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Critiques de Henri Broch (20)
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Comment déjouer les pièges de l'information

N. B. : critique dédiée à Yvan (membre de Babelio qui se reconnaîtra), mais tellement longue qu'elle est tronquée automatiquement. Je l'ai terminée dans les commentaires à la fin.



Il y a quelques années, le 5 décembre 2014 pour être précise, j'avais posté sur Babelio une citation de Joseph Goebbels qui m'avait paru incroyablement frappante, propre à nous faire réfléchir et méditer longuement.



Ladite citation était celle-ci : « À force de répétitions et à l'aide d'une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver qu'un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont " cercle " et " carré " ? de simples mots. Et les mots peuvent être façonnés jusqu'à rendre méconnaissables les idées qu'ils véhiculent. »



Selon moi, il ne faisait aucun doute que Joseph Goebbels était connu, archi connu en sa qualité de nazi notoire, l'un des plus célèbres d'entre eux et l'un des plus dangereux en tant qu'un des principaux idéologues de la mouvance.



Aussi, pensais-je, il pourrait être frappant pour le lecteur d'aujourd'hui de comparer la situation qu'il expérimente chaque jour avec ce qu'en disait cet effroyable, froid et calculateur Joseph Goebbels. Je pense n'avoir jamais pris les gens pour des idiots et considère qu'ils ont tous (en tout cas tous ceux dont la curiosité les pousse à venir lire ce que j'écris sur Babelio) des capacités de réflexion propre leur permettant de prendre le recul suffisant et de mettre les choses en perspective.



Or, Yvan m'interpela à l'époque, pour me signifier qu'il désavouait totalement ma démarche et qu'elle était, selon lui, potentiellement très dangereuse, car, à ne pas mettre de filtre devant l'expression d'un haut dignitaire nazi, cela pouvait revenir à faire l'apologie de la pensée explicitée.



Je n'étais (et je ne suis toujours) pas d'accord avec lui sur ce plan, quoique je considère que sa démarche est tout à fait légitime : je la comprends mais n'y souscris pas. Selon moi, cacher, interdire l'accès, diaboliser et surtout, surtout, considérer que les personnes ne seront pas assez critiques, suffisamment influençables pour boire comme du petit lait tout ce qu'aurait pu dire ou écrire un personnage tel que Goebbels ne correspond pas à l'idée que je me fais de l'humain ni de l'éducation : créer un interdit, c'est ipso facto créer chez certains la volonté de le braver.



Je suis farouchement hostile à la culture du bannissement actuelle (cancel culture). Sous prétexte qu'untel ou unetelle a dit ou fait des choses pendables, ERGO tout ce qu'il ou elle a dit ou fait est détestable. Ça me paraît primaire comme raisonnement. Qui parmi vous qui me lisez peut se vanter de n'avoir aucun, absolument aucun squelette dans le placard ? Qui n'a jamais nuit à personne ? Qui n'a jamais pensé par devers lui ou elle des trucs absolument dégueulasses ? C'est humain, tout simplement.



J'en connais par exemple qui s'enorgueillissent d'avoir un aïeul médaillé de guerre. Quel est le haut fait moral d'un médaillé de guerre ? D'avoir bien décimé la gueule à l'ennemi sur un champ de bataille ? C'était grand ? C'était moral ? D'avoir bien zigouillé les appelés du camp d'en face qui n'avaient rien demandé et qui n'étaient peut-être arrivé sur place que depuis 2 jours ?



Toutes ces personnes qui se croient moralement irréprochables et qui pourtant usent et abusent quotidiennement de leur smartphone... Quelles sont les conséquences très concrètes de ce comportement ? Impact écologique catastrophique, impact humain quant à l'extraction des ressources nécessaires, etc., etc. La liste est longue comme le bras.



Bertrand Cantat est un vrai con meurtrier ERGO toutes les chansons de ma jeunesse qu'il a écrites avant l'assassinat de Marie Trintignant sont à mettre à la poubelle, et je dois avoir honte de les écouter à présent ? Martin Luther était un antisémite notoire donc tous les protestants doivent avoir honte, etc., etc.



Joseph Goebbels est un nazi répugnant ERGO tout ce qu'il a dit ou écrit doit être piétiné ? Non, je ne le crois pas, sans ça il faudrait vider nos musées d'à peu près toutes leurs oeuvres d'art, il faudrait brûler à peu de chose près toute la littérature depuis des siècles, etc., etc.



Joseph Goebbels, par cette simple citation, nous incite à la plus grande vigilance : les dirigeants veulent orienter l'opinion, et, pour ce faire, ils utilisent des experts de la communication — rémunérés à prix d'or sur des fonds publics, c'est-à-dire sur le dos de ceux qui vont se faire rouler dans la farine par eux (exactement comme les policiers sont payés par le peuple, qu'ils récompensent à coups de matraque lors des manifestations).



J'ai déjà posté une critique il y a quelques années à propos des écrits salutaires de Henri Broch, le fondateur français de cette discipline au nom imprononçable de " zététique " dont la définition correspond, en gros, au titre de l'ouvrage que j'ai critiqué alors : L'Art du Doute, ou comment s'affranchir du prêt-à-penser.



Ce petit livre d'aujourd'hui est une sorte de vademecum, l'équivalent de la check-list que l'on consulte avant de faire décoller un avion. J'ai l'impression qu'à l'heure actuelle (depuis toujours mais le flux d'informations étant devenu ce qu'il est et sa vitesse étant ce qu'elle est, interdisant au passage de prendre le temps de vérifier chaque information, d'où qu'elle vienne, d'une secte ou d'un gouvernement), il devient non seulement nécessaire mais crucial de toujours garder en tête cette check-list avant de se faire une quelconque opinion, quel que soit le sujet.



Je pourrais vous dire tout le bien que je pense d'Henri Broch ou de ce petit ouvrage, mais ce serait sujet à caution, comme tout ce qui relève de l'émotionnel et de la subjectivité. le mieux que j'aie à faire, je crois (je n'ai pas écris « je sais » mais « je crois », donc, méfiance, allez vérifier, ne gobez rien tel quel), c'est de vous recopier les titres des paragraphes de l'ouvrage qui sont assez parlants en eux-mêmes. Les voici :



1) Facettes de la zététique : ce dont il faut se souvenir, ce qu'il faut faire :

- Les anomalies, les mystères, ne constituent pas un fondement.

- Un scénario n'est pas une loi.

- Quantité n'est pas qualité.

- Un mot écrit n'est pas auto-validant.

- L'analogie n'est pas une preuve.

- L'inexistence de la preuve n'est pas une preuve de l'inexistence.

- La non-impossibilité n'est pas un argument d'existence.

- Possible n'est pas toujours possible.

- Compétitif n'est pas forcément contradictoire.

- La bonne foi n'est pas un argument.

- Positionner le curseur vraisemblance.

- Accorder toute son importance à l'incertitude d'un résultat.

- Une analyse globale ou statistique est souvent concluante.

- Se montrer prudent dans l'interprétation.

- Ne pas oublier l'exposition sélective et la validation subjective.

- La nature est sûre.

- La parcimonie est de règle.

- le mode de rejet des données est significatif.

- Une théorie scientifique est testable, réfutable.

- L'inférence est nécessaire.

- Une allégation extra-ordinaire nécessite une preuve plus qu'ordinaire.

- le bizarre, l'improbable, est… probable.

- L'erreur est humaine, la faillite permanente ne l'est pas.

- L'origine de l'information est fondamentale.

- La compétence réelle de l'informateur est également fondamentale.

- La force d'une croyance peut-être immense.

- L'illusionnisme a un rôle critique important.

- L'histoire des sciences et techniques a son utilité.

- le contexte est important.

- L'alternative est féconde.

- La charge de la preuve appartient à celui qui déclare.



2) Effets de la zététique, ce qu'il faut (essayer de ) détecter :

- Effet Bof ? égaliser sans raison suffisante.

- Effet Boule de neige, accumuler les détails dans un récit de nième main.

- Effet Escalade, adhérer au comportement et non aux raisons.

- Effet Bi-Standard, modifier les règles en cours de jeu.

- Effet Petits ruisseaux, permettre, par de petits oublis, de grandes théories.

- Effet Bipède, prendre l'effet pour la cause.

- Effet Cerceau, admettre au départ ce que l'on veut ensuite prouver.

- Effet Puits, faire un discours profond — creux — est efficace.

- Effet Impact, utiliser le poids des mots, la connotation.

- Effet Cigogne, confondre corrélation et causalité.

- Effet Paillasson, faire un choix trompeur des mots utilisés.



Voilà, une fois que vous aurez cela bien en tête, repassez le film des dernières infos que vous aurez écoutées à la radio ou vues ou lues sur internet ou ailleurs. Repensez à tout ce qu'on vous dit à propos de la campagne présidentielle, repensez à tout ce qu'on vous a fait avaler sur le corona virus depuis deux ans, sur la dette, sur l'Europe, sur l'euro, sur le rôle de la Russie ou des États-Unis ou de la Chine.



Enfin, pour conclure, à titre d'exercice pratique, je vous propose de visionner le petit documentaire d'Arte, réputé sérieux et fiable, intitulé " le Dessous des cartes ". J'ai passé au crible de la zététique l'épisode de 2015 qui s'intitule : « Les Chinois étouffent » que vous pouvez retrouver sur le lien suivant :

https://www.youtube.com/watch?v=3BqnZ6uu8sc



On commence par vous soumettre à une série de photos sans vous préciser dans quelles conditions météorologiques elles ont été prises (moi je peux vous faire sans problème une photo de Paris dans le brouillard et préciser en-dessous que le taux de pollution atteint dans la capitale est inégalé depuis trois cents ans).



Le commentateur, Jean-Christophe Victor commence à vous préparer en vous expliquant que les chercheurs ont eu du mal à obtenir des données. À titre de curiosité, essayez d'obtenir des infos concernant nos centrales nucléaires ou nos industries bien polluantes (au Havre par exemple, ville chère à notre ancien premier ministre) ou même à nos leaders de l'énergie comme Engie et vous verrez la transparence est légion chez nous...



Ensuite, on vous présente une magnifique corrélation entre l'évolution du PIB et sa production de CO2 et l'on nous dit ensuite que depuis 2007, la Chine a dépassé le niveau d'émission des USA. Or, que je sache, le commentateur ne s'émeut pas outre mesure du taux phénoménal que manifestait les USA depuis des décennies et des décennies. J'imagine encore que la Révolution industrielle, en Angleterre, en Allemagne ou en France s'est faite sans accroissement notoire des émissions de CO2. Les Chinois sont donc bien les monstres que l'on veut nous présenter.



On vous montre ensuite en arrière plan une usine toute fumeuse. J'imagine que nos propres terminaux pétroliers (allez voir au Havre ou à Marseille) , nos usines à gaz et nos centrales thermiques ne rejettent, elles, rien du tout, sont belles à voir comme des oeuvres d'art et contribuent à améliorer notre impact sur l'environnement.



L'image suivante est un tour de force : on nous présente la part des différentes sources d'énergies utilisées par la Chine pour nous convaincre que ce sont réellement d'odieux personnages. le code couleur utilisé est fantastique : le charbon est noir, beurk !, c'est sale, c'est dégoûtant, les Chinois n'utilisent quasiment que ça, houu ! pas bon. Et, par curiosité, savez-vous quel est le code couleur utilisé pour désigner le pétrole (source majeure d'énergie des USA) ? Allez, allez, dites une couleur, n'importe laquelle. Non ? Bon, tant pis, je vous la donne, le pétrole, bien évidemment, tout le monde le sait, le pétrole c'est... VERT ! Donc utiliser du charbon, comme les Chinois, c'est noir, c'est beurk, c'est mal, par contre, utiliser du pétrole, c'est vert, c'est bien, c'est propre...



Le commentaire précise alors que la Chine est le 3è pays mondial en terme de réserves de charbon (on passe très vite et sans s'arrêter sur le fait que le n° 1 sont les USA). Vient ensuite une carte qui représente les différents gisements de charbon en Chine (en gros répartis à peu près partout sur le territoire) et le commentateur dit : « Vous voyez, ils sont plutôt dans le nord de la Chine. » Je suis désolée, j'ai beau regarder et regarder encore la carte, je n'en vois pas plus dans le nord que dans le sud, mais comme ça passe très vite, on n'a pas le temps de se questionner sur ce que dit le commentaire.



La carte fleurit ensuite des principaux sites d'exploitation de cette ressource, en gros sur la moitié est du pays, partout du nord au sud, une grande majorité proche des gisements, or, le commentaire dit exactement le contraire : « Vous voyez qu'ils sont éloignés des sites de production ». Euh... moi je regarde toujours la carte, je fais bien attention et je ne trouve pas du tout qu'ils sont particulièrement éloignés, mais là encore, ça va très vite, l'auditeur distrait peut avaler ça sans sourciller.



Ensuite, nouveau tour de force, on nous présente les voies ferroviaires permettant de transporter le charbon, le commentateur dit vite fait, très vite fait, que la Chine met en oeuvre chaque mois des moyens considérables pour rapprocher ses usines des lieux d'extraction, qu'elle essaie d'améliorer la propreté du parc existant, pourtant, phrase suivante, il introduit une notion qu'il n'a absolument pas démontrée ni quantifiée ni comparée avec celles d'autres pays, la notion de " gaspillage énergétique ". J'imagine que l'exposé ô combien convainquant de la distance entre lieu d'extraction et position des usines était suffisant, sachant que les USA produisent du pétrole de schiste qu'ils exportent et qu'ils importent du pétrole d'Arabie saoudite, ça c'est propre et ça n'est pas du gaspillage, les Chinois par contre, quels gaspilleurs ils sont.



Continuons. Apparaît ensuite une carte présentant (sans détail concernant les valeurs du code couleur) les endroits de Chine ayant connu des jours d'alerte au smog. On peut juste savoir de la légende que la couleur la plus foncée correspond à plus de 100 jours d'alerte en 2013. le commentateur égrène alors le nom de plusieurs villes qui viennent se placer sur la carte et du record de jours d'alerte qui leur est associé en 2013. Or... ces villes, notamment Shijiazhuang (119 jours) et Xingtai (129 jours) sont toutes situées dans des zones où le code couleur indique bien moins de 100 jours de smog en 2013, d'où la fiabilité de la carte.



Après, nouveau tour de force, le commentateur précise que ce type de smog toucherait jusqu'à 17 provinces du pays sur 28 (bon là, pourquoi pas), j'accepte parallèlement de considérer que vu la présence du Havre et de Marseille, des régions comme la Normandie ou PACA sont touchées par la pollution en France, mais là où le commentaire est insidieux, c'est qu'il fait l'amalgame entre la population totale de ces provinces et le fait qu'elles puissent être touchées. Parallèlement, c'est comme si moi je disais que toute la population de PACA et de Normandie était touchée par la pollution des usines situées sur les ports de Marseille et du Havre. Vous voyez la pirouette ? Il arrive donc à la somme vertigineuse de 600 millions de personnes touchées par le phénomène du smog, car si un point de la province est touché, il compte toute sa population.



Point suivant, il évoque l'explosion du parc automobile (je passe sous silence le nouveau matraquage de photos riches en brumes). Il nous dit que depuis 2010, la Chine est le premier marché mondial d'immatriculation de véhicules particuliers, qu'elle en immatricule 1 toute les 4 secondes (hou... je tremble) et que — chiffre ô combien flippant — on atteint en 2015 la valeur vertigineuse de 75 millions de véhicules en Chine. Alors moi je m'arrête 2 secondes, je réfléchis et je me dis que 75 millions de véhicules pour 1 milliard 400 millions de personnes, ça ne fait tout de même vraiment pas beaucoup, surtout si l'on ose la comparaison avec la France ou les État-Unis. Il nous dit ensuite que ce chiffre pourrait atteindre jusqu'à 230 millions en 2020. Même remarque. Combien de véhicules en circulation aux USA ? Combien de véhicule par habitant ?



Thème suivant, là encore, du très grand art. On nous montre Pékin et Paris à la même échelle et l'on trace en rouge les boulevards périphériques. Pour Paris, il n'y en a qu'un, tandis qu'à Pékin il y en a 6 et bientôt un 7ème. Ceci est censé nous prouver que c'est beaucoup plus pollué dans l'une que dans l'autre. Inconsciemment, on imagine le périf de Paris X6 ou X7, mais on ne nous donne aucune information quant à la fréquentation de ces périfs. C'est peut-être tout simplement moins le bordel qu'à Paris. On n'a aucune donnée chiffrée, juste 6 anneaux au lieu d'un. Magnifique, non ?



Le commentateur enchaîne ensuite tout naturellement sur les particules fines dans l'air et, vous vous en doutez, le constat est accablant pour une partie de la Chine, notamment celle située à l'est du désert de Gobi. On nous présente une carte du monde des particules fines, oui, c'est indéniable, c'est très rouge en Chine. Mais, moi, comme je suis curieuse, je suis allée voir ailleurs dans le monde sur cette carte les autres zones particulièrement rouges et là, ô surprise, qu'est-ce que je vois, en hyper rouge, on trouve par exemple, le Sahara occidental, la Mauritanie, le nord du Mali, la zone désertique du Niger, du Tchad, de la Libye, de l'Égypte, de l'Arabie saoudite... Bref que des déserts quasi inhabités. Je regarde ensuite du côté de San-Francisco, réputée pour la pureté de son air et là, qu'est-ce qu'on voit, que du bleu, c'est magnifique, pur à souhait. Madagascar, le Brésil, pur à souhait... Tiens, tiens, tiens Madagascar, pas de pollution ? le Brésil, pas de pollution ? Tandis que le Sahara occidental, méchamment pollué ?



Eh bien oui, on sait que les déserts sont de très gros producteurs de particules fines, c'est un phénomène naturel et donc, le flux étant d'ouest, la Chine étant située à l'est du désert de Gobi, il est naturel qu'elle soit touchée par le phénomène. Je ne dis pas que la Chine ne produit pas de particules fines, je dis que la carte présentée ne permet pas de conclure à une véracité de l'impact humain sur la survenue du phénomène. Mais cela n'empêche pas le commentateur d'affirmer que ces particules fines proviennent des fumées issues de la combustion du charbon et des vapeurs d'automobiles. (C'est fou ce qu'on brûle comme charbon et ce qu'on roule en plein désert du Sahara, vous verriez ça, c'est phénoménal.)



Le tableau suivant frise la malhonnêteté de grand chemin. On nous présente une carte des maladies respiratoires en Chine en (tenez-vous bien) nombre de cas pour 100 km2, oui, vous avez bien lu, nombre de cas par unité de surface, et non nombre de cas pour 100 000 habitants par exemple. C'est-à-dire que cette carte n'est rien d'autre qu'une carte de densité de population, et il est en toute logique normal d'avoir plus de cas dans les zones plus densément peuplées, qui s'avèrent être également les plus densément industrialisées. Avec un tel raisonnement, moi je peux vous affirmer sans erreur possible qu'il y a plus de détraqués sexuels pour 100 km2 à Paris que dans la Lozère, plus de personnes blanches, plus de femmes, tout ce qu'on veut, même plus de cheveux ou de boucles de ceinture. C'est totalement bidon, ça ne veut strictement rien dire.



Mais le commentateur ne s'arrête p
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L'Art du Doute, ou comment s'affranchir du ..

… la vaccination contre le virus H1N1 permet d'enrayer l'épidémie… ; … guerre préventive… ; … frappes chirurgicales… ; … bug de l'an 2000… ; … particules fines… ; … liberté de la presse… ; … les Chinois font augmenter le cours du blé… ; … le nuage radioactif s'est arrêté à la frontière française… ; … le cyclisme propre… ; … armes de destruction massive… ; … responsable mais pas coupable… ; … démocratie… ; … 49-3… ; … il n'y a pas de conflit d'intérêt dans les médias français… ; … la loi doit être respectée… ; … la dette doit être remboursée… ; … il faut renflouer les banques sinon on court à la catastrophe… ; … un accord historique vient d'être signé pour lutter contre le réchauffement climatique… ; … confidentialité des données personnelles et respect de la vie privée… ; … la nocivité de ce nouveau maïs OGM n'ayant pu être démontrée l'Union Européenne autorise sa culture sur son sol… ; … les Français approuvent les mesures de protection policière… ; … malgré l'opposition de 19 pays sur 28 l'Union européenne va donner son feu vert à la culture d'une plante OGM du groupe américain Pioneer le TC1507… ; … principe de précaution… ; … la propagande anti-occidentale… ; … dans le but d'une harmonisation des législations, le label bio français est aligné sur le label bio européen… ; … le seuil de présence fortuite d'OGM est donc fixé à 0,9 %… ; … la décentralisation permettra une meilleure gestion des collectivités territoriales… ; … pour trouver la vraie foi…, etc., etc., etc.



Si je vous ai infligé un tel pavé compact en début de cet avis, c'est pour vous rappeler non pas que nous sommes bombardés (car cela supposerait qu'il y a des accalmies entre les salves) mais littéralement baignés d'informations sur lesquelles il n'est pas toujours évident ni possible d'exercer notre esprit critique.



D'ailleurs, qu'est-ce que l'esprit critique ? Certains s'ingénient à le faire passer pour ringard, pour le trait de caractère des ronchons et des rabat-joies, des jamais contents qui ont toujours quelque chose à critiquer, voire, des complotistes.



Pourtant, l'esprit critique est certainement l'une (mais pas la seule) des caractéristiques distinctives qui nous définit le plus en tant qu'êtres humains. Pourquoi faudrait-il en avoir honte ? C'est grâce à leur esprit critique que les premiers hommes puis tous ceux qui leur ont succédé ont hissé notre espèce au niveau actuel de connaissances qui a des répercussions significatives sur notre espérance de vie et notre confort matériel.



Alors, qu'est-ce que l'esprit critique ? Voilà une question qui nécessiterait de très longs développements mais, en deux mots, on peut dire que c'est une posture intellectuelle qui consiste à utiliser ses capacités de réflexion, combinées aux capacités sensorielles et à la créativité pour réaliser des inférences et ainsi disposer d'un savoir ou d'une information autres que ceux fournis par les seuls sens.



Cet esprit critique est le géniteur direct de la méthode scientifique, qu'elle aussi nous pouvons résumer très grossièrement comme suit : on part d'une observation avérée (donc réplicable, pas d'un ouï-dire ou d'une croyance très sujette à caution — si vous voulez des exemples de croyances très sujettes à caution, réfléchissez honnêtement sur les épisodes surnaturels des grandes religions monothéistes, vous en aurez une belle brochette), on exerce sa réflexion dessus, laquelle peut aboutir à un questionnement ; on formule des hypothèses explicatives plausibles ; on teste ces hypothèses concurrentes et on effectue une nouvelle observation avérée (donc réplicable). Et on réenclenche la boucle aussi longtemps qu'il subsiste des questions auxquelles on ne sait pas trouver de réponses satisfaisantes.



Deux conclusions s'imposent : la science est un phénomène empirique (donc avec possibilité de corriger le tir) qui peut être lent et qui n'est qu'asymptotique. C'est parfois frustrant car on n'a pas toujours la réponse totale à ce que l'on souhaitait connaître mais, ce qu'il faut retenir, c'est que même à tout petits pas, on avance, on s'approche de l'asymptote alors que tous les autres moyens supposés d'acquisition de connaissances sont figés. (Par exemple, les réponses apportées par la religion à des questions données ne sont pas différentes aujourd'hui de ce qu'elles étaient au XVIIIème siècle ou encore cinq siècles auparavant tandis que les réponses scientifiques et techniques, malgré toutes leurs imperfections, ont elles beaucoup évolué).



La deuxième conclusion, c'est que pour pouvoir faire fonctionner correctement notre boucle de raisonnement scientifique, il faut des informations fiables sur lesquelles pourront efficacement s'appuyer notre réflexion et nos capacités d'inférence en vue d'effectuer des choix (tests d'hypothèses). Or, on touche ici à l'un des facteurs limitants, voire très limitants à notre échelle. Les canaux par lesquels on collecte nos informations sont parfois détenus par des acteurs importants d'autres activités économiques. Si bien qu'il y a conflit d'intérêt entre la dispensation d'une information fiable et le choix que cette information fiable pourrait nous faire effectuer. De sorte que ceux qui possèdent les canaux d'information n'ont aucun intérêt à nous alimenter d'informations fiables.



Henri Broch, un pionnier de l'esprit critique s'est battu pour la promotion (notamment aux côtés du Prix Nobel de physique Georges Charpak) de la méthode scientifique auprès d'un public le plus large possible et ce dès l'âge le plus jeune possible. Ce faisant, pour baptiser cet " art d'exercer un raisonnement scientifique ", il a ressorti un mot pourtant ancestral, qui figurait dans le dictionnaire Larousse du XIXème siècle mais qui avait été peu à peu abandonné, à savoir le terme zététique (nom et adjectif). En effet, l'adjectif zététique est complètement synonyme de " qui emploie une méthode scientifique ".



Bref, plus que jamais une lecture essentielle pour exercer ce petit trésor tapis en nous : l'esprit critique. Mais je vous invite à douter de cet avis, à tout le moins, à le tester auprès d'autres avis concurrents afin de vous faire votre propre opinion car, pris seul et sans esprit critique, il ne signifie pas grand-chose.
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Les Secrets des Sorciers : les phénomènes surna..

CROYANCE vs. SCIENCE

Ça a l'air facile comme ça ; on a l'impression qu'on peut descendre facilement l'une au détriment de l'autre. Eh bien n'en croyez rien. (Ici une formule du style " n'en sachez rien " eût été moins efficace, à mon grand dam, malgré tout le mal que je pense du verbe croire.)



Henri Broch est un grand nom de la zététique en France, c'est-à-dire, si je me réfère au glossaire contenu à la fin de cet ouvrage, je cite : « Depuis l'Antiquité, terme désignant la démarche scientifique, ou l'Art du Doute. » ou encore, page 6 : « Qu'est-ce que la zététique ? C'est une méthode scientifique qui recherche la vérité grâce à la vérification des informations. »



Ainsi, l'auteur, en abordant 24 cas, apparemment, surnaturels positionne les points clés de la méthode. Et avant tout, une certaine posture qui consiste à questionner les informations que l'on nous transmet, à vérifier par nous mêmes les sources, à expérimenter, à comparer, à répliquer les résultats, à consulter les savoirs disponibles, à prouver, à se méfier de nos perceptions, à ne pas faire indument de liens entre des phénomènes distincts, à analyser précisément les mots employés, à prendre du recul pour avoir une vue d'ensemble, à ne pas sur-interpréter des résultats partiels, à regarder partout et pas juste là où l'on nous dit de regarder ou encore à prendre la pleine mesure du hasard et de la coïncidence (ce qui revient finalement au même que de pouvoir répliquer les résultats et ne pas sur-interpréter un résultat unique).



C'est très enrichissant et cela ne devrait pas être mis qu'entre les mains des enfants. Je n'ai que du bien à dire de cet ouvrage sur le fond. Sur la forme, je pense que les enfants ont un risque de ne pas être forcément captivés. De même, je pense que le parti pris de n'aborder que les phénomènes dits surnaturels n'est pas forcément ce qu'il y a de plus convaincant.



Personnellement, j'aurais tendance à proposer en première approche des expériences assez simples et réalisables par les enfants et dont on sait les résultats surprenants, contre-intuitifs ou défiant les lois classiques de la logique. Et ensuite, dans un second temps, casser l'hypothèse surnaturelle en expliquant exactement ce qui, en termes physiques par exemple, explique un tel résultat.



Ici, beaucoup des cas cités ne peuvent pas être expérimentés par les enfants : l'énergie des moines Shaolins, les bateaux ou avions perdus dans le triangle des Bermudes, les observations d'OVNI, etc. Même quand l'expérience est proposée, elle s'avère difficile à réaliser dans les faits, je pense notamment à la liquéfaction fabuleuse du sang de Saint Janvier à Naples. Ce n'est pas spécialement facile de se procurer du spermaceti, de l'orcanette et de l'éther sulfurique pour un enfant (sans doute même pour un adulte).



Voilà ma principale critique adressée à cet ouvrage et qui explique les 4 étoiles seulement. S'il ne s'était agi que du fond, j'aurais sans hésitation poussé jusqu'à 18 étoiles (euh, non, 17 car il faut savoir raison garder lorsqu'on est scientifique). Bien entendu, ce n'est qu'un avis, pas bien sorcier, et qu'il convient de tester avant d'y souscrire, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Devenez sorciers, devenez savants

Que dire de cette lecture?

J'ai aimé : les explications claires de "prouesses paranormales", telles que le fait de marcher sur des braises, de détecter des sources d'eau, la télépathie... Cette démystification m'a été très utile, et est présentée de manière plutôt ludique.

L'explication des hasards et coïncidences de notre quotidien par la règle des probabilités ; je vois les événements qui m'arrivent sous un angle complètement différent, maintenant.

J'ai moins aimé : de longs passages mettant en oeuvre des lois de la physique ou des mathématiques à un niveau trop élevé pour que je puisse l'appréhender de manière aisée.

Les explications concrètes sur les mystérieux tours dont nous sommes témoins depuis des dizaines d'années enlèvent un peu de leur magie... Bien sûr, on se doute qu'il y a une explication rationnelle à tout cela, mais lire noir sur blanc casse l'illusion de l'enfance rêveuse qui nous suivait, une fois adulte...

En résumé, une lecture fort intéressante, on en ressort changé, d'une manière ou d'une autre, dans sa manière de penser.
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Devenez sorciers, devenez savants

[...]Or, la lecture de l’ouvrage suscite de nombreuses questions, dès lors qu’on parvient à prendre un tant soit peu de recul. S’il est parfois enthousiasmant dans sa charge (plutôt virulente) contre les astrologues, amusant dans son analyse de certains « miracles » célèbres ou tours de magie (la plupart ayant été depuis longtemps décryptés puis repris par des prestidigitateurs malins, l’explication étant tombée dans l’oubli, comme la lévitation), le livre peine à passionner. On ne sait où il va, ni quel est son véritable objectif. Dès le début, on sent bien la volonté de nous mettre en garde contre les jugements hâtifs – notamment sur l’irradiation – qui nous exposent à être les victimes inconscientes de manipulations : en nous donnant les clefs de quelques « trucs », en nous invitant à les reproduire pour ébaubir l’assistance et passer pour un devin, un mage ou un télépathe, il cherche à nous prémunir contre les illusionnistes de tous poils, qu’ils soient adeptes d’une branche de la parapsychologie ou mass media. Ainsi, de TF1 à Arte (malgré tout le respect qu’ils affichent pour cette chaîne « culturelle »), les réseaux d’information en prennent pour leur grade lorsqu’ils diffusent à des heures de grande écoute des pseudo-reportages sur des miracles qui n’en sont pas.[...]
Lien : http://journal-de-vance.over..
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Devenez sorciers, devenez savants

Sorti en 2002, l’ouvrage de Broch et Charpak, Devenez sorciers, devenez savants, se propose de nous éclairer sur les techniques de manipulation utilisées par les escrocs du paranormal. Et en effet, elle s’y trouvent quasiment toutes, mais contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, si le lecteur en sort plus savant en matière d’impostures intellectuelles, c’est moins parce que les auteurs les décrivent que parce qu’ils les emploient.



Une longue introduction nous apprend que la planète est en danger, surpopulation, réchauffement climatique, pollution. La science c’est formidable, mais on a décidément trop poussé le moteur. Or, seul le progrès peut nous sauver des bavures du progrès en inventant d’autres façons d’être au monde, nous dit Broch, cependant, pour cela, il faudrait «qu’une large fraction des sociétés humaines maîtrise le raisonnement scientifique », or de vieux réflexes obscurantistes : « les superstitions, l’astrologie, le paranormal, les trucages habiles » empêchent le miracle.



Voilà ça commence bien : les trous dans la couche d’ozone, c’est de notre faute.



Après l’ouverture visant à responsabiliser le pauvre péquin qui n’aurait pas compris que son système de croyances menace la survie de l’univers, vient ensuite la présentation du menu : On va vous enseigner des trucs de magiciens – lapin là, lapin plus là -, ce qui va vous rendre plus intelligent, car l’ignorance [petit cours sur la radioactivité] est cause de tous les maux.



Pour rester dans le lapin, le chapitre suivant nous en sort deux plus très frais du chapeau, la précession des équinoxes censée porter un coup mortel à l’astrologie et l’indémodable effet Barnum : « plus un discours est vague, plus les personnes qui l’écoutent peuvent se reconnaître et se reconnaître majoritairement dans ce discours ». Profitez-en, ce sont les deux seuls arguments de l’ouvrage, et qu’ils soient discutés et glosés depuis plus de soixante ans n’empêche en rien nos auteurs de les exposer avec la fierté d’une poule qui a pondu un œuf tout chaud.



Ensuite, petit exercice amusant : Fixez l’image dix secondes et regardez ensuite la page blanche [petit cours sur la persistance rétinienne] ce qui nous permet de conclure que… ? Rien. Escamotage de la conclusion et retour du lapin dans le chapeau. On enchaîne immédiatement sur un tour téléphonique destiné à faire croire à vos potes que vous êtes télépathes. Le truc est assez habile ; moins fort cependant que celui de Broch consistant à faire disparaître une fois de plus la conclusion. Mais il est vrai qu’avec toute la mauvaise foi du monde, il est difficile de soutenir que la persistance rétinienne puisse suffire à expliquer les apparitions spectrales. Par contre, on peut insinuer. C’est d’ailleurs là toute la dynamique de l’ouvrage, qui s’inspire beaucoup des analyses politiques de ma concierge : amalgames, insinuations, raccourcis, discrédit des acteurs… C’est que nos auteurs savent qu’il est plus payant de jouer de l’insinuation en laissant le lecteur tirer tout seul ses conclusions erronées. Bavez, il en restera toujours quelque chose.



Un [petit cours sur les alliages à mémoire de forme] plus loin, destiné à montrer la vanité de la télékinésie, on apprend que les coincidences ne sont que des coincidences. Quant aux résultats publiés par les chercheurs en parapsychologie, ils sont dûs à des trompe l’œil statistiques lorsque la fraude n’est pas « une des sources principales des recherches en parapsychologie » – Ça c’est fait…



Pour tout dire, j’attendais quand même quelque chose de ce livre. Des réflexions, des arguments, mais il ne s’y trouve rien de ce genre. Il m’aurait pourtant suffi de le feuilleter avant de l’acquérir, puisque le sommet de l’argumentaire culmine dans les illustrations.



En fin de compte, on arrive au bout du livre sans être, malgré la promesse du titre, ni plus sorcier ni plus savant, par contre avec la vague impression d’avoir été pris pour un abruti.



Plus intéressante est l’expérience de marche sur le feu où Broch a donné de sa personne. Hélas après l’exposé des diverses hypothèses visant à expliquer l’absence de brûlure [en passant, petit cours sur la cuisson du poulet], les auteurs oublient de préciser que personne n’a jamais prétendu que marcher sur le feu relevait du paranormal. Mais comme il s’agit de constituer un dossier à charge, on ne va pas se priver de mélanger les torchons et les serviettes.



Vous pensez que j’exagère ? Hélas non. Voilà tout le contenu du livre, deux-cents pages d’autodafé dont tout l’argumentaire est du goût de cette anecdote fermant le chapitre 2 : le physicien Frédéric Joliot, nous dit Broch, aurait déclaré, au cours d’un dîner où des étudiants lui faisaient part de leur étonnement face à des expériences ressemblant à de la télépathie, qu’il y avait forcément « un truc ». C’est tout? Oui, c’est tout. N’est-il pas édifiant et riche d’enseignement ce récit ?… Non? Alors plus intéressante sera sans doute la conclusion qu’y apporte Broch : « Il importe peu que vous soyez toujours en mesure de mettre à jour une supercherie ».



Le chiffre insolent des ventes de l’ouvrage tend à confirmer que Broch et Charpak ont au moins raison sur un point : Les gens sont vraiment prêts à gober n’importe quoi.
Lien : http://www.melmothia.net/725..
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Devenez sorciers, devenez savants

Le ton léger et humoristique utilisé rend ce livre particulièrement agréable à lire sans pour autant délaisser le côté informatif. C’est une très bonne source d’exemples qui permet d’illustrer le fonctionnement et les facteurs qui permettent l’émergence des impostures scientifiques. Je reste cependant un peu sur ma faim, et malgré les deux dernières parties qui sont plus théoriques, j’aurais aimé entrer plus dans le détail du processus. Je/nous ai/avons « maintenant » toutes (ou plus précisément une « conscience » parcellaire) les méthodes/techniques/procédé pour réaliser (réalisation au sens Bergsonien) mes/nos propres impostures scientifiques — telles que définies dans M. de Pracontal, 2001 —. (par exemple en ajoutant du « fumeux » comme dans la phrase précédente).
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Devenez sorciers, devenez savants

Un peu de bon sens dans un monde rempli de mystificateurs.



La zététique est un thème qui m’intéresse. Sur le sujet, j’ai trouvé dernièrement diverses sources d’informations, entre autres sur le web : Hygiène mentale (https://www.youtube.com/user/fauxsceptique), Le DeBunKer des Etoiles (https://www.youtube.com/channel/UC_56vSO35nctESDan8agevg), Laboratoire de Zététique (http://www.unice.fr/zetetique),…



Ce dernier site, que j’avais un petit peu parcouru avant ma lecture, est en grande partie le même contenu que le livre Devenez sorciers, devenez savants sorti en 2002 (même auteurs, même sujet,…). C’est d’ailleurs en lisant la page consacrée au défi zététique international « Vous prétendez avoir des pouvoirs : … prouvez-le ! » que j’ai découvert ce livre. En bref, je ne suis pas complètement néophyte et j’ai lu l’ouvrage 15 ans après sa sortie, il était donc assez logique que le premier tiers du livre ne m’ait pas transcendé : marcher sur les braises ou s’asseoir sur une planche à clou n’impressionne plus grand monde de nos jours… les démystifier ne me semblait donc plus vraiment nécessaire. Mais à partir du chapitre 3, j’ai commencé à écorner les pages qui m’intéressaient. Plus j’ai avancé dans ma lecture, plus les coins de pages droits se sont faits rares.



C’est un livre intéressant, c’est indéniable. Il n’est pas parfait : les auteurs semblent parfois régler leurs comptes entre les lignes, le livre est également un peu lié à son époque, il faut des fois réussir à se replacer dans le contexte,… Toutefois, certains passages me semblent particulièrement intéressants : l’explication par les probabilités d’un phénomène de prémonition (page 107), l’expérience du pendule (page 128) − l’extrait du texte d’Eugène Chevreul (page 130) est hallucinant de bon sens, et écrit en 1812. Mille-huit-cent-douze, bordel !!! −, la radiesthésie et les sourciers (page 136), démystification de la débilisante émission Mystères (page 143), l’ensemble du chapitre 5 « Droit au rêves et à la lucidité » (page 183),… La conclusion manque de clarté, je pense, mais l’idée qui est développée est intéressante.



J’aimerais trouver un livre presque structuré sous forme de fiches (plus où moins longues selon le sujet) claires n’abordant vraiment qu’un sujet à la fois (sans digression difficile à saisir) mais les démystifiant pleinement. Comme je l’ai dit, certains sections me font penser à cet ouvrage qui me semblerait idéal. Je pourrais ainsi m’appuyer sur un support pour tenter d’éclairer mes proches.



La science n’explique pas tout : des phénomènes ne sont pas encore expliqués, toutefois les phénomènes paranormaux inexplicables ne le sont que pour ceux qui refusent d’écouter ce qu’en dit la Science. C’est mon avis, il semble qu’il ne soit pas partagé par tout le monde (après quelques secondes de recherche on tombe facilement sur une discussion comme http://www.psitk.org/v4/forums/lofiversion/index.php/t112.html qui me semble tellement pleine d’absurdités !). Je suis horrifié chaque fois que quelqu’un me demande mon signe astrologique, je suis mortifié de voir qu’en 2017 des chaînes de télévision diffusent des chasses aux fantômes, je suis abasourdi lorsque j’entends des gens déterminer le sexe d’un fœtus avec un pendule ou en observant de quelle main la future mère ramasse un objet tombé,… Je suis une personne éclairée pour une partie de mes contemporains, un connard de sceptique pédant pour les autres. Deux mondes difficilement réconciliables (http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/pops.12244/abstract).
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Devenez sorciers, devenez savants

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Devenez sorciers, devenez savants

Ce livre agréable à lire, met en garde le lecteur contre toutes les superstitions, astrologie, miracles, para-sciences, croyances aux phénomènes paranormaux, etc .

Il invite le lecteur à utiliser un esprit critique et rationnel vis à vis de ces phénomènes et donc d'avoir une rigueur scientifique. Le livre met également en garde les lecteurs contre certaine émissions TV qui traitent de ces sujets notamment TF1 (normal) mais aussi la chaîne culturelle Arte.



En ce qui concerne TF1, l'auteur pointe du doigt la manipulation volontaire de certains journalistes qui au cours d'une émission (sur TF1) sur les phénomènes paranormaux, ont présentés un soit disant "miracle" (le sarcophage d'Arles sur Tech) alors que les journalistes savaient bien avant de faire l'émission que ce phénomène avaient été résolu scientifiquement depuis de nombreuses années. Malgré tout, l'émission a présenté le phénomène comme inexpliqué.



Selon les auteurs, ce type de journaliste permet d'alimenter le moulin de tels croyances.
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Devenez sorciers, devenez savants

Si vous comptez devenir un sorcier, devenez savant : tout est dans le titre ! Les auteurs décortiquent les phénomènes paranormaux les plus connus : la télékinésie (la mode était aux cuillères à l'époque), la radiesthésie dont la rhabdomancie des sourciers, l'astrologie, le linceuil de Turin, autres miracles en tous genres, et nombreuses erreurs de la vie quotidienne. 

Ce faisant, la thèse de ce livre est de montrer que l'inculture scientifique engendre de la crédulité, une vulnérabilité face aux explications simplistes du monde, ce qui a de graves conséquences.



Peut-on reprocher à ce livre d'être trop ardu ? Je pense qu'au contraire il incite à s'éduquer aux sciences. Si un passage apparaît difficile à comprendre, cela met en évidence un point de vigilence sur lequel il faut mieux s'informer pour être capable de faire preuve d'esprit critique. Ce n'est jamais agréable d'entendre que l'on a des lacunes (et tout le monde en a !), mais c'est primordial de les connaître. Primordial, et même dans certains cas vital, notamment lorsqu'on touche au domaine de la santé qu'elle soit physique ou mentale ; car les gentils charlatans bienveillants pullulent à tous coins de rue et d'internet.

Personnellement, j'ai trouvé ce livre accessible, les explications étaient claires et didactiques. Il m'a fallu deux ou trois fois relire un passage pour bien tout saisir, mais il faut se dire que c'est normal lorsqu'on parle de science. 



Le chapitre sur les coïncidences m'a paru particulièrement important. Il explique ce fait qui semble à première vue paradoxal : il est très probable qu'il se produise des événements improbables.

Exemple parmi d'autres : on peut calculer que sur 10 lancers de pièce de monnaie, il y a 11% de chance (non négligeable) d'obtenir au moins huit fois le même côté (semble extraordinaire). De manière générale, seuls ceux qui vivent quelque chose d'extraordinaire en parlent car les autres n'ont rien à en dire, ce qui crée un biais.

Cela couplé à nos difficultés à percevoir une accumulation de changements minimes, cela conduit à une très mauvaise analyse des risques. Les auteurs prennent l'exemple d'un type de cigarettes qui serait sans aucun effet négatif sur la santé, à part qu'une cigarette sur 20000 explose à la figure du fumeur et le tue instantanément. Personne n'accepterait d'en fumer quotidiennement, et pourtant ces cigarettes sont bien moins dangereuses que celles du commerce.



Il y a un passage très intéressant sur une expérience organisée par un des auteurs pour tester les pouvoirs d'un sourcier. Et ce dernier paraissait réellement sincère, de bonne foi : il exerce son métier pendant très longtemps, a l'air d'obtenir de bons résultats, lui-même et tout son entourage pensent qu'il a un don. Mais en participant à des expériences où ils comptaient ses réussites et ses échecs... il obtenait exactement les mêmes résultats que s'il creusait au hasard.

On peut imaginer la tristesse de cet homme qui se rend compte avoir vécu dans une illusion pendant des décennies, et on pourrait même être tentés de déplorer que l'esprit critique fasse à terme disparaître un tel folklore. Mais mettons ceci en parallèle qu'encore aujourd'hui, la sourcellerie est utilisée par GDF-Suez pour localiser les canalisations d'eau sur lesquelles intervenir. Espérons que leur méthode ne leur fasse pas couper des tuyaux de gaz...



De prime abord, j'ai été étonnée que le livre commence par évoquer le réchauffement climatique et en fasse un sujet presque central. Mon étonnement venait certains de mes a priori car les auteurs, malgré leurs impressionnants curriculum, étaient d'un certain âge. Mais en fait, c'est d'une logique évidente : il s'agit d'un immense danger vers lequel on fonce droit devant, et on ne peut comprendre et agir pour l'éviter que si on est armé de connaissances scientifiques solides, car c'est un phénomène qui n'a absolument rien d'intuitif. C'est donc l'exemple parfait pour illustrer les problèmes redoutables que l'inculture scientifique cause.

Tous les aspects de nos sociétés sont concernés par les problèmes que pose l'inculture scientifique. À force de phrases répandues comme « les chiffres on leur fait dire ce que l'on veut » qui légitiment la prévalence des opinions sur les faits, on en oublie que si on était capables d'interpréter nous-mêmes les études, nous n'aurions pas à recourrir à des analystes orientés et/ou incompétents pour nous les expliquer.



L'éducation est donc nécessaire pour développer l'esprit critique et repousser l'obscurantisme.

Mais voici ce constat terrible : les enseignants et les étudiants en science ne sont pas épargnés. Ces derniers par exemple, interrogé en premier cycle science à l'université, croyaient que le pouvoir de l'esprit pour déformer les cuillères (époque Uri Geller) est scientifiquement prouvée, alors que la relativité ne seraient selon eux qu'une spéculation théorique.

De nos jours, des personnes se laissant berner par la force de l'esprit sur des cuillères, on trouverait cela ridicule (enfin j'espère ?). Mais aujourd'hui, nous croyons tous à d'autres choses qui nous paraîtront ridicules d'ici dix ans. 



En conclusion, j'ai beaucoup apprécié les parties introductives et de conclusion qui tenaient de l'essai voire du pamphlet contre l'obscurantisme.

J'ai moins adhéré au corps du livre qui démystifie les tours de magie. Non pas que ce soit mal fait, mais j'aurais dû le lire il y a bien longtemps car je connaissais déjà la plupart des exemples démystifiés. Cela reste une mine d'or d'exemples à utiliser pour éveiller son entourage à l'esprit critique.



Chaque petit acte de résistance contre l'obscurantisme compte.
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Devenez sorciers, devenez savants

De la vulgarisation scientifique réussie.

Le livre est encore d'actualité (bon d'accord peut-être pas pour le fakir), il traite des sujets larges (voyance, politique, probabilités et expériences) et ça me plaît vu que tout ne m'intéresse pas mais en grande majorité oui, surtout le petit texte interchangeable pour un magnifique discours.

Très peu d'équation pompeuse que seul un prix nobel peu comprendre, je considère ça comme un gros plus quand on est pas ami avec les maths.
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Devenez sorciers, devenez savants

Un livre particulier destiné aux personnes très rationnelle voire vraiment incrédule. Ecrit par un prix Nobel de physique et d’un directeur du laboratoire de Zététique de l’Université de Nice Sophia-Antipolis, ce livre pose plus de questions qu’il n’en résout.

Déjà qu’est ce que la zététique ? Sous ce mot bizarre se cache en fait l’étude de tout ce qui nous paraît « mystérieux » ou disons plutôt « la branche d’étude pour septiques ».

Le titre de cet ouvrage « Devenez sorciers, devenez savants » indique dès le départ que des secrets vont nous être révélés, non pas pour nous engouffrer davantage dans le paranormal mais plutôt pour nous ouvrir les yeux sur des préjugés ou des croyances qui paraissent absurdes.



"Apprenez à ne pas vous laisser berner ! Ce livre a l'ambition de vous entraîner à cet exercice dans un monde dont nous ne devons pas laisser les commandes aux charlatans à courte vue qui exploitent notre candeur et notre ignorance"



Il sera question de télépathie, d’astrologie ou encore de radiesthésie fondées d’après les auteurs sur une illusion, et pour nous prouver la tromperie dont nous nous faisons nous-mêmes les victimes les auteurs choisissent une méthode simple : l’enseignement des petits trucs et astuces des mystificateurs et apportant des preuves scientifiques et mathématiques.

Autant la première partie de cet ouvrage est drôle autant la deuxième est une mise en garde contre le risque de se laisser aller dans ce genre de « sciences ». C’est une lecture fascinante quoiqu’un peu lourde parfois, partant dans des explications confuses et compliquées oubliant que le lecteur n’est pas forcément un savant.


Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Devenez sorciers, devenez savants

Ce livre est assez spécial, vu qu'il se présente comme un manuel de sceptique du paranormal, pour parvenir à imiter les "sorciers" de foire que l'on croise parfois durant notre vie. On y apprend entre autre à être télépathe, à marcher sur les braises, à trouver de l'eau grâce à un pendule..... Bien évidemment, tout en ayant des preuves scientifiques, et mathématiques. Certains sont très intéressants et absolument fabuleux parce qu'en fait c'est tellement débile et facile qu'on peut se demander comment des gens crédules peuvent encore y croire. J'ai particulièrement apprécié le fait que finalement les probabilités peuvent prouver tout un tas de trucs. Et comment on peut devenir "voyant" avec l'astrologie ou encore télépathe. C'est tellement simple, il suffit d'avoir de la mémoire voilà tout ! Par contre, certains passages étaient lourds, pleins de physiques ou de mathématiques assez compliqués, mais il suffit de sauter un peu les passages pour mieux apprécier le livre. De plus, les deux auteurs usent d'un langage assez simple et amusant pour nous permettre une meilleure lecture. Dans tous les cas, si vous souhaitez apprendre à voir derrière tous ces fantastiques personnes qui vous juront que si si ils ont des pouvoirs psychiques... Et bien n'hésitez pas à vous procurer cet ouvrage pour leur démontrer que vous savez peut-être comment ils font ! (Ou pour les imiter)
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L'Art du Doute, ou comment s'affranchir du ..

Une pépite à mettre dans toutes les mains !

Un petit ouvrage qui introduit la pensée critique d'une très bonne manière selon moi. D'emblée, l'auteur prend des exemples pour expliquer la méthode, la manière de tester des prétentions extraordinaires (des prétentions extraordinaires nécessites des preuves plus qu'ordinaires ;) ), cela permet au lecteur de comprendre facilement le propos.

L'auteur écrit d'ailleurs très bien et sait appâter le chaland en prenant des exemples marquants : voyance, etc.

Un petit manuel qui se lit rapidement, facilement, pour commencer à se poser des questions sur ce que certaines personnes prétendent avec humilité et beaucoup de respect. le but n'est pas de dire : c'est faux, mais d'aider sincèrement la personne à nous prouver l'existence d'une capacité, d'un don afin que, si cela est vrai, nous puissions la croire.
Lien : https://eclairemoilectures.w..
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Comment déjouer les pièges de l'information

Dans “Comment déjouer les pièges de l’information ou les règles d’or de la zététique”, Henri Broch explore le concept de la zététique, une démarche critique et méthodologique appliquée à l’examen de phénomènes paranormaux et de croyances. L’objectif est de fournir aux lecteurs des outils pour développer un esprit critique aiguisé, capable de distinguer entre faits scientifiquement établis et allégations infondées ou trompeuses.



Broch, à travers ce livre, démontre comment la zététique, en tant que “l’art du doute”, nous aide à naviguer dans un monde saturé d’informations souvent contradictoires ou trompeuses. Il insiste sur l’importance de ne pas prendre pour acquis tout ce qui est présenté comme un fait, et encourage la remise en question et l’analyse critique systématique. Le livre s’articule autour de la présentation de divers “effets” et “facettes” de la zététique, comme l’Effet Paillasson, qui décrit la tendance à choisir des mots pour induire des idées différentes de celles explicitement énoncées, ou l’Effet Cerceau, qui est un raisonnement circulaire où l’on admet au départ ce que l’on cherche à prouver.



En somme, “Comment déjouer les pièges de l’information ou les règles d’or de la zététique” est un guide essentiel pour quiconque souhaite développer une pensée critique et rigoureuse, particulièrement utile dans le contexte actuel de surinformation et de diffusion rapide des fausses nouvelles. Broch offre une approche pragmatique et accessible pour évaluer les informations et les affirmations, renforçant l’idée que la zététique n’est pas seulement une discipline académique, mais un ensemble de compétences vitales pour tout citoyen.
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Devenez sorciers, devenez savants

Après avoir lu ce petit guide, vous serez capables de prédire l’avenir, de marcher sur des braises, de tordre une petite cuillère à la seule force de votre pensée, de pouvoir même faire exploser des ampoules. Vous serez un champion de la télékinésie ou encore de la psychokinèse (c’est globalement la même chose). Vous saurez parler comme un politicien (le fameux tableau des discours est édifiant !).

Comme un magicien qui révèlerait son tour, les deux scientifiques dénoncent l’obscurantisme ambiant par quelques explications simples de lois de la physique (comment se comportent les corps par exemple) ou mathématiques (probabilités et loi des grands nombres). Henri Broch paye même de sa personne en testant les habitudes des fakirs !

Il n’y a donc rien d’ésotérique ni le moindre paranormal dans des situations incompréhensibles à priori.

Bref, ils jouent les Mulder et Scully pour notre bien, nous mettant constamment en garde contre ceux et celles qui voudraient nous faire prendre des vessies pour des lanternes et nous extorquer un peu de matière grise ou alléger notre portefeuille au passage. Et cela ne concerne pas que les astrologues ou autres charlatans mais bien les médias dans leur ensemble en privilégiant la sensation à la raison, en s’adressant à notre cœur plutôt qu’à notre raison.

C’est bien. Seulement Charpark et Broch utilisent les mêmes ficelles pour asséner que le nucléaire ou les cultures d’Ogm sont inoffensifs. Ben, pardi !

La science n’est pas en cause, seulement son application technique qui est au service de quelques-uns plutôt que pour le bien de tous.

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Devenez sorciers, devenez savants

Un excellent ouvrage de vulgarisation scientifique écrit par l'un des plus grands physiciens français qui sont un peu méconnus du grand public. Il nous parle ici dans ce livre de la physique en particulier et des sciences en général et leur rôle important dans le développement de la société et la compréhension de notre univers
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Comment déjouer les pièges de l'information

La zététique c'est un long chemin. Un long chemin sans fin. C'est faire le choix du voyage sans réelle destination.

C'est une pratique à s'ancrer dans la caboche, des réflexes à acquérir. Des façons de pensées à appréhender, digérer, intégrer.

Cet ouvrage permet de se lancer, de mettre un premier pied à l'étrier, de passer à du concret.



Présentant d'un côté les "facettes" de la zététique et de l'autre ses "effets", il permet de réviser ou de découvrir, suivant vos lectures précédentes, des concepts clés.



La pédagogie, c'est l'art de la répétition il paraît. Alors lisons et relisons !



Henri Broch est l'une des figures majeures de la zététique en France et ce petit livre - malgré son prix un peu exagéré : 11€ pour un semi-poche de 70 pages à grosses marges - est une introduction très efficace à l'art du doute, et son corollaire le devoir de vigilance.
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Devenez sorciers, devenez savants

Inférieur au Demon-haunted world de Carl Sagan
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