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Critiques de Hoda Barakat (24)
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Courrier de nuit

Un roman épistolaire. Ce n'est plus si fréquent.

De plus le dispositif est ici ingénieux: les lettres s'enchaînent, l'auteur de la deuxième a trouvé la première, celui de la troisième la seconde, et ainsi de suite. Elles ne sont donc jamais arrivées à destination.

La personnalité des auteurs et leur situation se dévoilent peu à peu et, au-delà d'eux, les circonstances, les sociétés où ils vivent, entre Proche-Orient et Europe.

Un amant arrogant et malheureux, une femme attendant un amour de jeunesse dans une chambre d'hôtel, un criminel en fuite, une femme mariée de force et qui tente d'expliquer ses choix et ses actes à son frère.

Tentatives désespérées, sans résultat possible, qui confinent au tragique. Métaphore des situations dramatiques d'incommunicabilité où se trouvent les sociétés du Proche-Orient.

J'ai aimé ce tableau dressé à hauteur d'homme et de femme, qui nous fait découvrir la réalité personnelle, intime, de personnes que nous pourrions croiser tous les jours sans franchir la barrière culturelle ou d'incompréhension qui nous sépare.

Une lecture prenante, intéressante et utile.
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Les illuminés

Dès le départ, nous sommes en totale osmose avec le narrateur, plongé dans sa conscience. le récit commence par l'arrivée du personnage, dont on ne connaîtra jamais le nom, dans le couvent de la croix à Beyrouth. Rapidement, le contexte de la guerre civile de 1989 au Liban apparaît en arrière-plan. Une histoire de torture, d'amour, de fusion, de meurtre, de folie.

L'écriture est serrée, à la limite de la métaphysique. L'auteure porte un regard acéré et réaliste sur la maladie psychique. Sa vision de la condition humaine est d'un pessimisme étouffant. Des descriptions de la nature ou du lieu m'auraient permis de respirer un peu. Au lieu de cela, le lecteur est totalement confronté à sa nature humaine, périssable, mortelle. le personnage, dans une tentative vaine de conjurer la solitude inhérente à chaque homme, lui préfère la mort figurant l'utopie d'osmose avec son amour de jeunesse.

J'ai trouvé le livre très inégal, certains passages sont poignants comme celui de la rupture quand d'autres sont écrits dans une fuite en avant, dépourvus de fil conducteur. Ce livre me laisse un goût amer. Mais c'est peut-être le but.
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Courrier de nuit

L'idée de départ est originale. Une lettre écrite par un homme à une femme. Cette lettre n'arrivera pas à son destinataire. Quelqu'un d'autre la trouvera et écrira à son tour une autre lettre … Qui pour son père, sa mère, son cousin …..

Ces lettres voyageront (sept en tout) et mettront du temps à être trouvées.

Ce livre nous parle de conditions humaines et de relations humaines.

Je n'ai pas accroché à ce texte car il manquait d'émotion pour vraiment pouvoir l'apprécier.

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Le royaume de cette terre

L'histoire du Liban(XXème siècle )à travers les yeux d'un frère et d'une sœur,tantôt tragique ,tantôt burlesque.Un récit où la religion régit tout,magnifique et poignant!
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Le royaume de cette terre

Comment rendre justice à ce roman foisonnant, relatant la vie d’une famille maronite dans un village du Mont-Liban où les traditions culturelles et religieuses façonnent la vie quotidienne. L’histoire commence à l’époque du mandat français et se termine en 1975, quand éclate la guerre civile. Elle est racontée alternativement par un frère et une sœur, Tannous et Salma, plongés dès leur enfance par la mort de leur père puis de leur mère quelques années plus tard dans la dure réalité d’une vie de pauvreté et de renoncements. L’auteur, elle-même originaire de cette région, restitue à merveille cette communauté haute en couleur dont les hommes sont prompts à saisir le fusil pour régler un différend, invoquent la Vierge Marie à longueur de journée et surveillent leur épouse et leurs filles de près. Le moindre évènement est prétexte à raconter une anecdote, ressortir une vieille histoire de famille ou une légende. Mais la modernité et le développement économique et touristique dispersent les familles et mettent à mal les traditions ancestrales. « Il nous faut laisser la parole à ceux qui viendront après nous ».
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Courrier de nuit

Je souhaite tout d’abord remercier l’édition ACTES SUD et BABELIO pour m’avoir fait confiance en m’envoyant ce bouquin. Merci aussi pour le badge et le marque-page de la maison d’édition qui était une belle surprise et une magnifique attention.



J’ai bien aimé le “concept” de ce bouquin. Pour une fois, on ne suit pas l’évolution d’une personne mais d’une lettre qui va voyager et va parfois attendre longtemps avant d’être retrouvée. Tu vas lire l’histoire d’une maman qui a vécu dans la galère, d’une personne qui fuit son pays,…et d’autres récits mais je ne peux pas te le dire car il y en a que 5...



J’ai apprécié la lecture, pourtant, je pensais qu’il y aurait des émotions fortes dans le texte or il n’y en a pas autant que je l’espérais. Mais on comprend l’état d’esprit de la personne qui écrit et ça c’est le plus important.De plus, si on se met à la place de la personne écrivant la lettre il est très simple de ressentir toutes les émotions qu’il pourrait manquer dans le texte.

La lecture se fait presque en douceur malgré quelques thèmes crus choisis par Hoda Barakat. De plus, les personnes qui écrivent ce récit ont chacun un passé/une histoire intéressante donc j’ai aimé lire ces lettres.

Même si j’ai dit qu’il y avait des thèmes crus il ne faut pas croire que c’est le cas pour les 5 récits présents dans ce livre.



J’ai eu un début difficile et trouvé la première lettre un peu trop chaotique. J’avais le sentiment qu’il n’y avait pas de fil rouge qui menait l’histoire quelque part. Malgré une relecture j’avais toujours cette impression : trop d’idées dans tous les sens comme si l’auteur de cette lettre s’empressait de tout déballer dans un délai qui lui paraissait trop court. Si c’est le cas alors Hoda Barakat écrit très bien et sait retranscrire les émotions dans son écrit. Pourtant même si l’auteur l’a fait exprès ça compte comme un point négatif car après ce premier récit j’ai beaucoup appréhendé la suite et ralenti mon rythme de lecture.

Pour autant les autres récits sont agréables à lire.



Ensuite, ce qui a rendu la lecture plus agréable est le fait que deux lettres s’arrêtent d’une façon brusque. On ne sait pas ce qui se passe après donc je me suis posé des questions et c’est ce petit questionnement qui fait que la fin est impeccable.



Conclusion:

C’est un livre qui te fait prendre conscience que tu as de la chance car d’autres vivent des choses atroces donc, personnellement, ce bouquin m’a fait réfléchir. Hoda Barakat a réussi ce livre car les lettres sont très bien écrites (malgré des difficultés à la lecture de la première). Si au début tu as l’impression de faire des efforts pour rien alors accroche toi, les personnages suivants sont très bien construits et ce qu’ils “écrivent” est intéressant.



Mais d’un autre côté j’ai eu l’impression qu’il y avait une grande distance entre ces personnages et moi. Tu as beau ressentir son état d’âme et pouvoir imaginer ce qu’il ressent c’est comme si tu voyais tout ça à travers un écran de télévision : ça ne va pas traverser l’écran pour te toucher ou autre.



Donc 3 étoiles me semble le mieux pour ce livre (début un peu trop chaotique, même s’il se pourrait que ça soit fait exprès + la distance par rapports aux personnages).
Lien : https://unelectureparminute...
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Mon maître, mon amour

C'est après une rencontre des écrivains de la Méditerranée où était Hoda Barakat, que j'ai voulu lire ce livre. Je suis navrée pour tous ceux qui l'ont aimé mais je ne suis vraiment pas "entrée dans le roman". Est ce à cause de la traduction, ou n'ai je pas franchi les méandres de la langue arabe traduite, non vraiment. J'attendais de l'énigme ou du narrateur beaucoup plus que cela. Même l'homosexualité qui est traitée n'est qu'effleurée on a l'impression qu'elle a peur d'aller plus loin et de ce fait se contente des descriptions et des histoires qui s'entrecoisent, se superposent, s'emmêment. Un pays en guerre certes, mais comment ce Wadi, complexé, devient un chef éliminant les autres ? Oserais je signaler la dernière phrase :

"Mais je sais que c'est une histoire qui ne tient pas debout"...

Mais je persisterai en lisant un autre roman de Hoda Barakat.
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Mon maître, mon amour

C’est l’histoire de Wadi’, entre l’âge adulte et l’enfance, entre l’enfant discipliné, un peu gros et lâche et le jeune adulte chef de gang. Grâce à une série de flash-backs, un portrait se dresse : il oscille entre le masque de l’impitoyable et celui de la détresse la plus profonde sans jamais sombrer dans l’apitoiement… La nature de l’amitié masculine entre Wadi’ et son ami d’enfance puis envers son employeur, sublimée, est un des centres ambigus du roman.

J’ai cru reconnaître la cruauté de Lydie Salvayre dans « La puissance des mouches », l’humour féroce d’Albert Cohen sur la médiocrité des maîtres de ce monde dans « Belle du Seigneur » mais « Mon maître mon amour », au final, est totalement unique.

Ce roman est dur, violent et d’une extrême sensibilité. Le narrateur est-il lâche ou courageux, dominant ou dominé, extrêmement intelligent ou superbement naïf? La réponse n’est pas simple.

La traduction de l’arabe par Edwige Lambert rend grâce à l’auteure. Une incroyable poésie traverse « Mon maître mon amour »sans rien ôter au rythme. Jusqu’aux dernières pages, les surprises restent de taille.
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Le laboureur des eaux

S'il fallait résumer Le laboureur des eaux, il s'agit de l'histoire d'un homme qui, réfugié dans le sous sol de la boutique de son père, se remémore son enfance, ses parents - sa mère surtout, et puis Chamsa, une femme entrée au service de la famille et dont le narrateur tombe amoureux. Dans ce court roman empreint de sensualité on ressent véritablement que l'effort de la traduction a été de respecter la poésie de la langue arabe.

Maintenant, s'il faut donner MON avis, il y a des aspects que j'ai apprécié dans ce récit : l'évocation de l'histoire des tissus (le coton, le lin, la soie...) et un magnifique passage où le narrateur fuit les chiens errants ayant envahis Beyrouth. Mais dans ce récit aux fils décousus il m'est arrivée à plusieurs reprises de retourner en arrière, car je venais de lire des pages sans les lire et soyons honnêtes, si je ne lisais pas ce livre dans le cadre d'un club de lecture je ne l'aurais peut être pas terminé, ou de façon très paresseuse...Ce style d'écriture aurait fait un excellent recueil de poésie mais à mon sens pas un roman. Le laboureur des eaux a reçu le prix littéraire Naguib Mahfouz, qui récompense chaque année le meilleur roman en langue arabe. Je ne doute pas que certains seront enchantés par cette lecture mais en ce qui ME concerne, il fait partie de ces ouvrages que j'aurais aimé aimer lire. Je ne suis pas réceptive sans doute à ce genre de roman.
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Les illuminés

Hoda BARAKAT, libanaise, nous entraîne dans un amour fou. La guerre civile libanaise sert de toile de fond à l'histoire d'amour entre un chrétien de la montagne et une musulmane citadine. Mais leur liaison est aussi déchirée que le pays et conduit l'homme a la folie. C'est un roman poétique, quelquefois érotique, les sentiments du narrateur masculin sont formidablement décrit par un écrivain féminin. Le passage sur le scarabée du désert est magnifique.
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Mon maître, mon amour

je viens de relire ce roman que j'avais beaucoup aimé. Je trouve bizarre la recherche de l'homosexualité dans le rapport de Wadi' à son boss Tarek , comme à ses amis d'adolescence! Il est tres clair que ce sont des rapports de forts à faibles, de bourreau et d'esclave, "Mon maître, mon amour".Tout dans ce magnifique roman est batit sur cette dialectique, et des la première page l'amour sexuel est écarté. J'ai été tres touché par ce style épuré et suggestif. Plus de "clarté" aurait déplacé cette écriture vers d'autres registres romanesques

Barakat a un roman que j'ai lu il y a des années, "la pierre du rire", là elle parle ouvertement d'homosexualité, et d'une manière très réussie et aboutie, et ce même roman a été cité dans le Monde il n'y a pas longtemps sur ce même sujet.
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Mon maître, mon amour

Je n'ai franchement pas compris le rapport entre le thème de l'homosexualité "a aimé un autre homme" ; "Tariq, l'homme dont Wadî s'était épris" que promet le résumé du livre. Il pourrait nous aiguiller sur une mauvaise piste de recherche de lecture....mais en fait, cache une pépite. La jeunesse libanaise, les relations chefs et soumis, les rapports familiaux difficiles... A lire, sans se fier forcément au résumé.
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Courrier de nuit

C'est surtout la construction littéraire de "Courrier de nuit" que je retiendrais.

Cette structure épistolaire en chaîne, où chaque chapitre est lié par une lettre qui devient le point de départ de la suivante crée un effet de continuation et de progression, où chaque lettre introduit de nouveaux éléments de l'histoire tout en approfondissant les thèmes et les personnages.



Cette construction littéraire apporte une dynamique particulière à l'histoire, donnant un sentiment de progression et d'anticipation alors que chaque nouvelle lettre révèle de nouveaux éléments de l'intrigue.



En utilisant cette méthode narrative, Hoda Barakat a su capturer mon attention tout en explorant les thèmes centraux du roman de manière innovante et captivante. Chaque protagoniste porte sur ses épaules le poids de son histoire personnelle, et leur destinée à tous est intimement liée à celle du pays en proie à la guerre et à la désillusion.

À travers leurs voix distinctes, Hoda Barakat explore les thèmes universels de la perte, de la solitude et de la quête de rédemption.
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Courrier de nuit

Les aveux d'un réfugié sans abri couchés sur une lettre qui ne sera jamais envoyée. Cette dernière sera lue par une femme abandonnée par son amant et se met à écrire ses malheurs elle aussi. Commence alors un relai de lettres anonymes écrit par des gens pour exprimer leur malheur, leur désespoir et espoir dans la vie.

Des récits absolument bouleversant que nous offre Hoda Barakat à travers des personnages en butte à la misère sociale et qui luttent contre leurs propres démons.
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Le royaume de cette terre

Roman à plusieurs voix, « Le royaume de cette terre » est un récit pluriel à plus d’un titre. Dans une communauté maronite du Liban, un homme est retrouvé mort dans une désert de neige où rôdent des hyènes. Ses enfants, Salma et Tannous, entreprennent le récit de leur vie de famille, empreinte de religion et de tradition.



Dans un village isolé, coupé du monde, la famille de Mouzawaq se débat pour avancer et grandir. Après des naissances difficiles et compliqués, se crée une lignée de filles solides, juqsqu’au petit dernier Tannous. Mouzawaq les élève dans l’idée du la pugnacité, et leur mère dans celle de la générosité. S’ils ne ploient pas lors de conflit de voisinage et de religion, les enfants des alentours qui ont faim sont toujours nourris. Entre ces deux extrêmes se dessinent le tempérament d’hommes intransigeants et forts.



Ce livre est sincère, efficace et très bien écrit. Néanmoins, au delà de sa rigueur d’écriture indiscutable le lecteur pourra perdre son attention entre les différentes voix de narration et les nombreuses mentions religieuses.



Mais la langue reste claire et maîtrisé tout le longe du récit et nous fait découvrir une culture assez méconnue de la littérature. Ceux qui ont aimés par exemple « Les illuminés » d’Hoda Barakat ne seront pas déçus de leur lecture.


Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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Le royaume de cette terre

Hoda Barakat consacre les 30-40 premières pages à Mouzawaq, le père de Salma et Tannous. Mouzawaq intime son fils Tannous de rentrer chez Bou Ali, tandis que lui poursuit sa route malgré la tempête qui s'annonce. Une palette de personnage est introduite et j'ai eu du mal à m'y retrouver au début. Ce passage sert à nous présenter le personnage du père, qui malgré sa disparition, demeure toujours dans les esprits. L'ombre de Mouzawaq pèse toujours sur l'existence de ses enfants, et même sur les frères de celui-ci. Mouzawaq était l'ainé, on lui obéissait et le respectait.

Après l'annonce de sa disparition, Tannous et Salma se relaient pour nous raconter leur existence. Pour vous mettre dans le contexte, Salma et Tannous vivent dans un village maronite (branche de l'Eglise catholique orientale) dans les montagnes. L'histoire se déroule des années 20 (époque du Mandat français) à 1975 quand la guerre civile éclate. Sous le regard de Tannous et de Salma, c'est la vie quotidienne de leur famille et des habitants de ce village (avec ses hauts et ses bas) qui se déroule. Salma, au fil du roman, devient une femme au fort caractère, qui se sacrifie pour sa famille à tout point de vue. C'est aussi une femme relativement indépendante qui n'hésite pas à dire ce qu'elle pense à son frère aîné (qui fait office de chef de la famille) ou à son oncle. Tannous semble subir sa vie, la mort de son père l'ayant profondément touché (on s'en rend d'autant plus compte dans les dernière pages du livre). Après avoir fui le Liban, il revient changé, sa relation particulière avec Salma s'en trouvera alors changée. Le destin de Salma et Tannous est agité de péripéties, de fautes qu'ils n'oublieront pas et pour lesquelles ils attendent leur punition.

Ce qu'il est intéressant de noter, c'est le fait que l'auteur ne cite jamais l'âge des deux protagonistes, elle les isole dans une espèce de bulle temporelle, C'est à la fin que Tannous le premier semble prendre conscience de leur âge, du temps qui est passé, puis Salma en second. Il en est de même pour leur village qui semble à part. Un royaume à part sous le regard de Dieu et de la Vierge, qui ne se sent pas libanais. Le nationalisme n'a pas court là bas, ils n'ont pas le sentiment de faire parti du Liban, comme ils n'avaient pas le sentiment d'être libéré de l'occupation française, puisqu'ils se sont toujours considéré libre. On sent que les personnages grandissent, que le monde évolue autour d'eux (il y a une référence au conflit israélo-palestinien par exemple), même leur village évolue, devenant un lieu de villégiature très prisé (les hôtels fleurissent, etc), mais même cela ne modifie pas les traditions qui y ont cours.

L'auteure nous décrit dans ce livre un mode de vie, des traditions. Ce qui m'a le plus marquée c'est la place de la religion dans la vie des personnages. Cela se voit dans les dialogues, des dialogues souvent vifs. J'essaie de mettre un ton sur les phrases et là j'imagine des voix fortes, s'exprimant avec ardeur quand ils en appellent à la Vierge ou aux saints. La place des saints dans le quotidien est très important, cela frappe dès le début et tout au long du livre. Deuxième point aussi important, c'est le poids de la famille très présent.

Voici donc un livre à découvrir, très riche dans son contenu mais aussi de personnages attachants,



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Le laboureur des eaux

On se perd beaucoup dans les disgrétions de la deuxième partie du récit. L'histoire en devient confuse et inintéressante. Dommage.
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Le royaume de cette terre

Ouvrage magnifique, qui dépeint une famille et son village (il s'agit de Bécharra) et de cette évolution des paysans maronites de la montagne en faux citadins un peu déphasés. Le roman est remarquable par une écriture magnifique et une description de tout ce qui forme les croyances de ces paysans isolés dans la montagne. Très beau livre, peut-être parmi les 3 ou 4 meilleurs livres sur le Liban.

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Le royaume de cette terre

Auteur de romans, mais aussi de pièces de théâtre, Hoda Barakat signe, avec Le Royaume de cette terre, l'un des textes les plus radicaux de son oeuvre pionnière.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Courrier de nuit

Merci à babelio et aux éditions Actes Sud.

Comme souvent chez Actes Sud, l’objet est beau et attractif.

Mais je dois avouer que pour cette fois, le contenu m’a moins convaincue que le contenant.

L’idée est originale : le fil conducteur est la découverte d’une lettre non parvenue (parce que généralement non adressée) au destinataire original, qui entraîne la confession épistolaire suivante.

L’écriture est agréable et subtile.



Mais autant j’ai du mal avec les descriptions lourdes à la Romain Puertolas, où l’auteur croit utile d’expliquer au lecteur jusqu’à comment comprendre les feintes, autant ici les petites touches sont parfois tellement subtiles qu’elles me sont restées hermétiques



Au point que - je ne me souviens pas que ça ne me soit jamais arrivé - j’ai dû consulter à plusieurs reprises la quatrième de couverture pour comprendre le contexte de la lettre

J’ai un peu plus accroché aux deux dernières lettres

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