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Critiques de René-Charles Rey (39)
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Poupées

Fin 22ème siècle... L.A. est une mégapole dans laquelle des millions d'humains s'entassent jusqu'à dans les grandes hauteurs. La corruption et la pègre ont tissés des liens étroits avec les politiciens, haut-gradés et les entreprises. L'insécurité et sa violence sont devenues des enjeux politiques. La pollution traîne ses couleurs de jaune pisseux au marron merdeux des plages jusqu'en ville...

Les pompiers comme Sam vivent leur vie sur le fil du rasoir en essayant de garder sous contrôle les centrales nucléaires dans d'autres parties de ce monde en perdition...



Et quand Sam revient d'une mission, il est content de retrouver Face Wilson dans son lit pour des ébats amoureux torrides ! (non détaillés...je vous préviens tout de suite).

Face est une "Création" : un clone créé à partir de l'ADN humain, une réplique dotée d'un mini-ordinateur dans le cerveau...une poupée fonctionnelle quand on introduit le programme adapté au service demandé...une poupée sex-toy vivante louée à durée indéterminée... Mais Face est aussi une femme !



Chaque fois que Sam repart en mission, il enlève la barrette informatique "sexe" de Face pour la remplacer par une équivalente "neutre". Sauf, ce jour-là ! Dans l'urgence, il ne regarde pas ce qu'il fait...

Sam ne revient pas de sa dernière mission...

Face, refusant d'être "réconditionnée" par l'entreprise de clonage pour une nouvelle location "de plaisir", fait sa première victime. (Bien que les Créations ne sont pas sensées pouvoir tuer un humain...petite pensée pour Asimov !)



La poupée devient alors une poupée tueuse en fuite. Coupable ? Manipulée ? Quand Face apprend enfin la vérité, elle ne sera plus qu'une poupée cassée...



Ce roman de SF est une réédition en amalgamant deux volumes parus en 1985 et 1986 dans la collection Anticipation du Fleuve noir. L'histoire aura dû déboucher sur une adaptation cinématographique qui n'a jamais vu le jour. On "visualise" effectivement plus qu'on ne lit ce livre de pure détente qui ne demande aucun autre effort que de suivre les péripéties de Face-rebelle, arme au poing, face aux hommes (presque tous corrompus) qui prennent finalement plus de prunes que de plaisir.



Mais...

Mon français assimilé et loin d'être parfait, j'attribue une note de 2,6/5. Non pour les quelques incohérences scénaristiques, mais à cause des nombreuses coquilles dont le texte est truffé. J'ai terminé ma lecture avec un crayon à la main : la mine est estompée maintenant :-(

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L'Hiver en juillet

J'ai découvert cet auteur dans la collection Fleuve Noir Anticipation, sous le nom de Jean Mazarin, il utilisait aussi le nom de Charles Necrorian dans la collection Gore. Ici, il signe sous le nom d'Errer (plus tard il ajoutera Emmanuel Errer) un court roman, une histoire de voyage dans le temps, mais plutôt dans le registre fantastique que science-fiction. On est en 1987, Julien répare ou rénove les poupées de collection. Un jour, une étrange cliente lui apporte une poupée pas spécialement de grande valeur. Il va découvrir ses étranges pouvoirs et se retrouver projeté au milieu de la seconde guerre mondiale, à la période de la rafle du Vel'd'hiv.

Cette poupée va faire passer Julien d'une histoire à l'autre, d'un personnage à l'autre. L'écriture est efficace, même élégante par moments, la dimension fantastique est un prétexte pour parler de ces évènements, mais le ton mystérieux rend ce récit plutôt original et prenant et il permet d'aborder avec une certaine pudeur la dureté de ces évènements.

J'ai aimé l'atmosphère, j'ai aimé l'histoire de guerre et l'usage du fantastique fait monter la tension. Ça se lit très vite parce qu'on est happé dès les premières pages.

Une découverte vraiment sympathique.
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Impacts

Le principe de la collection Gore, c’est d’être gore, alors on est servi, j’étais pourtant prévenu. Dans une petite bourgade des fins fonds des Etats Unis, un petite fille traversant la rue en revenant de l’école se fait écraser par un semi remorque qui a perdu le contrôle au freinage. Sam, un ancien combattant du Viet Nam qui a assisté à l’accident perd la tête et tombe dans une folie meurtrière. Il va y avoir du sang, des boyaux, des bout de cervelle éparpillés, des lambeaux de chair, du sperme, du vomi, avec souvenirs de l’horreur de la guerre qui ressurgissent dans la tête de Sam, en parallèle avec la poursuite parsemée de cadavres dans la forêt. Et c’est très détaillé, le style est très efficace. C’est tellement dégueu qu’on finit par en rire, tant la surenchère ne semble avoir de limites, mais ça reste ancré dans un certain réalisme et du coup, ça en devient presque malsain trop noir, trop glauque et sans espoir. Au final, de cette lecture, Il ne reste que des frissons glaçants, et ce n’est pas vraiment ce que je recherche en ouvrant un livre.
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Avant-poste

Jean Mazarin fait démarrer l’action dans une ville sous dôme, dans un contexte post-apocalyptique, avec un monde dystopique. Dans cette cité, les sports violents sont au centre de l’attention, ainsi qu’une élection de Miss ou les perdantes sont défigurées. Le roman est en deux parties distinctes, la chute de deux personnages dans la première et leur déportation sur une planète hostile dans la seconde. Le monde imaginé par Jean Mazarin est bien construit, cohérent (ça ne veut pas dire réaliste), rien n’est laissé au hasard, l’action est claire, bien présentée, et le rythme est intense.

Si j’ai assez vite compris où l’auteur voulait nous amener, je n’ai pas du tout été déçu par la fin : même si je m’attendais à cette conclusion, elle est présentée avec originalité, et du coup, elle reste très marquante. Si ça avait été la première lecture avec ce genre d’intrigue que je lisais, je crois que l’emballement aurait été total. Maintenant, il reste tout de même un point qui me frustre : on ne se sent pas assez proche des personnages, ils manquent un peu de consistance, surtout dans la deuxième partie. La scène avec le personnage de Plutonium aurait pu se trouver dans un roman d’Ursula Le Guin, mais ce personnage est très peu exploité par la suite, sa rencontre avec Sylve aurait mérité d’être plus développée. Malgré ce regret, sans doute dû à la brièveté du roman imposée par la charte éditoriale, c’est un roman de science-fiction passionnant et particulièrement bien imaginé.

En deux lectures de Jean Mazarin dans la collection Fleuve Noir Anticipation, je découvre un auteur consciencieux, aux idées solides, posant une intrigue consistante et bien structurée, s’appuyant sur une écriture assez belle et efficace. En réalité, j’avais déjà lu cet auteur sous le pseudonyme de Nécrorian dans la collection Gore, toujours au Fleuve Noir, mais si j’avais déjà remarqué ces qualités, c’était dans un genre qui m’emballe beaucoup moins, dans un registre ultra-violent.

En l’espace de deux lectures, je me dis que Jean Mazarin est une des valeurs sûres de cette collection. Découverte à prolonger.
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L'histoire détournée

L’histoire détournée est une uchronie assez bien imaginée, dans laquelle les Allemands auraient gagné la seconde guerre mondiale, grâce au lancement de bombes nucléaires sur les grandes villes alliées, quelques jours après la mort d’Hitler. L’action se situe 50 ans après la victoire, et se déroule sur seulement trois jours. Les tensions entre l’Allemagne et le Japon deviennent tendues, les deux grands leaders mondiaux voulant prendre l’ascendant sur l’autre. Ces tensions pourraient déboucher sur une troisième guerre mondiale qui permettrait aux pays vaincus d’en tirer profit.

L’histoire est racontée en petits chapitres courts où l’on passe d’un détail de l’action à un autre, dans différents lieux, avec des protagonistes aux intérêts très différents. Le ton offre une certaine neutralité, l’auteur imagine qu’il s’agit d’une suite de témoignages ou enregistrements recueillis et cumulés par des historiens après les évènements. Le suivi de ces trois jours est bien clair, la construction du récit est particulièrement soignée, les divers points de vue sont élaborés avec subtilité, et les imbrications entre les éléments s’articulent parfaitement. Il est évident que Jean Mazarin s’inspire de Philip K. Dick et son roman “Le maître du haut château”. C’est sans doute pour ne pas trop marcher sur les plates-bandes du maître qu’il a choisi la fin de cette période de la fin de ce règne, comme une suite et un hommage à l’auteur américain, bien que quelques points diffèrent, nécessaires à son récit, comme par exemple, l’ouest des Etats-Unis est ici sous domination allemande.

J’ai trouvé sa construction politique, sociale et économique particulièrement bien imaginée, le récit est bien mené, les passage d’un lieu à l’autre plaçant la chronologie des évènements en avant est aussi très réussie, le suspense est fort, la tension dramatique est là.

Et pourtant, il m’a manqué quelque chose. Le roman est court et celà ne laisse pas le temps de s’attacher aux personnages (à part peut-être le jeune juif), on survole l’action comme un élève dans un cours d’histoire, et les motivations des personnages restent superficielles, bien calculées mais sans nuances, celles de l’auteur aussi malheureusement. La dimension romanesque manque de souffle, c’est un peu dommage, il y avait le potentiel, c’est sans doute trop court pour y mettre tout ce qu’il aurait fallu, l’auteur y a placé tous les évènements, la structure géopolitique, et même l’action, sacrifiant au passage l’attrait pour ses personnages et aussi une véritable réflexion autour de l’histoire.

Conclusion : vraiment très bien imaginé, mais un peu frustrant du point de vue romanesque.
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Zazou

Définition du mot Zazou : Les zazous sont un courant de mode de la France des années 1940. Il s'agissait de jeunes gens reconnaissables à leurs vêtements anglais ou américains, et affichant leur amour du jazz.



"1942-1943... Il ne faut pas chercher dans cette fiction une parfaite exactitude historique, bien que le plupart des événements décrits, certains des personnages, et les us et coutumes de la vie à cette époque soient véridiques... Tout a été distordu par l'auteur pour parvenir à ses fins."



Paul est un jeune Zazou (maintenant tout le monde sait ce que cela veut dire !) mais aussi le fils du commissaire Descamps. Il va rencontrer Anna, Juive, une jeune résistante, déjà veuve.

L'histoire se passe au moment de la grande rafle de Paris. Une histoire d'amour, une histoire de devoir moral, une histoire de guerre !



Entre la légèreté du Jazz et l'atrocité du camp de Drancy, Jean Mazarin nous fait passer de moments de joie à une oppression, un manque d'air. Mêlant personnages ou faits réels avec une fiction, ce roman a une authenticité, un cœur, une âme combattante !



Ce qui est étrange avec les livres qui traitent ce sujet, c'est que l'on connaît les grandes lignes, la rafle, les camps, les trains ...Mais on a toujours l'espoir que l'histoire change à travers ces romans. Qu'on découvre que non tout cela n'a jamais existé ! Alors voila, je tourne les pages, on me parle d'un gamin de 16 ans, juif, avec sa petite sœur de 4 ans, et j'y crois encore !! j'ai l'espoir que leurs destins soient beaux. Et je me prends une claque. Car ce n'est pas possible, hein Monsieur Mazarin ! Je ne peux changer le cours des choses ...



Pourquoi lire ce livre, me direz-vous. Qu’apporte t'il aux autres romans qui traitent de ce sujet ?? La confrontation de deux mondes ! Celui d'une jeunesse dorée qu'on appellerai de nos jours des "Bobos", qui ne vivent qu'à travers la musique, le dernier film, la danse des premières surprises-party .. A celle de la résistance, du combat contre l'envahisseur.



J'ai aimé croiser des personnalités comme Carmet, Signoret ou encore Vian et Queneau. J'ai aimé rencontrer des policiers qui savaient fermer les yeux ou des vieilles dames cacher des tracs pour sauver une jeune fille. J'avais besoin de voir ce côté de l'être humain dans cette période funeste.



Merci Monsieur Mazarin d'avoir fait revivre Anna, Mésange et Nathan. De les faire exister à mes yeux. Et j'espère que nombreux d'entre nous lirons vos lignes ! En mémoire !


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Les Cités d'Apocalypse

Les Cités d’Apocalypse nous présentent un monde dystopique, c’est assez bien imaginé, les compagnies pétrolières exploitent les dernières ressources en Afrique, et protègent leurs installations à coup d’armes lourdes et de mercenaires européens qui déciment les migrants sans sentiments. Jeanjean est l’un d’entre eux, il a fini son contrat et retourne en France ou il pense pouvoir se poser, mais la société s’est aussi dégradée, zones franches sans loi, agriculture protégée de la même façon par des milices armées, bandes de pillards et libertés restreintes… La situation est catastrophique et Jeanjean va se retrouver en fâcheuse posture. Il y a du rythme, du mouvement, cette France à la Mad Max est bien ficelée, la lecture est assez plaisante. Malheureusement, la fin m’a déçu, elle reste assez crédible et cohérente, à l’image de l’ensemble, mais elle semble l’issue de facilité pour se débarrasser du roman, on passe brusquement de l’aventure de Jeanjean dans un monde qui s’écroule à une fin globale dans laquelle la situation du héros n’est plus qu’un détail mineur, dommage, c’est un livre bien écrit, avec de bonne idées, mais avec une fin qui détruit tout l’intérêt de ce qu’on a lu précédemment. Alors qu’il y avait tous les ingrédients pour en faire un roman marquant et efficace, il nous laisse l’impression finale d’une lecture anecdotique.
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Nausicaa

J'ai le chic pour avoir des lectures "réjouissantes" en cette drôle de période... Bonne lecture toutefois, sans être extraordinaire, avec des idées laissées en suspend. Un peu dommage !
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Le général des galaxies

Au rang des points positifs :



Cela se lit vite – et en diagonale c’est encore mieux, histoire d’épargner nos chères pupilles.

La trame et l’intrigue ne font pas mal aux neurones, un seul est nécessaire pour parvenir au bout de l’aventure.

Rires garantis, tant le décalage entre alors et maintenant est vaste, et les termes assez rigolos désormais.

Cela ne fatigue pas l’esprit, puisqu’il en manque une bonne dose.

La matière grise entre vos deux oreilles s’en trouvera bien aérée, en raison du vide intersidéral sur le plan spéculatif.

Le bouquin ne vous tâchera pas les doigts, l’encre a eu le temps de sécher.

Votre bourse sera à peine ponctionnée car il est possible de le trouver pour 1 ou 2 € chez un bouquiniste. Le papier rivalise enfin avec le numérique!



critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2017/0..
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Elections-choc

La couverture annonce un roman d'espionnage. C'est plutôt un polar politique. J'ai pensé au film de René Gainville : Le Complot.

Même si nous ne sommes pas dans la même période, ici nous sommes en 1983 sous le septennat de François Mitterrand, l'ambiance est la même. Un climat de manipulation recouvre le récit, de faux amis, des morts suspectes, avec en toile de fond un changement de régime politique en France.

Jean Mazarin (de son vrai nom René-Charles Rey) est en pleine possession de ses moyens. Fort de sa longue expérience d'auteur (outre l'espionnage et le policier, il a écrit de nombreux ouvrages de science -fiction) il ne commet aucune erreur de débutant. Un bon scénario, qu'accompagne un récit toujours cohérent entraîne le lecteur rapidement au bout des 215 pages.

Encore un auteur français à redécouvrir au plus vite !
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Le filet

Je ne sais pas s'il existe un terme équivalent pour la littérature au terme "nanar" au cinéma. Pour tenter de définir ce livre d'Ilie Nastase (on va croire que c'est lui qui l'a écrit), sorti en 1986, je pourrais évoquer un mélange de Harlequin/L'équipe, ou, éventuellement, de roman-photos/Tennis Magazine: prenez un ex-champion de tennis séducteur impénitent (mais qui a bien pu servir de modèle ?), devenu entraîneur (ça c'est pour le décor sportif), faites-le adopter une petite orpheline, en faire une championne de tennis junior (roman-photos), et saupoudrez d'une histoire d'amour impossible et d'un terrrrrrrrrrrrrible dilemme lorsque la petite fille devenue adolescente avoue son amour au séducteur-champion-qui-a-quand-même-une-morale. A l'époque, ce coup marketing avait déjà bien fait rire, mais 27 ans après, on peut penser que "Le filet" pourrait devenir culte, accédant au statut de parodie sur papier des heures de gloire du monde tennistique qui nous paraît bien naïf aujourd'hui où ce sport n'a plus rien de fantaisiste. On rira toujours à la lecture, mais le rire sera teinté de nostalgie de cette évocation des joueurs comme Nastase qui étaient capables de ne pas trop se prendre au sérieux.
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La haine dans les veines

J’ai toujours la volonté de découvrir de nouveaux personnages récurrents, même quand ceux-ci sont anciens.



Aussi, je n’hésite jamais, quand la possibilité s’offre à moi, à plonger dans une enquête menée par un héros que je pourrais retrouver dans d’autres affaires si ma première lecture m’en a donné envie.



Le « héros » du jour s’appelle le commissaire Lucien Poirel.



Son auteur : René-Charles Rey, alias Jean Mazarin, né en 1934 à Tunis.



Jean Mazarin créa, pour la collection « Spécial-Police » des éditions Fleuve Noir, le personnage de Lucien Poirel.



Il apparaît une première fois en 1976 dans « La morte du petit matin » et vivra au moins 8 autres enquêtes.



N’ayant pu me procurer ce roman, je fais connaissance avec le personnage et la plume de l’auteur par l’intermédiaire du titre du jour : « La haine dans les veines », le second opus sorti en 1976…



Lucien Poirel, commissaire de la PJ est envoyé pour enquêter sur l’accident de la femme d’un promoteur immobilier influent, celui-ci pensant que sa femme a été victime d’un attentat visant à le déstabiliser. En effet, le promoteur a pour projet de construire un nouveau village sur un lieu que les écolos désirent protéger à tout prix et il a reçu une lettre de menace de la part d’un groupe d’activistes verts.



Mais Lucien Poirel se rend vite compte que la moto a été percutée à l’arrêt et commence à se poser des questions.



Quand la femme du promoteur est assassinée d’un coup de feu, les choses se compliquent.



Difficile, pour moi, d’avoir un avis définitif sur ce roman probablement pas lu dans les meilleures conditions.



Pourtant, ce très court roman se lit très facilement et si Lucien Poirel est mis en avant, c’est finalement son inspecteur pied-noir, Gilbert Catania qui attire l’attention et l’adhésion du lecteur.



La plume de Mazarin est plutôt agréable et met en scène une intrigue un peu trop classique, bien que l’auteur ait tenté de la complexifier. De plus, le titre est un peu trop significatif à mon goût.



Mais cette lecture m’a encouragé à poursuivre ma découverte du personnage, malheureusement, toujours pas dans l’ordre d’écriture puisque je m’attaque, dans la foulée, au 5e opus de la série.



Au final, un court roman policier agréable à lire, à l’intrigue faussement complexe et au personnage principal manquant un petit peu d’épaisseur à mon goût, du moins, pour le moment.
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Les flammèches du diable

Je poursuis, dans un total désordre, ma découverte de la carrière du personnage du commissaire Lucien Poirel de Jean Mazarin (un pseudonyme de René-Charles Rey, né en 1934).



René-Charles Rey a la particularité d’avoir écrit pour les deux plus grandes collections de romans policiers : « Série Noire » des éditions Gallimard (sous le pseudonyme de Emmanuel Errer) et « Spécial-Police » des éditions Fleuve Noir (sous le pseudonyme de Jean Mazarin).



Pour le second éditeur, il écrira également des romans pour les collections « Espionnage », « Anticipation » et même « Angoisse ».



Enfin, pour les mêmes éditions Fleuve Noir, il alimentera la collection « Gore » sous le pseudonyme de Charles Nécrorian.



Le commissaire Lucien Poirel est un personnage qui apparaît en 1946 dans « La morte du petit matin » et qui vivra au moins 8 enquêtes.



L’auteur a également développé d’autres personnages récurrents comme Frankie-Pat Puntacallo, Max Bichon, Julien Jendrejeski, Escope Mazonetta.



« Les flammèches du diable » a été publié en 1977.



Après sa précédente enquête, bien Lucien Poirel est officieusement mis au vert et ses supérieurs lui demandent de prendre un congé. Il profite alors pour retourner dans le village de sa jeunesse, au fin fond de l’Ardèche, pour aller se recueillir sur la tombe de ses parents et revoir ses anciens camarades.



Mais, quand il arrive, il apprend qu’une série d’incendies de granges est en cours et que les esprits s’échauffent au village, notamment à l’encontre d’une communauté de hippies ayant racheté une vieille demeure au-dessus du village…



Je retrouve donc le commissaire Lucien Poirel en dehors de ses affectations, en congé dans son village natal.



Alors qu’il pensait se reposer en retrouvant des amis, il se retrouve au beau milieu d’une hystérie croissante autour d’incendies de granges, les vieux évoquant le diable, les autres accusant des hippies ayant racheté une maison sur les collines.



Si le village est resté le même, les gens ont forcément vieilli en 20 ans, mais certaines choses ont changé avec l’arrivée d’étrangers rachetant les maisons en ruines pour les réhabiliter luxueusement, et ceux ayant racheté le café-restaurant-hôtel du village.



Jean Mazarin, à travers ce court roman, aborde plusieurs sujets. La nostalgie du passé… la désertification des villages par les jeunes allant chercher du travail ailleurs, et leur remplacement par les étrangers avides de vieilles pierres et qui s’installent en étalant leur argent. La contradiction entre les croyances du passé : le diable, les malédictions… et celle du présent (de l’époque), ceux qui vivent autrement sont forcément suspects. (ici, les hippies).



Lucien Poirel, d’entrée de jeu, a l’impression qu’on se moque de lui. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Il ne sait pas, mais son instinct est en éveil. Et le lecteur suit les évènements avec la même appréhension. Il sait, comme l’enquêteur, que ces incendies cachent autre chose, que certains personnages pourtant non pointés du doigt par les villageois ont des comportements suspects…



Le tout est mené avec concision, mais avec une plume alerte et on se rend compte alors qu’il ne faut pas toujours grand-chose pour faire un bon roman policier. Une bonne plume, un personnage qui tient la route sans prendre trop de place, et le lecteur se laisse porter, car, les craintes d’hier sont celles d’aujourd’hui, seules les communautés changent. Les peurs d’hiers sont celles d’aujourd’hui, à propos de la désertification, de monter à la ville chercher du travail, de la crainte de perdre l’identité d’un village à force de vendre les murs à des étrangers. La bêtise d’hier est celle d’aujourd’hui, la peur, l’intolérance engendrant pour seule réponse la violence.



On suit donc avec plaisir cette aventure qui serait presque bucolique, pouvant juste être irrité que toutes les étrangères du village semblent vouloir mettre Poirel dans leur lit… s’il n’y avait pas une justification à tout cela…



Au final, un très bon petit roman empreint de nostalgie, de la langueur estivale, et des craintes d’hier et d’aujourd’hui.
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Blood sex no2

Deux auto-stoppeuses chaudasses vont se faire kidnapper par deux frères dégénérés, après avoir sauvagement tuer le gars qui a pris les filles en stop.



Stephen Murderren, est un millionnaire qui cherche à finir son manuscrit, et à l'aide de sa soeur Vanessa, dont les rapports sont incestueux, va faire plusieurs sorties dans le vice et la luxure, à fin de trouver l'inspiration.



Deux histoires entre-mêlées, qui loin d'être de la grande littérature, font dans le sexe et le gore.

Si en commençant le livre on sait ne pas avoir à attendre grand chose de positif, au final sa lecture a le mérite de faire passé un bon moment.
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Blood-sex

Ca porte bien son nom : le sexe et le sang sont les éléments centraux du livre. C'est crade, malsain, sordide… allons même jusqu'à dégueulasse, n'ayons pas peur des mots. Cette tannerie méphitique où vivent deux bouseux, le tout dans une chaleur collant à la peau n'est pas sans rappeler l'ambiance poisseuse de massacre à la tronçonneuse. L'histoire de Stephen et Vanessa n'est pas non plus en reste dans la perversion.

Non, vraiment, si l'intrigue n'a rien d'original et que la sexualité morbide est un peu trop omniprésente à mon goût, ce livre culmine clairement dans son ambiance oppressante, lourde qui laisse un arrière goût âcre, collant, gluant et tenace. Si je résumais ce livre en un seul mot ce serait : poisseux.

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Dimension New York 1

Découvrez New-York comme jamais vous ne l'avez vue, ni même imaginée, sauf peut-être en rêve. A l'instar de cette mégapole hétéroclite construite comme un patchwork multiculturel d'ethnies vivant plus ou moins en symbiose, ce recueil se veut éclectique, historique, fantastique, anticipatif, uchronique, ou tout simplement la relation de la vie quotidienne de ses habitants, de ses touristes et bien avant eux de ceux qui l'ont envahie.



Des images qui collent à nos yeux, ces gratte-ciels immenses, Central Park ou encore Harlem, foyer de la culture afro-américaine et ancien ghetto devenu un quartier bourgeois une enclave de Manhattan, le Bronx, réputé pour être le quartier le plus dangereux, Brooklyn, le Queens et Staten Island qui inspira bon nombre d'écrivain de fantastique.







Alors parmi tous ces textes, j'ai choisi de vous en présenter quelques-uns, représentatifs de la diversité du recueil.







Connaissez-vous l'origine du nom Manhattan ? C'est ce que nous révèle Philippe Lemaire dans Chronique Manna-hata. A l'origine une peuplade d'Amérindiens, alors nommés Indiens pour les raisons historiques que l'on connait, vivait dans cette île. Seulement les Hollandais s'y installèrent, s'abritant derrière des palissades et l'endroit devint Nouvelle-Amsterdam. Chogan apprend à son neveu Achak que les hommes blancs sont morts de peur, car il y aurait des morts-vivants. Il parle même d'un certain Radu Dracula et d'Alexandru Farcau, des envahisseurs venus du Pays-par-delà-la-forêt, de l'autre côté de la grande mer.







Profitons-en pour effectuer un bond en avant avec François Darnaudet qui revisite la Légende du Cavalier sans tête, un texte écrit par Washington Irving en 1819-1820. Un texte fondateur devenu sous la plume de Darnaudet Retour à Sleepy Hollow mais dont l'épilogue est étonnant puisque ancré dans la fin du vingtième siècle.







L'arrivée au port de Manhattan, le 13 juillet 1863, n'est pas celle qu'escomptaient les cousins Steph et Léo, en provenance directe de Belfast, à bord d'un cargo. Leur petit pécule s'est réduit, le capitaine s'étant montré plus exigeant quant au prix de la traversée que lors de leur embarquement. Ils désirent se rendre en Colombie Britannique, la fièvre de l'or les attirant. Mais pour se rendre au Canada, tout à l'Ouest, ce n'est pas une mince affaire, et les transports coutent chers. C'est ainsi que Steph et Léo découvrent, sous la plume de Patrick Planès cette ville en ébullition, avec ses immigrants, Irlandais, Chinois et les Noirs qui arrivent, la Nigger War, ou guerre de Sécession, les incitant à se rendre dans le Nord. La conscription requiert des jeunes hommes entre vingt et trente-cinq ans, jusqu'à quarante-cinq pour les célibataires. Mais ils découvrent également le racisme, les Américains de fraîche date vitupérant déjà contre les envahisseurs et surtout les Noirs qui leur prennent leur travail alors qu'ils sont obligés d'aller guerroyer. Brisants New-Yorkais tel est le titre de cette nouvelle qui mériterait d'être développée en roman.







Toujours dans le domaine historique, proche cette fois, Jean Mazarin nous entraîne dans une forme d'uchronie intitulée Adieu, Général. Imaginez que le Japon soit sorti vainqueur de la confrontation qui l'opposait aux USA lors de la Seconde Guerre Mondiale. Charlène est journaliste depuis cinq ans au New-York Star, un hebdomadaire. Elle doit ramener un entretien avec le général Mac Arthur, le seul grand militaire encore vivant selon son rédacteur en chef. Un chauffeur de taxi Asiate la dépose à la tour Sud du Waldorf et, munie de papiers en bonne et due forme, elle est conduite à l'appartement du général qui possède un valet, l'amiral Nimitz.







Cathy Coopman : La dogwalkeuse. Comme son titre l'indique, la protagoniste principale se fait un peu d'argent en promenant le chien d'une dame trop occupée pour le faire elle-même. Shana, irlando-parisienne, productrice de films, fait une coupure à New-York déçue par l'infidélité de son amant. Elle s'est installée dans le Queens chez un ami et ce petit boulot lui sert également de dérivatif. Pendant ce temps, de l'autre côté de l'Hudson, un homme promène son chien, attrape au vol une femme qui manque s'étaler sur le bitume à cause de sa petite chienne. Les deux humains font connaissance de même que les deux canidés, mais pas de la même façon. Seulement comme le constate Mira à Mitch, qui déclare préférer la compagnie des hommes : dix femmes célibataires pour trois hommes, et sur ces trois hommes, une chance sur deux que l'un d'entre eux soit gay. Mira appelle cela de la chance, moi je dirai plutôt un risque, mais c'est elle qui voit après tout. Bon de toute façon ceci ne nous regarde pas, signalons que Mitch et Mira vont faire la connaissance de Shana. Pour la suite reportez-vous au recueil.







Jean-Marc Lofficier met en scène la magicienne Sibilla, héroïne des bande dessinées Hexagone (même éditeur) à Tribica, un quartier du bas-Manhattan, repaire d'artistes et de célébrités. D'où le titre évident de Sibilla à Tribica. Et le narrateur n'est autre que Marty Trumbull, agent immobilier, propriétaire de la meilleure agence. Enfin l'une des meilleures, selon lui. Un penthouse lui reste sur les bras à cause d'une mauvaise réputation. Les précédents locataires auraient disparus mystérieusement.







Meddy Ligner revisite un mythe new-yorkais et cinématographique dans Quand King Kong débarqua à New-York. Tocard, tel est le surnom donné à ce gamin de dix ans par son père. D'ailleurs sa mère n'est pas mieux lotie puisqu'elle a hérité de celui de la Niaise. Son mari passe son temps à la tabasser, ce qui n'est pas une démonstration d'affection. Tocard se réfugie dans la lecture de ses pulps. Jusqu'au jour où l'arrivée du Roi Kong est annoncée à bord d'un cargo. L'animal est confiné dans une cage immense et Tocard peut l'apercevoir à travers une grille. Lorsque leurs regards se croisent, il en résulte comme une télépathie et un échange de sympathie dans leur malheur.







Pierre A. Sicard nous montre dans 25Ȼ qu'un bienfait n'est jamais perdu malgré ce que peuvent penser les égoïstes, et en dépit de cette date fatidique que fut le 11 septembre 2001. Une histoire ricochet qui débute par une pomme offerte par un vieil épicier immigré à Matthew, lui-même originaire de Taïwan et devenu un ponte new-yorkais. Matthew passe à côté d'une SDF allongée et dormant sur le trottoir. Contrairement aux nouveaux riches, il lui donne un quart de dollar, seule pièce qu'il possède dans sa poche, mais la jeune paumée lui demande s'il n'aurait pas une pomme.







Avec Robert Barr, on ne quitte pas les milieux de l'argent, avec Le sorcier de Wall Street. Une histoire boomerang qui met en scène un nouveau riche prétentieux et arrogant. Il a débuté petit, est devenu très grand, mais est resté rapiat. Par exemple il ne prend pas de ticket à l'unité pour voyager à bord du Wall Street Express, mais une carte d'abonnement que tous les jours le conducteur, l'ancêtre du contrôleur, poinçonne. Un matin Jim Blades a omis de se munir de ce fameux bon de voyage et Peter McKim lui réclame un dollar. Blades furieux demande, exige même que le lendemain sa carte soit poinçonnée deux fois. Rien n'y fait, McKim se retranche derrière le règlement. Et si Blades ne veut pas s'acquitter de la modique somme, il sera débarqué manu militari en rase campagne.



la suite ci dessous :
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Dimension New York 1

A lire et à relire, dans l'ordre ou le désordre à l'image de cette ville en noir et blanc qui ne dort jamais !
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Collabo-song

Excellent roman noir où Jean Mazarin ( René-Charles Rey étant un pseudo ) mêle adroitement la grande histoire au roman classique.

Nous suivons Laure Santenac dans le Paris des années noires , celles de l'occupation nazie.

Personnage trouble Laure nous fait découvrir le monde de la collaboration artistique , économique et finalement policière.

L'histoire bien menée et surtout bien documentée dépeint parfaitement ce Paris trouble de la collaboration.

Et puis il y a le coup de génie de l'auteur pour terminer son récit d'une manière plus que surprenante .

Un bon moment de lecture.
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Avant-poste

Dans un Futur pas si lointain, nous allons suivre la déchéance des 2 personnages: un champion de Knife Ball (un mix de rollerball et de Rugby) et une candidate pour Miss Monde.

Tout cela se passe dans une société hyper totalitaire, décrite rapidement mais efficacement, c'est Rythmé, les personnages sont crédibles et sans trop de clichés.

Une pépite parmi les Fleuve Noir Anticipation
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Blood-sex

« Blood-sex » est le numéro 5 de la collection Gore aux Editions Fleuve noir, collection stoppée en 1990 au bout de 118 numéros. C’est le premier des cinq romans de Charles Nécrorian (pseudonyme) paru dans cette même collection.



Il y a deux histoires parallèles dans le livre : celle d’un écrivain et sa sœur, sadiques, qui assouvissent leurs fantasmes en massacrant d'innocentes victimes et une autre, imaginaire, l'histoire écrite par l‘écrivain, intitulée « Blood-sex » qui raconte les méfaits de deux frères cinglés qui tuent à la hache un conducteur et kidnappent deux auto-stoppeuses pour les torturer dans un coin perdu des USA.



Le roman est une suite de scènes pornographiques (l’auteur semble avoir une obsession pour les fellations - quasiment une à chaque chapitre) et de scènes horribles (dépeçages, découpages, éventrations d’êtres humains).

« Blood-Sex » a tout à fait sa place dans la collection Gore dont il était un titre phare à l’époque. Ce n’est pas de la grande littérature, ni même de la littérature tout court mais l’auteur répond parfaitement aux attentes des amateurs de gore. Le livre est évidemment déconseillé aux autres lecteurs.



Je précise que ma note est fixée en fonction des critères de la collection Gore et n’est pas à comparer aux notes d’autres livres.
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