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Critiques de Henryk Sienkiewicz (113)
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Quo vadis ? (Intégrale)

Henryk Sienkiewicz - Quo vadis ? - 1896 : Et si ce monument n'était en fait qu'un des plus beaux livre sur l'amour jamais écrit. Amour entre Vinicius le général romain et Lygie la belle esclave de Rome, amour des chrétiens pour leurs bourreaux et leurs tortionnaires, amour des apôtres Pierre et Jean fidèles aux paroles du Christ pour l'humanité tout entière. "Quo Vadis" montrait à quel point la doctrine des premiers chrétiens aurait pu changer le monde en bien si l'homme n'en avait pas fait plus tard un instrument de pouvoir et d'oppression. Faisant revivre l'aube d'une nouvelle ère, ce livre captivait par ces formidables reconstitutions de l'incendie de Rome et des massacres sadiques commis sur les chrétiens qui servirent de dérivatifs à la colère du peuple. Extrêmement riche dans sa description des personnages célèbres de l'époque, Sienkiewicz réussie comme personne à inclure les petites gens à la grande histoire. Néron et sa folie meurtrière, Pétrone l'habile manœuvrier fataliste et Pierre le passeur dominaient l'impressionnant corpus constitué en grande partie d'anonymes transcendés par la nouvelle foi en Jésus Christ. "Quo Vadis" donnait une version apocalyptique de ce qu'une société pouvait faire quand elle tenait des boucs émissaires. Les descriptions de ces milliers de chrétiens dévorés par des lions ou brûlés vifs comme des torches dans les jardins du palais impérial impressionnaient durablement le lecteur atterré par les cris des enfants appelant leur mère sur les bûchers. Sienkiewicz ne cachait rien de la cruauté de ces temps soumis au ridicule d'un empereur prêt à détruire sa capitale pour quelques vers dérisoires d'une chanson à sa gloire. Pouvait-on parler de Peplum avec tout ce que ce terme sous-entendait de kitcherie en parlant de ce livre qui transcendait les genres pour offrir au public un des textes les plus spectaculaires de l'histoire de la littérature... un formidable chef d'œuvre
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Quo vadis ? (Intégrale)

Quo vadis ? est un roman historique que j’ai trouvé à la fois captivant et instructif sur le règne de Néron et la naissance du christianisme. Henryk Sienkiewicz a écrit un ouvrage passionnant dont le thème central est l’amour sous toutes ses formes.



Vinicius est amoureux de Lygie, une otage lygienne, fille d’un roi, car elle est d’une beauté physique à couper le souffle. Lygie partage cette attirance contre laquelle elle a du mal à lutter. Vinicius est un jeune et beau guerrier arrogant et sûr de lui, pas une seule femme ne résiste à ses charmes alors pourquoi Lygie le repousse-t-elle ?

Parce qu’elle conçoit l’amour à un autre niveau, il n’est pas que l’attrait pour la beauté physique, il est aussi l’amour de la beauté de l’âme. La jeune fille est devenue chrétienne, elle suit les enseignements du Christ, mort crucifié. Cette nouvelle doctrine prône l’amour du prochain, quel qu’il soit, même l’ennemi.



Le sens du titre est explicité dans un des chapitres : « Quo vadis, domine ? » Où vas-tu, seigneur ? Pierre, un des principaux apôtres et compagnons du Christ, a une vision de ce dernier qui va à Rome pour mourir à sa place, "puisque tu abandonnes mon peuple". Pierre sait alors ce qu’il doit faire et retourne à Rome.



Ce roman permet une immersion très intéressante à l’époque de Néron et de sa sanglante dictature. Néron, l’empereur, aime le pouvoir et se débrouille pour faire exécuter tous ceux qui pourraient lui faire perdre le trône. Il vit dans un monde d’ultra violence et la pratique lui-même avec grand plaisir pour ne pas être renversé.



Tyran impitoyable, il aime aussi l’art, la musique et le chant, il est en perpétuelle recherche de l’approbation des membres de sa cour, qui doivent faire semblant d’adorer son art sous peine d’être condamnés à mort ! Même les enfants ne sont pas épargnés car la folie de Néron est sans limites, ses désirs doivent être exaucés dans la seconde. L’amour du pouvoir, du sentiment de toute-puissance qu’il confère lui fait perdre la raison.



Quo vadis ? donne une vision différente de ce qu’est le christianisme à l’origine, lorsqu’il n’était qu’une doctrine nouvelle et rebelle au sein du judaïsme, avant de se propager et de renverser l’ancien pouvoir, l’ancienne manière d’envisager le monde, qu’incarnent Néron et Vinicius, avant sa conversion. Vinicius est comme Néron, il use de la violence pour assouvir ses moindres désirs.



Le christianisme des débuts est fondé sur la puissance de l’amour qui transformera l’exercice du pouvoir, mettra les peuples sur un pied d’égalité et détruira l’ancienne organisation sociale pour la remplacer par une nouvelle qui ne sera plus fondée sur la force et la guerre mais sur l’amour et l’égalité de tous devant le Seigneur, le Christ.



Ces idées novatrices et subversives inquiètent Néron qui profite d’un incendie et d’une rumeur l’accusant d’en être responsable pour persécuter les chrétiens et les éliminer d’une façon épouvantable décrite sur de nombreux chapitres. La foule effrayante de bassesse, de bêtise, de méchanceté, se délecte des massacres, du sang qui la divertit et adule Néron. Serait-ce la banalité du mal dont parle Hannah Arendt ?



De nombreux personnages historiques émaillent le récit. Ma préférence va à Pétrone, sans doute le plus célèbre, auteur supposé du Satiricon, l’arbitre des élégances, courtisan de Néron, qui sait cependant rester un esprit libre grâce à la finesse de ses réparties, l’intelligence de ses sarcasmes dissimulés.



La liberté est un état d’esprit qu’il cultive et arrive à préserver même dans une sanglante dictature. Il profite de chaque jour avec philosophie sans se faire d’illusions sur son sort ultime auquel il est préparé. Il saura l’affronter avec courage, dignité, calme, sans laisser paraître la moindre angoisse, en restant sarcastique et supérieur à son bourreau.



" J’ai vécu comme j’ai voulu, je mourrai comme il me plaira", dit cet esthète, amoureux de la beauté, qui déteste le crime car il est laid mais ne peut se convertir à la nouvelle religion à la mode. S’il concède que le Christ est sans doute le plus honnête des dieux, il pense que cette doctrine n’est pas faite pour lui, il serait incapable d’aimer la totalité de son prochain, Néron etc.



Difficile de ne pas penser à Hitler et aux nombreux tyrans sanguinaires que deux mille ans d’Histoire ont produits. Il est effectivement dur d’être réellement chrétien. Qu’en est-il de l’Inquisition et des bûchers d’hérétiques protestants ? Un exemple de l’amour du prochain ?



Henryk Sienkiewicz ne les ignore pas. Parmi les chrétiens des origines, il sait dépeindre certains personnages qui annoncent les fanatismes à venir, fanatismes qui feront dire à Dostoïevski dans Les Frères Karamazov par la bouche d’Yvan le tourmenté que, si le Christ revenait, il serait brûlé par le tribunal de l’Inquisition. Probablement que Pétrone l’aurait été aussi, bien que l’apôtre lui ait promis que l’exercice du pouvoir serait différent avec sa nouvelle doctrine et que les esprits libres ne risqueraient plus d’être condamnés à mort.
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Pour l'Honneur et pour la Croix (Les Cheval..

Laissons de côté l'histoire des personnages au fond secondaires de ce roman même lorsqu'ils sont mis en avant et attachons-nous à la Grande Histoire. Sienkiewicz, célèbre auteur de Quo Vadis, ne pouvait pas ignorer les heures glorieuses de sa patrie, une nation polonaise bâtie grâce à la lutte multiséculaire, sans cesse à reprendre, contre les ennemis héréditaires, qu'ils fussent germains ou slave. Pour l'honneur et pour la croix est une version peut-être légèrement abrégée du roman intitulé : Les chevaliers Teutoniques.

L'accent est mis dans ce roman historique sur les exactions dont se rendirent coupables les membres de cet Ordre religieux et militaire et sur l'hypocrisie foncière qui leur permettait d'arguer de la non-conversion de certaines populations pour leur faire une guerre à outrance et construire un État aux dépens de la Lithuanie et de la Pologne. Ce prétexte de devoir réduire le paganisme, en Samogitie par exemple, conduisit les Chevaliers Teutoniques, qui se faisaient aider régulièrement dans leurs entreprises conquérantes par des hommes d'armes venus d'Europe occidentale, à commettre bien des crimes et des injustices, et c'est ce que met en avant Henryk Sienkiewicz pour exalter la lutte des Polonais contre l'envahisseur.

Comment exhiber la Croix sur son manteau de moine-soldat quand on se fait un cruel suppôt du diable - ce ne peut être qu'avec cette même croix noire qu'arborent les Porte-Glaives dans le film d'Eisenstein pour glorifier l'action d'Alexandre Nievski au XIIIème siècle, qu'avec cette croix qui devait servir plus tard aussi aux Nazis lorsqu'ils allaient envahir la Pologne dans une étroite complicité avec les Soviétiques en 1939.

Décidément tout est amalgamable même si Sinkiewicz a écrit son roman bien avant ces événements avant ces derniers événements. Les mêmes tendances se retrouvent.

Mais le morceau de bravoure du livre, c'est la fameuse bataille de Grünewald-Tannenberg, livrée le 15 juillet 1410 et que le réalisateur Aleksander Ford devait porter à l'écran pour vanter l'héroïsme de ceux qui écrasèrent l'armée, pourtant numériquement inférieure conduite par un Grand-Maître ultra-belliqueux et ambitieux, qui périt d'avoir manqué d'intelligence politique en cette journée mémorable.



François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)
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Quo vadis ? (Intégrale)

A la question du titre, 'Quo vadis?' autrement dit 'Où vas-tu?', la réponse est indéniablement : à Rome, et s'il vous plait au temps de l'empereur fou Néron et des premiers chrétiens... Ce sont ces deux aspects, Rome Antique et religion, qui m'ont marquée et séduite dans le livre, bien plus que l'improbable intrigue autour de cette brute de soldat qui serait devenu un homme bon en 3 sermons et 2 regards de sa belle.



Quo vadis ? est un grand roman historique romain, qui déroule sous nos yeux les jeux du cirque, la vie quotidienne, l'organisation de la société, des esclaves aux patriciens en passant par les vestales, mais aussi les délires, les excès et les fêtes des puissants. Si l'histoire est fictive, on y côtoie des personnages réels, Pétrone, Néron, les Apôtres Pierre et Paul de Tarse... La philosophie et l'esprit du temps m'ont semblé extrêmement bien rendus. Sans oublier cette ironie douce de Pétrone et de l'auteur, si agréable à lire.



Je n'ai pas réussi à déterminer si le livre prônait réellement le christianisme, mais il est en tout cas un magnifique hymne à la bienveillance, à la tolérance, à l'amour et au pardon. Les conditions de vie des premiers chrétiens et l'évangélisation de la société m'ont intéressée. Plus encore, les valeurs et l'humanisme de Pierre ont résonné fortement en moi, comme un rappel qu'il y a des choses bien plus fondamentales que les apparences, le bien-être immédiat ou les richesses.



Pour terminer sur une note plus légère, c'est encore mieux qu'au Scrabble, car ce livre compte pour moi dans 4 challenges ! Challenge PAL, challenge Pavés 20/xx, challenge Atout Prix 8/xx et challenge XIXè siècle 4/xx
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Janko le musicien

Ma recette pour m'aerer d'un livre exigeant: l'entrecouper d'une courte nouvelle. Surtout ne pas se lancer dans un recueil de nouvelles, cela peut devenir envahissant. Non, non, une seule et unique nouvelle, de celles que nous offre en ligne La Bibliotheque Russe et Slave. Vous m'objecterez qu'on ne peut pas s'attaquer au genre de nouvelles que ce site propose sans preparation. Vous avez raison. Avant d'entamer ce Ianko musikant de Sienkiewicz je me suis donc arme d'un petit verre de Luksusowa, cette populaire vodka polonaise a base de pommes de terre.





Triste destin que celui de Ianko! Pourtant, bien qu'on l'ait baptise a peine sorti du ventre de sa mere, si peu de chances on lui donnait de survivre, il a reussi a atteindre ses dix ans. Maigre et tristounet il est vrai, a force de faim et de froid. Mais plein d'espoir de jouer un jour du violon, pour ajouter sa musique a celles des oiseaux, du vent sur les arbres , des grenouilles dans la mare, des gouttes de pluie, de l’orgue a l'eglise, des pieds dansant a l'auberge.



Mais si l'espoir fait vivre, l'espoir peut aussi faire mourir. Pauvre Ianko! D'autres chanteront: Nous mangerons, et nous boirons, et nous nous amuserons ! Et un autre violon, de sa voix grele et gaie: Nous mangerons, et nous boirons, et nous nous amuserons ! Et la basse repondra, de sa voix grave: Nous mangerons, et nous boirons, et nous nous amuserons ! Mais pas lui. Pauvre Ianko!





Ianko repose sous les bouleaux blancs qui bruissent au vent. Heureusement que j'ai laisse la bouteille de Luksusowa a portee de main. Encore un verre pour pleurer Ianko. Allez, un autre pour chanter Ianko!

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Quo vadis ? (Intégrale)

Plus jolie que le printemps, la jeune otage Lygie a ensorcelé Vinicius qui, conseillé par son ami Pétrone, décide de la faire réclamer par Néron mais elle parvient à s'enfuir. Avec l'aide du fourbe Chilon, Vinicius la retrouve en même temps qu'il découvre une perturbante doctrine chrétienne.



Sienkiewicz excelle aussi bien à rendre la vie de l'époque qu'à forger des personnalités tel Néron, poète en mal de reconnaissance, sous l'influence du martial Tigellin, de 'l'arbitre des élégances' Pétrone ou de sa cruelle épouse Poppée qui, lors de l'incendie de Rome, lui suggère d'en faire accuser les chrétiens livrés aux sanglants jeux du cirque.



Style classique, envolées lyriques, mais cela reste un monument!

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Par le fer et par le feu

Je mets ma main droite à couper et ma gauche à brûler que G. R. R. Martin, et avant lui J. R. R. Tolkien, ont lu Sienkiewicz et se sont inspirés de son oeuvre avant d'écrire "Le trône de fer" et "Le Seigneur des anneaux". Sinon, comme m'expliquer le fait d'avoir constamment vu ces deux épopées en filigrane derrière les lignes de "Par le fer et par le feu" ?



Ce roman réédité par Libretto - une maison qui déçoit rarement ses fidèles lecteurs -, est un concentré d'héroïsme et de souffle épique. Sous la plume brillante du maître polonais, l'Histoire prend vie avec à la fois une précision et un panache romanesque extraordinaires. Enfoncé mon bien-aimé Dumas et ses libertés fantasmagoriques ; Henryk Sienkiewicz n'est pas un auteur qui modèle l'Histoire à sa fantaisie pour sublimer ses personnages, malgré toute l'affection qu'il leur porte, on sent d'abord chez lui un souci d'exégèse et de témoignage. Ce n'est pas l'Histoire qui sert son action mais l'inverse.



Ainsi, en ce milieu du XVIIème siècle, dans les plaines fertiles de la future Ukraine, aucune des cruautés de la guerre civile qui oppose Polonais et Cosaques n'est épargnée au lecteur. Les 720 pages du roman retentissent toutes du fracas des armes entrechoquées, de la ruée des hordes tatares déchaînées et des cris des suppliciés empalés. Roman militaire et véritablement guerrier que viennent seules alléger les personnalités remarquables des quatre compagnons d'armes. D'Artagnan, Athos, Porthos, Aramis, ô héros chers à mon cœur, vous voilà désormais apparentés dans mon cœur à Kretuski, Wolodowski, Zagloba et Podbipieta.



Passées les cent premières pages où les personnages et le contexte se mettent en place - étape rendue ardue par les noms polonais souvent imprononçables ou aux consonances trop similaires, ainsi que par la complexité de l'histoire polonaise plutôt méconnue -, on se laisse complètement emporté par l'action et le rythme très soutenu à travers les steppes, les forêts et les marais, soit à la poursuite de l'ennemi rebelle cosaque, soit à la recherche de la belle Hélène dont la beauté émeut tous les cœurs. Pas une minute de répit, pas une minute de repos.



Tout aussi belliqueux et flamboyant que "Quo vadis ?", "De par le fer et par le feu" est définitivement le must have absolu du lecteur de romans historiques et de l'amateur de capes et d'épées.





Challenge PAVES 2016 - 2017

Challenge Petit Bac 2017

Challenge XIXème siècle 2017

Challenge ATOUT PRIX 2017
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Quo vadis ? (Intégrale)

C'est en mars 1895 que parut "Quo Vadis" sous forme de feuilleton dans le journal "Gazeta Polska". Dix ans plus tard, cet ouvrage valut à son auteur le prix Nobel de Littérature.

Son auteur, Henryk Sienkiewicz est un écrivain polonais qui laissera à la postérité un autre chef d’œuvre, "Les chevaliers Teutoniques", un récit sombre de vengeance plein de fracas et de fureur des batailles et teinté du désir de la Pologne à devenir libre.

"Quo Vadis" eût d'abord en France un très mauvais accueil, provoqué par une campagne menée par la presse et quelques écrivains. La mauvaise qualité des éditions et des traductions offertes, alors, au public, n'aidant pas à rehausser le prestige d'une œuvre méprisée par nombre d'intellectuels.

Pourtant "Quo Vadis" est un ouvrage puissant et dense, où les descriptions, tellement vivantes, laissent à penser que l'auteur a assisté lui-même aux événements qu'il peint. L'incendie de Rome est dessiné avec tant de force et de détails que les flammes semblent s'animer sous nos yeux.

Il nous présente deux grands personnages païens : Néron et Pétrone, il donne à l'un la séduction derrière laquelle se cache le monstre vulgaire et à l'autre la nonchalance qui le mènera au suicide par peur du tracas.

Ce livre est une grande fresque, presque archéologique et la force de son récit lui fait traverser le temps sans lui infliger son outrage.

Longtemps, on a dit de "Quo Vadis" qu'il était un ouvrage teinté de religion, il s'avère qu'en traversant le siècle, il aura fini par être compris comme ce qu'il est : un roman historique fort plein d'humanisme.

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Quo vadis ? (Intégrale)

Alors que Vinicius est blessé, il est recueilli dans la famille d’Aulus. Il tombe amoureux de la fille adoptive de celui-ci, Lygie, fille de roi et otage. Pétrone, choqué à l’idée que son neveu épouse une non-Romaine, convainc Néron de l’enlever à sa famille pour en faire cadeau à Vinicius. Conduite dans le palais de Néron, Lygie doit assister à une soirée donnée par l’empereur.

Et c’est le début des problèmes.

Quo Vadis ? c’est le régime de Néron comme on l’imagine et certaines scènes (persécutions de chrétiens) sont difficiles à lire.

Je l’avais lu il y a longtemps et j’avais beaucoup aimé. Des décennies après (eh oui !), force est de constater que l’enthousiasme est retombé. Bien sûr, l’histoire d’amour sur fond de persécutions chrétiennes au temps de Néron est toujours là, mais l’écriture paraît aujourd’hui datée. Par ailleurs, les femmes sont très effacées, vision très XIXe de l’Antiquité ?


Lien : https://dequoilire.com/quo-v..
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Quo vadis ? (Intégrale)

Livre qui m'aura énormément marquée lorsque je l'ai lu au début de mon adolescence. L'action se déroule à Rome pendant l'Antiquité, et évoque les premiers chrétiens, qui se réunissent secrètement car ils sont pourchassés et violentés. Un roman passionnant, très bien écrit. Un véritable chef-d'oeuvre et pour moi un grand coup de coeur. Une oeuvre dont je recommande la lecture.
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Quo vadis ? (Intégrale)

J'avais essayé de le lire trop jeune et j'avais abandonné. La visite du Muséoparc Alésia, en Côte d'Or, m'a soudain donné envie de m'intéresser d'un peu plus près à l'Antiquité et particulièrement à l'époque romaine (avec laquelle j'étais fâchée depuis la fac d'Histoire). C'est donc assez naturellement que j'ai choisi de redonner une chance à l'oeuvre.



Quelle vanité ! C'est l'oeuvre qui m'a redonné ma chance !



C'est un roman superbe qui n'a pas volé sa place au Panthéon des Grands Classiques. J'ai littéralement été transportée au Ier siècle, j'ai écouté les discours plein de sagesse et de poésie de Pétrone, j'ai vécu le terrifiant incendie de Rome aux côtés de ses habitants, j'ai marché dans les pas des apôtres Pierre et Paul, j'ai accompagné les martyrs chrétiens jusque dans l'arène... Bien sûr, je me suis émue de la très belle histoire d'amour qui naît entre Vinicius et Lygie mais j'ai été encore plus troublée par la conversion de Vinicius, par sa quête spirituelle, par l'incroyable transformation que subit son être au fur et à mesure de ses épreuves.



Dans le même temps, c'est avec plaisir cette fois (contrairement à mes cours de fac) que j'ai découvert l'univers de la vie quotidienne des patriciens romains et de la plèbe et que j'ai ouvert mon esprit aux divinités domestiques, aux banquets, aux jeux, aux délires impériaux...



J'ai lu "Quo Vadis" alors que je m'offrais une parenthèse (ou une bouffée d'oxygène, c'est égal) dans la lecture des "Bienveillantes", ce qui peut aussi expliquer mon enthousiasme pour une oeuvre qui bien qu'étant assez noire m'est apparue définitivement lumineuse.





Challenge AUTOUR DU MONDE
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Quo vadis ? (Intégrale)

Une majestueuse écriture ! Ce roman mérite bien ces trois mots qui disent presque la même chose: un chef-d'oeuvre profondément exquis! Pour un pavé, je n'ai pas pu m'en détacher pendant deux jours! Chaque moment, chaque chapitre, chaque ingrédient dans ce roman représentait pour moi un tableau dont la contemplation m'a plongé à chaque fois dans une espèce de volupté au point que je voyais s'y mêler, de la peinture, de l'histoire, de la religion, de la philosophie, de la romance, de l'érudition, de la géographie... résonnant comme des notes d'une harmonieuse partition. Tant d'images se saisissent encore de mon esprit...le pardon de Chilon par Paul de Tarse alors qu'il vient de trahir les chrétiens, les livrant à la colère de Néron et à l'atrocités de la population romaine assoiffée du sang, on découvre un Dieu qui détruit pour pouvoir restaurer...la folie de l'amour de Vinicius qui va se transformer en un appel à Christ...l'amour de lien de sang entre Petrone et Vinicius dans un monde où la trahison ou la livraison à la mort d'un parent est très courante...et d'autres faits où s'immiscent deux mondes contradictoires, celui de Néron et celui de Pierre et Paul de Tarse! Un véritable régal!
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Quo vadis ? (Intégrale)

Si vous voulez de l’érudition sur Rome, lisez Mommsen.

Si vous souhaitez plutôt un roman historique haut de gamme, lisez Sienkiewicz.

De l’érudition il y en a aussi, dans Quo vadis : nous sommes sous le règne de Néron, on est plongé dans les intrigues de palais et on se promène à loisir dans les quartiers de la ville.

Une intrigue imaginaire est intimement mêlée aux évènements historiques réels : Vinicius, un jeune aristocrate, tombe amoureux de Lygie mais au lieu de chercher à l’épouser, il la fait enlever pour se la faire livrer. Et ça tourne mal : car la jeune fille fait partie des premiers chrétiens. Et à la suite de l’incendie de Rome, les persécutions contre eux commencent…

Tout le cadre historique est splendidement reconstitué, que ce soit la vie mondaine des patriciens ou la vie clandestine des chrétiens, les décors, l’atmosphère. La description de l’incendie de Rome est un véritable morceau de bravoure.

De nombreux personnages émaillent le récit, mais ils sont suffisamment incarnés pour prendre corps sous nos yeux : Sienkiewicz n’est pas tendre avec Néron et Poppée, il est bien plus indulgent avec le poète Pétrone, et parmi les chrétiens il boutonne Pierre avec Paul.

Les personnages imaginaires sont tout aussi intéressants, notamment le retors Chilon, particulièrement réussi dans son rôle de traître : "Il y a beaucoup de méchantes gens de par le monde, seigneur, qui sont incapables d’apprécier les bienfaits de votre clémente domination, et de ces justes lois en vertu desquelles vous prenez tout à tous pour vous l’approprier !"

J’ai pourtant regretté la faiblesse de l’intrigue "amoureuse". Vinicius est particulièrement imbuvable : "Je vais te faire donner trois cents coups de verge dans mon ergastule (…) L’ordre qu’il venait de donner l’avait excité et ranimé."

On se demande ce que Lygie peut bien lui trouver d’aimable. De même, à part le fait d’être belle, Lygie n’a rien pour elle - elle ouvre à peine la bouche durant tout le roman.

Et puis ces revirements religieux, ces conversions miraculeuses, ces apôtres charismatiques, c’est un peu trop didactique pour appuyer solidement le récit : "L’habileté de ces gens à gagner des adeptes est stupéfiante. Et comme cette secte se répand !"

Finalement, c’est l’humanité et l’humour de Pétrone, "spirituel, éloquent, fécond en pensées subtiles" qui m’ont semblé les plus sympathiques.



Traduction de B. Kozakiewicz et J.L de Janasz.



Challenge Nobel

LC thématique septembre 2023 : "Première rencontre"
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Hania

Hania a quinze ans. Le décès de son grand-père, serviteur très apprécié d'une famille de la noblesse polonaise, la laisse seule mais il a pris soin de partir en la confiant au jeune Henri, le fils aîné de cette famille.

C'est justement Henri qui, alors qu'il nous annonce que « beaucoup d'eau depuis a coulé dans la rivière, beaucoup de nuages ont sillonné le ciel » revient sur son rôle de tuteur à l'âge de seize ans avec toute la fougue qui l'habitait alors. Il se voyait protéger à vie cette pauvre orpheline sans défense. Dans ces premières pensées, il désire garder Hania comme une soeur mais la dérive vers un tout autre sentiment est inévitable.

Chez ces nobles, le fils aîné est le prochain seigneur des lieux donc il ordonne que la jeune fille mange désormais avec la famille et demande pour elle une instruction comme celle prodiguée à ses jeunes soeurs. Il faut dire que dans cette existence de nobles, à côté de tous les serviteurs, un prêtre vit à demeure ainsi qu'une gouvernante française madame Ives. En principe une instruction se doit d'être complète uniquement chez les jeunes filles de la noblesse puisqu'Hania trouvera sûrement un honnête employé pour mari d'après les dires du paternel d'Henri.

Puis, pour que les nuages qui sillonnent le ciel obscurcissent la vie de notre amoureux, il faut composer avec son meilleur ami Sélim de race tatare et mahométane et vivant non loin de là. Un jeune intrépide, d'une beauté typée, plein de joie et d'audace qui ne peut qu'attirer l'attention d'Hania.

Henri devient alors un amoureux profondément malheureux qui finit par perturber toute la maison de part son exaspération de tout et de tous.



Notre narrateur était alors un grand sentimental et n'enjolive aucunement son attitude de l'époque et ses maladresses d'amoureux malheureux. Sa franchise qui nous livre toutes ses impressions d'alors ne tait pas son orgueil et ses colères déplacées.

L'orgueil est d'ailleurs prépondérant dans ce milieu riche et pas seulement chez le jeune Henri. Son père ne voit pas d'un bon oeil que l'on puisse surpasser son fils et ne cache pas son ressentiment envers Salim, vu comme un rival en arme et en amour.

D'ailleurs les ordres donnés par ces nobles m'ont choqué, ils claquent et font ressortir toute leur supériorité vis-à-vis de ceux qui les servent.

Vous devinerez aisément que ce triangle amoureux ne peut finir dans un ciel bleu car les offenses ne sont pas pardonnables chez ces gens-là.



Ce roman sentimental d'Henryk Sienkiewicz est l'un de ses premiers écrits nullement connu dans sa biographie. La qualité de l'écriture est son atout majeur et nous fait finalement avaler rapidement les pages. Les tourments d'Henri s'unissent à de beaux aperçus d'éveil de la nature, de colonnes de fumée s'élevant des cheminées, de rosée scintillante sur les épis de blés.

Loin de son immense succès Quo vadis ?, ce petit roman nous fait prendre en pitié celle qui lui donne son nom, Hania, relativement passive, et qui est la proie de deux amoureux dans un monde de nobles qui n'est pas le sien.

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Une idylle dans la prairie

Henryk Sienkiewicz est l'un des auteurs classiques polonais les plus connus, si ce n'est LE plus connu. Prix Nobel de littérature en 1905, son "Quo vadis ?" compte parmi les plus belles histoires d'amour dramatiques et parmi les romans se déroulant pendant l'Antiquité romaine les plus marquants.



Mais cet auteur mal connu du lectorat français fut aussi un prolixe auteur de récits plus courts, romans ou nouvelles, d'ailleurs pas toujours publiés sous son nom. Ainsi en est-il d'"Une idylle dans la prairie" (ou la savane, selon les traductions).



Un titre qui se prête parfaitement au genre romance et qui annonce la couleur car il s'agit bien ici d'une histoire d'amour passionnelle entre le narrateur "Big Ralph" et Liliane, une toute jeune femme faisant partie d'un convoi vers le grand Ouest américain que Big Ralph est en charge d'amener à bon port à travers une "prairie" hostile - comprendre le Middle West désertique et peuplé d'Indiens farouches et sanguinaires !



Même en Pologne, la fascination du western s'exerçait et offrait à l'imagination d'un écrivain un terreau fertile. Henryk Sienkiewicz est issu de la noblesse pauvre et il fut chroniqueur pour la presse. Sa curiosité et son intérêt réel pour l'aspect social des écrits, décrivant les modes de vie, ont fait le reste pour dépeindre un Far-West fantasmé qui fut le creuset des espérances de millions d'Européens émigrés fuyant la misère. Et oui, fut un temps pas si lointain où c'étaient les Européens les réfugiés apatrides !





Désert, faim, sécheresse, rivières en cru, feux de camp, attaques indiennes, couverture en peaux de bison... le récit dépeint les difficultés bien souvent mortelles surmontées par les candidats à la colonisation. La dose de romantisme qui agrémente le récit m'a parfois évoqué "Michel Strogoff" dans un autre contexte, celui de la Sibérie. Une lecture divertissante et dépaysante.





Challenge RIQUIQUI 2021

Challenge XIXème siècle 2021

Challenge des 50 objets 2021

Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge ATOUT PRIX 2021

Challenge NOBEL

Challenge SOLIDAIRE 2021

Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2021
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Hania

C'est en 1905 que Henrik Sienkiewicz reçoit le prix Nobel de littérature. Ce recueil propose 3 nouvelles parues entre 1876 et 1882 représentatives de l'oeuvre de cet écrivain polonais.

Hania est sans aucun doute la plus connue des trois. Nous sommes non loin de Varsovie dans les années 1850. Deux jeunes nobles,Henri et Sélim, amis de longue date, condisciples dans leurs études, complices dans leurs jeux tombent amoureux de la douce et jolie Hania, la pupille d' Henri. Quand on a 17 ans, que la vie s'offre à vous dans toute sa beauté et sa munificence, l'amour fou avive les sens et les exacerbe au risque de commettre l'irréparable.

Hania est avant tout un roman d'amour, un roman de la passion et de ses ravages, un roman où une jeune fille se retrouve prise en otage ..

Hania est aussi un roman sur le monde de l'aristocratie , un monde qui vit selon des règles qui lui sont propres, un monde aisé où il est bien difficile de trouver sa place si vous n'y êtes pas née.

Si Sienkiewicz décrit sans concession et même avec un oeil critique cette aristocratie terrienne, il sait laisser parler le coeur de ses personnages, les laisse libres de se laisser aller aux pires extrémités. Et même si le drame arrive inéluctablement à chaque ligne où presque surgit la beauté, beauté de la nature environnante, beauté du geste d'amitié, beauté de l'affection des siens. Si le tableau du monde qui l'entoure est bien présent, Sienkiewicz refuse le naturalisme dans ce qu'il se complait à décrire des situations trop noires oubliant la beauté de la vie.

Allons à lui, la seconde nouvelle, est un texte plus engagé religieusement puisque Cinna et son épouse adorée Anthéa sont à Jérsalem lors de la cruxifiction du Christ .

Ianko le musicien est la nouvelle qui a propulsé Sienkiewicz sur le devant de la scène , une pure merveille.





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Par le fer et par le feu

Challenge Nobel littérature 2013.2014



Et voilà , je viens de finir mon pavé de l'été; Et quel pavé!

Il est époustouflant de la première à la 720ème page! Il faut dire qu'il est écrit par le polonais Henryk Sienkiewicz qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1905.

Ce roman historique nous transporte à une allure folle en 1648 et 1649 à travers la Pologne.



Le cosaque Bogdan Khmelnitski se révolte contre la noblesse et les magnats polonais et entraîne avec lui tous les cosaques dont les privilèges octroyés par le roi, "pour le sang versé dans tant de guerres", ont été repris par les seigneurs. Il se retrouvera à la tête de milliers de Zaporogues (cosaques du delta du Dniepr) et combattra à plusieurs reprises les polonais. "A travers les chênaies, les plaines, les rivières s'écoulaient des flots humains sans cesse accrus , des vagues qui affluaient de toute l'Ukraine: paysans, mécontents, fuyards, pillards".



Face à l'énergie des cosaques Khmelnitski et Bohun, dans l'armée du duc Yarema Wisniowiecki, les officiers Kretuski, Wolodowski, Zagloba, Podbipieta sont toujours prêts à se battre et donner leur vie pour la république ou une fiancée.

Un roman rempli de personnages attachants, d'amitié, d'amour, d'aventures et de descriptions magistrales. A lire!
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Par le fer et par le feu

Quel vent, quelle verve, quelle violence, quelle histoire !

En l’an terrible 1648, la République des deux Nations polonaise est en danger : excédés par les abus des seigneurs locaux qui détournent à leur profit leurs privilèges pourtant accordés par le Roi, les Cosaques d’Ukraine grondent et s’agitent. L’un deux, plus excédé, plus féroce et plus rusé que les autres, parvient à les unir et met sur pied, à l’aide des Tatars de Crimée et en s’alliant à l’éternel ennemi ottoman, une armée de cinq cent mille hommes qui marchent contre le pouvoir central.

Fort heureusement ce dernier peut compter sur l’alliance insolite de quatre valeureux serviteurs, auxquels nos quatre mousquetaires nationaux n’ont rien à envier en matière de bravoure et d’amitié et dont les fines lames feraient bien pâle figure face aux armes et stratégies de combat fourbis par les rebelles : masses, sabres, mises à sac, pillages, décapitations par centaines, les insurgés ne font pas dans la dentelle tout au long de ces sept cent pages trépidantes pour arriver à leurs fins.

Mais ils trouvent en face d’eux Jean Kretuski le fidèle messager soldat, Wolodowski à la taille inversement proportionnelle à l’ardeur au combat, Podbipieta le géant ayant fait vœu de chasteté tant qu’il n’aura pas tranché trois têtes d’un coup de sabre et enfin Zagloba, mon préféré, rusé compagnon et merveilleux hâbleur dont la langue bien pendue dissimule à merveille la couardise congénitale. Ces quatre-là feront tout pour sauver la couronne, et plus encore pour arracher la princesse Hélène aux griffes du redoutable Bohun et la rendre à son Jean bien-aimé.

Je ne suis pas grande amatrice du genre, et pourtant ce roman d’aventures m’a tenue en haleine sans une seconde d’ennui et fait vibrer d’effroi, de rire et d’enthousiasme, et éclaire pour moi une nouvelle page de l’histoire polonaise, après « Les livres de Jacob » d’Olga Tokarczuk qui se déroule deux générations plus tard.

Une épopée grandiose qui mérite autant d’être découverte que le fameux « Quo vadis ? » qui a fait la renommée de son auteur nobelisé.

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Janko le musicien

Le challenge solidaire propose Henryk Sienkiewicz, j'avoue qu'en dehors de "Quo vadis" que j'ai lu ado, je ne connais pas les textes de cet auteur. Deux commentaires sur le fil de ce challenge et je me lance dans la lecture de cette très courte nouvelle.

D'après la préface, il s'agirait du premier texte de l'auteur, texte qui va le faire connaître.



Une très jolie nouvelle poétique, douce et très dure à la fois. C'est ce mélange qui fait l'incroyable talent de l'auteur.

Un jeune enfant malingre, maladif qui se découvre la passion des sons en général (bruit du vent, chant des oiseaux....), de la musique en particulier. Cette passion va nous entraîner vers la conclusion de la nouvelle, difficile et cynique à la fois.... Une réussite qui tient en une 15aine de pages !

Un très joli texte à découvrir !
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Quo vadis ? (Intégrale)

J’ai tout d’abord pensé qu’il s’agissait d’un roman d’amour entre le jeune et beau praticien romain Vinicius et la belle Lygie. Cet amour s’avère pur, profond et surtout plus fort que les nombreuses contraintes de l’époque. Vinicius et Lygie forment un couple mythique de la littérature qui doit surmonter les obstacles qui se mettent en travers de leur chemin, à commencer par la différence de statut entre un guerrier romain et une otage, mais aussi la différence de religion puisque Lygie fait partie des premiers chrétiens de Rome.



J’ai ensuite pensé qu’il s’agissait d’un roman justement sur ces premiers chrétiens à Rome et sur la conversion de romains au christianisme. Sous la présence, l’impulsion et les discours de Pierre et de Paul de Tarse, de plus en plus d’habitants de la cité se convertissent à cette nouvelle religion qui prône l’amour et le respect de l’autre dans un monde profondément violent et injuste. Elle apporte alors un bel espoir, notamment celui d’un monde meilleur après la mort. C’est ainsi que de plus en plus d’esclaves et de gens du peuple se font baptiser.



Puis viennent les premières persécutions des chrétiens ordonnées par Néron. Suite à l’incendie de la ville, dans un climat de suspicion, de délation et d’obscurantisme, ils sont les boucs émissaires parfaits pour assouvir la soif de vengeance de la population romaine. On assiste aux différents supplices subis par les chrétiens dans l’arène et on se rend compte que l’imagination de Néron pour infliger des tortures est sans limite.



Dans les dernières pages, je me suis dit que c’était également un roman sur le règne sanguinaire et despotique de Néron et sur l’asservissement de ses proches. A une époque où un mot de travers peut vous coûter la vie, aucune voix n’ose s’élever contre lui lorsqu’il décide de mettre à mort tous les chrétiens de Rome pourtant innocents.



En terminant ma lecture, je me suis rendue compte que ce roman c’était tout ça à la fois, la somme de plusieurs aspects très bien traités qui en fait un des grands romans de la littérature. Mais pour y arriver, il ne faut pas moins de 700 pages. Le récit est très bien documenté et fourmille de détails. Ainsi la grande qualité de ce roman devient aussi son principal défaut, j’ai ressenti à certains moments une langueur dans un récit qui détaille en profondeur les pensées des personnages principaux. Néanmoins j’ai beaucoup apprécié en apprendre plus sur cette époque grâce à cette lecture.
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