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Edwige Lambert (Traducteur)
EAN : 9782742766796
173 pages
Actes Sud (07/03/2007)
3.26/5   17 notes
Résumé :
Un homme, Wadî, a aimé un autre homme, et c'est sa femme, Sarnia, qui lui désigne la nature de son attachement, elle qui lui en révèle la force. Evoquant les premiers instants de sa rencontre avec cet homme, Wadî' se trouve bientôt replongé dans une enfance douloureuse, puis une adolescence haïe, au cœur d'un Liban en proie aux factions.


Son récit s'interrompt une fois trouvé "son maître, son amour", mais Samia prend le relais, pour nous appr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est l'histoire de Wadi', entre l'âge adulte et l'enfance, entre l'enfant discipliné, un peu gros et lâche et le jeune adulte chef de gang. Grâce à une série de flash-backs, un portrait se dresse : il oscille entre le masque de l'impitoyable et celui de la détresse la plus profonde sans jamais sombrer dans l'apitoiement… La nature de l'amitié masculine entre Wadi' et son ami d'enfance puis envers son employeur, sublimée, est un des centres ambigus du roman.
J'ai cru reconnaître la cruauté de Lydie Salvayre dans « La puissance des mouches », l'humour féroce d'Albert Cohen sur la médiocrité des maîtres de ce monde dans « Belle du Seigneur » mais « Mon maître mon amour », au final, est totalement unique.
Ce roman est dur, violent et d'une extrême sensibilité. le narrateur est-il lâche ou courageux, dominant ou dominé, extrêmement intelligent ou superbement naïf? La réponse n'est pas simple.
La traduction de l'arabe par Edwige Lambert rend grâce à l'auteure. Une incroyable poésie traverse « Mon maître mon amour »sans rien ôter au rythme. Jusqu'aux dernières pages, les surprises restent de taille.
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C'est après une rencontre des écrivains de la Méditerranée où était Hoda Barakat, que j'ai voulu lire ce livre. Je suis navrée pour tous ceux qui l'ont aimé mais je ne suis vraiment pas "entrée dans le roman". Est ce à cause de la traduction, ou n'ai je pas franchi les méandres de la langue arabe traduite, non vraiment. J'attendais de l'énigme ou du narrateur beaucoup plus que cela. Même l'homosexualité qui est traitée n'est qu'effleurée on a l'impression qu'elle a peur d'aller plus loin et de ce fait se contente des descriptions et des histoires qui s'entrecoisent, se superposent, s'emmêment. Un pays en guerre certes, mais comment ce Wadi, complexé, devient un chef éliminant les autres ? Oserais je signaler la dernière phrase :
"Mais je sais que c'est une histoire qui ne tient pas debout"...
Mais je persisterai en lisant un autre roman de Hoda Barakat.
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je viens de relire ce roman que j'avais beaucoup aimé. Je trouve bizarre la recherche de l'homosexualité dans le rapport de Wadi' à son boss Tarek , comme à ses amis d'adolescence! Il est tres clair que ce sont des rapports de forts à faibles, de bourreau et d'esclave, "Mon maître, mon amour".Tout dans ce magnifique roman est batit sur cette dialectique, et des la première page l'amour sexuel est écarté. J'ai été tres touché par ce style épuré et suggestif. Plus de "clarté" aurait déplacé cette écriture vers d'autres registres romanesques
Barakat a un roman que j'ai lu il y a des années, "la pierre du rire", là elle parle ouvertement d'homosexualité, et d'une manière très réussie et aboutie, et ce même roman a été cité dans le Monde il n'y a pas longtemps sur ce même sujet.
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Je n'ai franchement pas compris le rapport entre le thème de l'homosexualité "a aimé un autre homme" ; "Tariq, l'homme dont Wadî s'était épris" que promet le résumé du livre. Il pourrait nous aiguiller sur une mauvaise piste de recherche de lecture....mais en fait, cache une pépite. La jeunesse libanaise, les relations chefs et soumis, les rapports familiaux difficiles... A lire, sans se fier forcément au résumé.
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Beaucoup de subtilité dans l'écriture...peu de références au Liban.. que par petites touches (mon seul regret).

L'on croit être compris de la personne qui partage sa vie...et pourtant ! cette partie du roman m'a particulièrement émue et questionnée. !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
J'arrose l'espace de coups de feu. Je m'enorgueillis de ma force, de la splendeur de mon corps. J'éprouve une immense gratitude tandis que mon regard erre parmi les cadavres. Je ne ressens aucune fatigue; ni lassitude, ni abattement. La route s'étire toujours jusqu'à l'horizon. Les gens ne cessent de sortir des petites maisons et des immeubles bas, bien qu'ils sachent ce qui les attend et me craignent. Ils sortent comme s'ils me demandaient la grâce de les tuer. Juste un instant d'épouvante dans leurs yeux, comme un éclair furtif avant que je tire.
Une musique divine, énorme, remplit l'espace. Une musique descendue de la coupole céleste se répand sur moi comme pour me bénir tandis que je les abats un à un. Le chant des bourreaux entre dans le corps des tués par leur tête éclatée, par les orifices rouge et noir... Le chant des bourreaux ? Je ne suis pas un bourreau. Dieu n'est pas un bourreau quand il anéantit les hommes, purifie la création. Dieu n'est pas un bourreau lorsqu'il envoie les déluges, fait entrer en irruption les volcans, secoue la terre comme un arbre dont les fruits ont mûri jusqu'à la pourriture ultime. La pourriture ultime.
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Il m'arrive de songer que je suis pour Samia un objet cabossé, ou un papier froissé, qu'il suffirait de lisser. Ou bien un ballon flasque, et il suffirait d'un peu d'air pour le regonfler, pour qu'il retrouve sa rondeur et ses couleurs. Ou une plante d'appartement que ses propriétaires ont oubliée, et un peu d'eau ou d'attention suffirait pour qu'elle retrouve son éclat, sa verdeur, qu'elle reprenne vie, splendeur, et même félicité.
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D'où me viennent ces sautes d'humeur ? D'où me viennent ces emportements soudains ? Je ne sais. J'entre, comme on trébuche, dans des colères subites. Une petite boule de feu monte en moi et se met à tournoyer dans mes organes, y provocant un étrange désordre. il faut que je contrôle davantage mes nerfs... C'est un des traits que je déteste en moi, j'y vois un handicap qu'il me faut dominer, apprivoiser, ou...
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Je ne comprends pas la mer. Ni rien d'autre. Je n'avais jamais voyagé. Ni sur mer ni dans les airs. Je n'avais jamais quitté mon pays, ma vie petite, réduite. Qui a enflé comme une tumeur maligne. Comme le ballon des cauchemars qui m'effrayaient.
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L'aveuglement, la vie te l'accorde parfois. Ne pas voir de guide. La vie parfois te dit : "Dors. Ferme les yeux. Inutile de les ouvrir, tu ne verras rien". La vie parfois te dit : "Ferme les yeux. Dors".
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Vidéo de Hoda Barakat
Entretien avec l'auteure Hoda Barakat qui publie aux éditions Actes Sud, « Courrier de nuit». ? Abonnez-vous a? la chai?ne YouTube de Mediapart : https://www.youtube.com/user/mediapart ? Toutes les vide?os de Mediapart : https://www.mediapart.fr/studio/videos ? Abonnez-vous a? Mediapart : https://www.mediapart.fr/abonnement
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