AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Isabel Allende (736)


Au cours des premières semaines, quand elle sentait peser la décision d’avoir quitté le Chili – où elle pouvait au moins rire en espagnol –, elle se consolait à l’idée que tout change nécessairement. L’infortune d’un jour est de l’histoire ancienne le lendemain.
Commenter  J’apprécie          20
Cette nuit-là, je crus que j'avais définitivement perdu la faculté de tomber amoureux, que jamais plus je ne retrouverais le goût de rire ou de poursuivre une illusion. Mais plus jamais, ça fait beaucoup de temps. J'ai pu le vérifier tout au cours de cette longue vie.
Commenter  J’apprécie          20
Isabel Allende
Comme le seul sujet de discussion dans le pays était la politique, avec à la clé de violentes ruptures entre amis et familles, Lena imposa bientôt la loi du silence à la maison, comme elle l’avait fait sur le chapitre conjugal. Pour Lucía, en pleine phase de rébellion adolescente, la manière idéale de faire grimper sa mère au rideau était de mentionner Salvador Allende.
Commenter  J’apprécie          20
La loi est cruelle, et la justice aveugle.
Commenter  J’apprécie          20
Toujours docile, Galileo León estimait qu'il fallait laisser la justice suivre son cours, car elle finit toujours par arriver, disait-il. Miriam pensait qu'elle avait beau arriver, elle ne favorisait jamais le plus faible.
Commenter  J’apprécie          20
La vie est longue et repasse souvent les mêmes plats
Commenter  J’apprécie          20
- Je suppose que c'est quelque chose qui ne durera pas ?
- Et moi, j'espère bien que c'est pour toujours.
- Rien n'est pour toujours, ma fille. Sauf la mort.
Commenter  J’apprécie          20
C’était un de ces femmes stoïques et pratiques de chez nous, auxquelles chaque homme de passage dans leur vie laisse un gosse, et qui recueillent de surcroît sous leur toit ceux que d'autres abandonnent, leurs propres parents dans le besoin et quiconque a besoin d'une mère, d'une sœur, d'une tante, de ces femmes qui sont le pilier central de bien des vies adoptives, qui élèvent des enfants pour les voir partir à leur tour et qui regardent les hommes se défiler sans l'ombre d'un reproche, parce qu'elles ont bien plus urgent et important à faire.
Commenter  J’apprécie          20
Elle avait dans l'idée qu'en mettant un nom sur les problèmes, ceux-ci deviennent tangibles et il n'est plus possible de les éluder; en revanche, maintenus dans les limbes du non-dit, ils peuvent disparaître d'eux-mêmes avec le temps.
Commenter  J’apprécie          20
La peinture est mouvement, Alma, et c'est pourquoi j'aime tant tes derniers dessins. Ils semblent exécutés sans effort, alors que je sais combien il faut de tranquillité intérieure pour maîtriser le pinceau comme tu le fais. J'aime en particulier tes arbres en automne, qui laissent tomber leurs feuilles avec une telle grâce. C'est ainsi que je souhaiterais me détacher des miennes, à l'automne de la vie, avec élégance et simplicité.
Commenter  J’apprécie          20
Là où il a des femmes, il y a de la civilisation.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai passé deux ans en Afrique, à voyager d'un côté et d'autre, raconta le docteur. En Europe on sait fort peu de choses de ce territoire immense et varié. En Afrique existait déjà une civilisation complexe alors que nous autres Européens vivions couverts de peaux de bêtes, dans des cavernes. Je vous accorde qu'en certains domaines la race blanche est supérieure : nous sommes plus agressifs et plus cupides. C'est ce qui explique notre puissance et l'étendue de nos empires.
Commenter  J’apprécie          20
Je ne concevais pas que ces cabrioles eussent quelque chose à voir avec l'amour, elles m'apparaissaient seulement comme une façon de gagner sa vie, à l'instar de la couture ou de la mécanographie. L'amour était celui des chansons et des feuilletons radiophoniques, fait de profonds soupirs , de baisers, de déclarations enflammées.
Commenter  J’apprécie          20
Parmi les mulâtres libres ou affranchis, il existait plus de soixante classifications selon le pourcentage de sang blanc qui coulait dans leurs veines, lequel déterminait leur niveau social. Valmorain ne parvint jamais à distinguer les nuances ni à apprendre la dénomination de chaque combinaison des deux races. Les affranchis n’avaient aucun pouvoir politique, mais ils manipulaient beaucoup d’argent, raison pour laquelle les Blancs pauvres les détestaient. Certains gagnaient leur vie grâce à des trafics illicites, de la contrebande à la prostitution, mais d’autres avaient été élevés en France et possédaient une fortune, des terres, des esclaves. Par-delà les subtilités de la couleur, les mulâtres étaient unis par leur aspiration commune à passer pour des Blancs et le mépris viscéral qu’ils portaient aux Noirs. Les esclaves – dont le nombre était dix fois supérieur à celui des Blancs et affranchis confondus – ne comptaient pour rien, pas plus dans le recensement de la population que dans la conscience des colons.
Commenter  J’apprécie          20
- Vous êtes en communication avec le ciel, mon père, vous n'avez pas besoin d'un ordinateur, lui a dit Liliana Treviño.
- Au ciel, ils ont déjà Facebook, ma fille!
Commenter  J’apprécie          20
Mauvaises nouvelles, très mauvaises, il pleut sur du mouillé, comme on dit ici quand les malheurs s'accumulent.
Commenter  J’apprécie          20
Ne me demande pas de te répondre ce que tu ne souhaites pas entendre, grand père.
Commenter  J’apprécie          20
Nivea avait été élevée chez les sœurs et venait d'une famille traditionnelle, où jamais l'on ne mentionnait les fonctions corporelles, et encore moins celles relatives à la reproduction, mais elle avait vingt ans, un cœur passionné et une bonne mémoire. Elle se rappelait très bien les jeux clandestins avec son cousin dans les coins sombres, la forme du corps de Severo, l'anxiété du plaisir toujours insatisfait, la fascination du péché. A cette époque là, la pudeur et la faute les inhibaient et ils ressortaient de ses recoins défendus en tremblant, exténués et la peau en feu. Pendant les années qu'ils avaient passées séparés, elle avait eu le temps de repenser à chaque instant partagé avec son cousin et transformer la curiosité de son enfance en un amour profond. De plus, elle avait fait son profit de la bibliothèque de son oncle José Francisco Vergara, homme aux idées libérales et modernes, qui n'acceptait aucune limitation à ses quêtes intellectuelles et tolérait encore moins la censure religieuse.
Commenter  J’apprécie          20
Ils avaient senti que leurs esprits s'ouvraient, que leurs désirs et leurs mémoires disparaissaient, qu'ils s'abandonnaient à une seule et immense clarté. Ils s'étaient étreints dans cet extraordinaire espace en se reconnaissant, parce qu'ils avaient peut-être vécu cela dans des vies antérieures et le vivraient bien d'autres fois dans des vies futures, comme l'avait suggéré Tao Chi'en. Ils étaient des amants éternels, leur karma était de se chercher et se trouver encore et encore, avait-il dit avec émotion.
Commenter  J’apprécie          20
La terre, c'est ce qu'il reste quand on n'a plus rien d'autre.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Isabel Allende Voir plus

Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1724 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}