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Critiques de Henri Michaux (139)
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Sur le thème du voyage, Michaux revisite l’esthétique poétique et la notion même d’histoire et de personnage.

C'est un langage étrange, difficile à saisir parfois, abusant des répétitions mais comportant des traits de génie.
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

« Plume » est un recueil de 13 récits qui prend la suite des poèmes regroupés sous le titre "Lointains intérieurs".

Plume , c'est ce personnage loufoque, rêveur, plongé dans un monde souvent surréaliste. Plume regarde sans rien dire sa maison disparaître, mange patiemment sa salade lavée au cambouis ou se retrouve, par mégarde, à marcher au plafond... Tantôt voyageur étourdi ou arracheur de têtes, tantôt innocent dans les bras de la Reine ou mari gourmandé par sa femme acariâtre, Plume est un personnage candide et décalé. On le voit placé dans des situations banales qui deviennent étranges, voir comiques par la façon dont elles sont vécues.



Le personnage emblématique du poète Henri Michaux est un double de son être qui révèle tout son monde intérieur. le texte est parfois ambigu, parsemé de question et de réponses. L'absurde et l'humour se côtoient dans toutes ces situations où Plume – dont on ne sait pas grand-chose finalement – apparaît.



Agréable à lire, ce recueil d'Henri Michaux nous offre une poésie légère et ludique, tout à l'image de son personnage phare.





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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Plume » est un recueil de récits et de poèmes regroupés sous le titre "Lointains intérieurs". Les récits des mésaventures de Plume sont étranges, il y manque les décors et les portraits de personnages. de Plume lui-même on ne sait rien. Pourquoi voyage-t-il continuellement ? L'histoire se résume à une série de question et de réponses, une série de contraintes... .

Ces textes prennent sans cesse le lecteur à contre-pied. Il ne s'y passe jamais ce à quoi vous vous attendiez, les conclusions sans aucun rapport avec ce qui les a amenées... Henri Michaux déploie une logique -ou une absence de logique- qui lui est propre. Il nous force à nous pencher sur nos fantômes, nos fantasmes, nos rêves, nos peurs, nos désirs, nos espoirs. L'écriture est sublime, faites de trouvailles syntaxiques incroyables, d'images fortes.

Le recueil m'a enchantée, les aventures de plume sont fantastiques très proches pour certaines du surréalisme, il y a le plaisir de ces histoires un peu folles, de la qualité de l'écriture, de sa subtilité et parfois de sa sensualité.

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Plume (précédé de) Lointain intérieur

C'est un ouvrage assez étonnant, tant par sa structure (à mi-chemin entre la poésie et le récit, selon moi) que par ses textes. Ce recueil est composé de deux parties : Lointain intérieur et Plume.



Bien que j'ai lu l'intégralité du livre, c'est la partie sur Plume qui me reste le plus en mémoire : en effet, c'est celle que nous avons étudiée en cours de littérature française.



Cette poésie (puisque Gallimard la nomme ainsi) est étrange et absurde, si bien que j'étais parfois interloquée, que j'avais l'impression de passer totalement à côté du livre, et d'autres fois, j'appréciais ma lecture pour ce qu'elle était et je riais aux aventures de Plume. J'ai trouvé un certain humour cynique dans l'écriture d'Henri Michaux.



Malgré tout, je suis restée relativement hermétique aux nouvelles et aux poèmes proposés par l'auteur.
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

très contente de ne pas avoir passé cet ouvrage à la moulinette de la critique et du commentaire composé, bien qu'ayant aimé cet exercice de style dans une vie antérieure, car il garde ainsi toute la fraîcheur d'un texte à rerererererelire...
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Il me faut lire et relire Michaux, le découvrir et le redécouvrir encore. Alors, s'éloigne ma lassitude de vivre et je nais à un autre monde.

Un monde déréglé où d'autres lois agitent les êtres, où les objets familiers deviennent singuliers, se reconnaissent à peine à leur forme, sont souvent démembrés, parfois des morceaux de corps qui sollicitent alors notre attention, ainsi dans ce poème où "une tête sort du mur" et nous laisse songeur face à cette tête qui s'obstine à franchir un mur et encore un mur.

La poésie de Michaux nous semble échapper à toute définition, à toute analyse. Bien sûr ça et là se manifestent la fantasmagorie des rêves, la folie d'un aliéné qui pérore mais "l'animal mange serrure" ou "une femme me demande conseil", dans le recueil "entre centre et absence", par exemple dépassent les prouesses de l'imaginaire onirique ou la littérature des aliénés.

On rencontre là une forme d'absurde si étrange que frappé par les images, l'on suspend sa lecture ou bien on la précipite pour savoir à la fin ce qui va sortir de tout ce théâtre.

Ainsi Michaux ne fait pas qu'écrire avec son inconscient sur le mode de l'écriture automatique, ne fait pas qu'écrire sous l'emprise de la mescaline dont il fut un consommateur affûté.

Tous ces personnages, humains, animaux, objets en tout genre, vivent des aventures impensables. Michaux prend plaisir à les soumettre aux dangers les plus sanglants, à les placer en situation de fuite ou bien à les faire s'accoucher les uns des autres dans une ronde effrénée.

Nombre de ces poèmes en prose font une concession à la lisibilité en éclairant les scènes les plus effarantes à la lumière de l'humour.

Non, la poésie de Michaux n'est pas hermétique. Elle nous propose un autre monde ou plutôt notre monde dissocié, recomposé, éclaté ou ravaudé, en proie à des lois qui défient toute logique, où l'intégrité des éléments de la réalité est battue en brèche. Où les différents règnes naturels s'interpénètrent, s'imitent, se combattent.

Et bien sûr il y a "Plume". Monsieur Plume, l'anti-héro d'une nouvelle poétique restée célèbre, car tout en entrant de plain pied dans l'univers halluciné du poète, nous pouvons tout du moins nous identifier à Plume et partager ses multiples avanies à travers de courts poèmes en prose où l'imaginaire singulier du poète le dispute à une veine comique maîtrisée.

Que dire sinon que, certes, l"'on peut entrer dans la poésie de Michaux avec perplexité, mais que du chaos inénarrable qui y règne, l'on sort ragaillardi et, somme toute, allègre.



KP
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Plume et Lointain intérieur, deux titres qui, longtemps après que j'ai découvert le recueil, restent chargés d'un charme poétique particulier.

Henri Michaux est de ces auteurs qui m'ont fait entrer en poésie, Plume précédé de Lointain intérieur de ces recueils qui m'ont et continuent de me marquer par son caractère mais aussi par l'histoire qui me lie à lui.



L'écriture d'Henri Michaux n'est pas des plus accessibles, elle surprend, peut déconcerter par certains aspects mais elle révèle cependant une intentionnalité, une originalité touchantes.



Dans toute son oeuvre, Michaux n'a jamais voulu s'installer dans une subjectivité figée, se compromettre dans un déjà vu, un ressassement de style. Il a toujours souhaité renouveler une écriture en mobilisant la langue, en se jouant des convenances morales, du sens donné aux choses. Très perceptible dans Lointain intérieur (oublié en 1938), Michaux se livre à un combat, à un affrontement verbal dans lequel il cherche à débusquer le sens, comme pour le mettre à mal, l'éprouver. Sous le désordre apparent de l'écriture et dans une variété des registres, le poète expérimente la ductilité, la souplesse du langage.

Cette malléabilité, ce renouvellement constant de la subjectivité sont chez Henri Michaux les conditions essentielles de son écriture, l'impératif de toute sa poésie.



Un peu différente est son approche dans Plume. C'est un ensemble de textes qui ont été publiés en 1930 puis retravaillés jusqu'en 1963 et qui mettent en scène un personnage, celui de… Plume. " Un homme paisible ", " Plume au restaurant ", " Plume voyage ", " Dans les appartements de la Reine ", " La Nuit des Bulgares ", " La vision de Plume ", " Plume avait mal au doigt ", etc. sont quelques-uns des titres des chapitres de ce récit poétique. Michaux utilise ici le registre de l'absurde pour imaginer un personnage qui peut nous paraître comme étrangement familier.



Indifférent à lui-même, à toute interaction sociale, à tout ce qui l'entoure (même sous la menace d'un danger ou de la violence), Plume incarne la vulnérabilité de l'être humain, le tragique existentiel. Michaux inverse le propos de l'homme livré à une société de consommation. Dans Plume, c'est la société qui a consommé l'individu. Face à une époque devenue violente et impersonnelle, le personnage de Plume va se désengager moralement du monde, se mettre en retrait de toute pensée, de toute conviction. Dans le comportement de Plume, apparaît la perte de toute valeur humaniste, l'abandon de tout projet historique pour l'homme, le délitement d'un rapport moral à soi et aux autres.



Plume n'est cependant pas un manifeste, un plaidoyer contre un monde en perte de valeurs. Il est avant tout une oeuvre poétique, l'expression libre d'un imaginaire à portée de la réalité.

Henri Michaux, qui était aussi peintre et voyageur, à toujours été à la recherche d'une totalité, d'une satiété poétique. Il voulait une écriture qui soit en perpétuel mouvement, qui soit mobile et mobilisante. Exercice mené jusqu'aux limites de la conscience, jusqu'à se perdre soi-même. Les exigences d'une poésie incomparable.
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Est-ce un recueil de poèmes en prose? un conte pour enfant? un rêve éveillé pour surréaliste? Plume-le-livre est tout cela à la fois, et bien plus encore.



Plume c'est surtout un personnage. C'est l'enfant rétif qui sommeille en nous, c'est l'éternel étranger, c'est le clown blanc attrapeur-de-nuages, c'est l'empêcheur de rationaliser en rond, c'est Candide en Absurdie.



Plume c'est la légèreté grave, la gravité en apesanteur..



.Il fait rire- c'est un clown- il fait pleurer -c'est un clown- il fait penser, critiquer, se rebeller, mais surtout rêver...



Plume se glisse sous notre oreiller...de plumes, et c'est toute la nuit qui s'agite et palpite au battement de ses ailes blanches.



Plume se met au bout des doigts de l'écrivain-peintre Michaux, comme une histoire un peu folle, un croquis volé, un conte esquissé à finir en songe...
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Tout n'est pas forcément bon à prendre dans l'évasion forcée et forcenée de Michaux par rapport à la réalité et aux bienséances. Mais quand il s'applique, le bougre, c'est la société qui vacille. Et c'est toujours avec cœur. Une des influences du chanteur Loïc Lantoine, pour ceux qui connaissent.
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Merci André Dussolier (grâce à sa lecture de textes de Michaux sur France Culture) d'avoir suscité en moi l'envie de lire la poésie de Michaux......
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Décidément, ce n'est pas faute de n'avoir pas essayé, mais Henri Michaux n'est vraiment pas fait pour moi. Je ne ressent rien, ne comprend guère plus, et passe toute ma lecture à chercher un sens à ce que je lis, à me demander Pourquoi? J'ai essayé ses recueils de poésies déstructurées, j'ai essayé celui-ci dont la forme est tout de même plus carrée, mais je n'y arrive pas et le laisse de côté pour un temps indéfini. Désolé Michaux, mais je ne comprends pas ta poésie intellectuelle moderne.
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Plume, précédé de Lointain intérieur est publié dans la collection Poésie de la NRF Gallimard. Point de vers pour autant, plutôt de très courtes nouvelles, voire quelques paragraphes, des dialogues aussi, indépendants les uns des autres, faisant offices de poèmes par leur absence complète de rationnalité, par leur puissance onirique, surtout leur absurdité notoire, phrases décousues, sans queue ni tête, destabilisantes à loisir, et pourtant si jolies, parfois si sensées sous couvert de l’absurde, étonnament elles interpellent le lecteur malgré lui, le questionnent, l’intriguent ou le bousculent. L’amusent. Henri Michaux m’apparaît avant tout comme un auteur ludique, aux écrits frais et vivifiants. De la poésie drôle en somme !



Mais finalement assez hermétique. Je m’excuse par avance auprès des fiers littérateurs que j’aurais pu offenser par ma candide ignorance.
Lien : https://synchroniciteetseren..
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Mon texte préféré, paradoxal, de Henri Michaux.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/09/15/je-me-souviens-de-plume-henri-michaux/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Recueils qui se suivent mais ne se ressemblent pas tout à fait, Plume et Lointain Intérieur, tous les deux publiés en 1938, présentent deux facettes d’Henri Michaux. Autant j’en connaissais une, plutôt à mon goût, celle de Lointain Intérieur, qui m’a fait penser en de nombreux points à Connaissance par les gouffres, ou Misérable Miracle, lus il y a un certain nombre d’années, autant j’ai découvert avec plus de perplexité celle de Plume.



Lointain Intérieur, c’est une poésie viscérale et profondément vivante, jouant le grand écart entre rigueur limite classique et exploration hors du commun de tous les possibles, autant sur les sons, que sur les sens, les sensations, les rythmes, ou encore les images. C’est une expérience d’une force fulgurante en somme, qui tente de transformer le quotidien et l’intérieur humains en une altérité prodigieuse, d’un surréalisme poussé à son paroxysme, qui m’a personnellement séduite.



Plume, c’est plutôt un personnage poussé cette fois au paroxysme de l’absurde, dans une série de saynètes à mon sens moins proches de la fulgurance poétique qui précédait dans les recueils déjà cités. Les saynètes sont déjà davantage calibrées quant à leur taille, à la manière de poèmes en prose plus longuement développés, mais dans lesquels j’ai eu plus de mal à trouver une véritable poésie, et un véritable intérêt finalement. Certes, l’on est toujours au cœur des thématiques fétiches de Michaux (l’altérité, l’absurdité du monde, la nécessité de transfiguration du quotidien, de plonger au plus profond de son intériorité…), mais c’est le style qui m’a laissée, cette fois, en-dehors du propos.



Je continuerai dans tous les cas la découverte de ce poète, comme je le fais depuis un certain temps maintenant. Il semble réserver encore quelques surprises, plus ou moins bonnes…
Lien : http://lartetletreblog.com/2..
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Et bien, comme Camus, même si ce sont deux personnes très différentes, l'émotion reste inexistante et même au-delà je ressens plus du malaise et donc cette lecture me laisse vague, confus, sans savoir quoi en penser... Je retenterai Michaux plus tard mais pour l'instant, ça ne fonctionne pas.
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Ce recueil est un de mes livres de chevet. Ouvrage constitué de brèves, de pensées et d'histoires farfelues, c'est une excellente piste d'introduction à l'œuvre d'Henri Michaux, ce poète tourmenté et délicat. J'ai beaucoup d'affection pour "Plume", que l'on peut lire et relire tout au long de sa vie. Le plaisir reste intact, la surprise permanente.
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Là où dans La Nuit remue Michaux faisait l'inventaire de ses « propriétés », il renie ici ce terme trop évocateur d'une possession figée, et se fait plus que jamais le sujet d'une dépossession permanente. le mouvement est intense, dans les images, les rythmes et les formes employées. Plume est une force centrifuge qui emmène vers une altérité introspective, un « Lointain intérieur », titre d'une partie du recueil dont la rédaction est postérieure de quelques années aux autres textes mais qui se retrouve placée au début : illustration éloquente du remue-ménage(rie) que constitue ce livre riche en animaux fantastiques, métaphore d'une identité en permanente métamorphose.



Alors on y tourne et on y retourne dans le monde de Plume. On espère y trouver et y retrouver du sens, balloté entre les brises du grand large comme un petit cheval intranquille, roulé en boule mais ne demandant qu'à se déployer, à se transformer, à s'envoler au-dessus de l'océan.



On aimerait y forger quelque chose en-Plume, mais faut-il pour cela marteler les mots d'une paire d'yeux attentifs ou au contraire laisser dériver son attention le long des lignes, avec la légèreté du duvet emporté par le vent ?



La brise tempêtueuse achoppe parfois sur un calme angoissé lorsque celle-ci est « ralentie ». La ralentie, c'est le principe féminin du poète, une pulsation qui duplique, multiplie, sa voix et le fait naître de toutes choses, à tout moment, sous des formes extravagantes. Et via ce nouveau tempo, le mouvement renaît lui aussi de plus belle.



Parmi les réincarnations de la voix de Michaux, on trouvera Plume. Plume n'en a pas conscience, mais il est atteint d'une légèreté ontologique qui semble tout faire glisser sur lui, même l'insoutenable. Il lui arrive de s'endormir dans son voyage vers un pays lointain, entre quelques cadavres et quelques réveils en sursaut. Plume est sans famille, sans amarres. le monde le tient pour coupable et ceux qui prétendent l'aider (avec une désinvolture maternaliste ou paternaliste) le rendent complice de crimes. Plume est passif, Plume se laisse faire, trop léger pour s'opposer, mais cette légèreté semble aussi bien le menacer que le sauver : moins soumis à la pesanteur, il tombe moins vite que les autres. Là où certains s'étouffent en avalant leur langue, lui accepte de la laisser partir nager avec les poissons et peut encore parler. Plume chute en tourbillonnant vers le plafond et il nous fait perdre la tête, afin qu'elle sorte des murs.



Plume nous démembre, nous change à travers les signes, nous change en signes transitoires. Il nous fait signe, et le monde nous fait signe à travers lui.
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Ecrit entre les deux guerres. J'ai un penchant pour Plume. Ce personnages balayé par les événements, sans véritable volonté. Aventures cocasses, humour noir, surréalistes.

Lu en 1972. (Une période où j'ai eu le bonheur de rencontrer, ou plutôt de croiser Henri Michaux, sans toutefois oser lui demander une dédicace.

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Plume (précédé de) Lointain intérieur

Pas simple, la poésie de Michaux ! Ce recueil est composé de 2 parties : « Lointain intérieur » et « Plume ». Mais j'ai vraiment eu des difficultés à séparer les deux parties tant elles se rejoignent dans la forme et le contenu. Ce qui m’apparaît le plus évident, c'est le décalage entre l'absurdité ou la naïveté apparente, à la manière surréaliste, et le sens, terriblement sombre. On retrouve cette différence quasiment à chaque page. Michaux, sous des allures rieuses, nous présente un monde sauvage et incontrôlé où les individus n'hésitent pas à s’entre-tuer.

« Ah, comprendre le monde maintenant ou jamais ! » p 116

« Aventures terribles, aventures douloureuses et guidées par un ennemi implacable. » p 151

« Alors, comme on était là avec un tas de Bulgares, qui murmuraient entre eux on ne sait pas quoi, on a préféré en finir d'un coup. On a sorti nos revolvers et on a tiré. » p 152

Et le pauvre Plume subit les mêmes turpitudes.

C'est un recueil que j'ai lu en prenant mon temps. Pour essayer d'en apprécier toute la saveur et la complexité.
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Plume (précédé de) Lointain intérieur

J'ai une certaine nostalgie pour cette oeuvre poétique, d'abord parce que je l'ai étudiée il y a longtemps pour le bac de français, ensuite parce que ce personnage de plume, un peu fou, fantasque et incongru, semble bien porter son nom, il reste léger comme une plume. La poésie de Michaux ressemble bien à cette plume: sans prétention, légère mais aussi une poésie qui permet de s'évader, de voyager et de planer dans l'air. Plume est complexe, littéraire et difficile pour ceux qui veulent l'étudier et l'approfondir mais légère et agréable pour ceux qui la lisent sans prétention.
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