AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Henri Amouroux (34)


Henri Amouroux
Le journalisme nous apprend à ne pas être ennuyeux. On peut très bien raconter des choses sérieuses de façon vivante, intéressante.
Commenter  J’apprécie          20
une foule. Toute la France qui coule sur les routes. De jour et de nuit, une foule protégée par deux épaisseurs de matelas, couronnée de valises et de cages à oiseaux. Une foule toujours aussi épaisse, toujours renouvelée et qui abandonne dans les fossés ses voitures et ses morts.
Commenter  J’apprécie          20
Devant le spectacle de la gare de Bordeaux, où voisinaient, assis à même le sol, des milliers de soldats et de civils, paquets de chair et de misère, une infirmière avait eu ce mot:
- Comment empêcher un pays qui ne tient plus debout de tomber à terre ?
(page 233)
Commenter  J’apprécie          20
Je ne sais quel fut le destin de Schmitt, mais le massacre de Saint-Genis-Laval aura pour conséquence l'exécution de quatre- vingts prisonniers allemands alors aux mains des FFI d'Annecy.
Commenter  J’apprécie          10
Le 2 janvier 1945, à Versailles, Américains et Français frôlent le drame.
Les premiers menacent de priver la Ière armée française de munitions et d'essence, les seconds d'interdire aux forces américaines l'usage des chemins de fer et des moyens de transmissions français.
Si l'on passait des mots aux actes, ce serait la rupture de l'alliance et pour les Allemands, une victoire remportée à bon compte.
En pleine bataille, la chose est inconcevable.
Commenter  J’apprécie          10
Un demi-siècle, ou presque, après l'événement, le peuple français a droit à la vérité dans toute sa complexité. Il ne saurait se satisfaire de récits systématiquement orientés par des partisans présentant la libération et les jours qui la précédèrent comme un immense soulèvement patriotique pendant lequel, à quelques regrettables exceptions près, seuls les coupables auraient été châtiés ou comme une lame de fond révolutionnaire et communiste emportant sur son passage une majorité d'innocents.
Il faut écrire en n'oubliant jamais qu'aux exactions des uns répondent les exactions des autres.
Commenter  J’apprécie          10
Dans la main du Maréchal Pétain, la main du chancelier Hitler.
Au moment du procès d'août 1945, le procureur général Mornet avait songé, paraît-il, à faire agrandir, pour l'exposer dans la salle d'audience, la photographie d'une poignée de main qui, aux yeux de millions de Français, symbolisait alors la collaboration.
Commenter  J’apprécie          10
En 1982 et 1983, sous le gouvernement socialiste, les Français ont découvert que Raymond Barre avait eu raison en 1977 et 1978.
A quel moment découvriront-ils qu'il a eu raison en 1983 lorsqu'il redoutait la cohabitation et, en 1986, lorsqu'il en dénonçait les dangers avec une passion jugée excessive par tous ceux dont sa logique gênait les impatiences sans décourager les ambitions ?
De la réponse, dépend son destin.
Commenter  J’apprécie          10
Messieurs les juges, ma vie et ma liberté sont entre vos mains, mais mon honneur, c'est à la patrie que je le confie.
Disposez de moi selon vos consciences. La mienne ne me reproche rien car, pendant une vie déjà longue et parvenu par mon âge au seuil de la mort, j'affirme que je n'ai eu d'autre ambition que de servir la France.
Commenter  J’apprécie          00
Les lettres de dénonciation contribueront à compléter des fichiers imparfaits. Des préfets s'étonnent, en effet, et demandent aux gendarmes de les renseigner : "Aux dernières élections législatives, écrit l'un d'eux, les candidats du parti communiste ont obtenu 15 778 voix. Or, mon cabinet ne possède que 2000 fiches concernant des communistes ou sympathisants."
On dénoncera les résistants gaullistes. Et ceux qui gênent. Ceux qui déplaisent. Ceux qui paraissent en infraction avec ces lois tellement contraignantes qu'il est impossible de ne pas se trouver un jour en infraction... Même lorsque l'on représente la loi et que l'on est censé la faire appliquer.
Commenter  J’apprécie          00
Quarante millions de pétainistes. Titre de provocation ? Certainement pas. Titre et livre qui veulent donner une idée exacte des sentiments des Français dans l'été, l'automne 1940 et même l'hiver 1940-1941, avant que le ravitaillement détestable, les prisonniers lents à revenir, la paix lente à venir, l'usure des mots, la fatigue des jours, le poids toujours plus lourd de la présence allemande ne dissipe le charme qui enveloppait le Maréchal Pétain et attirait à lui un peuple bouleversé par la défaite, déçu par les politiciens, humilié par l'armée et la police d'un ennemi qui occupe les deux tiers du pays et tient à la gorge le frêle royaume de Vichy.
Commenter  J’apprécie          00
Trois hommes. Trois présidents de la républiques : Charles de Gaulle, François Mitterand, Jacques Chirac, les seuls à avoir été réélus et à avoir "régné" sur la France respectivement onze, quatorze et douze ans. Trois chefs d'Etat très différents par leurs origines, leurs caractères, leur vision de l'histoire, leurs principes. Mais comment ont-ils terminé leur mandat ? Quelles ont été ces trois fins de règne ?
Charles de Gaulle, l'honneur bafoué, claquant la porte sans un mot en 1969 après la victoire du "non" au référendum.
François Mitterrand, rongé par le cancer, affaibli par les affaires, mais tenant bon jusqu'au dernier jour et finalement salué pour son courage, au-delà de ses profondes ambiguïtés.
Jacques Chirac - quel grand président il aurait pu être ! - à force d'abandons, d'affaires, n'a-t-il pas gâché sa chance ? Son dernier message empreint d'émotion, d'amour pour la France et les Français, aura-t-il été suffisant pour nous faire oublier son bilan ?
Trois destins que restitue Henri Amouroux avec son regard passionné et précis de chroniqueur, d'historien. Les cheminements et les chaos du parcours de ces hommes dessinent la dramaturgie des derniers jours de leur règne.
Commenter  J’apprécie          00
La vérité qui décide des attiitudes des acteurs sociaux n'est pas la vérité de l'évènement que les historiens parviennent après, et parfois, à reconstituer. Elle est exclusivement celle qui s'impose à eux et celle du moment où elle s'impose.
(page 230)
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Henri Amouroux (279)Voir plus


{* *}