AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782743606374
428 pages
Payot et Rivages (02/04/2000)
3.69/5   97 notes
Résumé :

Un sénateur s'est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles.

Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est a la recherche d'une disquette.

L'officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d'avoir fait les poches du mort. Mais l'offic... >Voir plus
Que lire après Dernière station avant l'autorouteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 97 notes
‌Je n'avais jamais lu Pagan. Auteur dont j'avais entendu parler, et dont j'ai découvert l'univers dans une critique de mon ami Isi, Isidoreinthedark, nom prédestiné pour commenter cet auteur. Et il recommandait ce titre. Hasard ou rendez-vous, j'ai trouvé ce roman dans une boîte à livres quelques semaines plus tard. Après cette lecture, je peux vous dire que je ne crois pas au hasard.

Comment vous parler de cette oeuvre ? J'ai rarement du mal à trouver les mots quand un livre me plaît. Par où commencer ?

Le résumé, peut-être. Un homme député se suicide dans une chambre d'hôtel. Un flic, appelé sur les lieux, récupère une enveloppe où pourrait se trouver une disquette, j'ai bien dit disquette, un mot que les les moins de vingt ans ne peuvent sans doute pas connaître ... Aujourd'hui ce serait une clé USB. de multiples personnes recherchent activement cette hypothétique disquette ...

Un résumé pas forcément très original, mais qui ne traduit absolument pas ce qu'est ce livre. L'enquête, les faits, les menaces,, tout cela devient presque anecdotique.

Je pourrais aussi vous parler du personnage principal, un flic, désabusé, qui noie dans l'alcool et dans le Blues son mal de vivre, qui connaîtra quelques parenthèses presque normales avec une femme, mais celles-ci ne suffiront pas. Et pourtant, il a eu une vie avant, il a des fils qu'il ne voit jamais.

Là, vous vous dites, pas très original non plus ce personnage, et pourtant je ne l'avais jamais rencontré, dans mes lectures. de pâles imitations, certes, je dirais gris clair, là noir c'est noir... Il n'y a plus d'espoir.

J'ai mis un peu de temps à faire sa connaissance, il ne se laisse pas approcher facilement. J'ai trouvé le début un peu lent, mais cette lenteur permet de savourer avec toute l'attention méritée l'écriture de l'auteur. Une écriture magnifique, chantant le désespoir avec une poésie incroyable, associant les mots avec un lyrisme qui m'a laissée sans voix J'ai posté quelques citations, j'aurais pu vous mettre des chapitres entiers. On est plongé tout entier dans une atmosphère sombre, parce que c'est souvent la nuit, il pleut, mais sombre surtout parce que le livre chante la mélancolie, la chute, l'abandon de l'espérance.

Et puis j'ai commencé à mieux je ne dirais pas connaître parce qu'il s'y refuse, mais aimer ce personnage. Et les deux, le personnage et l'écriture m'ont emportée, envoûtée sans compter la musique qui baigne ce roman. Comment ne pas entendre dans sa tête un air lancinant de saxo, quelques notes de piano pendant que les pages défilent ...

Merci Isi
Commenter  J’apprécie          6433
«  L'indifférence à soi vient avec l'âge , la fatigue, et la pratique courante du monologue intérieur [……] Lorsqu'on tire de la main droite , c'est l'oreille gauche qui devient sourde . Certaines symphonies de Malher , tout comme Prague de Mozart , sonnent quant à elles avec l'ampleur terrifiante , la clarté angoissante de jardins à la française hantés par la mort… » .

«  Quand même , le temps se levait par l'ouest et on entrevoyait ,sur la droite , au loin , une exquise écharpe de bleu très pur, doux et lointain , au ras de l'horizon , toute frangée de nuages parme » .
«  L'automne aux doigts tachés d'or et de rouille s'était encore un peu attardé autour .. »

Pourquoi ces citations qui n'ont rien en commun?

Parce que cet auteur, en vrai styliste , est capable de ciseler un paysage poétique , au lyrisme subtil, que conter le quotidien d'un officier de police judiciaire, dont on ne saura jamais le prénom , un héros amer, désabusé , noir , chargé de lassitude et d'appréhension, blasé , asocial, déshumanisé ,nombre de fantômes le hantent et le milieu où il évolue le révulse .

Les mots me manquent pour qualifier cet homme en train de s'enfoncer dans le sable, gardant en mémoire la plupart de ses hontes,, de ses souffrances , et la trace indélébile de ses lâchetés …

Il est chef de groupe de nuit , à se demander si l'auteur n'a pas vécu ces moments : une très longue descente aux enfers et je ne vous parle pas du vingt et unième chapitre , le dernier, cet homme a un goût prononcé pour la musique classique ,le piano , les cigarettes , en nombre ——- les livres —— point commun avec moi, il en possède plus de trois mille dans sa bibliothèque , il a mal au dos , froid dans les os ——des pensées moroses qui lui viennent de la nuit ——-il ne dort plus vraiment, fatigué des faux - semblants et des mensonges ….

L' ambiance est pesante , le rythme soutenu , l'intrigue : le suicide d'un sénateur passe au second plan, le flic ne croit plus en rien , il n'en a plus rien à faire … le ton est désespéré, il s'abîme en fumant et buvant , un Baltringue qui a perdu son âme , des nuits violentes , lassantes , épuisantes pour ce héros affrontant tout ce que la vie possède de décadent et de morbide …
Des clients venant geindre toute la nuit pour des tapages nocturnes, beaucoup de vols à la roulotte , des petites histoires qui auraient pu attendre le matin pour se régler.

Le lecteur assiste à des scènes d'une crudité incroyable , une arrestation musclée au Nord Parisien, l'incendie effroyable de réalisme d'un squat , l'assassinat terrible de cruauté dévoilée d'une prostituée ….il fait gris , il pleut , un flic perd son âme douloureusement …

Une très grande plume , j'ai failli cesser ma lecture ; bienvenue dans le monde des morts - vivants , mon libraire m'avait prévenue ….
C'est cruel , désespérant ..
j'ai acheté ce roman en août , tardé à le lire .

Ce livre est puissant , noir de chez noir , profond , lent, sombre , amer , d'un lyrisme étonnant, poétique , fort , humain, balayant tous nos accommodements, nos amertumes pas très reluisantes , nos frêles rêves salariés, «  nos secrètes cochoncetés , par ce que cela aidait à vivre . » …

À lire pour ceux qui en auront l'audace ou le courage ,.
On termine cet écrit désespéré un peu épuisé ….

Ce n'est que mon avis , bien sûr , comme toujours .
«  J'écoute le vent . Pour une raison ou pour une autre , le vent m'a toujours rassuré . C'est comme un grand courant dans le ciel qu'on ne voit pas. Il est plein de milliards d'âmes qui en ont fini de souffrir » .





Commenter  J’apprécie          408
Qu'est-ce qui fait encore courir un homme quand il n'a plus de carburant ? Qui plus est quand il est flic, fatigué de la vie, dégoûté de la condition humaine et de sa propre existence mais surtout le coeur vide et froid. Commandant divisionnaire de son état, il gère le Groupe Nuit dans le XIIème arrondissement. Toutes les nuits, cloîtré dans son cagibi, il s'allonge sur un lit de camp avec en fond sonore la radio qui le préviendra d'un simple délit ou d'un crime sanglant. Qui le préviendra de son nécessaire départ dans cette nuit sombre et froide. Hostile.
Ce soir -là il se transporte avec son second sur les lieux d'un suicide. Celui d'une huile : un parlementaire proche des rouages du sommet de l'Etat et de tous ses secrets plus ou moins avouables. Comme cette disquette ayant appartenu au défunt que recherchent activement des hommes de l'ombre, en service commandé et pour lesquels notre OPJ Nuit semble être une cible à privilégier pour en retrouver la piste. Mais ce qu'ils ne savent pas c'est que menaces et intimidations n'ont depuis longtemps plus aucun effet sur sur cet homme qui n'a plus aucune complaisance avec la vie comme avec la mort.

Un roman de Hugues Pagan c'est un style sans concession, un récit à fleur de peau, des personnages hantés par leurs démons. Ce roman qui date des années 90 nous embarque dans cette déambulation désincarnée de ce personnage dans ce Paris sans âme, sans joie, où la mort rôde alors que les affaires continuent. le crime le plus sordide côtoie les trafics en tout genre, flics et voyous ne font qu'un comme la corruption et les luttes de pouvoir. Les hommes ne portent que des surnoms tragi-comiques et semblent totalement désabusés sur leurs métiers et leurs vies. Même si l'amour s'en mêle parfois , un amour qui ressemble plus à un besoin désespéré de sexe entre deux êtres qui ont besoin de se sentir vivant pour croire encore que tout espoir n'est pas mort. Deux êtres abîmés, au bord du précipice.

L'auteur nous prouve une nouvelle fois que la poésie peut se cacher dans un roman très noir. Une poésie qui ne manque pas de lyrisme et qui pose un regard acéré sur une société en déliquescence, sur cette caste policière à l'organisation complexe souvent difficile à percer pour tout profane, à moins d'en avoir fait partie (comme c'est le cas de l'auteur). Un regard glacé et glaçant sur la fragilité psychologique de certains d'entre eux, qui en ont tant vu et qui ne tiennent qu'avec l'aide de psychotropes .Qui ont été témoins de tant de souffrances et d'existences broyées. Qui ont vu ces corps transformés et martyrisés ne ressemblant plus à rien d'humain.

Commenter  J’apprécie          280
« Un homme en train de s'enfoncer dans le sable. » Cette phrase résume parfaitement le roman. Nous assistons à une longue descente aux enfers du héros dont nous savons peu de choses. Profession : inspecteur divisionnaire en charge de la nuit à la « Douze », une division de police judiciaire de Paris. Un goût prononcé pour la musique (classique, jazz, blues), les livres (sa bibliothèque en contient plus de trois mille), l'alcool et les cigarettes. Des douleurs articulaires, un mal de dos et des fantômes plein la tête. Les traumatismes sont nombreux : son expérience de sous-officier pendant la guerre d'Algérie et sa fonction d'officier de Police Judiciaire qui le conduit à côtoyer les morts chaque jour. le héros évoque notamment un accident ferroviaire qui s'apparente à celui de la gare de Lyon du 27 juin 1988 où il a eu pour mission d'identifier des dizaines de victimes.

L'histoire est secondaire. Un sénateur se suicide dans une chambre d'hôtel. Notre policier arrivé le premier sur les lieux du drame est soupçonné d'avoir mis la main sur une disquette contenant des informations compromettantes. Il sera soumis aux pressions de sa hiérarchie et d'officines secrètes. Mais ce qui prévaut, c'est le voyage personnel du narrateur au bout de sa propre nuit.

L'ambiance est sombre, étouffante. Un récit aux tons gris. Une météo pas très engageante :« C'était un jour gris et peu contrasté », « il faisait un froid extrême », « c'était mortellement triste sous la pluie ». Une citation de Cioran en épigraphe annonce la couleur : « Toute existence est, nécessairement, un processus de décomposition. » J'ai été gêné au départ par cette atmosphère étouffante et la succession de sentences, comme par exemple : « Je ne pressentais rien de bien folichon. Nos attachements, pour brefs et limités qu'ils soient, portent à chaque fois la marque d'une lâcheté infinie. ». C'est beau, oui, mais en trop grand nombre, ça devient indigeste. J'ai parfois eu du mal à m'y retrouver avec l'argot policier. Si certains termes sont évidents, d'autres se réfèrent à l'organisation du Quai des Orfèvres ou à celle de la hiérarchie policière et paraîtront obscurs au béotien.

Et puis, j'ai été saisi par les scènes d'une très grande force : l'assassinat d'une prostituée, l'incendie d'un squat, une expédition punitive organisée par un commissaire ripoux, une arrestation musclée dans une cité du nord de Paris, etc. C'est puissant et servi par un style impeccable. Je dirais avec emphase que certains passages sont "céliniens". Les plus réussis sont ceux qui livrent des anecdotes sur des personnages de la rue : une trapéziste de cirque devenue putain, un ancien combattant au visage dévasté par une mine antipersonnel reconverti en pilier de bar, un ancien informaticien chez Gaz de France qui dort dans la rue. Le récit de ces destinées brisées est gorgé d'humanité.

Un roman que j'ai hésité à abandonner et qui finalement m'a comblé par sa puissance sombre et poétique.
Commenter  J’apprécie          262
Michel Neyret, grand ponte de la PJ lyonnaise est tombé en entrainant dans sa chute une cohorte de supers flics. Et c'est la stupeur au sein des services de police où l'on peine à comprendre ce qu'il s'est passé. Pourtant ces mêmes flics ne cessent de dénoncer le manque de moyen, contrebalancé par cette culture du résultat qui perdure depuis bien des années. Cette ambivalance ne saurait excuser ces flics qui franchissent la ligne, mais permettrait tout au moins, si l'on s'en préoccupait, de prévenir les risques. Mais voilà, avec une hiérarchie qui, pareille à Ponce Pilate, préfère se laver les mains et fermer les yeux sur les moyens pour mettre en lumière les résultats, il n'est pas certain que cette hypocrisie ne cesse du jour au lendemain.

De l'étonnement ? Pourtant d'anciens flics comme Olivier Marchal n'ont pas cessé de parler de ces flics qui passent les bornes pour plonger dans la boue et franchir définitivement la frontière sans espoir de retour. Il n'y a qu'à revoir l'excellent 36 quai des Orfèvres ou la saison 1 de Braquo (la saison 2 sera diffusée sur Canal + dès le mois de novembre). Quand la fiction rejoint la réalité. Ou inversément...

Le pendant littéraire d'Olivier Marchal, n'est autre que Hugues Pagan, également ancien fonctionnaire de police, devenu écrivain et scénariste. Au fil de ces écrits, cet auteur talentueux n'a eu de cesse de dénoncer et décrire le mal-être qui règne depuis des années au sein de la Grande Maison. Vous trouverez le même langage de flic que dans les films de Marchal et une certaine exactitude des procédures judiciaires. Et puis il y a cette ambiance poisseuse qui émane de chaque page pour décrire le quotidien de ces flics torturés qui bien souvent flirtent avec la bouteille pour noyer leurs maux.

Cet auteur se fait bien trop rare et son dernier roman date de 1997. Dernière Station avant l'Autoroute relate la vie d'un OPJ de nuit qui se rend sur les lieux d'un suicide. Une mission bien ordinaire si ce n'est que le suicidé est un membre influent du gouvernement qui semblait compromis dans de sombres histoires de corruption. Une disquette disparue et c'est l'OPJ qui est soupçonné. L'intrigue devient un prétexte pour assister à la longue descente aux enfers de ce flic torturé et désabusé qui sombre, au grand dam de ses collégues, dans une espèce de folie intérieure qui fera remonter en lui des souvenirs qu'il aurait préféré rester enfoui au plus profond de son âme. Un homme dangereux pour ses supérieurs et les officines politiques car n'ayant plus rien à perdre, il refusera toute compromission. Des dialogues teintés d'humour au vitriole, une petite musique jazzy et une belle description d'un Paris très sombre, le tout parsemé d'anecdotes que l'auteur ou ses anciens collègues doivent probablement avoir vécus, font la force de ce roman qui, du polar vire au roman noir. Beaucoup de flics retrouveront dans ces pages l'univers qui est le leur et apprécieront la verve du personnage principal et ses confrontations avec une hiérarchie étouffante.

Pour ceux qui auraient vu Diamant 13 (encore une histoire de flics corrompus) avec Gérard Depardieu et Olivier Marchal, je ne peux que recommander d'oublier ce film médiocre pour se concentrer sur le livre dont il a été adapté : L'Etage des Morts (jeu de mot pour Etat-Major) du même Hugues Pagan.

Tout le monde s'étonne donc de la chute de Michel Neyret ?! Hugues Pagan, Olivier Marchal et bien d'autres vous racontent, chacun à leur manière et ceci depuis bien des années, l'histoire de ces flics qui franchissent la ligne. Mais bien sûr tout cela n'est que de la pure fiction.
Commenter  J’apprécie          150

Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Rien de plus triste qu'un âme égarée.
La mienne, je l'ai paumée à force de trop de morts, de nuits blanches et de café. elle en a eu assez de ce que je lui faisais voir. elle est partie de son côté et moi du mien. Je ne peux pas lui en vouloir. C'était pas une vie pour elle, dans le fond. C'est infiniment plus vulnérable et fragile qu'on le croit une âme. ça a besoin de beaucoup de douceur et de prévenance, et c'est seulement quand on ne l'a plus qu'on se rend compte. Quand il n'y a plus rien à faire que verser dans le fossé et attendre qu'on ferme.
Commenter  J’apprécie          340
C'est là, dans cette clinique qui n'avait au fond rien d'intolérable ou de réellement inhumain, que j'en ai découvert, de la douleur, de la vraie, de la crue, de l'irrémédiable. C'est là que j'ai connu de quoi il était fait, notre malheur, de tous nos pauvres rêves brisés, de nos tristes petits espoirs bien saccagés. Ce qui fait notre propre malheur, c'est sûr, c'est les petits bonheurs qu'on aurait aimé se passer, ces petites douceurs... L'odeur du jasmin, la mer au crépuscule. C'est de là que vient tout le mal. Il faudrait n'avoir jamais connu d'espoir. C'est comme ça que ça aurait pu être tenable...
Commenter  J’apprécie          270
Durer, d'ailleurs, c'est seulement la viande qui le veut, l'âme il y a bien longtemps qu'elle a décroché, qu'elle a dévalé en pente douce, sur la pointe des pieds, le mince chemin de la vie, qu'elle s'est perdue de trop de souffrance et d'amertume, de trop de clairvoyance, surtout. De tristesse. Rien de plus triste qu'une âme égarée.
Commenter  J’apprécie          241
J'ai repensé à la femme, de très loin, tout en vidant un vieux fond de scotch. Elle avait pour elle des yeux splendides, de la couleur de la mer au crépuscule, juste après l'orage, mais c'étaient ses yeux à elle et son existence à elle, aucun doute là-dessus. Ses propres seins et ses désirs, ses ambitions et ses espoirs. Aucune place pour quoi que ce soit d'autre.
Commenter  J’apprécie          190
Quelque part dans notre cerveau se niche une fraction de mémoire bien embarrassante. Elle garde emmagasinées la plupart de nos hontes, bien des souffrances et la trace de chacune de nos lâchetés. Elle est le minutieux comptable de nos renoncements, le témoin à charge de notre déchéance.
Commenter  J’apprécie          240

Videos de Hugues Pagan (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hugues Pagan
Extrait du livre audio « le Carré des indigents » de Hugues Pagan lu par Cyril Romoli. Parution CD et numérique le 15 mars 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-carre-des-indigents-9791035410988/
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (291) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..