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EAN : 9782246858850
320 pages
Grasset (02/03/2016)
3.77/5   130 notes
Résumé :
Alma Belasco, une fraîche dame de 80 ans passés, belle, cultivée et pleine de talents, décide de quitter la vaste demeure familiale de Sea Cliff où elle a grandi afin de s’installer à Lark House, une résidence très prisée pour personnes âgées des environs de San Francisco. A Lark House, la vieillesse n’est pas un fardeau mais une bénédiction, la vie qui se poursuit, un bonheur dont il faut savourer chaque instant comme au temps de la jeunesse.
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 130 notes
Coup de coeur.

J'ai été envoûtée par l'écriture qui m'a emportée dans un torrent crescendo d'émotions. J'ai d'ailleurs eu du mal à lire les dernières pages : je ne voyais plus rien à travers mes larmes. Alma a aimé deux hommes dans sa vie : Nathaniel et Ichimei. Oui, j'aime ces grandes histoires d'amour qui s'étalent sur toute une vie.

Beaucoup de sujets abordés, l'amour oui mais aussi la vieillesse…

« Elle ne voulait pas s'asseoir à l'ombre des années, le regard fixé sur le néant, l'esprit plongé dans un passé hypothétique. »

… l'homosexualité, la maladie et bien d'autres choses.

J'ai été bouleversée par l'injustice subie par les Américano-japonais avec le décret présidentiel 9066 signé par F.D. Roosevelt. Après l'attaque de Pearl Harbor, toutes les personnes d'ascendance japonaise ont été enfermées dans des camps. Plus de 100.000 personnes s‘y sont retrouvées du jour au lendemain dans des conditions de vie scandaleuses. Les Etats-Unis : le pays des « libertés civiles ».

Il y a aussi l'histoire de Seth (le petit-fils d'Alma) et Irina la jeune moldave. Était-il absolument nécessaire d'ajouter la carte pédopornographie ? Je m'en serai bien passée.

Quoi qu'il en soit, un très beau roman pour clôturer mon challenge plumes féminines.




Challenge plumes féminines 2018
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Quel chemin de croix pour arriver à la dernière page de ce roman qui en compte pourtant moins de 400 ! Difficile de croire que "L'amant japonais" a été écrit par la même auteure que le flamboyant "Inès de mon âme" que j'ai dévoré il y a seulement quelques mois...

Il y a des romans, on se demande, en les lisant, à quoi et à qui ils servent, et ce qui a poussé l'auteur à les écrire. "L'amant japonais" fait partie de cette catégorie. Passées les cent premières pages assez indigestes, le temps de s'accoutumer au style froid et à la narration décousue à travers laquelle un faux suspense est distillé puisque chaque chapitre indique précisément de quoi il va être question, on se retrouve avec une sorte de biographie fictive d'une octogénaire, Alma, dont l'existence va être narrée dans les moindres détails et qui ne sera pour Isabel Allende qu'un canevas sur lequel positionner tout un tas de thèmes qui lui faisaient sans doute envie, parmi lesquels :
- l'immigration
- l'émigration
- la guerre
- les camps de la mort allemands
- les camps de concentration américains
- la vieillesse
- le cancer
- le sida
- la pédophilie
- la misère sociale
- la prostitution
- l'art et la peinture
- les traditions
- l'homosexualité
- un mariage platonique
- un adultère
- une tentative d'avortement
- une romance
Vous trouvez que ça fait beaucoup ? Moi aussi !

Enveloppez-moi tout ça avec une demi-livre de guimauve, un kilo bien pesé de lieux communs, une louche de bons sentiments, une pincée de morale et au final, on se demande en refermant le roman : à quoi et à qui ça sert ? Cerise sur le gâteau : alors que j'avais choisi une auteure chilienne pour m'évader en Amérique du Sud, quelle frustration de découvrir un roman qui se passe intégralement en Amérique du Nord !

La prochaine fois, je passe mon tour, ce roman m'a vaccinée.


Challenge PLUMES FÉMININES 2019
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Ce livre aborde de nombreux thèmes : la vieillesse, l'homosexualité, la pédopornographie, des histoires d'amours contrariées, les liens familiaux, la sensualité etc... avec verve, comme sait si bien le faire Isabel Allende.
Ce livre m'a instruite en me faisant connaître le sort réservé aux Japonais, américains ou résidant en Amérique, après Pearl Harbor.
Tout ce que j'aime !
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Alma Belasco a quatre-vingts ans. Elle a eu une vie bien remplie mais aux débuts difficiles: dans sa jeunesse, elle a dû quitter sa Pologne natale dans les années 30 et s'est installée chez son oncle et sa tante vivant aux Etats-Unis.
Après la mort de son mari elle va vivre dans une résidence pour personnes âgées à Lark House, près de San Francisco.
C'est là qu'elle va sympathiser avec une jeune infirmière moldave, Irina, qui, elle aussi, a eu un passé particulièrement douloureux.
Malgré la différence d'âge et d'origine, les deux femmes vont se découvrir de fortes affinités.
Une culture d'Europe de l'Est aussi; juive polonaise pour Alma, moldave pour Irina.
Alma va raconter sa vie à Irina, cette proximité entre les femmes permettra au jeune Seth, petit-fils d'Alma, de s'approcher de la belle Irina.
Pour Irina ce sera l'occasion d'entendre le récit d'une histoire d'amour inhabituelle, entre Alma, la réfugiée juive et le jardinier japonais, Ichimei, qui fut le compagnon de jeux de son enfance.
Une histoire d'amour qui ira au-delà des préjugés religieux, sociaux et raciaux.
Une évocation poignante aussi de faits historiques de l'Histoire américaine dont on parle plus rarement, comme la déportation des Américains d'origine japonaise pendant la seconde guerre mondiale.
L'évocation de la communauté juive américaine au travers des témoignages d'Alma est très bien rendue aussi.
Un amour contrarié mais d'une durée très longue.
C'est une histoire romantique et attachante, contée avec talent par Isabel Allende, dont le talent n'est plus à démontrer.
Pourtant les personnages auraient gagné à un peu plus de profondeur psychologique.
On est loin du souffle lyrique de "La Maison aux Esprits" et de "Portrait Sepia", c'est dommage mais le livre laisse un bon souvenir de lecture.
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L'amant japonais ne marque pas le grand retour d'Isabel Allende puisqu'elle n'était pas partie, mais cela faisait bien longtemps que la romancière chilienne n'avait pas signé un livre aussi captivant. Bien sûr, la magie de la maison des esprits et d'Eva Luna n'est plus vraiment au rendez-vous mais il y a dans sa dernière oeuvre de quoi contenter les amateurs de belles histoires romanesques qui jouent avec la géographie (Californie, Moldavie, Pologne, France ...) et l'histoire (La deuxième guerre mondiale). Alma, Irina, Seth, Isaac, Ichimei, ... Les héros de l'amant japonais sont multiples dans des intrigues croisées, à la chronologie bouleversée, pour un suspense romantique qui se dénoue dans les dernières pages. Isabel Allende demeure une conteuse hors pair qui s'aventure dans le domaine des amours interdites, forcément les plus belles parce que les plus complexes. L'amant japonais est aussi un livre sur la vieillesse et la mémoire, sur l'intolérance et le racisme. A ce titre, les passages qui racontent la vie des citoyens américains d'origine japonaise, parqués en Amérique dans des camps de concentration durant la guerre, sont particulièrement saisissants. Epopée intime et rocambolesque, puzzle des souvenirs et des romances plus fortes que la mort, L'amant japonais est une lecture au long cours, sinueuse et passionnante.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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critiques presse (1)
LeFigaro
22 mars 2016
Une octogénaire à peine arrivée dans une résidence pour personnes âgées fait revivre les fantômes du passé.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
- Je connais une veuve qui vient de passer les six dernières années à faire des croisières. Dès que le bateau jette l'ancre pour la dernière escale, sa famille lui offre un billet pour un autre tour du monde.
- Comment se fait-il que mon fils et sa femme n'aient pas songé à cette solution? demanda-t-elle en riant.
- C'est d'autant plus avantageux que, si tu péris en haute mer, le capitaine jette le cadavre par-dessus bord et la famille peut s'épargner les obsèques.
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Six mois plus tard, le 11 septembre, on commença le transfert des détenus par trains. Nul n'en savait la destination.
Après une journée et deux nuits dans des wagons déglingués, étouffants, manquant de sanitaires, sans éclairage la nuit, traversant des paysages désolés qu'ils ne reconnaissaient pas et que certains confondaient avec le Mexique, ils s'arrêtèrent dans la gare de Delta, au milieu de l'Utah. Puis des bus et des camions les conduisirent jusqu'à Topaz, la Perle du Désert, comme on avait appelé ce camp de concentration, et c'était peut-être sans intention ironique. Les japonais évacués étaient à moitié morts de fatigue, sales et tremblants, mais ils n'étaient pas morts de faim et de soif : on leur distribuait des sandwiches et, dans chaque wagon, il y avait des corbeilles de fruits.
NDL : je vous rappelle qu'il s'agit de citoyens américains...
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Nous ne sommes pas vieux parce que nous devenons septuagénaires. Nous commençons à vieillir à l'instant même où nous naissons, nous changeons jour après jour, la vie est un flux continuel. Nous évoluons sans cesse. La seule différence est qu'à présent nous sommes un peu plus près de la mort. Et qu'y a-t-il de mal à cela ? L'amour et l'amitié ne vieillissent pas.
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Il tombait des nues devant sa propre déchéance physique, car il avait longtemps connu la force et la santé : il se croyait indestructible. Une horrible fatigue lui rongeait les os, et seule une volonté farouche lui permettait de remplir les responsabilités qu'il s'était imposées. Et d'abord celle de rester en vie, pour ne pas abandonner sa femme.
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La première semaine, les écoliers bombardèrent Ichimei de toutes les épithètes contre sa race diffusées pendant le conflit, mais que le garçon n'avait jamais entendu à Topaz. L'enfant ne savait pas que les Japonais étaient aussi détestés que les Allemands, pas plus qu'il n'avait vu les bandes dessinées où les Asiatiques étaient présentés comme dégénérés et brutaux.
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Videos de Isabel Allende (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabel Allende
Film documentaire sur Isabel Allende - 2007 - en espagnol avec des sous-titres en anglais
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