignal (646)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz autour de Bière Grenadine

Qu'est-il arrivé à Yvan ?

Il a eu un accident de moto
Il s'est suicidé
Il a été renversé par un bus

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Bière grenadine de Hélène VignalCréer un quiz sur cet auteur

{* *}