AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hugues Pagan (185)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le carré des indigents

Une enquête de police dans les années 70, un roman d'ambiance avec lequel j'ai passé un bon moment.



Betty a été assassinée, et l'inspecteur Schneider compte bien élucider ce meurtre, un policier empathique particulièrement intéressé par les gens "inconnus" dont tout le monde se fout. Le père de Betty veut connaître la vérité, et est complètement déboussolé.



Comme je le disais, on ressent une vraie ambiance dans ce roman, c'est sombre, c'est lourd, je dirais même que c'est nostalgique, morose... presque malheureux. Chaque personnage est savamment présenté, on s'y attache - ou pas.



J'ai passé un bon moment, et apprécié ma lecture, même si certains passages étaient lourds à lire pour moi, soit à cause des mots et termes employés soit à cause de la noirceur/le pessimisme qui en ressortait.



Malgré tout, notre inspecteur est le bon point de cette histoire, je l'ai beaucoup apprécié, son passé à la guerre, sa volonté d'aider, il est la vraie lumière de ce récit.
Commenter  J’apprécie          20
Tarif de groupe

Hugues Pagan, né en 1947 en Algérie, est un écrivain et scénariste français. Ayant obtenu une maîtrise de philosophie, il enseigne à Gérardmer dans les Vosges. En 1968, il met fin à sa carrière dans l'enseignement et exerce divers métiers (journaliste, attaché bancaire, photographe pour un journal local avant de passer le concours d'inspecteur de police, profession qu’il exercera durant 23 ans. Il est désormais auteur de romans policiers depuis 1982 ainsi que scénariste de films et de séries de télévision. Huitième roman de l’écrivain, Tarif de groupe date de 1993.

Velma une prostituée a été assassinée, pour ne pas dire massacrée, sans qu’aucune enquête sérieuse n’aboutisse ou n’ait réellement débuté. Fortune, son mac, s’adresse à l’ex-inspecteur Chess pour retrouver les coupables, quel qu’en soit le prix, dans tous les sens du terme…

Encore un polar banal diront certains et au vu de ce minuscule résumé ils n’auraient pas tort si l’auteur n’était pas Hugues Pagan et c’est ce qui fait toute la différence. Ce n’est que le deuxième roman de l’écrivain que je lis mais quel style, quelle classe ! Tant qu’il y aura des écrivains comme Pagan, le polar ne mourra pas.

Pour ce qui est de l’intrigue : Chess, la cinquantaine, a été réformé de la police pour motif médical, amateur de jazz, d’alcools et de cigarettes, il en a beaucoup vu, trop même, et il regarde le monde d’un œil désabusé, écœuré par son ancienne boite, l’Usine, où ses ex-collègues de la police usent et abusent de leurs pouvoirs, où leurs méthodes n’ont rien à envier à ceux d’en-face, les truands, où tout le monde palpe du bas en haut de la hiérarchie… Macs, policiers ripoux, tueurs, petites frappes, prostituées, indics, la faune du marécage est riche et les plus forts becquent les plus faibles.

Dans cette boue, un peu d’amour avec Dinah « une grande et belle femme, sombre et voluptueuse », flic de son métier. Un type d’un certain âge et désabusé avec une plus jeune ne peut se permettre de faire des projets d’avenir. Je n’en dis pas plus mais vous devinez que le/les coupables de l’assassinat sont répartis entre truands avérés et flics du même bois… et que l’épilogue nous laisse sur une fin ouverte autant que magnifique où la mort du coupable dépend de la survie de l’aimée.

Excellent roman superbement écrit et jouant principalement sur les ambiances, nuit, pluie, jazz (et l’auteur en connait un rayon), nausées causées par les pourris, amour qui n’ose pas dire son nom. Un de ces bouquins que j’aime lire volontairement lentement pour m’immerger totalement dans l’ambiance et savourer l’écriture. Sombre et superbe, du Pagan j’en veux encore !

Commenter  J’apprécie          20
La mort dans une voiture solitaire

Il y a peu de temps, on avait eu la chance de découvrir l'ancien flic qui se cache derrière le pseudo de Hugues Pagan avec un excellent roman, Profil perdu, sorti en 2017 après un long silence littéraire.

On se devait donc de remonter aux sources lorsque l'auteur publiait son premier polar en 1982 chez Fleuve Noir : La mort dans une voiture solitaire.

Un polar à l'ancienne, écrit d'une plume virile, désabusée et légèrement vulgaire, comme dans les meilleurs films avec Bogart.

Le bouquin fourmille d'ailleurs de références ciné ou jazzy : à l'époque il s'agissait de redonner ses lettres de noblesse à un genre littéraire dit mineur.

Avouons que parfois cette prétention littéraire tombe un peu à plat :

[...] Il remonta frileusement la vitre. Dehors, l'air avait un étrange goût de larmes, comme si la ville n'en finissait pas de pleurer doucement entre ses cheminées.

Mais heureusement, le plus souvent on se régale :

[...] - Parle-moi de Mayer, mon ange, dit-il d'une voix lente, détimbrée. Parle-moi de lui et des types qui l'ont buté.

Pour celles et ceux qui aiment les polars à l'ancienne.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Vaines recherches

L’inspecteur principal Schneider aurait très bien pu être le personnage principal du seul « La mort dans une voiture solitaire ». Ce roman a une fin sans appel, Schneider est mort. Mais son passé énigmatique méritait des retours en arrière …



Un mois de juillet, torride ( peu après l’année 1976 ) : récit de quatre journées de travail des flics de la Criminelle B que dirige Schneider dans la ville. Des journées que le groupe aurait pu passer à glander, l’activité criminelle étant comme partie en villégiature. Mais il a fait si chaud durant les quatre journées que raconte Hugues Pagan que des paisibles habitants de la ville sont devenus dingues.



Tout a commencé le 22 juillet. Neuf heures vingt, un voleur à la tire est battu à mort par des passants. Et ça n’est que le début des emmerdes. Dans ce deuxième roman avec Schneider, un court récit, le lecteur est immergé dans l’activité quotidienne des trois flics de la Criminelle B : Catala, Dumont et leur chef. Une réputation déplorable, des cow-boys pense le chef de la Sûreté, mais une efficacité qui n’est plus à démontrer. Le résultat est un concentré de polar mené à cent à l’heure malgré la canicule. Un polar qui sent le vécu, l’action succède aux dépositions, aux interrogatoires. Le temps passe, les journées de travail débordent largement sur la nuit. Pas de repos, peu de place pour la vie privée des flics. Dès le début de ma lecture, j’ai pensé aux romans d’Ed McBain, impression renforcée par l’introduction consacrée à « la grande ville », portrait de noirceur et de lumière.



Et ça continue, la déposition d’une connaissance de Schneider dont le mari est parti, sans explication, avec une arme. La très jeune gonzesse de Catala prise pour cible dans une affaire de came et gravement blessée. Pire, un sniper anonyme armé d’une carabine de guerre tue des femmes au hasard. La Criminelle B a de quoi être à cran avec cette permanence de merde.



Schneider se dévoile, par petites touches. Il y a son passé d’officier parachutiste durant la guerre d’Algérie. « Il avait ramassé sa Légion d’honneur dans la boue et le sang ». Depuis il traine un fardeau étouffant, sans le moindre espoir en l’avenir. Il partage avec Cheroquee le peu de vie que lui laisse la Police. Un amour immense, réciproque mais il sait qu’un jour elle partira. « Dans six mois ou deux ans, elle partira. Et tout sera fini ». Cheroquee souffre des absences de Schneider jusqu’à haïr la Police.



Hugues Pagan sème habilement des intrigues sur le passé militaire de Schneider, sa vie privée avec Cheroquee est effleurée. Le lecteur n’a qu’une envie, en savoir plus. Ce passionnant roman est dominé par l’action policière, le suspense, la perspicacité de Schneider ou le comportement borderline de Catala, encore jeune et déjà usé par le job de flic. Un orage violent éclate mettant fin à la canicule, à l’aube Schneider part à l’assaut pour mettre fin aux agissements du sniper. Fin du quatrième jour, fin de la permanence de la Criminelle B, Schneider et Cheroquee partent en vacances dans le sud de la France.



Hugues PAGAN – Vaines recherches. Parution en 1984, Éditions Fleuve noir, collection Engrenage n° 90, ISBN 978-8-2265-0256-7. J’ai lu cette édition.



Réédition en 1987, Éditions Fleuve noir, collection Spécial Police n°2074, ISBN 978-2-2650-3722-9.



Réédition en 1999, Rivages/Noir n°338, ISBN 978-2-7436-0544-5.
Lien : http://romans-policiers-des-..
Commenter  J’apprécie          20
Le carré des indigents

Dans le roman d’Hugues Pagan, l’hiver est « gris et triste », les arbres sont, eux, « rabougris de naissance », les parkings « déserts », les faces « blafardes ». Bref, c’est gai comme dans un cimetière, côté « carré des indigents ». Le personnage principal, un flic – inspecteur principal pour être plus précis – est à l’avenant du décor. Volontiers mutique, pas particulièrement affable, il a « des yeux d’enfant triste et le regard fatigué » (p. 403). À garder ses lunettes de soleil dans les lieux couverts, on pourrait le prendre pour un kéké, s’il n’avait la profondeur de celui qui a connu, par le passé, des moments graves et douloureux. Des moments douloureux dont on ne sait rien d’ailleurs, ou pas grand-chose : des réminiscences, très vagues, de guerre d’Algérie, une liaison tout aussi floue avec une femme mariée, dérangée psychiquement… Et ce héros, qui n’en est pas vraiment un, évolue dans ce monde sombre et trouble. Il côtoie de pauvres gens honnêtes – éternelle victimes – et de vrais voyous, des flics ripoux et des flics arrivistes. Pour le lecteur ou la lectrice addict au genre feel good, ce carré des indigents est à fuir sous peine de flip immédiat, tandis que l’amateur ou amatrice de polars vifs et musclés risque vite de se lasser du rythme plutôt lent et de certains détours. Sans grande surprise d’ailleurs, on est avec ce roman de Pagan dans le registre du polar social, à la manière outre-Atlantique de James Ellroy, avec une ambiance plus brumeuse ici, parfois même onirique – du moins il me semble.
Commenter  J’apprécie          20
Tarif de groupe

C’est en écoutant un podcast de l’émission Mauvais Genres de François Angelier que j’ai découvert Hugues Pagan.

C’est un auteur de roman policier publié chez Rivages / Noir. L’entendre et écouter son interview m’a donné envie de le lire. J’ai trouvé « Tarif de groupe » dans ma médiathèque.



Et là, c’est du noir.

Le roman a été écrit en 1992, il se passe sans portable ni d’internet. Il met en présence un ancien policier qui enquête pour un homme riche (son nom est Fortune), à propos du meurtre atroce d’une femme.

Il y a des voyous, il y a des policiers dont certains sont pires que les voyous. Il y a des menaces, des pressions. Notre enquêteur vit une histoire d’amour difficile et complexe avec une femme policière.

Comme on le comprend très vite, on se trouve dans une affaire sombre, où les méchants sont vraiment méchants, ou les bons sont minoritaires et désabusés. Je ne raconterai pas l’histoire et la fin, nous sommes dans un roman policier.



Moi j’ai aimé, je me suis attaché aux deux amoureux, j’ai tremblé pour eux. J’ai aimé l’écriture, riche et dense. Attention il faut tout de même s’accrocher et suivre. J’ai apprécié l’ambiance de l’histoire, tout en me disant que c’était peut-être trop. Mais après tout, des policiers ripoux qui prenaient leur part sur le trafic de drogue sont aujourd’hui en prison du côté de Lyon.

Bon roman policier pour moi, je rechercherai des livres de cet auteur, que je ne connaissais pas il y a peu.

Commenter  J’apprécie          20
La mort dans une voiture solitaire

C'est le premier livre d'Hugues PAGAN que je lis, je ne connaissais pas du tout cet auteur avant de lire une critique (très élogieuse) de son dernier roman, j'ai donc eu envie de me lancer à sa découverte en commençant par le début.

Mon sentiment sue ce polar noir est assez mitigé, j'ai eu du mal au départ avec le style très spécial ( il faut déchiffrer beaucoup de sous-entendus), les nombreux personnages dénommés parfois de plusieurs manières différentes et le "scénario" un peu brouillon ... mais j'ai tenu bon et, au final, je ne le regrette pas, car tout finit par se mettre en place, l'atmosphère de la période giscardienne est très bien rendue, les collusions entre pouvoir, police et justice aussi, et le personnage principal, bien cabossé, est digne d'intérêt.

Je continuerai donc l'exploration de l'oeuvre de cet auteur aux multiples vies et facettes.
Commenter  J’apprécie          20
L'encre de la liberté

Hello,

En ce domaine mon retour sur l’encre de la liberté de max Clanet.

Le sous-titre » de la prison à la liberté » pose le thème de ce roman.

Mais là on n’est pas dans un énième témoignage d’un ex-taulard. On est dans une vraie leçon de résilience.

Quand Romain se retrouve mêler à l’affaire de la députée Yann Piat, il se rend vite compte que ceux qu’ils pensaient être ses amis se fichaient pas mal de lui. Dans notre justice les complices risquant autant que les auteurs, Romain se retrouve condamné à 15 ans de prison.

On a énormément parlé de ce procès à l’époque, mais ce n’est pas le propos dans ce roman. Ici le dialogue entre le journaliste ( et ex-homme de doit) et l’ancien détenu tourne surtout autour de l’homme, de cette âme qui vit malgré les barreaux. De cet homme qui a fait le choix d’assumer, qui ne crie pas au scandale car il a été lourdement condamné. Cet homme qui se sert de ses années galère pour se reconstruire et devenir artiste de Slam.

On trouve un peu partout le mot résilience employé sans réellement coller avec la définition exacte. Là dans ce récit de vie, le mot trouve toute sa force.

À aucun moment, Max Clanet ne tombe dans le pathos, d’ailleurs Pagan non plus. Le message est ailleurs. Oui Romain a mal choisi ses amis, oui il a été un « baby killer », oui il est complice dans une affaire d’assassinat, mais non il n’est pas un héros qui s’en est sori. Il est juste un homme qui a su rebondir sans faire de vague, mais toujours avec caractère. Romain est Pagan , et il a fait de son passé un simple tunnel vers une nouvelle vie.

Que dire sur le style. Il est tout bonnement impeccable. Des faits, que des faits, pas des effets de manche comme on en retrouve chez certains journalistes. Max est ancien juriste et ça se sent ! Max est journaliste d’investigation et ça se sent !

La rencontre des deux n’est pas, pour moi, le fruit du hasard. C’est simplement un rendez-vous permettant à un homme de se libérer une seconde fois en racontant son histoire de réinsertion réussie, et un journaliste qui a trouvé non pas un sujet intéressant, mais un homme qui mérite qu’on partage son parcours.

Bref, la pénaliste que je suis a plus qu’adhéré à ce livre, aux messages que ces pages font passer, me ramenant à des temps où j’ai rencontré plusieurs détenus en accompagnant certains avocats. Dans ma tête de juriste qui avait alors tout à appendre, et qui observait sans piper mot, combien de fois je me suis demandé « Et demain quand tu sortiras, tu deviendras quoi ? »

Pagan est un exemple parmi tant d’autres de ce qu’ils peuvent devenir.







Commenter  J’apprécie          20
Vaines recherches

Quatrième livre de Pagan, paru en 1984, la première scène a lieu le 22 juillet 1982 où un jeune français pas encore majeur, pas assez gaulois, est tué par des beaufs justiciers et racistes. Deuxième roman avec l'inspecteur Schneider, celui de La Mort dans une voiture solitaire. Toujours suicidaire, toujours désabusé, toujours avec son 45 de 1911. Un polar bientôt historique, on voit encore des 403 et des poulets qui patrouillent en 4L. Il fait chaud,

très chaud, peu de clim, pas de Web et pas de portables. Une histoire de drogue et de faux tueur en série. La vedette du polar, c'est l'arme du tueur, une US M1 mise en service en 1942. Assez curieusement, Pagan lui fait tirer la munition de 30 x 30 de la Winchester 1894 au lieu de la .30 Carbine.

C'est bien noir, même glauque, et le passé algérien de Schneider est la clef du mystère. Contre tout attente ça finit bien, enfin pas trop mal car on sent bien que tous ces personnages sont en sursis. Un roman pour comprendre que la première cause de mort chez les flics n'est pas le laxisme des juges, mais la décomposition d'une société par la violence et l'argent.

Commenter  J’apprécie          20
Dernière station avant l'autoroute

Toute la musique qu’on aime

Quand on lit une bio de Pagan, on découvre qu’il fut commissaire pendant une vingtaine d’années dont une petite moitié de nuit. Qu’il a sans doute souffert d’un choc traumatique puisque, après avoir dû identifier les victimes d’une catastrophe ferroviaire à Lyon en 88, il a fait une tentative de suicide et a quitté la police un an plus tard, pour se consacrer entièrement à l’écriture…

Cette expérience morbide de la catastrophe, il en a d’ailleurs fait dans son bouquin un saisissant morceau d’anthologie, mais si son livre est pour lui une thérapie, ça lui donne le loisir de nous faire entrer dans la peau d’un baltringue désespéré qu’il a mis en scène dans d’autres polars, je crois. Je vais bien sûr me dépêcher de me les procurer ! Pagan étale devant nous le quotidien d’un flic de la nuit se laissant aspirer par le néant, et croque au passage pas mal de figures de la faune urbaine nocturne : flics pourris de la hiérarchie, indics, malfrats en tous genre, petites mains en uniforme souvent éteintes mais parfois encore accrochées à leurs illusions, et pas mal de putes aussi bien sûr.

Dépêché sur le suicide d’une huile de la politique, son flic est soupçonné d’avoir subtilisé pour son compte une disquette compromettante que le suicidé aurait laissée à disposition. On croit le briser en le mutant de jour dans un commissariat de quartier, mais il n’y a plus grand-chose à briser chez lui et il laisse faire les choses, presque en roue-libre. Il s’est d’ailleurs laissé séduire par l’affriolante ex-femme du suicidé, indifférent aux mises en garde de sa hiérarchie. Leur histoire, il la voit d’abord comme un baroud d’honneur, sans y croire vraiment, parce qu’ « il faut bien que le corps exulte », comme dit l’autre. Ca ne l’empêchera pas de plonger encore plus bas. Au delà d’une certaine profondeur, il faut peut-être toucher le fond pour remonter d’une poussée ?..

Beaucoup d’alcool, beaucoup de noirceur, beaucoup de blues (des lignes superbes qui donnent envie d’écouter les grands classiques), un peu d’humour (noir lui aussi), beaucoup de style et beaucoup de rythme. Un sacré polar !



Commenter  J’apprécie          20
Dernière station avant l'autoroute

Un style trop lourd pour moi. Au bout de 150 pages, je ne sais toujours pas de quoi ça parle.. Bref, assez perdu de temps, je passe à autre chose.
Commenter  J’apprécie          20
Profil perdu

Un roman noir. Très noir ! Le personnage principal, Schneider - chef du Groupe de la Criminelle dans une ville de l'Est de la France - n'est pas attachant du tout. On apprend très tôt ( par la Radio Casbah !) que Schneider avait été lieutenant parachutiste en Algérie ; qu'il avait refusé d'être décoré par l'Armée ; qu'il avait quitté l'Armée dans des conditions douteuses ... Au fur et à mesure que l'histoire avance, doucement, l'auteur nous donne des indices pour construire le personnage : des bribes de son passé, son comportement par rapport à ses subordonnés et à son hiérarchie, sa relation avec Cheroquee. Schneider a gagné mon coeur ! Et Hugues pagan aussi.
Commenter  J’apprécie          20
Dernière station avant l'autoroute

Je n'ai rien compris au livre. Trop de sous entendu, de non-dit. Je ne suis même pas sure d'avoir compris la toute petite intrigue sur le suicide. Trop obscur pour moi
Commenter  J’apprécie          20
Profil perdu

Coup de coeur de BMR et de MAM pour ce polar français : Profil perdu de Hugues Pagan, un ancien flic qui a troqué son flingue contre un stylo et qu'on n'avait pas vu dans les vitrines des libraires depuis de nombreuses années (il écrivait beaucoup pour la télé).

Un excellent polar à la française qui nous change des américains ou des nordiques. Une élégance un peu sèche, un parfum un peu rétro (façon années 90), des personnages bien dessinés, une intrigue bien noire et un ton bien désabusé, une prose bien soignée et des dialogues bien tournés, qui nous prennent pour ne plus nous lâcher.

Inutile de vous dire que l'on va très vite repartir 20 ans en arrière pour découvrir les bouquins précédents de cet élégant vieux monsieur tout de noir vêtu.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr
Commenter  J’apprécie          20
Le carré des indigents

Attiré par une critique favorable et passionné de polar je nourrissais de sérieux espoirs sur la lecture de ce bouquin. Malheureusement j'ai été très déçu bien que je me sois forcé à aller toujours plus loin dans la lecture, mais finalement je me suis arrêté à la page 350 tant il ne se passe rien dans ce bouquin. L'histoire à la base est banale. Le meurtre d'une jeune fille. Mais ensuite l'enquête est sans intérêt, peuplée d'une quantité de personnages sans intérêt dont on se demande quel est leur rôle. Les relations entre eux sont mal définies. Et leur personnalité pas suffisamment abouties. Bref très déçu.
Commenter  J’apprécie          10
Last affair

Ecouter la récente série d’A Voix nue consacrée à Hugues Pagan (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/une-enfance-algerienne-6292814) m’a rappelé qu’il me restait à lire certain de ses livres, auteur de j’aime beaucoup. Sa façon très vieille France de parler de « Madame ma mère » est surprenante, et on en apprend plus sur cet ancien prof de philo et ancien flic, qui a en fait toujours l’écriture dans le sang.

« Last Affair » (1985) est son sixième roman, pas forcément le meilleur mais un Pagan offre toujours un très bon moment de lecture. On trouve ici beaucoup de monde au bout du rouleau, dont le flic Milard, très bon policier qui n’est plus qu’une ombre depuis que sa femme et sa fille l’ont rayé de leur vie, qui sait que la maladie va rapidement l’emporter. Gireau, journaliste à la vie dissolue, qui appointe auprès de services secrets, sent aussi sa vie partir en vrille. Et à propos de barbouzes, d’autres flics, en haut de la hiérarchie mais néanmoins d’autres pions sur l’échiquier, vont tisser une manipulation insensée pour mettre la main sur un terroriste éminent. Un complot cynique, sans état d’âme, qui va coûter la vie à des hommes et des femmes, déjà coupables ou innocents.

Une bonne demi-douzaine de personnages bien étoffés, emplis d’humanité, ne serait-ce que par moment, surtout en voyant leur fin arriver, autant que des tueurs agissant avec la routine de bureaucrates, donnent de l’épaisseur au roman, avec parfois dans les yeux une lueur fugitive qui pourrait ressembler à de la tendresse. Un livre intéressant, noir comme du Pagan.

Commenter  J’apprécie          10
Profil perdu

Le commissaire Claude Schneider, chef du groupe criminel d'une ville de l'est de la France où le froid peut être mordant, est un excellent policier, certes économe de ses paroles mais fin connaisseur du code pénal, très au fait de la procédure. En revanche, il entretient des rapports exécrables avec sa hiérarchie et guère meilleurs avec ses collègues du groupe stupéfiants. Surtout, il ne parvient à effacer momentanément de son esprit des images éprouvantes datant de "sa" guerre d'Algérie qu'à grand renfort d'amphétamines qui n'en font pas à proprement parler un gai luron. Quand, dans un bar, l'envie lui prend de s'installer au piano, ce sont plutôt des blues qui naissent sous ses doigts, pas des mazurkas ou autres morceaux joyeux. C'est ainsi, cependant, qu'il fait la connaissance de Cheroquee, une femme qui va changer le cours de sa vie.

Professionnellement, l'existence de Schneider est pareillement ébranlée, voire en péril, y compris au sein de sa propre administration : un lieutenant du groupe stupéfiants ayant eu la mauvaise idée de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, les patrons du groupe n'ont pas l'intention de se laisser déposséder du principal suspect et d'être empêchés de l'interroger à leur façon. L'enquête évoluera pourtant dans une direction que Schneider n'avait pas prévue, impliquant de vieilles connaissances aux menées ambivalentes.

Polar classique, Profil perdu s'avère être aussi, chose rare, un roman d'amour : Cheroquee est infirmière mais c'est sa seule présence, sans phrases superflues, qui va sauver Schneider, l'extraire de la dépression latente dans laquelle il se débattait depuis des années.
Commenter  J’apprécie          10
Les eaux mortes

Hugues Pagan, né en 1947 en Algérie, est un écrivain et scénariste français. Ayant obtenu une maîtrise de philosophie, il enseigne à Gérardmer dans les Vosges. En 1968, il met fin à sa carrière dans l'enseignement et exerce divers métiers (journaliste, attaché bancaire, photographe pour un journal local avant de passer le concours d'inspecteur de police, profession qu’il exercera durant 23 ans. Il est désormais auteur de romans policiers depuis 1982 ainsi que scénariste de films et de séries de télévision. Les Eaux mortes, est un roman paru en 1987.

Jacques Cavallier, ex-flic reconverti en pigiste dans un petit journal de province tombe des nues quand son banquier l’informe qu’un inconnu a déposé une très grosse somme d’argent sur son compte. Dans le même temps, Sonia son ex-épouse, l’engage pour retrouver Chess, un ancien ami à lui ayant mal tourné. Beaucoup d’évènements improbables en si peu de temps, ça sent l’embrouille pour Cavallier. On peut même dire que ça pue.

Autant prévenir les futurs lecteurs, si nous sommes bien dans un polar ou mieux un roman très noir, ce n’est pas le genre de bouquin où le lecteur se creuse les méninges pour tenter d’en démêler l’épilogue avant la fin, pour une raison toute simple, l’intrigue est particulièrement difficile à suivre et même à comprendre, à se demander si l’écrivain lui- même en a fait sa priorité.

Donc, c’est pas terrible comme roman ? Faux ! C’est ce qui fait la grande force de cet auteur. D’un bout à l’autre du récit j’ai été emballé – mais ce n’est plus une surprise pour moi, par l’écriture, le style de l’écrivain. Une écriture dense, mêlant aussi bien l’argot de l’époque, que des mots rares (inactinique) ou des répliques à la Michel Audiard (« Vous vivez comme une betterave, c’est entendu, mais vous avez failli caner comme une grosse légume ! »)

Pour en revenir rapidement sur le récit, notre Cavallier est un classique héros désabusé et usé par ce qu’il a vu et vécu dans la police, supportant avec difficulté sa reconversion suite à un acte légal mais moralement lourd. Le personnage féminin, car il en faut toujours au moins un, se nomme Anita, plus jeune que notre Jacques, bossant dans le même canard et plus hardie et entreprenante que le faux vieil homme… qui se contentait jusqu’à ce jour de son amour immodéré pour sa Ford et sa passion pour le jazz. L’épilogue qui conclut cette intrigue tournant autour d’un trafic de drogue, est optimiste et j’avoue que ça m’a énormément surpris au vu du ton général de l’ouvrage.

Une fois encore, et je le redirai à chaque fois que je chroniquerai un bouquin de Hugues Pagan, rien que pour son style, lisez au moins l’un de ses livres car ça vaut le déplacement.

Commenter  J’apprécie          10
Profil perdu

Profil perdu est un livre parfaitement maîtrisé. On aime d’emblée, le héros, l’inspecteur principal Claude Schneider. HP met en place des atmosphères, des intrigues qui nous accrochent. Leurs dimensions sociale, psychologique, sentimentales s’imposent avec subtilité. Le style de Pagan est fluide. La solitude fondamentale de Schneider, son héroïsme, son amour sacrificiel pour en font un samouraï, policier. Les ressemblances avec Jeff sont marquantes. Une réussite complète.
Commenter  J’apprécie          10
Les eaux mortes

C'est assez déroutant de lire le premier livre d'Hugues Pagan après avoir lu ceux qui ont fait sa renommée. En effet, celui-ci ne vaut pas vraiment par son intrigue policière, à laquelle on ne comprend pas grand-chose. Ni pour la description du milieu politique de l'époque. On passe plus de temps à parler de la vieille Ford du narrateur et de la musique qu'il écoute: du rock, bien sûr. What else? Ah, il y a aussi les rondeurs d'Anita...



Visiblement, ce n'est pas le sujet.



On a l'impression, si ce n'est d'une psychanalyse, du moins d'un exutoire, d'un récit quasi-autobiographique destiné à accompagner la transgression, celle d'un flic qui a décidé de quitter la police pour trouver une vie normale. Et qui semble à la fois se repentir de cette trahison et vouloir couper les ponts, mais peut-on atteindre à une vie normale, et peut-on s'y résigner?



Alors, si les polars d'Hugues Pagan se sont "améliorés" depuis, on relève déjà dans celui-ci son style particulier, son ambiance qui oscille entre dérision, lucidité, précision des images, et langage populaire. Avec des expressions et un vocabulaire qui restitue un passé déjà désuet: qui sait encore que naguère, une tocante désignait une montre, et que les prostituées se faisaient traiter de radeuses?



En tous cas, au contraire de certains auteurs de best-sellers qui se reposent sur leurs lauriers, Pagan a continué de progresser et d'explorer le monde du polar. Rien que pour cela, il mérite un coup de galurin!

Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hugues Pagan (684)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter, Livre I à VII [Difficile]

Par combien de salles la pierre philosophale se trouve protégée dans le premier tome ?

4 salles
5 salles
6 salles
7 salles
8 salles

9 questions
609 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}