AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Cent ans

Herbjorb Wassmo fait revivre le temps d'un livre sous la forme de six cahiers, la vie de ses aïeules. cent ans, quatre générations de femmes. Se raccrocher à ses racines, à une lignée de femmes à la personnalité originale, droite et courageuse : est-ce que cela suffit pour comprendre son destin ? Est-ce l'héritage de cette force féminine qui a fait que malgré les graves traumatismes de l'enfance, la petite Herbjorb est devenue une femme épanouie ? C'est peut-être ce que recherche Herbjorg Wasmo quand elle entreprend l'écriture de ce roman. Le besoin de puiser plus loin que l'histoire de ses parents, pour comprendre sa propre histoire. Partir à la rencontre de toutes ces femmes qui lui ont transmises ces étincelles de vie qui ont été plus fortes que l'insoutenable distillé chaque jour par celui que la petite Herbjorb nomme il.



Enfant, l'écriture la sauve du néant. La petite Herbjorb écrit, se livre, libère sa honte, ses angoisses de petite fille et cache ses petits carnets pour qu'il ne les trouve pas. Il est présent tout le long du roman, il rôde. On l'oublie pendant quelques pages, le temps de découvrir la vie de ces femmes. Et surtout celle qui fut pour l'auteur le pilier de sa famille. La belle et surprenante Sara Suzanne.



"Cela réconforte de considérer la famille dans son ensemble. De voir autre chose que la dissimulation, la honte, et la haine. Cela réconforte aussi de voir chacun des membres en instantané, tels qu'ils étaient alors. Non tels qu'ils sont devenus plus tard. Lui aussi, à un moment, était un enfant. C'est à la fois une délivrance et un mal incurable."(extrait de la page 13)



Cette épopée familiale commence en 1842 avec la naissance de Sara Susanne et se termine avec la naissance de l'auteur en 1942.



Le destin de ces quatre femmes est bouleversant. A ces époques, la vie était rude en Norvège pour les familles. La mer et les travaux des champs étaient les principales sources de travail. Les femmes avaient en plus à charge des familles nombreuses, c'est à dire une dizaine d'enfants....



"Elle se dit que c'était ainsi que les vingt-trois dernières années avaient passé. Avec un enfant sur une hanche et un autre dans le ventre." (extrait de la page 13)

Sara Suzanne et sa fille Elida ont eu la « chance » d'avoir à leur coté des époux intelligents, compréhensifs. Des hommes sur qui elles ont pu compter, qui ont chercher à les comprendre, à réfléchir à leur condition de femmes.

Pour Hjordis, la mère d'Herbjorg, ce n'est pas tout à fait pareil. Son enfance a été fragilisée par la mort de son père, puis il y a eu la guerre.... Mais je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler la fin de ce magnifique roman.

Un roman fascinant écrit avec une sobriété remarquablement maîtrisée. Herbjorb Wassmo nous prouve une nouvelle fois ses talents d'écrivain
Commenter  J’apprécie          140
Cent ans



Je peux vous dire que ce livre est magnifique, que j’ai lu chacune de ces pages avec émotion et fébrilité. Aux abois, attentive au chemin suivi par ces femmes. Quatre femmes, quatre générations retracées sur un siècle. Dans cette descendance, la plus jeune est Herbjørg. Herbjørg Wassmo, l’auteure. Récit autobiographique ? En partie, oui. Elle a trouvé son aïeule par le biais d’une brochure parlant d’un retable peint par un pasteur. Une femme avait posé comme modèle pour l’ange : « cette femme était Sara Susanne Krog, née Big Lind, le 19 janvier 1842 à Kjopsvik dans Le Nordland ». Même nom, même prénom que l’arrière grand-mère d’ Herbjørg. Et voilà comment se tisse une fresque familiale magnifique.



Sara Susanne a perdu son père. Se mère se retrouve seule à élever ses 9 enfants dans le nord de la Norvège. La vie est dure dans cette partie du pays et l’on presse Sara Susanne de se marier. Son mari Johannes Krog, est bègue mais possède de la patience, du courage. Entre ses bras, Sara Susanne découvre le plaisir de l’amour charnel. Le couple part s’installer tout au nord là où l’on vit de la pêche. Les affaires de Johannes prospèrent, les maternités s’enchaînent pour Sara Susanne. Trop justement. La rencontre avec le pasteur sera un catalyseur et Sara Susanne en sera changée.



Des 12 enfants, Eleda la dernière se mariera contre l’avis de sa mère à Frederik. Une femme entièrement dévouée à son mari et quand celui va tomber gravement malade, ils devront partir à Kristina devenue Olso. Impossible d’amener avec eux l’ensemble des enfants alors Eleda doit faire un choix.Les petits seront placés dans des familles et les aînés les accompagneront. Le poids de la culpabilité mêlé à la joie de partir.



















La suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2011/04/herbjrg-wassmo-cent-ans.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          50
Cent ans

C’est moins l’envie d’obéir à la mode des récits nordiques que le plaisir de retrouver une vieille connaissance qui m’a fait lire Cent ans. Herbjørg Wassmo est un écrivain très attachant, le Livre de Dina et la Véranda aveugle sont d’excellents souvenirs de lecture.

La retrouver sur le deuxième versant de sa vie était une tentation à laquelle je n’ai pas résisté.

Comme dans ses autres romans les femmes ici ont la part belle, et même plus que belle puisque quatre d’entre elles animent tout le récit. Quatre femmes qui dessinent l’arbre généalogique de l’auteur. Un arbre généalogique vrai ou parfois rêvé, mais qu’importe. Nous allons donc de sa mère à son arrière grand-mère, ou dans l’autre sens de 1860 à 1960.



Quatre portraits de femmes et celui d’une région, un pays au nord du nord, une région dure, désolée, l’archipel des Lofoten, le Nordland objet de déconsidération par les Norvégiens du sud, dont on moque l’accent et le parler.



Par ordre de préséance voyons d’abord Sara Susanne, dotée d’un beau tempérament elle épouse Johannes Krog, un peu par obligation, un peu aussi parce que, bien qu’atteint d’un fort bégaiement, il est capable de sensualité et Sara elle a « un appétit scandaleux »

Avec elle vous vivrez la dure vie des femmes de pêcheurs, vous connaîtrez les jours de disette et ceux de pêche miraculeuse, les grossesses qui se succèdent, les bouches à nourrir. Mais sur cet archipel fouetté par les vents il y a des moments de pur bonheur comme ces séances de pose auprès du Pasteur parce que Sara sert de modèle à l’ange du retable de l’église des Lofoten « Elle rayonnait comme si Dieu en personne lui avait attribué le rôle de l’ange. »

Tenaillée par l’envie de prendre son envol elle va transformer à jamais les veillées de toute la famille, des voisins, des domestiques le jour où ouvrant un livre elle prend la parole.« les mots trouvaient leur voie dans la pièce comme les ruisseaux d’un lac de montagne débordant. Et elle entra au coeur du sujet »

Viendra ensuite Elida, fille de Sara, celle qui regimbe, qui se marie contre l’avis de sa mère, qui va voir aussi les enfants arriver plus vite que nécessaire et voir Frederik son amant, son époux, son ami, tomber malade. Frederik qui ne peut être soigner qu’à condition de partir à Kristiania la capitale.



Elida va prendre la plus difficile des décision « Elle partirait avec lui pour Kristiana. Plus elle y pensait, plus l’idée lui plaisait. Car n’était ce pas ce dont elle avait toujours rêvé ? S’évader »

Vite on vend la vache, mais il n’est pas question d’emmener la trop nombreuse famille et certains des enfants devront rester, placés, abandonnés.....



Hjørdis la mère de l’auteur, celle qui placée à 2 ans ne fera connaissance avec sa famille qu’à 6 ans, ce qui ne l’empêche pas de revenir vers le Nordland de son enfance une fois adulte.

Je vous laisse découvrir la dernière femme, Herbjørg et la naissance de son goût pour l’écriture grâce à ses petits carnets jaunes cachés sous le plancher de l’étable.



Un vaste tableau brossé que ces quatre portraits de femmes. Découvrez leur soif de liberté, leur inquiétude devant les sacrifices à consentir, leur peur face à la violence qui souvent leur est faite.

L’alternance entre les différentes histoires et les différentes époques rythme très heureusement le récit.

J’ai retrouvé dans ce roman tout l’art d’ Herbjørg Wassmo qui donner chair et vie à ses personnages, qu’elle sait nous rendre très proches. Un roman attachant qui vous lie pour longtemps à ces quatre destins de femmes.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          60
Cent ans

Que sait-on de ses arrière-grands-mères ? L’une est morte en accouchant de son neuvième enfant, une autre a été placée à la campagne par l’assistance publique, une autre encore vivait dans une région viticole comme en témoigne une photo de fin de vendanges, presque rien finalement… Dans le cas d’Herbjørg Wassmo, la curiosité de l’écrivain s’éveille lorsque sa fille trouve une publication parlant d’un retable dans la cathédrale des îles Lofoten. Le peintre, très doué, était un pasteur, et le modèle une certaine Sara Susanne Krog, qui n’est autre que l’arrière-grand-mère maternelle de Herbjørg Wassmo. Elle se lance dans des recherches sur sa famille, s’inspire librement de ce qu’elle peut en retrouver, poussée par le fait que cent ans exactement la séparent de Sara Susanne, et aussi peut-être parce qu’il est temps pour elle d’évoquer des souvenirs douloureux de sa propre enfance. Elle retrace donc un siècle, de 1860 à 1960 environ, entremêlant différents épisodes de l’histoire familiale, commençant dans le Nord avec Sara Susanne, son arrière-grand-mère, qui épouse Joannes Krog parce que sa famille peine à nourrir de trop nombreuses bouches. Elle-même aura de nombreux enfants, dont Elida, qui quittera les Lofoten pour Kristiania, avant qu’elle ne devienne Oslo, pour faire soigner son mari gravement malade. L’une de ses filles, Hjørdis, reviendra dans le nord et sera la mère de la petite Herbjørg.

Rassurez-vous, on ne se perd pas du tout dans la généalogie, et cette saga familiale vue du côté des femmes, mais également de leurs relations avec les hommes est tellement passionnante que je n’ai pas vu filer les 560 pages !

la suite...
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          180
Un long chemin

Un chemin bien long, qui n’est pas seulement celui de deux jours d’hiver à fuir la Finlande occupée pour rejoindre la Suède. C’est aussi le chemin jamais fini pour accepter et vivre avec les conséquences de ses choix. Ce livre, dont les 3 personnages principaux étaient encore en vie au moment où il a été publié en 1984, raconte la fuite d’une famille menacée par les activités de résistance du père. Cette fuite en plein mois de janvier 1945 les laissera tous marqués à vie, physiquement, après l’amputation des membres nécrosés, pieds, mains, nez…

C’est l’histoire difficile d’un enfant de 6 ans qui doit réapprendre à marcher, d’une mère qui doit renoncer à jouer du piano, et d’un père qui a failli causer la mort de ceux qu’il aime le plus. Mais le choix était entre mourir et tenter de survivre.



Je ne suis pas sûre d’avoir vu dans ce livre l’intention première de l’auteur à savoir, comme elle l’explique dans sa préface, rendre hommage à ceux qui ne recevront jamais de médaille, notamment les femmes et les enfants qui eux aussi ont payé un prix fort dans cette guerre. Car je n’y ai pas vu la passivité de ces personnes emportées malgré elles dans le tourbillon de la guerre que semble sous-entendre Herbjørg Wassmo. Au contraire, j’y ai vu des personnes qui, quelque soit leur sexe ou leur âge sont à tout instant acteurs de leur propre vie. Mais j’y ai trouvé de beaux passages sur le courage ordinaire, de ces trois personnes dont nous ne connaîtrons pas l’identité et c’est mieux ainsi, mais aussi de tous ceux qui les ont aidé sur leur chemin. C’est aussi un livre sur le courage de faire avec les circonstances de la vie envers et contre tout, peut-être parce que c’est là que réside l’humanité.
Commenter  J’apprécie          30
La septième rencontre

J'ai adoré ce livre! Mais je ne suis pas très objective puisque je suis une inconditionnelle de cette auteure qui encore une fois m'a emportée dans ses contrées nordiques. Spécialiste des personnages féminins forts, Herbjorg Wassmo nous livre ici le portrait de Rut, blessée par son enfance, hantée par la mort de son jumeau et qui trouve son salut dans la peinture. Gorm semble plus effacé. Il a grandi à l'ombre d'une mère dépressive et d'un père triste et absent et semble vivre une vie qu'il n'a pas choisie.

Bousculés par la vie, entraînés dans des mariages malheureux, ils sont liés par un fil invisible mais indéfectible depuis leur première rencontre. Mais de rencontres fugaces en malentendus, paralysés par la morale et la timidité, ils ne se rejoignent jamais. Leur septième rencontre sera peut-être enfin celle qui confirmera qu'ils sont destinés l'un à l'autre.

Une très belle histoire d'amour et de persévérance qui se lit d'une traite.
Commenter  J’apprécie          102
Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Sombre mais envoûtant ! Outre l'extravagance de Dina que l'on peut ne pas aimer, une belle peinture de la bourgeoisie norvégienne au 19e siècle.
Commenter  J’apprécie          10
Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Un livre surprenant, qui m'a mise un peu mal à l'aise mais passionnant !


Lien : http://lesbonheursdesophie.o..
Commenter  J’apprécie          20
Ciel cruel

Ce dernier volet commence juste là où se termine le tome 2.

Le schéma exposé pour le tome 2 se reproduit ici: on croit que Tora va s'en sortir. C'est bien plus clair que dans le tome 2, car elle parvient à vivre normalement, à laisser un homme l'aimer, à affronter le péril, à parler à sa mère (même si elle ne dit pas tout), à extérioriser. Après avoir fait preuve d'une immense force de caractère, et tout affronté seule, elle se montre encore forte pour dire le mal qu'on lui a fait, et pour se révolter plus précisément qu'avant. Il lui a fallu l'aide de Rakel, aide qu'elle a fini par accepter. Elle ose même demander à Ingrid des précisions sur son père. Et elle ose s'avouer que sa mère n'a pas été une bonne mère, et qu'elle ne lui porte aucune affection.

Seulement, quelque chose se passe, quelque chose qui fait que le fragile équilibre de Tora est menacé.



L'histoire est réaliste, pleine de moments sombres, mais également traversée d'éclairs de bonheur. Certains personnages, outre Tora, évoluent de manière positive, comme Ingrid, même si son évolution est infime.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          10
La septième rencontre

"Toutes les femmes de l'Ile ne faisaient qu'attendre, à partir de leur confirmation. Elles attendaient l'été et les fêtes locales, attendaient qu'on les raccompagne à la maison, attendaient le mariage, attendaient les enfants. Attendaient des paquets ou des lettres. Ensuite elles attendaient que les fêtes de Noël se passent, ou que le vent tombe.



Grand-mère était la seule qui n'attendait plus rien. Ou alors elle s'était peut être toujours révoltée, malgré le mari et tous les enfants qu'elle avait eus."







Originaire d'une ile au nord de la Norvège, où la vie est rude, Rut Nesset est très tôt attirée par les dessin et la peinture. Grâce au soutien financier de sa grand-mère, elle pourra quitter l'île et poursuivre des études, devenir institutrice, puis peintre réputée.



Issu d'une famille aidée, Gorm Grande aura du mal à sortir sa vie du schéma directeur voulu par son entourage.







Rut et Gorm se rencontreront brièvement sept fois, la dernière sera-t-elle la bonne?



"Je crois que tu es l'être humain qui m'est destiné, Rut. Pas pour te posséder, mais pour que mes pensées te portent à travers tout. Le chagrin aussi."







Utilisant un style vif, dépouillé et efficace, Herbjørg Wassmo dépeint deux milieux norvégiens fort différents, deux êtres aspirant à une vie autre que celle qui leur paraissait destinée. Cette idée de "rencontres" au fil des décennies donne un fil directeur, mais paraît parfois un peu artificielle. Comment Rut découvre sa sensibilité artistique, tâtonne, progresse, comment Gorm apprend à mieux connaître ceux qui l'entourent, cela suffisait car chaque personnage possédait un fort potentiel romanesque à lui seul.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
Commenter  J’apprécie          20
La septième rencontre

J’ai beaucoup aimé l’évocation de la vie dans cette île norvégienne du bout du monde, les liens familiaux difficiles, pleins de malentendus entre parents et enfants ainsi qu’entre frères et sœurs, les rendez-vous manqués, les trahisons silencieuses et dramatiques, l’importance du qu’en dira-t-on, la découverte soudaine de ses dons de peintre pour Rut, celle de sa passion pour le commerce paternel pour Gorm, les rencontres à l’improviste, les retrouvailles trop souvent ratées, l’amour toujours ardent pour l’ami d’enfance, tout ce qui forme l’épaisseur d’une vie.

J’ai simplement été un peu lassée des rêves révélateurs à répétition qui freinaient l’action plus qu’ils ne la faisaient avancer ! Il s’en faut de bien peu que je n’en fasse un coup de cœur! Une excellente lecture en tout cas !
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          20
La chambre silencieuse

Le tome 2 commence juste où s'arrête le tome 1. On retrouve les personnages et le style si particulier, si prenant d'Herbjørg Wassmo avec plaisir, malgré toute la douleur exprimée dans ces pages.



Quelques lueurs d'espoir jalonnent le roman. Le lecteur veut croire que Tora aura assez de force morale pour s'en sortir. Il veut croire que grâce au soutien de personnages comme Rakel et Simon (la dispute ne dure pas, grâce à Rakel). En outre, Tora prend quelque peu confiance en elle. Elle parvient à endiguer l'angoisse du péril. Elle fait des choses de son âge... Elle fait face, au même titre que les autres, à la tempête qui balaie l'île. Elle arrive même à exprimer sa révolte lorsqu'elle apprend que le péril va revenir. Bien sûr, elle a trop honte, trop mal pour raconter son secret, mais elle ne se résigne pas, elle tente de se battre.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          30
La Véranda aveugle

Un beau livre plein de sentiments et d'émotions. Une belle écriture poétique et tourmentée. Une héroïne à l'image du style de l'auteur. Tora est à fleur de peau. La moindre chose peut la combler de joie ou la plonger dans un abîme de tristesse. Tout cela à cause du péril. Le péril qui la souille, qui détruit son enfance, la grignote de l'intérieur. Ce péril sur lequel elle se referme, auquel elle fait face seule. Elle ne peut le dire à personne.

Tora et Ingrid représentent le non-dit. Elles gardent tout, ou tentent de le faire comprendre maladroitement, douloureusement. Cette atmosphère est oppressante. Le lecteur a envie de secouer Ingrid qui ne se rend compte de rien, et qui, en plus, accepte qu'Henrik boive, lui parle durement, la batte.

On aimerait aussi secouer Tora, lui dire de faire quelque chose... La fois où elle se protège avec le grand couteau, on se dit que le désespoir lui fera faire quelque chose, mais rien ne se passe, ce jour-là...

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          60
La septième rencontre

On peine un peu, au début, à entrer dans ce livre. Il s’ouvre par cette fameuse septième rencontre. Celle de la dernière chance pour nos deux héros. Mais comme on n’a aucun recul sur leur histoire pour l’instant, on est un peu perplexe devant ce qui se joue. On a du mal à comprendre. Surtout que sans crier gare, l’auteur enchaîne par l’enfance de Rut. Et c’est à partir de ce deuxième chapitre qu’on va finalement se laisser porter tout doucement par l’histoire.



Rut, fille d’un prédicateur qui n’en a que le nom et d’une mère soumise, subit depuis sa plus tendre enfance le poids des responsabilités. Responsabilité d’un frère jumeau qui, privé quelques secondes d’oxygène à la naissance, nait avec une déficience mentale. Sur leur petite île, loin de la civilisation, elle est son guide, sa confidente, la seule qui le comprenne et puisse l’aider à avancer dans la vie. Mais comment dans ce cas, réaliser son rêve à elle, faire des études et peindre ? Elle n’a qu’une envie c’est de partir, fuir cette île qui l’étouffe et où sa vie est déjà toute tracée.



Gorm lui vient d’un milieu aisé. Son père est propriétaire d’un des plus grands magasins de la ville, sur le continent. Seul fils de la famille, petit protégé d’une mère hypocondriaque, délaissé par un père taciturne qui ne lui parle jamais, on attend tout de même de lui qu’il reprenne le magasin familial. Gorm suit la voie toute tracé pour lui, par défaut. Jusqu’au jour où il décide de tout plaquer, de vivre sa vie.



En alternant chapitre après chapitre l’histoire de Rut et celle de Gorm, on va les voir grandir, évoluer, souffrir, se révolter, s’apaiser et se rencontrer au fil de leur vie. C’est une histoire d’amour qui se joue, mais il y a aussi en tram de fond la Norvège, ses paysages, ses habitants, ses coutumes. Il y a aussi des luttes pour sortir des carcans imposés par le sexe, la culture, son origine.



On a commencé sur la septième rencontre, on finit sur cette septième rencontre, celle qui devrait peut-être changer leur vie. Un roman où on se retrouve assez vite emporté par l’histoire, même si on ne comprend pas toujours les choix des protagonistes. Un roman qui reste néanmoins un peu en dessous de Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil de Haruki Murakami qui aborde plus ou moins les mêmes thèmes et que l’on retrouvera très vite sur ce blog.
Lien : http://www.tulisquoi.net/la-..
Commenter  J’apprécie          10
La septième rencontre

Rut et Gorm.

Deux origines différentes, deux sensibilités, deux mondes et pourtant un lien inextinguible au fil des années.

Lors de sa première exposition en Norvège, Rut artiste reconnue, croise à nouveau le regard de Gorm. C'est leur septième rencontre...



Le roman, bien qu'épais, se laisse lire paisiblement.

Pas de soif d'aboutissement, bien que l'auteur, après nous avoir plongé rapidement dans cette septième entrevue qui s'annonce comme ultime, nous ramène dans le passé pour nous conter les six précédentes.



Mon avis dans la suite...
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
Commenter  J’apprécie          20
La septième rencontre

Rut Nesset est une célèbre artiste peintre norvégienne. Elle expose jusqu'à New York mais aujourd'hui, il s'agit de sa première exposition à Oslo. Un jeune homme est venu là pour elle. Gorm Grande est là pour la rencontrer. Et c'est ici que tout commence : un flash back qui durera tout au long du roman et qui nous fait remonter à l'enfance de Rut et de Gorm. Car ces deux-là n'en sont pas à la première rencontre...



Rut a grandit sur une ile auprès d'un père prédicateur qui ne jure que par Dieu et d'une mère soumise. Elle grandit aux côtés d'un frère un peu attardé qui ne sait rien faire sans elle. Issue d'une famille pauvre où l'instruction n'est primordiale pour les filles, Rut va refuser don destin de bonne épouse pour étudier la peinture et fuir un milieu qu'elle exècre.

Gorm, lui, vient d'un milieu bourgeois. Son père détient une entreprise familiale florissante mais son travail lui prend tout son temps et ses absences sont nombreuses. Sa mère, dépressive, a souvent des crises et reporte toute son affection sur son jeune fils, au détriment de ses 2 autres filles. Choisissant tout d'abord de s'engager dans la marine pour mieux fuit le carcan familial, Gorm finira par reprendre l'affaire paternelle.

Leur première rencontre sera marquante à tout point de vue. Un altercation, un caillou mal lancée et voilà Rut marquée à vie dans sa chair.

Dès lors, les chemins de ces deux-là se croiseront à de nombreuses reprises. Alors que leur sentiment est d'être chacun destiné à l'autre, les circonstances de la vie, les hasards feront qu'ils n'arriveront pas à se retrouver. Leur septième rencontre serait-elle enfin la bonne ?



La septième rencontre est mon premier Wassmo et je peux dire déjà que ce fut un bonheur !

Alors que le premier chapitre est déstabilisant par un manque d'éléments qui nous permettrait de comprendre le pourquoi du comment (en le relisant à la fin, on comprend tout !), on se laisse très vite embarquer dans les vies respectives de ces deux enfants qui se débattent dans leur vie respective et dans leur lot de soucis et de chemin tout tracé.

Après leur première rencontre, quelque chose les relie et chacun reconnaitra plus ou moins vite qu'une partie de leur être leur manque, sans pour autant l'identifier.

Nous les verrons grandir, gagner leur indépendance, aimer, souffrir, devenir parent,...

On se dit que le hasard fait mal les choses et on enrage de voir ces êtres se croiser sans pouvoir se retrouver. Chaque rencontre a un gout d'inachevé. De plus en fortes, elles font monter l'attente chez le lecteur qui ne saura pas lacher ce roman avant la septième rencontre dont il est question dans les premières lignes.



C'est aussi pour Wassmo l'occasion de dresser un portrait de la Norvège d'autrefois. Les paysages semblent enchanteurs mais la vie est difficile. Les pauvres restent pauvres et sans instruction. Les femmes sont condamnées aux seconds rangs. On se marie pour éviter de donner la vie à un enfant hors-mariage. Et les convenances sont de mises. Qui veut sortir du lot doit s'attendre à subir la vindicte populaire.



" La septième rencontre" est un roman poignant et fort qui nous conte une très belle histoire d'amour tout en justesse et en subtilité. Les sentiments des personnages sont évoqués avec sensibilité et les non-dits affleurent au fil des mots. Et plus qu'une histoire d'amour, ce roman nous narre le destin de deux êtres qui ont su dépasser la voie qui leur était toute tracée pour mieux s'accomplir dans leur propre chemin.
Commenter  J’apprécie          60
Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Une merveille, un bijou, une saga où les personnages nous enveloppent sans que nous ne puissions les quitter. Une approche également psychologique de la notion de transmission de génération en génération, sans que la description en soit trop lourde, permettant ainsi au lecteur de s'intéresser à la suite, notamment "Le fils de la providence" et enfin l'histoire de la petite fille (le livre de Dina étant à mon avis le meilleur). amandine
Commenter  J’apprécie          10
Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Dès les premières lignes, nous sommes "happés" par le style vif, envoûtant de l'auteur. Les lieux, les personnages se mettent à exister et ne nous lâchent pas. Nous vivons dans ce Nordland intemporel (le XIXe - ah bon? peu importe). Nous en voyons la glace, les courtes nuits, les jours assombris, la pleine lune, l'étrange printemps, les ombres et les fantômes. Nous entendons les psaumes et le violoncelle, sosie profond de voix humaine, nous imaginons la sévérité protestante (luthérienne, calviniste?). Nous sentons les odeurs puissantes d'écurie, de rose, d'une nature violente qui nous dépasse. Nous allons au-delà des mots. Nous accompagnons, mal à l'aise, Dina, mais qui est-elle? Un ange exterminateur, une schizophrène, une victime ou les trois à la fois? La société qui l'entoure est lourde, un père culpabilisant, un mari à l'amour dérangeant, des hommes et des femmes âpres, mal dans leur peau (ex. le fils futur pasteur). Nous n'excusons pas son crime, nous tentons de comprendre. Refermant le livre, nous savons que nous nous précipiterons à la librairie acheter la suite de cette trilogie parce que nous avons besoin de savoir
Commenter  J’apprécie          50
Le Livre de Dina, tome 3 : Mon bien aimé est ..

L'illustration choisie "Idle moments (détail) de Georgina Iserbyt (*) correspond parfaitement à l'image que l'on se fait de Dina. Inquiétante, effrayante, lointaine, femme indépendante assumant sa part de virilité, déesse et diablesse, extrême lucidité la plaçant au-dessus de tous, rage contre elle-même et contre les autres, carapace ou folie? Le premier tome (billet du 24 janvier 2008) avait suscité mon enthousiasme, les deux suivants ne l'ont pas diminué. Le tout forme une épopée romantique où chaque personnage prend vie et devient familier au point de se fondre en nous. Je me suis laissée prendre à ce jeu de l'ailleurs, à ces êtres entiers, bons et laids, taciturnes et pudiques, allant jusqu'à l'extrême. J'ai palpité comme lorsqu'adolescente, je lisais "Wuthering Heights" ou "Les gens de Mogador" et ne pouvais me détacher de leur histoire pleine de souffrances, d'élans, d'émois, d'injustices, de pardons, de non-dits... J'ai pénétré un monde du nord que je ne connaissais pas, à travers un fragment de son Histoire et de son histoire sociale. Je me suis précipitée sur une carte de Norvège pour situer les lieux et voir de mes propres yeux qu'ils existaient. J'ai découvert des us et coutumes, des atmosphères lourdes d'isolement, de repli sur soi interrompu par l'arrivée d'un bâteau et de "l'étranger". Bref, je me suis laissée piéger (et sans effort) par le tragique romantique nordique d'un XIXe siècle qui nous parle encore. Cette après-midi, je me précipite et achète la suite, "Fils de la Providence " et "L'Héritage de Karna"...



* Artiste belge, née à Bruxelles en 1915. Peintre figuratif et au symbolisme personnel. Son oeuvre se compose de figures, de nus, de paysages et de portraits.



Commenter  J’apprécie          40
Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

L'illustration choisie "Idle moments (détail) de Georgina Iserbyt (*) correspond parfaitement à l'image que l'on se fait de Dina. Inquiétante, effrayante, lointaine, femme indépendante assumant sa part de virilité, déesse et diablesse, extrême lucidité la plaçant au-dessus de tous, rage contre elle-même et contre les autres, carapace ou folie? Le premier tome (billet du 24 janvier 2008) avait suscité mon enthousiasme, les deux suivants ne l'ont pas diminué. Le tout forme une épopée romantique où chaque personnage prend vie et devient familier au point de se fondre en nous. Je me suis laissée prendre à ce jeu de l'ailleurs, à ces êtres entiers, bons et laids, taciturnes et pudiques, allant jusqu'à l'extrême. J'ai palpité comme lorsqu'adolescente, je lisais "Wuthering Heights" ou "Les gens de Mogador" et ne pouvais me détacher de leur histoire pleine de souffrances, d'élans, d'émois, d'injustices, de pardons, de non-dits... J'ai pénétré un monde du nord que je ne connaissais pas, à travers un fragment de son Histoire et de son histoire sociale. Je me suis précipitée sur une carte de Norvège pour situer les lieux et voir de mes propres yeux qu'ils existaient. J'ai découvert des us et coutumes, des atmosphères lourdes d'isolement, de repli sur soi interrompu par l'arrivée d'un bâteau et de "l'étranger". Bref, je me suis laissée piéger (et sans effort) par le tragique romantique nordique d'un XIXe siècle qui nous parle encore. Cette après-midi, je me précipite et achète la suite, "Fils de la Providence " et "L'Héritage de Karna"...



* Artiste belge, née à Bruxelles en 1915. Peintre figuratif et au symbolisme personnel. Son oeuvre se compose de figures, de nus, de paysages et de portraits.



Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Herbjørg Wassmo Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz naruto

Quel est le nom de famille de Minato ?

Uzumaki
Uchiua
Namikaze
Hyuga

10 questions
7 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , animes , mangaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}