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Critiques de Ildefonso Falcones (238)
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La Cathédrale de la Mer

C'est un voyage dans la Barcelone du moyen-age, et plus précisément du quatorzième siècle que nous propose Ildefonso Falcones avec sa Cathedrale de la mer.

En parallèle de la construction de la cathédrale Santa Maria del Mar, le lecteur va intéresser au destin d'Arnau Estanyol.

Ce dernier commence fort mal dans la vie car dès sa naissance, sa vie sera jalonnée d’épreuves que fort peu de personnes pourraient surmonter il faut le dire..Tres tôt orphelin, il devra affronter la faim et pour survivre il va devoir travailler comme un forçat à l’acheminement des pierres pour la construction de la cathédrale.Il échappera à une épidémie de peste, et croisera même l'Inquisition...N'oublions pas qu'en Espagne, ils aimaient bien ces fanatiques là !!

Arnau est un personnage attachant, et son histoire permet aussi à l'auteur d’émailler son récit de faits historiques avérés.

Je reconnais que mes connaissances en histoire du coté de la catalogne étaient fort proches de zéro, donc, j'ai pu un peu améliorer ma culture générale dans ce domaine !

Je pense que comparer ce livre aux Piliers de la terre de Ken Follet serait une erreur. Dans les piliers de la terre on suit vraiment l’édification d'une cathédrale et les destins de ses bâtisseurs, et puis Ken Follet est un formidable raconteur d'histoire.... Ce n'est pas le cas dans ce livre ci.

J'ai déjà visité Barcelone, par contre, je n'ai pas pas vu Santa Maria del Mar, préférant, comme beaucoup de touristes je suppose, m'aventurer plus du coté de la Sagrada...par contre, j'affirme haut et fort, que lors de mon prochain séjour dans cette ville que j'adore, je ne manquerais pas de jeter un coup d’œil à la cathédrale de la mer...



3.5/5 en réalité

Challenge pavés 2015/2016

Challenge ABC 2015/2016
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La Cathédrale de la Mer

Attendu impatiemment alors qu'il n'était encore qu'en espagnol, j'ai acheté ce roman dès sa sortie en français.



Je l'ai laissé dans ma PAL durant toutes ces années.

Après un trop court voyage à Barcelone, j'ai eu envie de découvrir cet auteur.



Quelle merveille ! 600 pages où on ne respire qu'à moitié. On tremble pour les protagonistes.



Au fil des pages, on voit cette cathédrale s'élever vers le ciel.... les années passent, les héros vieillissent et la cathédrale s'élève.



On tremble pour Bernat, pour Arnau, pour Mar et tous les autres. On découvre Barcelone et cette confrérie des Bastaixos – on croise l'Inquisition.



Pour moi, Ildefonso Falcones vaut Ken Follett. Une très belle lecture.
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La Cathédrale de la Mer

Ce récit rappelle le grand classique les Piliers de la terre de Ken Follett, mais très vite le style propre de l'auteur, les tournures de phrases particulières et la richesse de l'univers catalan donnent à ce roman historique son âme propre.



C'est un roman où chaque phrase résonne, chaque situation interpelle, qu'elle fasse sourire ou grincer des dents.



Les chapitres sont savamment construits de manière à ce qu'on se fasse alpaguer complètement par le destin d'un père et d'un fils qui se battent pour leur liberté dans un pays de serfs où la noblesse privilégiée règne en maître absolu et les barbaries de l'Inquisition sévissent sans scrupules. Il retrace avec brio unes des périodes les plus noires de l'histoire espagnole.



La construction du roman en 3 parties accompagne la progression du personnage principal qui vivra plusieurs vies, traversera des épreuves dans l'amour, l'amitié, la piété, les trahisons, la guerre, la peste, et finalement la réussite et la vengeance jusqu'à atteindre les hauts sommets de la noblesse.



Ildefonso Falcones insuffle à ses personnages laissés pour compte d'une société à la dérive, une vérité sans fioritures qui finit par émouvoir.



Barcelone en toile de fond est grandiose, puissante et mythique et ça réveille l'envie endormie d'aller y faire un tour !





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La Cathédrale de la Mer

Tout ce que l'on attend d'une fresque historique est au rendez-vous dans ce gros pavé qui se lit très facilement. Point de temps morts ; les événements, les situations s'enchaînent et on se prend d'affection ou de haine pour les personnages qui ont tous une profondeur psychologique intéressante. L'homologie évidente avec le célèbre roman de Follett, Les Piliers de la terre, me laisse toutefois pencher en faveur de ce roman espagnol, supérieur à mes yeux en rebondissements, l'ennui n'ayant jamais fait surface lors de ma lecture.
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La Cathédrale de la Mer

Bernat Estanyol a fui sa condition de serf afin de sauver la vie de son jeune fils, Arnau. Ils trouvent refuge à Barcelone, chez la soeur de Bernat, mais le mari de celle-ci, Grau Puig, se révèle insensible à la misère du père et du fils.



Pendant que son père travaille chez Grau, Arnau grandit et se lie d'amitié avec Joan, enfant illégitime rejeté par son père. Les deux garçons commencent à explorer la cité.



Durant leurs courses dans la ville, les deux enfants se retrouvent sur le chantier de la Cathédrale de la Vierge de la Mer. Cette Vierge devient la protectrice d'Arnau. Lui et Joan se lient d'amitié avec les bastaixos, les hommes amenant les pierres nécessaires à la construction de l'édifice.





"La Catedral del Mar" (son titre original, en espagnol) est un roman très prenant, mais également émouvant.



Le destin des serfs dont il est question dans les premières pages du roman est particulièrement injuste et décrit par un Falcones qui ne minimise pas le drame de cette existence dont la valeur n'est reconnue que comme main d'oeuvre bon marché.



Et même si Bernat dépeint son arrivée à Barcelone comme une libération, on a du mal à ressentir un enthousiasme équivalent au sien. Loin de s'améliorer, sa situation et celle de son fils sont aussi dramatiques qu'avant, sauf que, cette fois-ci, ils sont exploités par leur propre famille...



"La Catedral del Mar", c'est aussi le récit de la construction d'une cathédrale, avec tous les sacrifices qu'une oeuvre aussi grandiose réclame en argent, en temps et, encore une fois, en main d'oeuvre humaine. Arnau, le fils de Bernat, restera toute sa vie attaché à cette Cathédrale bâtie avec son sang et sa sueur.
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La Cathédrale de la Mer

A tous les fans des "Piliers de la Terre", ce roman est fait pour vous !!!

Voici enfin une magnifique fresque moyenâgeuse de plus de 600 pages "presque" aussi passionnante que l'incontournable roman de Ken Follett.

On y retrouve tous les tourments que cette époque sinistre pouvait réserver à n'importe qui : les luttes de pouvoir, la pauvreté, l'omniprésence de la religion, l'Inquisition, la délation, les Guerres, le viol, la Peste, la famine, la construction des cathédrales pierre par pierre ......

Bref, il ne faisait pas bon vivre au Moyen Age et ce livre décrit à merveilles ce contexte historique sans pitié au travers du destin hors du commun d'Arnau, le héros humble, généreux, à la probité sans faille. Né miséreux, son ascension fulgurante provoquera jalousie et malheur......

Un super bonus qui ne gâche rien : l'intrigue se déroule à BARCELONE !!!
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La Cathédrale de la Mer

Saga catalane sur fond médiéval, la cathédrale de la mer est l'occasion de découvrir le visage de Barcelone en plein moyen-âge.



Bernat Estanyol , serf, quitte sa ferme et fuit un seigneur tyrannique et violent pour aller à Barcelone avec son fils Arnau, sauver sa peau et celle de son fils et obtenir l'affranchissement que peut offrir la ville. C'est surtout la vie d'Arnau que nous allons suivre. Ses premiers pas dans la ville lui apporte un frère d'adoption Joan et la découverte de la Santa Maria Del Mar la cathédrale des ouvriers. Ce lieu sera celui du refuge pour Arnau, tout au long de sa vie tumultueuse.



Barcelone est une ville foisonnante, qui oscille entre richesse et misère suivant les aléas de l'histoire, entre guerres et peste. Ville portuaire sans port, le commerce est une part importante de sa richesse , échanges commerciaux qui nécessitent des "banquiers" et comme officiellement les Chrétiens ne peuvent faire de bénéfices sur l'argent, ce rôle est laissé aux Juifs. Ville de la Méditerranée, et donc tournée vers l'Afrique et l'Empire Bysantin , elle accueille aussi nombre d'esclaves, musulmans parfois , esclaves dont elle fait un large commerce. Si l'islam n'a pas le droit de cité, il ne fait pas bon être juif non plus en ces temps d'inquisition. Affrontements religieux, affrontements sociaux plus discrets, mais tout aussi nuisibles entre les nobles et la bourgeoisie montante, rois belliqueux et inconstants, il faut savoir naviguer à vue dans cet environnement hérissé d'écueils. Quant aux femmes, elles n'ont pas voix au chapitre et ne sont, au mieux, que des objets dont le mariage se négocie en termes marchands .



C'est une belle fresque, enrichissante sur le moyen-âge, suffisamment haletante pour que les 600 pages ne soient pas un problème, avec des personnages auxquels on s'attache, bref un bon gros livre qui se lit avec plaisir. Arnau Estanyol n'est pas Tom le bâtisseur mais on retrouve, époque oblige, des "petits airs de", qui font de ces deux personnages, des cousins éloignés.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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La Cathédrale de la Mer

La cathédrale de la mer, nom populaire de la basilique Sainte-Marie-de-la Mer à Barcelonne n'est pas le centre du roman malgré le titre, mais l'auteur l'utilise comme colonne vertébrale pour son roman émouvant et dramatique de l'époque médiévale. En suivant la vie d'un homme du peuple, Arnau, depuis sa naissance à travers les obstacles de l'époque provenant des persécutions dues à l'inquisition, à l'antisémitisme, aux guerres et famines, peste. Cette suite de tragédies est alimentée tout au long par des femmes qui seront aimées comme mère, épouse, maîtresse, adorée comme la vierge Marie ou pour certaines haïssables et haïes car jalouses ou simplement cruellement méchantes. Le suspense de chaque épisode du roman nous prend aux tripes, il est difficile de reposer le livre. Roman historique magistralement construit qui ne laisse de temps calme au lecteur que rapidement pour pouvoir reprendre un rythme haletant causé par l'arrivée d'un nouveau personnage, d'une nouvelle intrigue pour détruire le héros. Un magnifique roman qui restera en mémoire par la qualité du récit et les émotions ressenties.
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La Cathédrale de la Mer

Selon Ildefonso Falcones, une cathédrale, c’est –en dépit des pertes humaines innombrables, ne nous voilons pas la face, et des enjeux politiques qu’elle représentait- un hymne à la fraternité des hommes qui l’ont érigée, pierre après pierre.



La Cathédrale de la Mer nous invite à pénétrer dans la Barcelone du XIVe siècle, où nous suivrons le destin d'Arnau Estanyol, né dans un milieu paysan, vers son ascension dans la société, avec en toile de fond, la construction de la cathédrale Santa María del Mar, qui est sortie du néant pour se dresser, fière, en 57 petites années.



Arnau Estanyol est le fil conducteur du roman, il traverse les années, grandit, vieillit, fait des rencontres, bonnes ou mauvaises, mais il n’est en réalité qu’un prétexte pour suivre l’évolution de la ville, plonger en son cœur, la palper, la respirer, la vivre et s’en imprégner.



L’on croise de la tendresse, de l’amour évidemment dans le roman d’Ildefonso Falcones, mais aussi bien sûr de la dureté, de la cruauté… Sans cela, l’homme ne serait pas homme, et c’est un fidèle portrait du genre humain et de la société qu’il peint.



Les différents épisodes noirs de l’histoire se dessinent, la peste, l’Inquisition… Les différent rouages de la société s’imbriquent, et au fil des pages, cette Barcelone du passé, que je ne connaissais pas, m’est devenue familière. Ildefonso Falcones nous livre une fresque éblouissante que certains n’hésitent pas à comparer aux Piliers de la Terre de Ken Follet. Il s’est documenté à l’extrême pour nous brosser une Barcelone des plus vivantes, qui fourmille de petites gens toutes plus attachantes les uns que les autres (les prostituées dans ce roman sont succulentes, sans vilain jeu de mots !).



Vous l’avez compris, pierre après pierre, l’ouvrage se construit. C’est un roman très épais, mais le nombre de pages m’a semblé insignifiant. Le ciment qui lie les blocs de la cathédrale m’a même emprisonnée, mais je n’ai pas eu la sensation d’emmurement que l’on peut ressentir lorsque le poids d’une lecture se fait sentir.
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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La Cathédrale de la Mer

« Fureur et lumière, violences et amours, trahisons et rédemptions : le roman du Moyen Âge catalan mélange avec talent tous les ingrédients des grands récits picaresque. » La Vie (4ème couverture, Pocket)

Pour moi, un voyage, fût-ce un city-trip, ne peut se faire qu’avec la lecture d’un roman historique local. J’ai lu beaucoup d’auteurs espagnols, mais ils semblent focalisés sur l’Andalousie au Moyen-Age et passent souvent sans transition à la guerre civile comme si rien ne s’était passé entre temps. Après consultation de Babelio, j’ai porté mon choix sur La cathédrale de la mer, d’Idelfonso Falcones, pour un séjour de quatre jours à Barcelone (820 pages). J’ai failli abandonner à la fin de la troisième partie, après 600 pages et il m’a fallu un autre voyage, au Burkina Faso cette fois, pour le terminer.



Il m’aurait peut être fallu commencer par les notes de l’auteur (pages 811 à 820) où Idelfonso Falcones explique qu’il s’est entièrement basé sur la Cronica de Pierre IV et le livre Lo crestià du moine Francesc Eiximenis, écrit aux alentours de l’an 1381. Falcones – contrairement à Ken Follet dans Les Pilliers de la Terre – s’est basé sur une ville et une cathédrale réelles, mais il a réussi le tour de force de faire endosser à un même personnage de fiction tous les rôles : paysan libre, serf fugitif, apprenti, portefaix et porteur de pierre, bourgeois, banquier, magistrat municipal, militaire, noble, victime de l’Inquistion, … aussi peu crédible qu’un film de James Bond.



Un gros pavé qui m’a laissée sur ma faim : je n’ai même pas eu envie de revisiter la cathédrale de Barcelone cette année.



Challenge Pavés 2022

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La Cathédrale de la Mer

Magnifique roman, un véritable coup de coeur...

On ne s'ennuie pas une minute à découvrir la Barcelone du Moyen-Age à travers ses nobles, son clergé et son peuple. Arnau Estanyol est un personnage très attachant, profondément humain et attaché à ses valeurs. Le récit n'est pas alourdi par des considérations architecturales puisque la construction de la cathédrale n'est pas le thème principal mais plutôt un fil conducteur. L'époque féodale est très bien retranscrite avec d'une part la toute puissance des seigneurs qui ont pouvoir de vie et de mort sur leurs serfs et d'autre part l'importance de l'Eglise qui régit les âmes et les vies. Mais ce n'est pas seulement un roman historique c'est aussi une très belle histoire d'amour et d'amitié.

A lire absolument.
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La Cathédrale de la Mer

Je suis devenue une vraie paresseusse et en tant que telle j'apprécie beaucoup de m'instruire en m'amusant (mais au fait,ça ne devrait pas être la base de l'instruction?!). Toujours est-il que j'ai beaucoup appris et eu beaucoup de plaisir à suivre mon ami Arnau au cours de sa vie. De sa naissance à ses 50 ans il brave toutes sortes d'épreuves au cours desquelles la socièté Catalane du XIV ème nous est décrite. Du quotidien des artisans à la noble tâche des bastaix, de la richesse de la culture juive à leur persécussion, de la place de la femme aux "mauvais usages" dont celui de "firma de espoli forzada,par lequel le seigneur peut jouir d'une mariée lors de sa nuit de noces...", du commerce des esclaves à la chasse aux sorcières par l'Inquisition, ce roman foisonne de culture! Mais il y a le liant de l'amour, de l'amitié, la loyauté pour rendre la lecture palpitante et ne pas s'ennuyer malgrès les 600 pages du roman.Monsieur Falcones, vos 10 ans d'écritures ont permis la naissance d'une cathédrale de littérature!
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Les révoltés de Cordoue

Après une telle lecture, on ne sait plus à quel Dieu se vouer... On se demande même comment font les héros pour s'y retrouver, entre conversions forcées, convictions sincères, croyances apprises ou désapprises... Ou réapprises. Croire ou ne pas croire, that is the question, dans ce livre passionnant, foisonnant de détails historiques, mais au rythme quelque peu lent et par moments étouffant. On perçoit bien à quel point religion et pouvoir font mauvais ménage -et on ne peut que se réjouir de leur séparation- le pouvoir favorisant l'oppresseur aux dépens de l'opprimé, tandis que celui-ci qui n' a en tête que l'idée de se venger le fait dès qu'il parvient à son tour au pouvoir et ainsi de suite. Et le tout au nom d'un Dieu qui doit s'arracher la barbe. Stop ! tente de nous dire l'auteur, qui décrit admirablement (et sans prendre trop parti) deux civilisations très différentes qui contribuèrent toutes deux à la grandeur de l' Espagne. L'histoire est sympa en dépit de personnages un peu uniformes,et le livre, bien construit tient la route jusqu'au bout. Et comme à l'époque on faisait le plus souvent ladite route à pied ou à cheval, c'est forcément assez long...
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Les révoltés de Cordoue

Une fresque impressionnante et poignante. Les recherches historiques nous entrainent dans l'Espagne de l'inquisition et de la confrontation entre Catholiques et Musulmans. Un périple riche et émouvant ou l'on découvre ou redécouvre ce que fut cette époque, chacun luttant contre l'autre dans une sauvagerie propre à cette époque rude et sans concession.
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Les révoltés de Cordoue

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman historique et ce partenariat m'a permis de renouer avec ce genre littéraire. Je n'ai absolument pas été déçue.



Cette saga est superbe, époustouflante. Elle nous transporte dans l'Espagne du XVIème siècle tourmenté par les vicissitudes politiques et surtout par la présence de musulmans sur le sol hispanique.



Ce roman épique possède de nombreux points forts. Les descriptions historiques sont très précises, les villes traversées par les protagonistes sont superbement décrites. On s'y croirait. Les communautés maures de Grenade et de Cordoue sont très bien décrites également.



Les états d'âmes des musulmans et et la pression des chrétiens sur leur dogme font parties entières du fil conducteur du roman. Il ne s'agit pas d'un roman sur les querelles de religions mais d'un roman sur l'acceptation et le respect de l'autre et sur le long et difficile chemin pour arriver à une telle harmonie.



"Les Révoltés de Cordoue" nous raconte l'itinéraire d'Hernando qui subit les brimades de son beau-père depuis sa naissance. Mais son statut de métis va faire de lui le plus croyant des musulmans d'Espagne tout en étant aussi le plus chrétien de tous les maures. Sa vie sera semée d'embûches, mais elle sera aussi ponctuée de moments de bonheur. Entre l'esclavage et le pouvoir, Hernando, le muletier de Juviles va devenir le meilleur dresseur de chevaux de la cour du roi d'Espagne. Mais, ses ennemis n'auront de cesse de s'attaquer à lui. Hernando remontera toujours courageusement la pente grâce à l'amour que lui porte Fatima.



La vie, la situation de Fatima nous éclairent sur le statut de la femme dans le monde musulman du XVIème siècle.



Le style de l'écrivain est fluide et l'histoire se lit très rapidement malgré ses 875 pages. Il y mélange violence, haine, amour, tolérance, intolérance.



Cependant, pour une meilleur compréhension du roman, je pense qu'il aurait été utile d'intégrer un lexique des termes arabes et espagnols utilisés ainsi qu'une chronologie générale des évènements. Ne connaissant absolument rien de cette période historique ni des termes utilisés, j'ai eu du mal par moment à tout comprendre facilement.



Mais, ce petit manque n'enlève rien à la qualité du roman.

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Les révoltés de Cordoue

"La Mano de Fatima" est un roman historique dont l'action se déroule près de 60 ans après la Reconquista de l'Andalousie par les Rois Catholiques, Ferdinand et Isabelle.

Ce qui marque surtout le lecteur dans ce récit, c'est la révolte des musulmans, reflétée dans le titre français du roman ("Les Révoltés de Cordoue").

Après "La Catedral del Mar", Ildefonso Falcones nous livre donc une fois encore un récit passionnant, émouvant et parfois cruel aussi. La vie de ses héros n'est, en effet, pas simple et l'auteur ne se prive pas pour nous le faire remarquer.



Les musulmans, humiliés par les chrétiens, ont toutes les bonnes raisons du monde pour se révolter. Mais, ensuite, cette révolte tourne au fiasco, certains dirigeants menant une vie trop dissolue pour être pris au sérieux, non seulement par les armées catholiques, mais aussi par les musulmans eux-mêmes. Et les musulmans deviennent, dans leur vengeance, vite aussi féroces que les chrétiens. Les massacres se multiplient, dans un camp comme dans l'autre. Hernando, notre héros, en fera les frais...



Les grandes victimes de ces événements étaient les gens qui, comme Hernando, étaient issus de relations mixtes, consenties ou non. A cheval entre deux cultures et deux religions, trouvant des inconvénients et des avantages dans ces deux pans de sa vie, Hernando se fait le "porte-parole" de ces gens qui avaient les yeux assez ouverts pour constater qu'aucun des deux camps qui s'opposaient dans cette lutte n'était exempt de vices. Bien souvent, Hernando réfléchit à ce que la religion catholique lui a appris et à ce qu'il sait de l'Islam. Et, parfois, il remet ces enseignements en question, lorsque les comportements qu'il observe chez des personnes se réclamant de l'une de ces deux religions ne lui semblent pas dignes d'un chrétien ou d'un musulman.



Les femmes ont également souffert de cette révolte. Entièrement soumises à la volonté d'un mari qui était leur maître, les femmes musulmanes ne pouvaient que lui obéir en silence, même si elles n'approuvaient pas les décisions prises par leur époux. Premières victimes des armées chrétiennes, elles étaient, lorsqu'elles tombaient entre leurs mains, exécutées ou vendues comme esclaves. Et le sort des femmes chrétiennes capturées par les musulmans était le même...



Ildefonso Falcones ne prend pas parti, laissant à ses lecteurs le soin de réfléchir eux-mêmes et de se forger leur propre opinion sur cette véritable lutte religieuse.



Très beau roman, La Mano de Fatima nous emmène donc sur les pas des héritiers d'Al-Andalus, ce fabuleux royaume; mais n'en porte pas moins un regard lucide sur de bien triste événements. Superbement documenté, c'est un récit à découvrir absolument!
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La Cathédrale de la Mer

Le pavé aurait pu servir à bâtir la cathédrale avec ses huit cent pages... Les bâtisseurs l'auraient joint aux pierres et aux blocs et il porterait un peu de Santa Maria del Mar.

C'eut été dommage néanmoins et parfaitement inutile.

Dommage parce que malgré son épaisseur, le roman d'Ildefonso Falcones est une fresque historique saisissante et très réussie qui se dévore sans coup férir. Une histoire grandiose qui vous captive, vous capture et ne vous lâche pas avant la dernière page, avant de vous avoir fait frémir, avant de vous avoir dévoré et d'avoir joué avec vos nerfs comme le chat avec la souris.

Inutile parce que s'il ne porte pas la cathédrale,au moins au sens littéral, il en fait le centre de Barcelone, un personnage à part entière, un monde à elle-seule, un peu comme le fit Victor Hugo en son temps. La comparaison pourtant s'arrête là et "La Cathédrale de la Mer" est plus proche des "Piliers de la Terre", tout en conservant sa singularité et sa richesse, son contexte catalan et la beauté de la Barcelone médiévale.



Nous sommes au XIV°siècle et l'intrigue commence par un mariage et des larmes. Le marié, Bernat Estanyol, est un jeune serf bien de sa personne et qui vit plutôt confortablement; la jeune épousée est belle comme le jour. Pour les deux jeunes gens, la noce en est convaincue, la vie sera douce: la beauté du jour en est le signe. Le festin que dévorent les convives et le vin qui coule à flots aussi. Oui mais...

Mais Bernat et les siens ne sont que des serfs, soumis au joug de la noblesse.

Mais les nobles sont cruels, à commencer par Llhorrenc de Bellera qui use de son droit féodal pour violer la jeune mariée et humilier son époux qui ne peut rien tenter pour secourir sa toute jeune femme...

Ces tristes noces, plus tristes encore que celles de la chanson, sonnent le point de départ de ce roman flamboyant qui se déploie sur près d'un demi siècle et qui met en scène Bernat puis son fils Arnau.

En quatre parties, "La Cathédrale de la Mer" nous plonge dans un récit tantôt tragique, tantôt épique qui nous donne à voir un panorama extrêmement complet et bien documenté de ce quatorzième siècle catalan, son fonctionnement politico-hiérarchique, son port (qui en réalité est une plage), ses corporations et ses barrios populaires, ses bastaixos, son quartier juif, le poids de la religion et celui plus étouffant encore de l'Inquisition, son antisémitisme qu'on n'appelait pas encore ainsi. Le Moyen-Age d'Ildefonso Falcones n'a rien de romantique ou de fantasmé: c'est une période féroce, douloureuse où les grands écrasent les plus faibles, une époque durant laquelle les droits seigneuriaux imposent l'insupportable quand la peste ne ravage pas les faubourgs de la ville. Un siècle de douleur et d'injustice... qui forge des personnages extrêmement attachants.



En effet, non content de se faire le chantre de toute une époque en même temps que d'une ville, l'auteur réussit avec "La Cathédrale de la Mer" un roman d'envergure qui a conquis mon cœur d'amatrice de romans historiques. L'intrigue est efficace, construite de main de maître et menée avec talent et fluidité. Par ailleurs, si elle est romanesque en diable, elle reste historiquement cohérente, ce qui est d'autant plus agréable que le juste équilibre entre rigueur historique et fiction n'est pas toujours facile à trouver, en témoignent de nombreux romans qui pèchent par un trop plein d'érudition ou trop de licences... Enfin, les personnages du roman sont indéniablement l'un de ses points forts. Bien que nombreux, ils ont chacun leur identité propre, leurs caractéristiques et la plupart sont attachants. Bien sûr, Arnau est un peu trop parfait -beau, droit, courageux, loyal-, un peu trop lisse, et les "méchants" demeurent manichéens, mais je suis quand même tombée amoureuse du premier et j'ai détesté les seconds. Les archétypes sont parfois efficaces, s'ils sont traités avec talent et une certaine finesse, comme c'est le cas ici. Par ailleurs, il n'y a pas que le bel Arnau et ses ennemis: le roman fourmille de personnages secondaires qui se révèlent plus intéressants, plus complexes. Ainsi, j'ai adoré Joan, tout en nuances et en clairs-obscurs et beaucoup aimé Francesca (quel destin! quelle grandeur!), Aledis (et pourtant... c'était mal parti...) et Bernat qui m'a ému tant dans son rapport à sa paternité que dans son évolution et son éveil au monde qui l'entoure, que dans sa dernière révolte. Le personnage de Mar en revanche me laisse dubitative et son idylle avec Arnau m'a paru un brin capillotracté... pas au point cependant de ne pas apprécier cette lecture que j'ai dévoré en quelques heures à peine et dont je suis sortie échevelée comme après une trop longue course, tremblante comme si moi aussi j'avais vécu dans cette Barcelone belle et cruelle.



Il parait que de ce roman porté par un si grand souffle qui confine au grandiose Netflix a tiré une série... Peut-être irais-je y jeter un coup d’œil...

Il parait aussi qu'un jour on pourra à nouveau voyager par delà les frontières sans masques, ni covid. Peut-être alors irais-je à Barcelone... et là-bas je snoberai la Sagrada Familia pour aller saluer Santa Maria Del Mar et les fantômes de Joan et Arnau.

Ils ne peuvent pas être ailleurs.











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La Cathédrale de la Mer

Si vous avez aimé Les Piliers de la terre, vous aimerez La Cathédrale de la mer car c'est pareil. Il s'agit de Santa Maria del Mar, église Barcelonaise construite par le peuple et pour le peuple au XIVème siècle. Arnau Estanyol est le héros de ce roman, que dis-je, de cette fresque ! Il est beau, il est fort, il est gentil, il est juste, il est pieux, il est loyal. Autour de lui, des méchants nobles très très méchants, un clergé qui ne pense qu'à se remplir les poches et des gens du peuple très très gentils. Ça m'a un peu gavée toutes ces dégoulinades de bons sentiments et ça a gâché mon plaisir). Pourtant, c'était exactement le genre de roman que j'avais envie de lire pendant le confinement: quelques chose de très romanesque et d'intéressant. Et bien, le contrat est rempli: le bouquin foisonne d'aventures, de trahisons, de viols, de vengeances, d'histoires d'amour et d'amitiés indéfectibles, etc.

La partie historique m'a rappelée avec bonheur l'époque où ce genre de littérature avait ma faveur (Fortune de France, Les Rois maudits, Les Piliers de la terre...) et au final j'ai passé un très bon moment. J'ai appris tout un tas de choses passionnantes sur la vie quotidienne au XIVème siècle, les mœurs, le droit, les normes sanitaires, les métiers, la foi. J'y ai également appris ce qui fait le particularisme de la Catalogne et, plus encore, celui de Barcelone. Les parties sur le droit et les finances étaient un peu fastidieuses mais intéressantes.

Je ne sais pas si je vais lire Les Révoltés de Cordoue mais il se pourrait bien que oui...
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La Cathédrale de la Mer

Cet été, je me suis laissé tenter par des lectures dites "faciles", gros pavés romanesques qu'on emmène à l'ombre, prétexte à lecture mais aussi cachettes à rêveries, les yeux dans le vague ("Dis, là, tu fais la sieste? Mais non, je lis"). J'avais sélectionné trois titres qui avaient recueilli des opinions favorables, dont celle de ma bibliothécaire favorite. Las, j'ai découvert une nouvelle forme d'écriture: l'écriture wikipédiesque ou comment taper un thème sur la célèbre encyclopédie participative et jouer ensuite à copier-coller tout cela au milieu d'une pseudo intrigue. Alors, j'ai pu avouer sans honte qu'effectivement, je faisais bien la sieste, car le livre m'est tombé des mains. Mais ceci n'est que mon avis et certains diront que c'est " la faute à la canicule"!
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La Cathédrale de la Mer

Un incroyable roman/saga(même si c'est un "one-shot") qui démarre sur les chapeaux de roue, avec quelques scènes à pleurer...

L'histoire nous prend au coeur et on tourne les pages sans pouvoir s'arrêter, en espérant fébrilement que la situation s'améliore pour les personnages.

On ne peut que faire le parallèle avec Les piliers de la terre de Ken Follett, deux réussites.
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