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Citations de Hervé Mestron (137)


Tout le monde, au moins une fois dans sa vie, a éprouvé ce sentiment terrible de se sentir rejeté.
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La réalité était aussi lamentable que mes rêves étaient merveilleux.
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Je pourrais ouvrir le dictionnaire pour savoir à quoi ressemble précisément un yorkshire, mais cela fait si longtemps que je n'ai pas pratiqué que j'ai peur de ne pas y arriver.
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Il y avait sûrement un message dans ce que m’avait raconté ma mère. C’était le point de vue d’une femme. En gros, la vie devait commencer par un bon râteau, si on voulait, un jour, espérer rouler des pelles.
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En gros, la vie devait commencer par un bon râteau, si on voulait, un jour, espérer rouler des pelles. je me suis marré, j'aimais bien cette dernière phrase bien lourde, comme moi. (p.76)
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Il n'y avait plus de soda dans le frigo. A la place, un seau de fromage blanc 0%, quelques carottes et une salade en sachet. Le goulag. (p.30)
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Edouard doit retrouver le goût de l'ennui et l'élasticité du temps. C'est en cherchant les forces qui sont en lui qu'il pourra, espérons-le, ne plus être victime de l'emprise virtuelle de "l'écran" (il a fait le signe des guillemets avec ses doigts, comme les djeuns). (p.12)
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Soudain une voix a claqué dans mon dos :
- Tu cherches quelque chose ?
C'était Maria. J'avais pratiquement le nez dans la terre et je me contorsionnais pour échapper aux épines du rosier.
- Euh, non, j'ai dit.
- Tu as perdu quelque chose ?
- Oui, euh ... un bijou.
- Tu portes des bijoux maintenant ?
- Non, j'ai admis, en me sentant lamentable.
Maria devait penser que j'étais devenu cinglé.
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On est là, on ne fait rien. On essaie de travailler dans le quartier. On guette, on vend, on fait tout. Si on peut voler, on vole. Tout ce qui peut rapporter de l’argent. On a les pieds sur terre, on paie notre loyer. On cotise pour la caisse de la cité. Quand un voisin est invité à l’hôpital, on raque sans passer par le DAB. C’est comme une mutuelle qui te rembourse les dépenses imprévues. La vie dans la cité est totalement sécurisée. Et ça, les gens, ils t’en sont reconnaissants. Ils t’aiment bien. Quand t’as envie de parler, tu tires la sonnette, tu es toujours bien reçu. Mais quand on flingue un môme, l’égrégore se grille. Un enfant couché au sol, ça fout la trouille aux vieux.
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C’est quoi la tendance ? Aujourd’hui, tu flingues d’entrée, en gros, tu ne discutes pas. Avec du matos de Turquie, fusil à pompe ou Kalach, puis tu remontes dans ta Cayenne qui pue le neuf. Que demandent ceux qui vont mourir ? Rapidité et précision. C’est comme ça que ça se passe entre les gangs maintenant. Fascination de la préhistoire. Tu as des petits guns sympa qui tiennent dans une poche Armani. Pour aller au resto, en boîte, c’est bien, tu n’es pas seul. Si tu as un problème, tu n’es pas obligé d’appeler ton cousin. En même temps, tu peux aussi choisir de soudoyer des gosses en échec scolaire. Pour 50 euros et un calibre, tu es sûr que le travail sera fait dans la journée. Les gens ne se méfient pas assez des mômes. Ceux qui connaissent la rue dès l’âge de cinq ans, à douze, ils deviennent des tueurs. On apprend le métier sur le tas, comme les musiciens manouches.
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C’est mort la cité pour le bizness. Tout le monde le sait mais personne ne veut comprendre. C’est plus là que ça se passe. Les mecs vivent sur les braises des années quatre-vingt-dix. À quoi reconnaît-on un cramé dans une cité ? À la capuche. L’épave embrigadée. Le naze profond qu’a pas muté. Dans les années quatre-vingt-dix, la capuche elle baisait ta mère, aujourd’hui elle fait marrer ton grand-père. Le rap sera bientôt de la danse baroque. Finie la révolte. Branches pourries. Décadence d’un mythe.
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Un volet grinça. Et la voix entra en lui :
- Alors, Pete, qu'est-ce qu'on attend ?
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Chez Mam, désormais, tout marchait au ralenti : ses jambes, le lave-vaisselle, et même le débit Internet. Avec le temps, le garçon avait fini par se faire à ce théâtre fermé au public, au silence des fauteuils Louis XV. Mais le plus difficile, et de loin, avait été d'accepter sa nouvelle grand-mère. Une copie assez différente de l'original par bien des aspects. Mam planquait des paquets de M&M's, comme à l'école, quand on ne veut pas partager avec les autres. Elle était capable de parler de philosophie ou politique, mais aussi d'aller faire ses courses en chemise de nuit, chaussée de tongs sous la pluie.
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J’arrive de Tokyo. Retour dans le caveau familial. Je ne suis qu’amour et j’ai un petit mot gentil pour tout le monde. Le radiateur du couloir, le placard encastré, le clou auquel j’accroche mon trousseau de clefs. Je suis quelqu’un de très organisé. Un compliment, une caresse, pour moi ce n’est pas grand-chose, pour eux c’est tellement important. Je suis accueilli en héros. Je suis le seul dans cette maison à entrer et sortir avec une sorte d’autonomie parfaite, cela force le respect.
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