Irène Chauvy

Grâce à la masse critique de Babelio et aux Éditions Gaelis, je découvre en commençant par le Tome 7, les aventures d'Hadrien Allonfleur, le détective imaginé par Irène Chauvy, une auteure que je découvre également.

Admirable roman se déroulant sous le règne de Napoléon III, où le mystère, la brume de l'obscurité, le crime, les coups bas qui se préparent dans le noir et de loin, ceux que l'on ne voit pas arriver, les mensonges et les trahisons, les dérives de "la fine fleur de la police secrète de Paris" sont à la manoeuvre et donnent au récit une couleur et un piment bienvenus et habilement mis en scène...

Autre aspect intéressant du roman, comme il est écrit à la page 41, les clins d'oeil aux célébrités du siècle qui figurent en arrière plan du récit.

"Comme le journal de vos amis les Goncourt qui le promettent à la postérité après leur décès."

Apparaissent également au détour des investigations d'Hadrien, le photographe Nadar, et ses amis et modèles Flaubert, Sand, Dumas, Baudelaire, Sarah Bernhardt.

L'ombre de Vidocq transparait également dans le récit.

L'énigme prend donc tout le sel de ces références qui font d'Hadrien Allonfleur un personnage rebelle d'une grande subtilité détonnant dans le milieu inculte de la police qui se consacre bestialement aux basses oeuvres du pouvoir.

La parano du coup d'état, de l'attentat à la bombe comme celui d'Orsini, autorise toutes les libertés à la police, une façon de dire que l'on attente aux libertés pour éviter que l'on attente à l'Empereur lui-même.

Heureusement le frère et la maîtresse de Napoléon III, présenté comme quelqu'un de plan plan mais qui est malgré tout plein de ressources sur le plan politique et économique, sont là pour éviter que le danger ne soit fatal à Hadrien.

Quand un ami d'Hadrien disparaît et est accusé de haute trahison, c'est la consternation dans le camp du détective. Mais aussitôt, chacun s'emploie à le protéger, à déjouer les pièges de la police, pour lui permettre de mener ses investigations en toute liberté.

Un roman qui se lit avec plaisir et donne envie de découvrir les 6 premiers tomes.

Un polar historique avec une partie basée sur des faits et des personnages réels et bien sûr une part romancée.

Dans l'entourage de Napoléon III, des domestiques sont assassinés et énuclés.

Les autorités prennent les choses au sérieux et mandatent Hadrien Allonfleur, capitaine des Cent gardes, assisté de Amboise Martefon, inspecteur à la retraite.

Une énigme se met en place doucement et les deux compères vont vivre quelques aventures qui donneront tout le cachet du récit.

Cependant, tout cela n'est pas forcément facile à suivre pour le lecteur.

Les personnages apparaissent et font souvent appel à des souvenirs que nous ne connaissons pas et qui ne seront révélés que plus tard.

Pendant un premier tiers du livre, l'histoire peine à démarrer. Tout est confus, on ne comprend rien (d'ailleurs, on peut se demander si l'auteur ne s'en n'est pas rendu compte car il fournit un index des noms des personnages et de leurs liens).

L'histoire démarre enfin dans le second tiers du récit et…on ne lâche plus le bouquin.

C'est pourtant bien écrit, dans une langue belle et fluide

Cependant l'auteur doit encore sérieusement progresser en termes de construction et de forme

L auteure nous précise en intro que le personnage de Jane Cardel est issu d un roman historique et non d un polar .Ben ça continue l énigme policière est noyée sous un flot de dentelles teintées du rose au noir , les sentiments intimes de tous les personnages, leurs relations étalés , disséqués , l 'oeil humide Je sais bien que c est la mode de mêler étroitement la vie des personnages aux intrigues policières ( voir les séries télé ) , mais quand les secondes ne sont plus que des annexes des premières , on peut se demander en baillant Et il est où le polar ? .

N allez surtout pas croire que je fais une fixation sur l oeuvre de Mme Chauvy .Mais parvenu au tome 5 des enquêtes de ce brave Allonfleur ou plutôt AllonPleur vu l 'extrême sensibilité ( friabilité ? ) du personnage je suis perplexe , Capitaine des 100 gardes , héros de Solférino son énergie, son courage aurait du le faire nommer plutôt AllonZenfant , ben non a part de bref éclairs il s'effondre comme un soufflé . J'ai connu un vague espoir quand ce pauvre Martefon a pris enfin une balle dans la tête , mais bon comme prévu il y a survécu ( encore raté ,hélas toujours déçu ) contrairement à pléthore d autres personnages victimes de la fureur assassine de l auteure pour des motifs plus ou moins discernables et vaseux .Car le scénario ( ce n est que mon avis ) est quasi incohérent comme un habit d Arlequin , patchwork de pièces ( scènes ) rapportées que le lecteur (moi en l occurrence ) a du mal a coudre ensembles avec un fil d intrigue si ténu soit -il ( ouah j aime ce membre de phrase ) Ensuite poursuivant ces balades écolo Mme Chauvy après les Cévennes du tome 4 nous fais visiter la région de Chamonix avec ascension obligatoire ( certes avortée) du Mont Blanc .Non sérieusement , je ne peux conseiller la lecture de ce pensum, et pourtant j ai par masochisme peut-être ou bêtise acquis le tome 6 " A l 'ombre des sucrières " qui poursuivant le rôle de guide Vert Michelin de cette série nous entraîne a la Réunion . Bon le positif est que Martefon est resté à Paris . Quoi? ....Mais non je l 'ai dis !pas de fixation !

La série des Hadrien Alonfleur n est certes pas et de loin un chef oeuvre de policier historique . Le second Empire est assez bien décrit dans toute son m'as tu vu plus ou moins moisi . Les personnages un peu beaucoup primaires Hadrien , soldat délite , blessé de Solférino a une sensibilité de midinette et des problèmes de , comment dire , de généalogie .Le principal second rôle l ex inspecteur Martefon sensé être la fine intelligence déductive du duo m apparaît au fil des livres comme une moitié ( voire un trois quart ) de gâteux , non seulement parfaitement inutile , mais un véritable boulet indiscret et prétentieux Pour revenir a ce quatrième opus on atteint des sommets . De suspens il n 'y a en pas , dés le premier suspect crédible .........on a trouvé le coupable .Alors l'auteure , pour meubler ,ou marquée par le confinement avec envie de nature et d'oxygène ou encore dans le souvenir de Stevenson nous emmène dans une balade dans les Cévennes , totalement inutile au récit .De même LA grande scène qui voit le dénouement de ce morne récit , confine ( décidément le mot nous poursuit ) au ridicule et a l hilarant , poursuite maladroite dans les salles de bal et salons impériaux se terminant par la destruction du trône de l Impératrice . Du De Funés mais en moins drôle. Enfin j allais oublier apparition du fameux inspecteur Lecoq , dont le talent suprême semble être celui de se déguiser , certes , mais uniquement en .......domestique ......chacun ses spécialités !

Curieux polar historique , l histoire est bien ficelée , mais ce qui m a le plus accroché c est le style de l 'auteure cette façon de révéler des indices sans le faire , tout en créant de nouvelles interrogations c est malin .De plus la société de Badinguet le III°est assez justement décrite corrompue et injuste ( oui bon d accord ce n est pas une exception ) Déjà que Bonap 1° avait bien esquinté le pays , ouvrant la voie à un siècle de domination mondiale de nos chers Brexiters . Brèfle dans ce tome 1 il est évident que des suites étaient obligées et je vais m empresser de les commander chez mes libraires préférées avant que le variant anglais ( toujours eux ) ( humour ) ne nous claque la porte des Librairies au nez

Troisième opus de la série d 'Hadrien Allonfleur ( le tome 2 semble introuvable ? ) Notre capitaine des cent gardes enquête parmi le corps de balai de l opéra le Peletier , prédécesseur de celui de Garnier .L histoire est bien construite quoique a mon avis parfois un peu exagérée , le personnage principal est un vrai chat noir , comme disait Coluche d' un célèbre présentateur de JT de l 'époque " Quand un avion s 'écrase dans le monde c est sur les pompes a Gicquel et bien lui c est pareil les morts flambent autour de lui , ses amours se carbonisent l'un après l autre , il est affublé d une ex-concierge envahissante devenue nounou , d une demi soeur avide , et d' un partenaire , certes doué mais insupportablement pontifiant ( on lui filerait volontiers des claques pour qu'il se taise , parfois ) Ajoutez un "empereur" autocrate et sa femme qui fait tourner les tables En plus ne l oublions pas une cousine impériale Mathilde fille de Jérome frère du mausolifié des invalides .Cet homme est un survivant !!! Mais blague dans le coin , l' atmosphère du roman m' a fait penser à la statue la Petite Danseuse , ces gamines livrées à la concupiscence de pédophile friqués , souvent ( toujours ? ) par leurs propres mères qui espéraient tirer bénéfice de cette prostitution qui ne disait pas son nom , et peut- être placer leur gamine près d un riche protecteur . Qu'est -elle devenue cette petite Marie van Goethem de 14 ans dont Degas s 'est désintéressé après avoir achevé sa sculpture ?

Quelle que soit l'époque, être policier, c'est compliqué : Hadrien doit se mettre au vert. Je n'ai pas lu les cinq enquêtes précédentes, je n'ai donc pas eu tous les tenants et les aboutissants, j'ai simplement été attirée par cette enquête, parce que jamais un polar ne m'avait emmené à la Réunion.



Hadrien se rend avec deux amis à la Réunion, ou, pour être précise, il accompagne un ami, et une amie romancière, semblant avoir elle-même beaucoup d'imagination, se joint à Hadrien. Il n'était pas question pour Hadrien de prendre des vacances, non, pas vraiment, et heureusement : parce qu'il devra enquêter ! Il ne s'agit pas vraiment d'une enquête officielle, plutôt d'une enquête officieuse, si ce n'est qu'il n'aurait pas dû se mêler de cette enquête. Enfin, il rejoint la longue liste des enquêteurs qui n'auraient pas dû enquêter puisqu'ils étaient en vacances, des enquêteurs qui découvrent des secrets qui ne demandaient finalement qu'à être révélés, des enquêteurs qui se mettent en danger en quelques sortes. Oh, bien sûr, l'on pourrait toujours imaginer une version dans laquelle le capitaine Allonfleur ne ferait strictement rien sauf se faire le plus petit possible - dans ces cas-là, on n'aurait pas de romans !



Alors oui, le lecteur découvre la Réunion sous le Second Empire, la géographie de l'île - son climat aussi. Il découvre aussi à quel point il pouvait être dur d'être une femme à cette époque, quand on ne voulait pas rester dans le rôle que la société vous avait assigné.



Une série que j'ai envie de poursuivre.

Bon ça y est j ai lu les 6 bouquins (édités ) de la série .Pourquoi une telle obstination dans l erreur ? Mystère ! , donc comme prévu dans ma critique du tome 5 après les Cévennes , Chamonix . l auteure nous promène dans la luxuriante flore Réunionnaise . Nous avions eu droit sur le Mont Blanc à une avalanche qui avait enterré Héloïse qui y avait survécu , là pour zigouiller cette pauvre jeune femme il ne faut rien de moins qu' un ouragan emportant un flanc de montagne qui l étouffe, décidément c'était son destin à cette malheureuse Par parenthèse quelle idée d'aller se balader en plein bled alors que tornade est annoncée , faut -il être négligent ! tsst tsst . Autre points communs avec " Le Secret de Martefon " le coupable est visible a longue distance , et la frénésie assassine de l auteure qui tire à bout portant , égorge , empoisonne à qui mieux mieux avec visiblement une énergie et une joie sautillante Voilà je ne m étendrai pas sur la "dimension tragique " du héros , le comique de répétition lasse un peu au final

J’ai voulu lire un autre volume des enquêtes d’Hadrien Allonfleur, pour savoir si je les appréciais ou non. Je pense que je serai assez brève : j’ai trouvé ce roman agréable à lire. J’ai trouvé que l’intrigue était intéressante. Je ne dirai pas « bien construite », non parce que cela sonne comme un cliché, mais parce que nous ne sommes pas face à une architecture rigoureuse, mais à un labyrinthe dans lequel se trouve entrainé Hadrien, et dont il peinera à sortir. Il faut dire que sa situation est délicate. Il était parti à la Réunion pour se mettre au vert…. il y a vécu des événements douloureux… et il revient pour se retrouver accusé d’assassinat, et son meilleur ami serait le coupable. Douloureux ? Oui, surtout qu’il ira de surprise en découverte déconcertante. Alors oui, il lui restera des personnes à qui se fier, dont Amboise Martefon, inébranlable. Oui, il rencontrera des personnes pour qui il éprouvera de l’admiration, même s’il ne partage pas leurs convictions. Il se questionnera aussi sur les liens amicaux et amoureux qu’il a tissés. Quel avenir pour lui et les siens ? C’est compliqué à dire. Certains personnages étaient particulièrement attachants- surtout des personnages secondaires, comme Céleste et Julius, ou encore Julie, Philomène, des personnes, finalement, incapables de jouer double jeu.

A découvrir si vous souhaitez lire un roman policier ayant pour cadre le Second empire.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..

Un roman policier historique qui nous plonge dans le Paris d'après la guerre de 1870 et avant l'installation au mythique 36, quai des Orfèvres. C'est bien écrit et agréable à lire tant pour l'aspect historique que pour l'aspect policier même si parfois, on se mélange entre les personnages et les intrigues.

J’ai voulu, pour me distraire, lire un nouveau volume des enquêtes d’Hadrien Allonfleur. J’ai lu à ce jour les tomes 6 et 7, j’ai donc pris à l’envers la série, et j’ai voulu savoir comment Hadrien était « avant », avant de devoir partir pour la Réunion, d’y vivre un drame, et de revenir en France chargé de soucis.

J’ai presque envie de dire « il n’était pas tellement mieux d’un point de vue moral ». En effet, Hadrien traine un spleen certain, semble découragé par tout ou presque. Les cadavres s’accumulent autour de lui, sans qu’il parvienne à faire quoi que ce soit pour empêcher ces morts successives : il n’est pas le seul enquêteur sur l’affaire, ou les affaires, comme l’on veut, et l’on ne peut pas dire qu’ils se montrent efficaces face au(x) tueur(s).

Si, dans le tome 7, Ambroise Martefon se montre combattif, ce n’est pas le cas ici. Le lecteur comprendra au fur et à mesure de l’intrigue pour quelle raison il est ainsi, et je me suis dit que Hadrien Allonfleur manquait cruellement du sens de l’observation ! Plutôt que « le secret », je dirai même qu’il s’agit avant tout des secrets de Martefon, et Hadrien ira de surprise en surprise en les découvrant.

Quant à Chamonix, cette ville est un décor âpre pour les actes violents qui s’y déroulent. Si l’on est encore loin du tourisme de masse, le lieu commence à attirer les sportifs de tout poil, qui souhaitent se mesurer au Mont Blanc, sportifs, aventuriers qui paient un lourd tribu à la montagne. La solidarité humaine est alors très forte en cas d’accident – Hadrien le découvrira très vite.

Comme souvent, et comme à l’opéra, le roman montre la défaite des femmes, quelle que soit le milieu auquel elles appartiennent, quelles que soient leurs qualités, quel que soit leur âge aussi. Déprimant ? Oui. Même si la société a évoluée, et l’on ne peut que s’en féliciter depuis cette époque, force est de constater qu’une femme peut toujours se retrouver à la merci d’un homme violent.

Deuxième enquête du capitaine Allonfleur sous le Second Empire



Juillet 1863 « Comment aurais-je pu penser que la petite existence à laquelle je m étais habitué volerait en éclat lorsque je me présentai à Saint-Gratien convoqué par la Princesse Mathilde ? » Clarisse Livry, danseuse à l opéra impérial, est victime d un épouvantable accident. Lors d une répétition, son tutu s est enflammé au contact des becs de gaz qui entourent l avant-scène. Pour tous, il ne s agit que d un tragique accident. Seule sa mère croit en un crime prémédité. Le ténébreux capitaine Hadrien Allonfleur est chargé de l affaire. Erreur de jugement ou victime de fausses apparences, il ne croit pas à un assassinat. Préoccupé par des problèmes personnels, il bâcle l enquête, mais un meurtre remettra ses conclusions en question. Aidé d Amboise Martefon, inspecteur de la Sûreté à la retraite, il se donnera alors pour but de découvrir le ou les meurtriers, allant jusqu à Saint-Malo pour trouver un lien à ses tragiques évènements. L effroyable vérité le rendra-t-elle plus tolérant envers ses semblables ou le confortera-t-elle dans sa certitude de la noirceur de l âme humaine ?

Merci à Babelio pour ce livre que j'ai lu dans le cadre d'une masse critique Polar. Je ne le regrette pas !

Nous suivons Jane Cardel jeune femme bourgeoise, à l'histoire familiale que l'on découvre au cours du livre, quelque peu triste. Le style est littéraire, le langage soutenu, l'histoire est rythmée, elle se lit facilement et avec grand plaisir.

On s'attache vite à l'héroïne au tempérament indépendant, sans être non plus une caricature de femme libre, mais aussi à tous les autres personnages, même secondaires, aucun n'étant oublié par l'auteure.

En fait, tout s'enchaîne parfaitement, l'auteure traite aussi bien son intrigue policière, que ses personnages, tout en décrivant le contexte historique de l'époque sans longueurs ou disgressions inutiles.

On pourrait croire au cours de la lecture que l'intrigue policière est simpliste et sert de prétexte au reste, mais en fait non, elle cache plusieurs rebondissements et ce, jusqu'à la dernière page.

Bref, un très bon polar historique, que j'ai lu avec enthousiasme et nul doute que je vais m'empresser de lire les deux suivants.

Merci à Babelio et aux éditions Gaelis pour l’envoi de roman historique. J’aime beaucoup les romans historiques qui permettent de se plonger dans une époque , un contexte.

Ce roman est la 7e enquête d’Hadrien Allonfleur et j’ai eu parfois du mal à comprendre qui était qui car on revient sur des enquêtes précédentes donc il faut avoir lu les tomes précédents à mon avis.

Allonfleur revient de le Réunion et à son arrivée on l’accuse de formenter un attentat contre Napoléon III avec son meilleur ami qui a disparu. Le voilà en fuite pour tenter de découvrir la vérité.

De l’action, des secrets sur les Bonaparte dans un Paris impérial. L,écriture de l’auteur est très agréable et très précis sur la Paris de cet époque.

Ce roman me donne envie de lire les enquêtes précédentes car j’aime bien Hadrien Allonfleur et les personnages autour de lui.

Une belle découverte.

Un polar sous Napoléon III, intéressant!! Une belle découverte grâce à Babelio et son programme masse critique.

Je suis amateur de romans policiers historiques, qui conjuguent le côté ludique du polar avec la découverte d'une époque, d'une ambiance, d'une façon de penser, et permettent de bien s'immerger dans l'Histoire avec un grand H. Mais je n'avais jamais eu l'occasion d'en lire qui se passent pendant le second empire, c'est même une des périodes de l'histoire de France que je connais le moins bien. Quelle réjouissance donc que de découvrir ce Paris Haussmannien en pleine floraison, cette belle société qui cache bien des travers, ce régime policier mais néanmoins apprécié par le capitaine Allonfleur, le héros de l'histoire, ces ors et ces stucs, ces magnifiques toilettes portées par les femmes de l'époque. Côté immersion, les descriptions sont magnifiques, on se prend à rêver et à voyager dans le temps pour côtoyer certaines de ces dames, assez attirantes tant par leur caractère que par leurs tenues.



Les romans historiques peuvent tomber dans deux travers : trop de descriptions historiques et on est dans l'excès de démonstration, pas assez et on ne se sent pas immergé. Ici c'est le juste milieu avec de nombreuses descriptions très vivantes qui participent à l'action ou à la sensation de vivre les scènes ou les dialogues. J'ai particulièrement apprécié de redécouvrir de nombreux lieux parisiens sous un nouveau jour.



Le côté sombre, brutal et ambigu de l'empire n'est pas occulté, il est même mis en valeur par les sentiments ambivalents qu'il inspire à certains personnages et même au héros, qui reste d'une fidélité irréprochable, tout en gardant une indépendance d'esprit qui nous permet de s'identifier malgré tout à un patriote d'une France autoritaire, mais attachante.



L'intrigue apparaît au départ fort complexe et insoluble, du genre qu'on ne résout qu'en plusieurs tomes, mais finalement l'enquête menée de façon chorale par Allonfleur et ses amis se révèle plus simple qu'il ne paraissait au départ, sans pour autant jamais être déflorée trop vite pour le lecteur. Sans connaître les tomes précédents, je me suis rapidement senti une affinité pour les protagonistes principaux, qui ont chacun leur personnalité bien marquée à touches subtiles, au point même de ressentir de l'attirance pour quelques personnages féminins. Bravo. J'hésite à présent à tout reprendre au début pour continuer à vivre certaines de leurs aventures.

Sujets grave, érudition sur le second empire, et malgré tout une lecture distrayante, jamais ennuyeuse, et même finalement assez légère. Pas de facilité dans l'écriture, et pourtant un style très vivant, avec un bel équilibre entre l'action, la réflexion, les dialogues, qui jamais ne lasse.



J'ai beau chercher, je ne trouve pas de défauts particuliers à identifier pour montrer mon bel esprit critique. Fi!! Faisons comme si la censure impériale avait taillé dans mon texte et laissons cette belle dithyrambe pour Mme Irène Chauvy, quitte à passer pour un courtisan obséquieux.

Le Lieutenant Allonfleur de l'escadron des cent-gardes est convoqué au château de Compiègne à la demande de l'Empereur. L'Empereur le charge d'enquêter discrètement sur les morts d'un journaliste sulfureux et d'un député proche de sa personne. Les deux hommes ont été tués d'un coup d'épée dans le cœur , or les duels sont proscrits.

Le lieutenant sera secondé durant l'enquête par un inspecteur en retraite envoyé par la Sûreté.



Aucune arme n'a été retrouvée sur place, et l'autopsie du député va démontrer des coupures sur les mains et les bras prouvant ainsi qu'il n'avait pas d'armes.



Pour un policier historique l'enquête est bien menée. L'inspecteur effectuant principalement le travail de base et Allonfleur cherchant des pistes et forgeant des théories au fur et à mesure de la découverte des indices. Indices que fournit l'auteur tout au long du récit en même temps qu'elle brouille les pistes.



L'arrière-plan, à savoir le Paris de 1862 est bien décrit, juste ce qu'il faut pour s'imprégner de l'atmosphère de l'époque.



Le duo de personnages, malgré de gentilles divergences d'opinion sur la manière de faire, fonctionne très bien et l'on n'a aucun mal à s'attacher à eux.



La plume de l'auteure est fluide mâtinée d'une petite pointe de nonchalance ce qui donne une dynamique de lecture agréable et de très bonne qualité.



Un premier tome de série de très bonne facture.
Lien : http://imaginaire-chronique...

"La vengeance volée" est un honnête polar historique, un équivalent des romans de J.F. Parot, mais avec pour toile de fond le second Empire. L'intrigue, pas déplaisante, semble toutefois plus en réalité un prétexte pour découvrir l'époque de Napoléon III. Pas toujours évident de s'y retrouver en revanche dans les multiples personnages...

Paris, 1873



Jane, une jeune femme de vingt-trois ans, se trouve à enquêter sur la mort d'une amie, dont le corps a été découvert au pied de l'imposant escalier de sa maison. Les autorités et le médecin légiste ont décidé de clore le dossier sur un accident, ou éventuellement un suicide, et seule Jane pense à un meurtre.

Qui était vraiment Rose Deslilles ? Veuve, elle élevait sa fille de six ans jusqu'à la mort tragique de celle-ci onze mois auparavant. Le deuil terrible trouvait quelques échappatoires chez Madame Evirat, une médium qui à travers ses séances de spiritisme la mettait en contact avec la douce petite Henriette qui d'une voix cristalline chantait souvent la comptine "Colchique dans les prés...". Le plus terrible de l'histoire étant qu'Henriette demandait à sa mère de découvrir son meurtrier.

Rose, décidée à mener une enquête, ne voulait pas faire intervenir la police qui n'avait rien trouvé, et la question que se pose Jane est : Aurait-elle découvert une information capitale ?



À cette occasion, elle croise l’inspecteur principal Lucius, son adjoint Vougeol, et fait la connaissance de Nathan Forève, un juge austère mais séduisant, qui reprend le dossier du meurtre non encore élucidé d’Henriette Deslilles. Jane ne ménage pas ses efforts tant et si bien qu’elle découvre un autre crime qui aurait eu lieu dans le voisinage des Deslilles. Dans son enthousiasme et aussi par manque d’expérience, elle met sa vie en danger. Mais la Sûreté veille, ainsi que le juge Forève, conquis malgré lui par le charme de Jane. La vérité sera étonnante et les voies qu’elle empruntera feront la part belle au paranormal, au grand dam du cartésien Nathan Forève.



Deux ans après l'insurrection de la Commune, l'ambiance est bien rapportée dans ce Paris brisé en reconstruction et les informations sur le système judiciaire sont très intéressantes. Le voyage dans le temps est assuré. Mais...

Le roman aurait pu être passionnant sans la surenchère de petites histoires attenantes aux personnages qui vient troubler le fil narratif de l'intrigue. Le suspense à lui seul aurait suffi à maintenir l'attention du lecteur.

La plume de l'auteur est agréable à lire. Elle a su donner du rythme au récit et rendre attrayants les personnages principaux. Jane est une enquêtrice intuitive qui aime être autonome. Elle est une femme moderne qui souhaite s'affranchir de la tutelle masculine et cette émancipation la rend très sympathique.

Ce sera donc avec plaisir que je continuerai à lire la suite de ses aventures.

Je me suis régalée avec cette enquête historique, que l’on soit ou non féru d’histoire, elle est accessible à tous. Ça a été un plaisir de me plonger dans le Paris de l’époque de Napoléon III, Violet-le-Duc, Haussmann pendant les travaux d’aménagement de Paris.Je me suis vraiment senti transporter à cette période. Le personnage principal est bien trouvé, l’enquête intéressante et il y a plusieurs intrigues pertinentes. J’ai hâte de lire la suite des aventures d’Hadrien Allonfleur. J’aime beaucoup la couverture du livre aussi avec les épées et le cœur.