Citations de Honoré de Balzac (5982)
Un journal n'est plus fait pour éclairer, mais pour flatter les opinions.
(ILLUSIONS PERDUES).
Il n’y a rien de plus triste qu’une vie sans hasard.
Les lois sont des toiles d'araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites.
(LA MAISON NUCINGEN).
Mon père m'a donné un cœur, mais vous l'avez fait battre.
Un homme qui se vante de ne jamais changer d'opinion est un homme qui se charge d'aller toujours en ligne droite, un niais qui croit à l'infaillibilité. Il n'y a pas de principes, il n'y a que des événements ; il n'y a pas de lois, il n'y a que des circonstances : l'homme supérieur épouse les événements et les circonstances pour les conduire. S'il y avait des principes et des lois fixes, les peuples n'en changeraient pas comme nous changeons de chemises
Notre civilisation [...] a remplacé le principe honneur par le principe argent.
(MELMOTH RÉCONCILIÉ).
L’homme meurt une première fois à l’âge où il perd l’enthousiasme.
Les petits esprits ont besoin de despotisme pour le jeu de leurs nerfs, comme les grandes âmes ont soif d'égalité pour l'action du cœur.
PIERRETTE.
La musique s'adresse au cœur, tandis que les écrits ne s'adressent qu'à l'intelligence ; elle communique immédiatement ses idées, à la manière des parfums.
MASSIMILLA DONI.
Mourir par les toniques ou mourir par les narcotiques, qu'importe ! n'est-ce pas toujours la mort ?
MASSIMILLA DONI.
– “Le malheur a cela de bon qu’il nous apprend à connaître nos vrais amis”
Ne voyez dans les hommes, et surtout dans les femmes, que des instruments ; mais ne le leur laissez pas voir. Adorez comme Dieu même celui qui, placé plus haut que vous, peut vous être utile, et ne le quittez pas qu’il n’ait payé très cher votre servilité. Dans le commerce du monde, soyez enfin âpre comme le Juif et bas comme lui ; faites pour la puissance tout ce qu’il fait pour l’argent. Mais aussi, n’ayez pas plus de souci de l’homme tombé que s’il n’avait jamais existé. Savez-vous pourquoi vous devez vous conduire ainsi ?… Vous voulez dominer le monde, n’est-ce pas ? il faut commencer par obéir au monde et le bien étudier. Les savants étudient les livres, les politiques étudient les hommes, leurs intérêts, les causes génératrices de leurs actions.
Les pierres que l'on me jette seront les premières de mon piédestal.
Les belles âmes arrivent difficilement à croire au mal, à l'ingratitude, il leur faut de rudes leçons avant de reconnaître l'étendue de la corruption humaine.
(" Illusions perdues")
A mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas; seulement elle s'y durcit et se dore.
Histoire des Treize, La Duchesse de Langeais (1834)
Nous avons tous la prétention de souffrir beaucoup plus que les autres.
Une lettre est une âme, elle est un si fidèle écho de la voix qui parle que les esprits délicats la comptent parmi les plus riches trésors de l'amour...
Il arrive souvent que la possession tue les plus immenses poèmes du désir, aux rêves duquel l'objet possédé répond rarement.
(MELMOTH RÉCONCILIÉ).
La religion sera toujours une nécessité politique. Vous chargeriez-vous de gouverner un peuple de raisonneurs ! Napoléon ne l’osait pas, il persécutait les idéologues. Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments.
LA DUCHESSE DE LANGEAIS.
Ce qui rend les amitiés indissolubles et double leur charme est un sentiment qui manque à l'amour : la certitude.
(Honoré de Balzac)