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Critiques de Henryk Sienkiewicz (113)
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j ai été tres heureuse de retrouver ce livre avec cet incomparable César ,j aimerai beaucoup qu on refasse un film avec des acteurs de notre siecle
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Classique incontournable sur l'émergence de la religion chrétienne à l'antipode de la Rome antique dans laquelle se déroule le roman. Une passionnante et romanesque fresque du règne - "brûlant" - de Néron.
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Ce livre est lumineux. D'abord puisqu'il recrée le cadre historique, que l'auteur situe 30 ans après la crucifixion du Christ dans la Rome antique, de l'émergence du christianisme. Les apôtres ayant connu ou reconnu le Messie (Pierre et Paul), l'empereur déviant (Néron) et ses conseillers en sursis (Pétrone, Sénèque, Tigellin...) : la plupart des personnages sont des personnages historiques que l'auteur anime consciencieusement. Ce livre est aussi lumineux puisqu'il donne une vision, une direction nouvelle. Les corps suppliciés des chrétiens dans l'arène ou sur les croix ainsi l'incrédulité du peuple de Rome qui accepte la responsabilité des chrétiens dans l'incendie de Rome restent, pour les adorateurs du Messie, des épreuves qu'ils prendront joie à surmonter dans l'humilité. Témoin de ces prodiges de la pensée, le soldat Vinicius se convertira, d'abord par amour pour une chrétienne mais ensuite par amour du Messie. Dieu est amour, Dieu est châtiment.
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Quo Vadis est une de ces œuvres dont on a entendu parler, qu'on croit connaître sans l'avoir lu....



Quo Vadis est le nom d'une chapelle à l'entrée de la Via Appia



Quo Vadis Domine,serait aussi une parole que Pierre, fuyant Rome, aurait adressé à Jésus rencontré sur la Via Appia.



Avant de partir pour Rome j'ai téléchargé Quo Vadis qui m'a accompagnée jusqu'aux dernières heures de 2015, j'ai commencé L'Enéide aux premières heures de 2016.



Roman historique :



Rome, sous le règne de Néron, ses excès, ses orgies. Vinicius est un chevalier revenant de l'Orient où il a combattu contre les Parthes en Arménie. Il tombe amoureux de Lygie, fille du roi de Lygie, otage dans une famille romaine. Pétrone, arbitre des élégances, poète dandy à qui on attribue le Satyricon, est un des confidents de Néron, et l'ami de Vinicius.



Cela aurait pu être seulement une histoire d'amour compliquée par les jalousies de Poppée, la favorite du moment de Néron, les réticences de la jeune vierge aux mœurs dépravés de l'époque.....





Lygie est chrétienne, elle fuit le Palatin pour les quartiers pauvres du Trastevère où vivent Juifs et Premiers Chrétiens. Cérémonies secrètes aux Catacombes, solidarités des persécutés. On y rencontre Pierre et Paul de Tarse qui prêchent la nouvelle doctrine.





Incendie de Rome : l'auteur en donne un saisissant récit, s'attardant sur le spectacle hors norme qu'a voulu mettre en scène Néron et son séide Tigellin . Après les destructions de la Ville Néron et ses conseillers rejettent la responsabilité de l'incendie sur les chrétiens. Ce qui a le double effet de dédouaner Néron de sa culpabilité et de pouvoir contenter le peuple romain en organisant des Jeux spectaculaires : chrétiens livrés aux bêtes fauves, chrétiens crucifiés, chrétiens transformés en torches vivantes. Le récit des persécutions est très impressionnant.







Quo Vadis, a été porté plusieurs fois à l'écran : ici l'interprétation de Peter Ustinov en Néron





Toutefois, comme documentaire, le livre est beaucoup plus riche qu'un péplum. même si l'historien qui a commenté la visite des Catacombes de Saint Sébastien a émis de nombreuse réserves sur l'aspect historiques du roman et toutes les idées fausses qu'il véhicule.


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Rome. L’an 816 après sa fondation ou l’an 63 après la naissance du Christ. Sénèque et Lucain sont sur le point d’être contraints au suicide et les apôtres Pierre et Paul de connaître leurs martyres. Rome incendiée, le christianisme persécuté et toute l’Histoire du monde à son carrefour. Comment un roman – sur ce mystérieux commencement ou ce début de la fin qui verra un empire s’effondrer et une vague petite secte triompher – comment ce roman ne pourrait-il pas être au moins intéressant ? Toute la fine fleur de Rome de l’époque y est réunie, rien que quelques empereurs, quelques-uns des plus prestigieux philosophes et écrivains romains, quelques apôtres, quelques évêques de Rome ! Le sujet est grandiose, écrasant, certainement l’un des plus importants de notre ère.

Toute cette grande Histoire est revue par la lorgnette d’une petite histoire. L’histoire d’amour entre un romain païen mue par une passion sans frein et une jeune chrétienne originaire de l’actuelle Pologne. Ils s’aiment depuis leur première rencontre, Vinicius furieusement, Lygie timidement. Le problème étant que Vinicius est complètement étranger à la nouvelle doctrine chrétienne, tandis que Lygie n’envisage pas de vivre son amour pour Vinicius hors de l’amour du christ, d’où leurs tergiversations un peu lassantes dans la première moitié du roman alors qu’on se doute comment leur histoire finira, à peu près.

A côté des deux amoureux, il y a le cas intéressant de Pétrone. Il tient un rôle important en tant qu’ami et oncle de Vinicius, mais aussi proche conseillé de Néron. Sienkiewicz a fait de lui un esthète heureux, l’arbitre des élégances, qui fait davantage penser à l’esthète kierkegaardien qu’au véritable Pétrone auteur du Satyricon. Il traverse la vie paisiblement, indifférent au bien et au mal, mais fuyant les laideurs de la vie et se contentant d’en jouir au maximum. Contrairement à Néron et à la plupart des païens de ce roman il n’est ni cruel ni vicieux. Il ne devient pas chrétien pour autant car il ne supporte pas la contrition qu’elle implique et ce qui lui paraît être une hideuse tristesse, mais il regarde cette religion avec bienveillance. C’est à lui que Sienkiewicz donne le mot de la fin.

Un roman intéressant, mais pas exceptionnel. Le principal défaut tient surtout dans le fait qu’il a été publié en feuilleton et ça se ressent. Il y a assez souvent des répétitions de chapitre en chapitre, des rappels, et tout ça traîne en longueur.

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J'ai lu cet ouvrage quand j'étais encore très jeune mais la seule chose dont je me souviens est l'excellent souvenir qu'il m'a laissé. Et en le relisant, je me rends compte que l'histoire m'a encore plus envoûté qu'avant.

On est plongé dans le mode de vie oisif des patriciens romains qui était rythmé par les désidératas de Néron : tout n'était qu'orgies, festins, jeux du cirque, voyages et amusements en tout genre…L'auteur décrit ce dernier comme un empereur uniquement obnubilé par l'art, sanguinaire et cruel, exigeant de ces sujets une servilité et une obéissance parfaite, ne supportant aucun critique de ses talents d'artiste. Mais il a su également donner des traits de caractère très réalistes aux innombrables personnages: Pétrone le sénateur féru de Beauté, Marcus l'impulsif soldat, la douce Lygie, le malin Chilon ou le colossal Ursus. On s'attache à eux et on voit leur destin basculer petit à petit.

J'ai juste senti que l'histoire d'amour entre Marcus et Lygie était émouvante mais trop simple, un peu naïf parfois.

Beaucoup d'éléments retiennent l'attention dans cet ouvrage : il y a non seulement le cruel traitement quotidien des esclaves mais aussi la persécution des chrétiens suite à l'incendie de Rome, où Néron en profite lâchement pour les accuser. Les tortures décrites dans l'ouvrage sont terribles : les uns seront livrés aux bêtes sauvages, les autres brûlés vifs ou crucifiés. En plus, la foule se délectait de ce spectacle et réclamait toujours plus de sang. Ces réactions m'ont énormément écoeuré.

La religion chrétienne est aussi omniprésente dans le livre avec des références à l'apôtre Pierre ou Paul ou bien des dialogues sur la foi, la miséricorde divine, la vie après la mort ou l'amour de son prochain. Selon moi, l'auteur « décrit » les dogmes chrétiens sans sombrer dans la morale. D'ailleurs, tout s'imbriquait très bien avec le contexte général et aucune longueur n'était perceptible.

J'ai adoré son style d'écriture : il se lit très aisément, les mots coulent doucement et les belles descriptions nous emmènent dans l'époque romaine.

C'est un livre vraiment magnifique qui m'a presque empêché de dormir ! Lisez-le d'autant plus que le talent de l'auteur a été récompensé par le prix Nobel de littérature !
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Publié en 1896, ce chef d'œuvre est écrit avec une écriture intemporelle, qui serait digne des meilleurs thrillers actuel. Le suspense dure presque jusqu'au bout. Un miracle sauvera t-il la jeune fille des animaux de l'arène ?

Nous sommes sensibilisés au martyre des chrétiens au premier siècle. Qui était vraiment Néron ? Un vrai être sanguinaire ou un indécis qui faisait exécuter des gens sans conscience ?

Les apôtres Pierre et Paul étaient ils là, et y a t il des témoignages de l'apparition de Jésus ( '"Quo Vadis, Domine")quand Pierre fuyait vers la Sicile ?

Quel est le vrai rôle joué par Tigellin ?

Qui a vraiment incendié Rome en 65 ?

Quelle est la vraie manipulation pour trouver des coupables ?

Comment se fait il que Néron n'aie pas sû s'opposer à Galba ?



En résumé, ce livre pose plein de questions qui donnent envie d'aller plus loin dans la recherche, et c'est bien ! Un livre qui a plus de 100 ans, et qui est écrit dans une écriture étonnement moderne et passionnante.

4 étoiles.
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J'ai lu ce livre à l'adolescence et je ne l'ai jamais oublié. Apparemment, il n'intéresse plus beaucoup les lecteurs d'aujourd'hui, car ceci n'est que la vingtième critique. Ce roman puissant, écrit à la fin du XIXème siècle, plonge le lecteur dans la civilisation de l'Antiquité, plus précisément à Rome pendant le règne de Néron, donc peu après la mort de Jésus. Il met en scène, en parallèle, la caste (païenne) qui tient le haut du pavé autour de l'empereur et le petit peuple (qui commence tout juste à être évangélisée). La classe supérieure est constituée de patriciens riches, débauchés et arrogants. Dans la classe inférieure on trouve des personnes qui, dans la misère et dans les épreuves, démontrent leur haute valeur morale; leur ferveur chrétienne finit par conduire certains au martyre. Celui qui fait le lien entre ces deux classes opposées, c'est Vinicius, un patricien amoureux de la belle Lygie qui se convertit au christianisme. Le point d'orgue du récit, c'est l'incendie de Rome qui servira de prétexte à la première persécution des Chrétiens.

Les historiens connaissent très bien la civilisation romaine, en général, mais ils ne savent quasiment rien au sujet des Chrétiens de Rome au milieu du Ier siècle. Donc Henryk Sienkiewicz reconstruit, à sa manière, la vie de cette communauté; je suppose que sa description est très plausible. Certains lecteurs d'aujourd'hui seront peut-être très irrités par le côté saint-sulpicien du roman, qui affiche ouvertement son parti-pris en faveur des Chrétiens et qui sépare les "bons" et les "méchants" d'une manière dichotomique - à la seule (notable) exception de l'écrivain Pétrone, païen mais attachant. Il me semble vraisemblable que les sectateurs d'Ichtus avaient vraiment une foi d'une intensité extraordinaire, très difficile à comprendre à notre époque et stupéfiante par son jusqu'auboutisme.

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Un souvenir cauchemardesque de 5° (dans la matière "initiation au latin"), ma mémoire n'a pas retenu autre chose !
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Par le fer et par le feu

Roman fleuve, riche en descriptions de batailles et d'ambiances guerrières, il offre une belle leçon d'histoire avec la touche romanesque que l'on rencontre aussi par exemple chez Jules Verne ( il est difficile de ne pas penser à Michel Strogoff, roman antérieur à celui-ci). Manque cependant un petit supplément d'âme, même si les personnages sont attachants, du héros tourmenté mais droit dans ses valeurs aux personnages truculents et autres hommes d'honneur. Cependant la lecture est agréable et on suit ces aventures innombrables avec plaisir.
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Par le fer et par le feu

Challenge Nobel littérature 2013.2014



Et voilà , je viens de finir mon pavé de l'été; Et quel pavé!

Il est époustouflant de la première à la 720ème page! Il faut dire qu'il est écrit par le polonais Henryk Sienkiewicz qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1905.

Ce roman historique nous transporte à une allure folle en 1648 et 1649 à travers la Pologne.



Le cosaque Bogdan Khmelnitski se révolte contre la noblesse et les magnats polonais et entraîne avec lui tous les cosaques dont les privilèges octroyés par le roi, "pour le sang versé dans tant de guerres", ont été repris par les seigneurs. Il se retrouvera à la tête de milliers de Zaporogues (cosaques du delta du Dniepr) et combattra à plusieurs reprises les polonais. "A travers les chênaies, les plaines, les rivières s'écoulaient des flots humains sans cesse accrus , des vagues qui affluaient de toute l'Ukraine: paysans, mécontents, fuyards, pillards".



Face à l'énergie des cosaques Khmelnitski et Bohun, dans l'armée du duc Yarema Wisniowiecki, les officiers Kretuski, Wolodowski, Zagloba, Podbipieta sont toujours prêts à se battre et donner leur vie pour la république ou une fiancée.

Un roman rempli de personnages attachants, d'amitié, d'amour, d'aventures et de descriptions magistrales. A lire!
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Par le fer et par le feu

Par le fer et par le feu de Henrik Sienkiewicz qui paraît en 1884 est le premier roman d'une trilogie qui, avec Le déluge et Messire Wolodowsky, raconte l'histoire de la Pologne au XVII siècle dans une des périodes les plus troublées de son histoire. Quand il publie son roman, Henrik Sienkiewicz veut en faire le symbole de la lutte polonaise à une époque où la Pologne n'existe plus, la majorité de son territoire étant annexée par la Russie, l'autre partagée entre la Prusse et l'Autriche.

Le récit commence en 1647, lorsque la République polonaise dites des "deux Nations" comprenant la couronne polonaise et le grand-duché de Lituanie est un immense état qui englobe aussi l'Ukraine. Celle-ci voudrait se faire reconnaître comme troisième nation mais vainement. Les cosaques, peuple guerrier de semi-nomades vivant en Ukraine, menés par Bogdan Khmelnitsky,  vont alors se soulever contre la République en s'alliant aux Tatars de Crimée. Commence une guerre civile effroyable qui décimera les populations et au cours de laquelle s'affronteront les nobles chevaliers polonais et les rebelles.



Henrik Sienkiewicz avec ce roman porté par un style flamboyant écrit l'épopée de la Pologne.  Il nous lance en chevauchées fantastiques dans les grandes espaces des steppes ukrainiennes, à la découverte de villes ou de bourgades dévastées, nous confronte au fleuve majestueux le Dniepr, nous fait vivre dans des villes assiégées, affronter des combats terrifiants, démesurés dont la grandeur n'a d'égale que la cruauté. Le sang coule à flots et teinte l'eau des rivières, les cadavres comblent les douves des châteaux, la torture, le pal, les trahisons se succèdent et quand ils ne sont pas au combat, les nobles chevaliers trouvent encore le moyen de se battre en duel pour leur honneur et pour leur Belle!  Le symbole du pouvoir polonais est incarné non par le roi nommé par la noblesse mais par le puissant seigneur que tous redoutent, le duc Yarema Wisniowiecki, dont le nom seul fait trembler des armées entières..

Un souffle épique anime les prouesses des chevaliers ou des cosaques, car les ennemis sont de force égale, semblables à des demi-dieux, accomplissant des actes hors du commun, géants que rien ne semble pouvoir abattre et dont l'auteur nous montre pourtant la fragilité.  Car au milieu de ce roman qui a choisi pour héros tout un peuple, Henryk Sienkiewicz s'intéresse aussi aux individus, à leur mentalité mais aussi à leur vie personnelle. Nous suivons avec empathie les aventures du vaillant  chevalier Jean Kretuski et  de son amour, la jeune et belle Hélène, enlevée par le cosaque Bohun; nous faisons connaissance de  ses amis  le vieux et rusé Zagloda, le frêle et redoutable Michel Wolodowski, et le lituanien Podbipieta, géant candide et naïf capable d'exploits hors du commun. Le roman raconte ainsi une histoire d'amour et d'amitié qui peut aller jusqu'au sacrifice. Cruauté et idéalisme vont de pair et l'Histoire et la fiction s'allient pour notre plus grand plaisir.



Un roman historique passionnant qui vous entraîne bien loin en imagination, dans des contrées  sauvages et des époques éloignées. Et pas d'inquiétude devant ce pavé, on ne fait qu'une bouchée des 700 pages du livre!


Lien : http://claudialucia-malibrai..
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Alors que Pierre fuyait Rome et les persécutions des Chrétiens, le Christ lui apparut sur la Via Appia se dirigeant vers Rome.

Pierre lui demandât alors : "Quo Vadis, Domine ?" (Où vas-tu seigneur ?), à quoi le Christ lui répondit qu'il allait à Rome s'y faire crucifier une deuxième fois.

Pierre comprit alors qu'il ne devait pas fuir et retourna à Rome, où il fut crucifié.



L'apocryphe qui a donné son titre à ce roman n'est qu'une infime partie de l'histoire et ne sert que de contexte historique.

Pour le reste, il s'agit essentiellement d'une histoire d'amour sous la Rome Antique entre le jeune et impétueux Vinicius et la belle Lygie.

Le premier est au début du roman sûr de lui, irrespectueux, prêt à tout pour récupérer Lygie qui pourrait presque passer pour une vulgaire marchandise ou objet de décoration de sa somptueuse villa, mais il va évoluer au cours de l'histoire et acquérir une certaine sagesse jusqu'à renier (ou presque) sa vie d'antan, le luxe et le faste des débauches de la Rome de Néron : "J'en ai assez de Rome, de César, des fêtes, d'Augusta, de Tigellin et de vous tous ! J'étouffe ! Je ne peux pas vivre ainsi; je ne peux pas !".

Ce revirement, il le doit à Lygie, qui outre sa grande beauté fait surtout partie des premiers chrétiens et va transmettre à Vinicius son amour pour cette religion et la parole de paix universelle qu'elle véhicule : "A toutes ces questions, il n'était qu'une réponse : s'ils ne tuaient pas, c'est qu'ils portaient en eux une bonté comme il n'en avait pas existé dans le monde et un amour si infini de l'humanité, qu'il leur commandait d'oublier les offenses, leur propre bonheur, et d'oublier leurs misères, - un amour enfin qui leur commandait de vivre pour les autres.".

Ce roman possède un côté grandiose, dans le sens où il fait revivre toute une page de l'histoire de Rome en mettant en scène l'empereur Néron, aussi dangereux que mégalomane.

Il y a de très belles scènes de la vie quotidienne, le faste et l'excès des fêtes y est très bien retranscris, tout comme le martyre des chrétiens avec des scènes poignantes lors des mises à mort toutes plus cruelles les unes que les autres.

A la lecture de ce roman, je n'ai pu m'empêcher d'avoir à l'esprit un péplum tant la trame narrative en a les ressorts, d'autant plus que j'ai découvert cette histoire il y a plusieurs années par le film de 1951.

D'un autre côté, c'est avec grand plaisir que je me suis replongée dans la Rome de cette époque et que j'ai eu l'occasion de retourner sur des lieux visités lors de mon séjour en mai dernier.

La reconstitution historique est fidèle bien que je regrette quelques prises de liberté trop communes, comme le fait que l'incendie de Rome ait été commandité par Néron dans l'unique but qu'il achève un poème.

Cette image véhiculée de Néron est sans doute fausse, d'autant plus que cet empereur a participé activement à la reconstruction de la ville et en améliorant ses infrastructures.

Pour les quelques aspects négatifs, j'ai regretté une histoire d'amour bien trop facile, un peu trop à l'eau de rose et un basculement du personnage de Vinicius bien trop rapide : il passe d'un extrême à l'autre en peu de temps, non seulement cela ne laisse pas trop le temps au personnage de mûrir mais cela le fait presque devenir fade et sans relief, surtout lorsque le lecteur le met en comparaison à celui de Néron.

Vinicius finirait presque par en manquer de charisme tant il se laisse porter par les événements, son amour et sa foi.



Après une première tentative de lecture de ce roman au cours de ma jeunesse et qui s'était soldée par un arrêt à la trois centième page, je suis aujourd'hui contente d'avoir pu aller au bout de "Quo Vadis", une histoire m'ayant transporté dans la Rome Antique et permis de revoir quelques magnifiques endroits de Rome, un roman qui peut se révéler exigeant et qui pour être pleinement apprécié se doit de ne pas être lu trop tôt.

A conseiller à tous les amoureux/ses de l'Italie et de son Histoire.
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Par le fer et par le feu

Totale découverte et de l’auteur (oui, je sais je suis impardonnable je toujours pas lu Quo Vadis) et de l’histoire des cosaques et des polonais . C’est une fresque historique passionnante et terrifiante à la fois. Que de destins croisés, de chevauchées et d’action dans ce roman historique. Beaucoup de réalisme et de dureté mais quelle écriture, quelle habilité dans l’art de nous prendre par la main délicatement pour nous faire vivre l’Histoire. C’est passionnant, et la crainte des 719 pages que j’avais a fondu petit à petit comme neige au soleil. L’action du roman se déroule au milieu du 17ème siècle et a pour cadre la révolte des Cosaques menés par Bogdan Khmelnitsky ; ces événements dramatiques vont mettre à mal l’unité entre la Pologne et l’Ukraine qui, avec la Lithuanie, formaient alors un seul état. C’est épique tout en étant poétique et c’était pas gagné aux vues du sujet.



Magnifique, je suis conquise et j’espère que les éditions Libretto sortiront les deux prochains volumes de cette trilogie sur la Pologne.



VERDICT



Offrez-le aux passionnés d’Histoire ils vous en seront éternellement reconnaissant, c’est sans nul doute un indispensable. Vous ne verrez pas passer les 719 pages tant c’est passionnant.
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Par le fer et par le feu

Vive Babelio pour Masse Critique, et vive Libretto d'avoir réédité ce roman que j'ai dévoré avec bonheur après que Masse Critique l'ait déposé dans ma boite aux lettres.

Henryk Sienkiewicz, je le connaissais uniquement en tant qu'auteur de Quo Vadis: à vrai dire j'étais persuadée, allez savoir pourquoi, qu'il n'avait écrit que ça, et bien 1/j'avais tragiquement tord 2/je ratais quelque chose.



Par le fer et le feu est un beau pavé de 700 pages qui traite du soulèvement de Khmelnytsky, un événement historique tout à fait réel. Pas de panique ceci dit si vous n'en aviez jamais entendu parler (comme moi, décidément à la traîne sur le sujet de la Pologne, ses écrivains et de son histoire) , l'histoire se dévoile peu à peu et que ce soit les personnes réelles ou les individus inventés, le lecteur lambda ne se retrouve pas perdu par tout ce beau monde. Et puis mes félicitations à l'éditeur qui a eu la bonne idée d'inclure des cartes précisant le découpage de l'époque et les lieux de l'action, sans cela j'aurais été un peu perdue dans ces régions où le découpage des frontières est différent de celui d'aujourd'hui.



On comprend très vite les raisons du succès de ce roman : ode à la Pologne écrite à l'époque où celle-ci était privée de son indépendance, empli à la fois d'un souffle épique et d'une certaine poésie, cela a quelque chose d'entraînant, un roman feuilleton au sens noble du terme: palpitant, bien écrit, attachant, avec des pointes d'humour, le genre qui vous fera trépigner et rêver... Le personnage principal a d'ailleurs tout du jeune premier à l'oeil vif récurrent dans ce genre d'oeuvre ! La langue est riche, agréable, jamais lassante et le mélange de figures historiques, comme le cosaque Bogdan Chmielniçki, ou inventées, est bien équilibré, ce qui n'est pas toujours facile dans un roman historique.

Non, la seule chose que j'aurai à redire c'est cela: pourquoi diable un éditeur n'a-t-il pas encore pris en main la publication du Déluge et de Messire Wolodyjowski, romans suivants dans la trilogie que cet auteur a consacré à la Pologne?
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Par le fer et par le feu

Friand de tout ce qui touche à l'histoire de l'Europe de l'Est, cela faisait longtemps que je voulais découvrir ce roman d'Henryk Sienkiewicz... C'est désormais chose faite grâce à l'opération Masse Critique, que Babelio et l'éditeur en soient remerciés !



Récemment paru aux éditions Libretto, "Par le fer et par le feu" n'est pas une véritable nouveauté, loin de là, mais une réédition légèrement remise au goût du jour d'un grand classique de la littérature polonaise. Le dernier tirage datait de 1992 et était épuisé depuis des années.



Difficile de résumer en quelques lignes une épopée de plus de 700 pages, où foisonnent des personnages et des faits historiques méconnus sous nos latitudes... Pour faire simple, l'action du roman se déroule au milieu du 17ème siècle et a pour cadre la révolte des Cosaques menés par Bogdan Khmelnitsky ; ces événements dramatiques vont mettre à mal l'unité entre la Pologne et l'Ukraine qui, avec la Lithuanie, formaient alors un seul état. Quand on songe aux soubresauts politiques survenus ces derniers temps dans ces confins de l'Europe, ce récit d'une Ukraine à l'identité mal définie, tiraillée entre les influences occidentales et orientales, penchant alternativement vers Varsovie et Moscou, a des résonances très actuelles...



Mais il faut surtout garder à l'esprit le contexte dans lequel le roman a été écrit, à la fin du 19ème siècle, lorsque la Pologne avait cessé d'exister en tant que nation indépendante : Henryk Sienkiewicz n'a jamais caché ses visées patriotiques, ni sa nostalgie d'une Pologne puissante, capable d'imposer sa volonté dans toute l'Europe de l'Est ; une puissance symbolisée par les fameux "hussards ailés", corps d'armée auquel appartient le personnage principal du roman. En toute logique, l'auteur présente les événements avec un regard polonais. Sans toutefois tomber dans un manichéisme excessif, il ne faudra pas s'étonner si les héros parés de vertus chevaleresques se trouvent majoritairement dans le camp des fidèles au roi, et les fourbes, les traîtres et les pillards dans celui des Cosaques... Ainsi le rebelle Bogdan Khmelnitsky, figure exécrée de "grand méchant" dans le roman, est-il aujourd'hui un héros national en Ukraine au point d'apparaître en effigie sur les billets de banque, après avoir prêté son nom à une prestigieuse distinction militaire soviétique...



Les luttes entre cosaques Zaporogues et Polonais rappellent certaines scènes du "Tarass Boulba" de Nicolas Gogol. Mais il y a surtout dans cette fresque historique, à la saveur délicieusement surannée des films de cape et d'épée en Technicolor, quelque chose des grands romans d'Alexandre Dumas, avec ses belles dames amoureuses, ses serviteurs fidèles, ses duels d'honneur et ses accès de bravoure... On pourra d'ailleurs effectuer un rapprochement entre d'un côté les quatre compagnons Jean, Michel, Zagloba et Longinus, et de l'autre D'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis.



Au bout du compte, on a là une illustration de ce qu'est un bon roman d'aventures populaire, au sens le plus noble du terme — celui-ci ayant été écrit à une époque où la volonté de toucher un large lectorat n'excluait pas une irréprochable qualité littéraire. Originellement publié sous forme de roman-feuilleton, "Par le fer et par le feu" bénéficie de l'efficacité du format : les péripéties s'enchaînent à la vitesse d'un cheval au galop, le souffle épique retombe rarement, si bien que les 700 pages de ce gros volume s'engloutissent sans peine et, comme pour tout bon feuilleton, c'est avec une certaine tristesse que l'on quitte des personnages auxquels l'on s'était attaché.
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Marcus Vinicius, centurion romain, est accueilli blessé, dans la maison d'Aulus et de Pomponnia, à son retour de campagne. Il y rencontre Callina qui se fait appelée Lygie et qui est otage de Rome. En effet, elle a été remise, par son père le roi des Lygiens, à Aulus. Marcus est sous le charme de la jeune fille et voudrait en faire sa concubine. Tout de fois, Lygie, adepte d'une nouvelle religion, le christianisme, refuse les avances du jeune homme. Si Vinicius la veut sous son toît, il devra faire d'elle son épouse selon les rites du christianisme.

J'ai beaucoup apprécié ce livre qui nous ramène à la Rome antique (déjà en pleine décadence) et au christianisme.

On nous présente l'empereur Néron, sanguinaire et mégalomane, qui n'a pas hésité à brûler Rome pour pouvoir transformer cet événement en chanson. Néron aurait-il du se contenter d'être poète au lieu d'empereur?

Quo Vadis nous raconte aussi le début du christianisme, où les chrétiens devaient se cacher pour célébrer leur culte. Nous assistons au premier moment d'une religion qui fait partie aujourd'hui des plius importante au monde et il est étonnant de voir à quel point la vie des premiers chrétiens était difficile.



Challenge 15 Nobels: 6/15
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L'histoire d'amour est plutôt mièvre: Vilcinius aime Lygie pour un simple regard.... Mais les péripéties des amants vont nous conduire dans les années 60, sous Néron, à Rome. Et là, c'est une découverte! La cruauté - et la bétise - du tyran marricide (empereur à 17 ans, il mourra à 31), celles de son entourage et notamment de Poppée, sa dernière compagne, et de son épouvantable assistant, Tigellin. Face à cela, la montée du christianisme: le Pierre et le Paul du livre sont bien les apôtres de l'évangile. C'est un roman historique, un vrai: le support est bien l'Histoire. Je préfère ce livre aux derniers jours de Pompéi. C'est grandiose, magnifique, et vrai.
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Quo vadis ? (Intégrale)

Quo Vadis est un très bon roman sur les débuts de la religion catholique dans l'Empire Romain. L'histoire se passe sous le règne de l'Empereur Néron qui choisi les chrétiens comme bouc émissaire pour le feu qui brûla Rome. À travers cela, on suit l'histoire d'amour de Vinicius et Lygia, une chrétienne et un Romain qui tentent de survivre à ce chaos.



C'est un bon livre typique du XIXe siècle.
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Quo vadis ? (Intégrale)

Excellent !



L'accès pédagogique de ce livre est très réussi. Une multitude d'anecdotes et d'éléments historiques sont rassemblés dans une histoire passionnante.



J'ai accroché du début à la fin ! Malgré quelques moments un peu longuets, l'auteur sait nous transporter dans l'Antiquité sans revenir au présent avant plus d'1 heure !



L'auteur a cependant un vocabulaire soutenu, parfois légèrement éxagéré à certains moments de l'histoire.



La construction du récit, quand à elle, est parfaite. L'idée de découper le livre en 3 parties nous aide à comprendre le schéma narratif de l'histoire.



Pour les personnages, ils sont habilement représentés, d'une façon variée. Malgré tout, une certaine partie des personnages, du côté des Romains, n'est peut être pas assez décrite par l'auteur ce qui nous met en confusion sur les réels sentiments de ces personnages.



Chaque moment est complètement différent d'un autre, ce que j'avais rarement rencontré jusq'ici dans mes lectures. Une formidable histoire d'amour, qui fait un peu cliché, mais qui est tellement bien racontée !



Mais comme l'histoire présente 3 petits points faibles (moments parfois longuets, confusion entre les sentiments des personnages et vocabulaire parfois exagéré), j'ai voulu attribuer à ce livre la note de 8.5 pour sa valeur historique et romantique.



Ce que nous présente l'auteur dans ce livre, c'est une foule immense d'éléments, de mots, d'anecdotes, d'expressions, collés un à un, pour former un récit magnifiquement bien mené !
Lien : http://lecture-folle.e-monsi..
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