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Citations de Ian Manook (1169)


Cette tente ronde, reliant la terre mère au ciel père par la colonne sacrée du feu central, symbole de l’univers, redevient le monde tout entier à elle seule.
(page 229)
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Des pères de famille enhardis par l’odeur de la poudre et du sang veulent leur petite part misérable de la victoire. Ils y laissent leur vie et leur famille à jamais détruite. Et la mort de chacun de ces pères imprudents va aigrir la vengeance d’autant de fils. La guerre est ainsi faite d’une multitude de petites guerres qui s’emboîtent les unes dans les autres, chaque victime de la précédente devenant le bourreau de la suivante, et ainsi de suite jusqu’à l’absurde.
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Que peut la comptine d’une gamine contre l’acharnement des hommes ? Elle est aveugle, elle est femme, elle est arménienne, elle est orpheline et maintenant elle est veuve. Elle est perdue. Toute la nuit, elle cherche dans sa mémoire inondée de larmes la consolation d’un poème de Marina Tsvetaïeva. »
(page 57)
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- Faut-il qu’elle t’aime pour être jalouse à ce point, murmure Nola.
- Comment faites-vous pour toujours tout comprendre ? répond Kornélius sans quitter Ida des yeux.
- Comment faites-vous pour ne jamais savoir nous résister ? dit Nola sans sourire.
(page 94)
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- Mais comment un gouvernement pourrait-il se résoudre à de telles horreurs ?
- Parce qu’un pêcheur n’est qu’un ouvrier de la mer, qu’un capitaine oublie qu’il l’a été, et qu’un armateur lui accorde moins de valeur qu’à la morue qu’il rapporte. Parce que l’armement est organisé, riche et puissant, et pas les pêcheurs. Parce que les armateurs sont pour la plupart des élus ou font élire ceux qui leur obéiront, et que les pêcheurs n’ont d’autre choix que de voter pour ceux qui vont, en retour, ne voter aucune loi pour les protéger…
(page 195)
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- Les marins ne comptent pas pour l’armement. Seule la pêche compte. Il y a à bord de ces bateaux cent cinquante tonnes de matériel et cent cinquante tonnes de sel pour quelques dizaines de tonnes de morue. L’équipage au grand complet, lui, ne pèse pas plus de deux petites tonnes. Voilà les justes proportions des intérêts de l’armement.
- Mais tous ces équipements, ce sel et ces poissons ne sont rien sans ces hommes ! s’emporte Marie.
- C’est exactement ce qu’a fait le capitaine : les faire travailler tant qu’il a pu en s’assurant un minimum de prises, avant de se résoudre à les soigner.
(page 171)
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Les hommes à bord eux, prennent chaque jour le risque de mourir dans un naufrage et de tout faire perdre à leur famille. Mais ils ont l’entêtement de croire à leur courageux destin, de sorte que les autres y croient à leur tour. Sinon, qui admirerait ces hommes s’il savait dans quelles conditions sordides et humiliantes ils acceptent de prendre la mer.
(page 97)
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Hormis les paquets de mer qui les cinglent ou les assomment sur le pont, ces hommes-là ne se lavent que quand ils tombent à l’eau. Le reste du temps, ils s’effondrent de fatigue comme on se laisse couler, épuisés, sans même se déshabiller, dans la paille de leur cabane. S’ils en ont la force, ils n’ôtent que la veste et les sabots-bottes, pour éviter les rixes quand ils mouillent, à travers leur paillasse, celle d’en dessous. Matelas d’avoine et de cordes depuis longtemps avachis et qui ne sont plus qu’un, torchis qui empeste la crasse et le poisson. Même la condensation suinte une sale odeur de morue rance le long des parois. Tout, dans ce gourbi que des architectes ont calculé au plus juste, n’est que puanteur et vacarme dans le chaos permanent des vagues contre la coque.
(pages 11-12)
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La vie, tu vois, c’est plutôt comme une yourte : tout est rond et sans côtés. Ni bons, ni mauvais. Tu es dedans, ou tu es dehors, c’est tout.
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Nous ne leur imposons pas des cimetières par hygiène ou par respect, mais pour détruire leur culture nomade, pour en faire des sédentaires, qui deviendront enfin les prolétaires qu’ils auraient dû être quand nous les avons soumis à notre révolution.
(page 177)
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Alors agissons comme l’ont fait les Américains : débarrassons-nous de ces nomades comme ils ont exterminé leurs Indiens. Les plaines libérées de ces parasites, nous pourrons y construire et y développer de grandes métropoles comme ils l’ont fait. C’est le sens de la révolution. Urbaniser et prolétariser la steppe.
(page 137)
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Chante, chante, l’oiseau bleu chante
Les jeux, les rires et les chansons
Chante, chante, l’oiseau bleu chante
Des deux petites qui survivront…
(page 280)
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Ces hommes et ces femmes d’Islande et leurs enfants se baignent dans des trous d’eaux chaudes ou dans l’eau pure des fjords d’une mer glacée, et dorment nus et propres chaque jour sous des édredons lavés et brodés qui ont séché au vent et au soleil, pendant qu’eux, les islandais de Paimpol, pourrissent et macèrent des semaines durant dans leur crasse et la graisse de morue, à dormir tout habillés sur des paillasses d’avoine souillées des restes des soupes grasses de leurs gamelles.
(page 67)
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La mer, jusqu’alors d’émeraude translucide, s’épaissit, laiteuse et opaque sous l’étrave. Des bourrasques soudaines et brutales enflent et chahutent les voiles et les haubans. Elles sifflent dans les étais et se fendent sur les drailles en hurlant de longues et sinistres plaintes. Les drisses et les écoutes claquent contre les mâts et les bois. Et tout à coup la mer est de granit sombre, dure et grise, et râpe la coque de la goélette qui s’affole.
(page 32)
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- Nous avions des espaces immenses, des coutumes et des légendes séculaires et regarde ce que nous sommes devenus !
– C’est ce que la vie a fait de nous ! soupira la femme.
– Non, c’est faux, la vie ne fait rien de nous. La vie, c’est nous qui la faisons, à coups de renoncements, peurs, abandons, tricheries, colères !
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Yeruldelgger se levait mongol, héritier d’un empire vaste et vide, où les hommes restaient libres d’être pauvres pour la plus grande admiration passagère des touristes qui venaient, guide à la main, leur réapprendre leur culture.
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Un vent soudain friselle le lac. Sa surface se froisse de rides argentées. Un rai de soleil surgit de nulle part et roussit la lande qui s’embrase, vite éteinte par l’ombre d’un nuage. Il doit pleuvoir quelque part. Un bout d’arc-en-ciel se suspend dans le ciel et disparaît.
(page 139)
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À chaque éruption, des nuages de cendres retombent sur l’île. Quand une nouvelle neige les recouvre et se compresse en glace, le glacier en garde une strie dans sa transparence. Si on fore dans un glacier et qu’on en extrait une carotte d’échantillonnage, on peut voir la trace de chaque éruption des mille dernières années au moins.
(page 21)
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L’Islande est le genre de pays où on peut profiter des quatre saisons dans la même journée.
(page 19)
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Vous savez comme moi combien d'hommes désespérés ont débarqué sur nos terres depuis la crise. Et pas dans l'espoir de trouver de l'or, comme ceux du Klondike. Juste pour se faire oublier, tourner la page, fuir ce système qui les a broyés, ne plus dépendre de personne.
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