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Critiques de Isabelle Aupy (127)
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Premier roman de l'auteure et Premier roman édité par les éditions le Panseurs.

Sur une île où tout le monde se connaît, tous les chats disparaissent soudainement. L'administration du continent décide alors d'offrir aux habitants un nouveau "chat".

Ce court roman aux allures de conte philosophique se lit rapidement. D'apparence simple, il amène finement le lecteur à réfléchir sur les dérives de la société et de l'individu, son conformisme, sa liberté de penser... Les exemples sont bien choisis pour pousser la réflexion (les maitres promenant leur chat tenu en laisse m'a fait penser aux personnes enchainés à leur téléphone portable), l'histoire est bien menée. Une très bonne lecture.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Sur une petite île un peu retirée de la société, les chats sont omniprésents. Mais un jour, ils disparaissent et le village finit par fortement s'en inquiéter. C'est que leur quotidien était influencé par leur présence tout de même ! Des questions se posent alors : aurait-on kidnappé les chats ? Où sont-ils tous passé ?



Jusqu'au jour où de nouveaux chats leur sont livrés et pas d'inquiétude il y en aura pour tout le monde, en plus ils sont bien mieux que ceux d'avant avec leur nouvelle laisse ! Ils seront toujours avec vous et il suffira de les promener, cela vous permettra de faire de nouvelles rencontres. Oui mais... ce sont en réalité des chiens non ?



Un récit empreint des influences de 1984 de George Orwell et de Nous autres de Eugène Zamiatine. C'est fort, c'est quelques pages qui nous transportent et qui nous réveillent, c'est un coup de cœur que je conseille à tous et à toutes !
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Encore un premier roman de qualité. J'aime vraiment les 1er roman , ils ont "un je ne sais quoi" de frais, de nouveau, de spontané. Celui ci n'est pas sans faire penser à "la ferme des animaux de Georges Orwel" mais en beaucoup plus poétique et doux. C'est une très jolie fable sur l'esprit critique et la liberté dont celle de penser. En plus l'univers choisi pour la raconter donne envie d'y aller, pour ceux qui aiment la mer et les anciens .
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Fermez les yeux et retrouvez votre île intérieure. Celle sur laquelle vous êtes vraiment vous-même. Celle sur laquelle vous ne voyagez qu'avec vos valeurs, qui deviennent vos voisines de proximité. Et sur cette île - vos yeux sont toujours fermés ? - vos jambes seraient frottées par des félins libres comme l'air. Des félins portant vos idées, vos envies. Des envies libres de ne pas venir vous voir, des idées libres de vous envahir. Jusqu'à ce que les félins disparaissent de votre vue. Jusqu'à ce qu'on vous ramène des chiens, en les appelant des chats. Parce qu'on pense que vous ne pouvez pas vivre sans un contact, que vous en avez intimement BESOIN.



"Les dirigeants avaient vite compris que pour asservir les gens aujourd'hui, il ne fallait plus la force, il fallait créer le manque et le besoin."



C'est alors que le poète et ses sens décuplés, le poète et sa mémoire à fleur de peau, vous raconte sa Russie.



"Force, répression, ça pas marcher, qu'il disait. Juste créer plus révolte. Quand Parti fait taire les gens, eux crier plus fort. Pour contrôler information et peuple, il faut donner trop. Gens pas savoir trier, pas le temps ni envie, pas possible. Pour contrôler individu, il faut faire croire au besoin, même quand il n'a pas, surtout quand il n'a pas. On dit besoin acheter voiture, pas possible vivre sans. Il voudra voiture plus que bonheur, car voiture devient bonheur. On dit besoin voiture téléphone, mais pas un vieux, un neuf, beau, dernier modèle. Et on dit bonheur beau, dedans. Lui besoin, pas possible de faire sans. Et comme ça pour tout. Pour manipuler, il faut pas obliger, mais inciter. Et gens stupides qui croient que bonheur est d'avoir, pas être. Français être une belle langue qui a compris, qui dit je suis heureux, pas j'ai heureux. Mais Français peuple d'abrutis, ont oublié leur langue, leur pensée, trop fiers de leurs droits de l'homme, oublié ça fragile. Pas vouloir comprendre qu'il existe dictature du besoin, faux besoin, dictature par argent. Acheter même quand pas avoir l'argent, surtout quand pas l'avoir. Stupide. Pendant gens occupés à acheter pour combler vide, eux perdre liberté de dire non, je veux pas, pas besoin. Eux perdre liberté de chercher vraie vie, vrai bonheur. Et Peuple tendre lui-même les clés de la prison où se mettre."



La nouvelle prison, c'est celle qui vous laisse croire que vous tenez la laisse du chien.



Cette histoire est un conte moderne, qui fait écho à un de mes livres fondateurs, "Mais je suis un ours" de l'école des loisirs. Personne ne vous dira qui vous êtes et comment vous comporter. Et si le cas de présente, mangez la laisse et libérez-vous !
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Quelle belle lecture pour finir l'année !

C'est un immense coup de coeur !

Pour l'histoire.

Pour les messages.

C'est court, mais percutant.

Ça fait réfléchir.

Je ne pouvais pas rêver mieux.



Je ne suis pas une grande fan des chats, mais ma curiosité ne m'a pas fait m'arrêter au titre. Et fort heureusement, car je serais passée à côté d'un livre comme je les aime.

Cette histoire (aussi bien ficelée soit-elle) n'est qu'un prétexte pour parler de sujets philosophiques, psychologiques, sociétaux... y a de quoi faire travailler les neurones !

On y parle de la manipulation par les mots, de liberté, de la notion de besoin et de désir, d'altérité, du vivre ensemble... des sujets qui touchent chacun de nous.

Il y a aussi de l'amitié, de l'amour, de l'humour, des personnes au caractère bien trempé (ce sont des îliens, faut dire), de la musique, des vagues...

Il y a tout cela dans ce "petit" livre.



A la fin de cette lecture, je me dis (encore une fois) qu'il faut être vigilant, toujours. Garder son esprit critique, sa liberté de penser, d'agir, de choisir... C'est important de ne pas laisser son cerveau s'endormir fasse au nombre.

Il faut savoir se battre pour conserver tout ça. Sinon à quoi bon ? Vivre sans être soi, ça rime à quoi ? Chacun a sa place.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Je découvre cette maison d’édition et cette auteure.



La couverture est épaisse et très jolie. C’est sobre et efficace !



Sur une île où tout le monde se connait, il va se passer quelque chose d’étrange. Tous les chats disparaissent ! L’incompréhension s’installe. Que s’est-il passé ?



Cette lecture est courte et légère.



L’auteure aborde des sujets en profondeur avec beaucoup de justesse. L’histoire est subtile et nous mène à la réflexion.



La plume d’Isabelle AUPY est fluide, poétique et très agréable. On est très vite captivé. C’est un sujet qui reste d’actualité.

Ce conte philosophique de 122 pages se lit d’une traite et c’est une belle découverte.

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L'homme qui n'aimait plus les chats

Imaginez que du jour au lendemain tous les chats disparaissent sans crier gare de la ville dans laquelle vous habitez. Imaginez que dans le même temps des étrangers liés à une administration mystérieuse débarquent dans votre ville. Encore plus étrange, que ces officiels vous incitent à adopter d'autres chats qui grognent, rongent les os et aboient à leurs heures perdues... ne seriez-vous pas un peu perdus voire totalement déstabilisés?



C'est exactement ce à quoi les habitants d'une île vont se trouver confronter. Et de cette histoire qui peut sembler au départ un peu farfelue, l'autrice va nous inviter à réfléchir malgré nous aux notions de choix et de liberté.



Ce texte est une formidable fable, une parabole qui m'a fait penser aux textes du regretté Luis Sepúlveda. Il se lit d'une traite, la plume est simple, efficace, les personnages touchants. Ne passez pas à côté de cette histoire de chats et d'Hommes, de phare et de chiens.

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Le panseur de mots

Une sacrée claque littéraire ! Le Panseur de mots vous propose de plonger dans la substantifique moelle de la fiction. Exigent, il demande au lecteur de baisser les armes et de se laisser emporter par la main au royaume de la métaphore filée.



La première partie du roman se passe au cœur d'un texte : le décor est la page, les personnages les éléments de ponctuation et les mots. Au cœur du paragraphe, les poètes et leur licence défient l'autorité, et les correcteurs sont là pour faire régner l'ordre : ils biffent, corrigent et terrorisent tous les mots écrits, qui tiennent à leur intégrité, leur survivance, le sens qu'ils portent et leur rôle dans l'histoire.

La narratrice est [i]belle[/i], un adjectif qui s'accorde en genre et en nombre avec le nom qui l'accompagne. Est-elle seulement cela, soumise aux désiratas de qui choisit le Nom auquel elle s'accordera ?



Outre un beau moyen de réviser sa grammaire (ou pas), Le Panseur de mots réussit l'exploit de déployer une véritable épopée émancipatrice, par-delà le langage. C'est un excellent hommage à l'écriture, à la fiction, au lieu du livre.



Avec ce second roman, Isabelle Aupy confirme son talent de conteuse, déjà éclos dans L'homme qui n'aimait plus les chats. À nouveau porteuse d'un message fort et engagé, l'autrice dévoile cette fois sa maîtrise du langage, et réussit la prouesse d'emmener son lecteur jusqu'au coeur de l'acte d'écrire.

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L'homme qui n'aimait plus les chats

Les 68 premières fois ce sont des romans et aussi des récits plus inattendus entre la fable et l’uchronie comme le court récit d’Isabelle Aupy L’homme qui n’aimait plus les chats. La couverture de ce roman est déjà à elle seule une intrigue… En fonction de votre façon de la regarder, elle ne révèle pas tout le temps les mêmes éléments. Ce récit est également une invitation à porter un autre regard sur le monde qui nous entoure. Il est une alerte des consciences.

Comment résumer ce récit ? Faut-il d’ailleurs le résumer ?

Nous sommes embarqués dans un récit oral, celui du narrateur, un insulaire qui raconte son île, miroir de notre société. Son île a vu les chats disparaître, a vu les interrogations surgir, l’incompréhension, l’arrivée des gens du continent, leur tentative de persuasion. Mais son île est aussi celle qui refuse, qui dit non, qui défend une liberté, la liberté.

En choisissant de faire de ce récit un récit sans nom d’île et en adoptant la forme orale, l’auteure garde une universalité qui n’est pas sans rappeler celle des fables. Elle s’inscrit dans la continuité des récits qui éveillent les consciences comme Matin Brun et ce récit philosophique est une réelle invitation à défendre la liberté. En ces temps agités, il est donc à mettre entre toutes les mains pour que la manipulation du langage et des consciences ne devienne pas plus forte que la liberté et le pouvoir des mots.

En résumé : un récit entre la fable, la dystopie, le roman mais surtout un éveil des consciences !

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L'homme qui n'aimait plus les chats

« L’homme qui n’aimait plus les chats » est un premier roman d’une nouvelle maison d’édition. C’est un roman atypique, je ne peux le classer dans une catégorie et c’est tant mieux, c’est tout le charme de ce roman. Le narrateur, un homme d’âge mûr habitant de cette île, raconte son île, ses habitants, leurs habitudes, leurs chats et raconte la disparition de ces chats et les interrogations qui vont avec. Puis des gens du continent viennent sur leur île leur apporter des « non-chiens », des chats comme disent ces gens là.



Dans ce roman, l’auteure montre du doigt le pouvoir des mots, de la persuasion. Mais aussi le pouvoir de la manipulation et celui de rébellion. Est mise en avant la liberté au sens large: la liberté de son propre choix, la liberté d’adhérer ou non au consensus, la liberté de s’opposer, la liberté d’être différent. Dans « L’homme qui n’aimait plus les chats », c’est la société qui y est décrite avec ses dérives, son pouvoir plus ou moins bien utilisé. Sur cette île, le pouvoir impose une chose à ses habitants et la plupart accepte d’agir comme cela leur est dit, c’est une soumission. Et il y a les autres qui ont compris et qui veulent pas, c’est une rébellion. Et tout cela a été créé par le pouvoir des mots, du langage, de l’affirmation d’une chose.



Il faut savoir rester soi, ne pas se taire, croire en soi et à ses connaissances. Il faut continuer d’apprendre, de vouloir savoir. Il faut garder son propre arbitre et conserver ses propres choix. « L’homme qui n’aimait plus les chats » est un roman intéressant et qui interroge, le but d’un livre!!


Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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L'homme qui n'aimait plus les chats

« Y avait la mer et ses tempêtes qui rythmaient les saisons ; y avait le vent qui vous prend au corps, qui vous rappelle que le monde existe, c’est important ça de sentir que le monde existe ; et nos chats qui ronronnaient comme la mer et le vent. C’était les trois instruments de la musique de notre île. »

Imagine un petit livre bleu, un carré bleu de mots, inoffensif, tout juste sur la couverture quelques lignes en relief qui se laissent deviner à l’œil attentif.

Imagine un récit sur lequel se seraient penchés George Orwell et Ray Bradbury pour dire notre monde, son absurdité et ses dangers.

Imagine le vent pour révéler ta vraie nature et te rattacher à la terre.

Imagine une île, des chats, une communauté de gens différents, seuls mais jamais laissés pour compte.

Imagine un gardien de phare qui attend le retour de sa famille, une maîtresse d’école doyenne et amoureuse, un curé et un poète tchèque inséparables dans leurs discordes, un enfant qui ne sait pas mentir, une mère forte et entière, un narrateur endeuillé mais chanceux. Une troupe de caractères trempés, vivants, blessés et résilients, en veille les uns des autres.

« Car nous étions tous différents, nous possédions tous un truc à nous, jusque dans notre façon de penser, de parler ou d’être. Chacun avec ses histoires, ses envies. Y avait du commun bien sûr, sinon on se serait pas retrouvé là, mais y avait aussi beaucoup de singuliers. C’était notre force, je crois, d’être égaux sans l’être, de ne pas être semblables et de le savoir pertinemment, mieux encore : de le respecter. »

Imagine le souffle poétique d’une langue sans fard, sans boucles, aux phrases courtes, dans une économie de mots qui fait valoir la simplicité comme le plus beau des langages pour nous parler les cardinaux qu’on ne voit plus, nous susurrer les indispensables qu’on oublie, nous murmurer les essentiels qui nous manquent tant alors que….

Imagine un texte éclairé, astucieux, sagace qui rappelle la richesse de l’altérité, la saveur d’être soi au milieu d’autres singularités, le bonheur du partage dans ce respect.

Et le tout de cette charade pour résoudre une énigme étrange, folle, ubuesque…usuelle, courante et récurrente, si actuelle.

Isabelle Aupy compose avec une simplicité désarmante, une évidence tranquille et espiègle, une fable jolie, jolie comme l’espérance, comme l’étincelle de joie qui annonce un meilleur, une fable qui en dit long sur ce que nous vivons encore, toujours, plus que jamais, une ritournelle à trois accords, qui nous évoque un air, déjà, il y a longtemps… à laquelle il faudra certainement ajouter d’autres mélodies pour planter, semer, arroser, confier, enraciner ce qu’il nous faut de cran et de conscience pour rester droit.

«C’est ce qui arrive quand on appelle un chien un chat. On embrouille tout, on change les idées des gens, on les empêche de savoir ce qu’ils aiment ou ce qu’ils pensent. J’ai lu des pages et des pages d’histoires qui se ressemblent, qui ressemblaient à la nôtre surtout. Parce que cette histoire, elle existait ailleurs, comme toutes les histoires, elle existait partout. D’autres noms, d’autres lieux, d’autres méthodes, mais au final, ça revenait au même : à des gens qui perdaient leur liberté d’être. »

Imagine la possibilité d’une île, de cette île, elle est peut-être déjà autour de toi, prête à émerger sous tes pieds.

« On savait qu’il existait un autre moyen. Et plutôt que de le dire, on l’a montré. Je crois que l’exemple, c’est un truc contagieux ».

Imagine un condensé d’intelligence, de tendresse, de drôle et de loufoque ; une recette pour penser sans omettre de panser ; une lucidité étiquetée ni réac ni pessimiste et peut-être juste responsable ; le tout sans mièvrerie ni leçon culpabilisante, bref une histoire qui remet à l’endroit grâce aux envers de la création. Une consolation.

Imagine ma joie et mon engouement pour ce délicat et très grand premier roman !

« On voulait trouver une manière d’être comme soi, tout simplement. »

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L'homme qui n'aimait plus les chats

Etonnant récit / roman de 122 pages qui plonge un peu son lecteur dans une soirte de récit philosophque par la découverte d'une île et de ses habitants qui vont découvrir du jour au lendemain que toute la population féline de leur petit monde isolé de tout disparaît, alors même que jusque là la présence de chats leur était indifférente.



Nous voilà plongé dans un tout petit monde d'anti héros (curé, maitresse d'école, gardien de phare, poète et narrarteur entre autres...) qui face à l'acharnement de leur autorité publique à leur fournir des chiens qu'il  faut  prendre comme chat, vont se découvrir, s'interroger et organiser une certaine résistance... Qu'est ce ce qui peut rapprocher des êtres qui, jusque là vivait ensemble dans une certaine indifférence à s'unir face à l'inconcevable, l'absurde, un pouvoir public dirigiste.... un certain monde ubuesque...



Récit clair, description des personnages simple mais éclairante, la nature humaine revisitée et le contre -pouvoir institué en bon sens, cette petite société nous fait comprendre un peu mieux chacun de soi.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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L'homme qui n'aimait plus les chats

L'homme qui n'aimait plus les chats est non seulement le premier roman d'Isabelle Aupy, mais également le premier roman publié par Les éditions du panseur, toute nouvelle maison d'édition. Enfin, c'est le premier roman reçu dans le cadre de la saison automnale 2019 des 68 premières fois. Que de premières !



Imaginez une île avec des chats. Des domestiqués, des pantouflards et des errants, qui se baladent un peu chez l'un, un peu chez l'autre, pas faciles à apprivoiser, mais qui aiment bien se laisser caresser de temps en temps. Et puis aussi, des qui viennent toujours quand on les appelle, des qui s'échappent la nuit pour funambuler sur les toits, d'autres qui rentrent au contraire pour se blottir contre soi.

Sur cette île point de chiens, enfin si peu que ça ne comptait pas. Et puis, sans qu'on le voie vraiment d'ailleurs, les chats ont disparu.



Dans L'homme qui n'aimait plus les chats, il y a ce goût de sel et d'embruns, ce vent qui met la pagaille et donc remet tout en ordre. Il y a la voix de ce vieil homme qui nous raconte son histoire et celle des autres, qui parle de vivre ensemble, mais surtout qui cherche ses mots aux accents de son émotion pour comprendre un monde où le langage se manipule pour changer les idées.



Intelligemment construit, à travers une énigme et des figures métaphoriques, ce court roman fait écho à notre Société. Il interpelle et amène subtilement le lecteur à s'interroger sur la notion de liberté, de différence et de manipulation. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que le chat, animal domestique indépendant, a été introduit sur une île pour tenir compagnie aux insulaires. De même que ce n'est pas par hasard qu'une fois disparus les chats sont remplacés par des chiens, enfin des "non-chiens". De la liberté à l’aliénation, n'y aurait-il qu'un pas ? L'homme qui n'aimait plus les chats est le récit d'un vieil homme qui à première vue semble décousu, invraisemblable, mais qui au fil des pages prend forme, fait sens. Entre conte et dystopie, ce premier roman est original et subtil. Isabelle Aupy manie la plume et les mots avec poésie et tout en finesse.



Différence et exigence sont le leitmotiv des éditions du panseur. Ils affirment vouloir proposer aux lecteurs un voyage où chaque livre est une avancée sur une route sinueuse faite de courbes douces comme de virages serrés ; où chaque histoire est une traversée parsemée d’obstacles à dépasser, contourner ou briser ; où chaque rencontre est une surprise. L'homme qui n'aimait plus les chats c'est tout cela à la fois. Les "sans-chiens", les "avec-chats" s'expriment, s'opposent, se rencontrent.



Ce premier roman est un objet singulier. Son design, sa couverture méritent à eux seuls qu'on s'y attardent. Puis viennent les mots. Le tout nous fait ronronner de plaisir. L'homme qui n'aimait plus les chats a reçu le prix "Coup de foudre" aux Vendanges littéraires de Rivesaltes.

Quelle première fois !
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L'homme qui n'aimait plus les chats

"L'homme qui n'aimait plus les chats" (2019) est un très court roman, tirant très franchement sur la fable, écrit par Isabelle Aupy.



Alors avec ce bouquin, j'ai vécu une expérience troublante.



D'une certaine manière, il s'agit d'une petite pépite. En quelques traits de contexte rapidement esquissés, Aupy parvient à explorer les modalités du langage et surtout ce qu'il contrôle, la liberté de penser et de formuler et l'endoctrinement. Et ceci en racontant simplement l'histoire d'insulaires perdant du jour aux lendemains leurs chats, remplacés par le gouvernement par d'autres... "chats", mais qui aboient et se tiennent en laisse. C'est un récit millimétré: rien n'en dépasse et chaque envoi d'idée est absolument précis. C'est donc extrêmement bien maîtrisé.



Pourquoi un 3/5, alors? Eh bien parce que finalement, j'ai trouvé le bouquin... Très simple. Si ses effets sont démesurés, pouvant amener à des heures de discussion au bas mot, le bouquin fait finalement peu d'effort pour nous y amener. Les thématiques sont passionnantes, bien sûr, et on le sait : il vous suffit de constater l'importance de la postérité de "1984" et de sa novlangue. Et "L'homme qui n'aimait plus les chats" frappe juste, mobilisant des idées obsédantes, mais le faisant un peu facilement. La faute peut-être à ce format de fable, qui en restant très général, s'adapte à tout mais manque de maestria pour engager le lecteur. C'est donc intelligent, certes, mais presque un raccourci vers des champs de questionnement. Disons, pour filer la métaphore, que ça ne demandera pas le même effort que paver une vraie route pour la même destination.



Mais bon, au vu de la longueur du bouquin, vous auriez tort de vous priver de cette lecture très agréable et sincèrement intéressante.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un titre pareil ne pouvait que m'attirer. Comment ça, ne plus aimer les chats?



" J'aime leur indépendance, leur indifférence aussi. A l'époque, j'aimais surtout l'idée qu'ils venaient à moi quand ils le voulaient, d'égal à égal, pas par fidélité, habitude, ou parce qu'ils ne savaient pas où aller." (fichtre, ce narrateur connaît mon chat)



Alors, imaginez au départ une île avec des chats. Une île qui m'a fait penser à Ouessant, Groix, avec phare, pêcheurs, petite école, curé, petits magasins, où tout le monde se connaît.



Sauf qu'un jour les chats ont disparu! Et l'on a proposé aux habitants des chiens, en leur expliquant bien que ce sont des 'chats', en bien mieux n'est-ce pas. Certains acceptent, et les voilà qui baladent leurs animaux en laisse comme il faut, d'autres résistent.



"Un travail qui ne fabrique rien ou qui ne rend service à personne, ce n'est pas un métier." Voilà l'avis du narrateur sur ces gens qui leur amènent les chiens. Ces gens "parlaient le convaincu, une langue à sens unique faite des mêmes mots que nous, mais un peu différente : elle ne connaît pas les points d'interrogation."



Parmi les récalcitrants, Sergueï, qui n'a pas oublié son passé à l'Est:



"Pour contrôler individus, il faut faire croire au besoin, même quand il n'a pas, surtout quand il n'a pas. On dit besoin acheter voiture, pas possible vivre sans; Il voudra voiture plus que bonheur, car voiture devient bonheur. On dit besoin téléphone, mais pas un vieux, un neuf, beau, dernier modèle. Et on dit bonheur dedans. Lui besoin , pas possible de faire sans. Et comme ça pour tout. Pour manipuler, il faut pas obliger, mais inciter."



Les habitants de l 'île qui vivaient tranquilles et heureux vont-ils retrouver leur liberté d'être? On le saura en lisant ce roman-fable.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un titre accrocheur « L’homme qui n’aimait plus les chats », une construction qui tient en haleine, un roman bref à classer aussi dans le genre de l’apologue, puisqu’il fait réfléchir sur l’importance de la vie en société, des constituants de sa richesse, des conséquences de l’emprise d’un pouvoir fort. Voilà les ingrédients d’une bonne lecture pour cet été, que je recommande vraiment. Un livre à la portée du plus grand nombre.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un court roman, qui ressemble à une fable philosophique, sur la liberté et les gens qui essaient de nous faire prendre les chiens pour des chats !



Je parle davantage de cette très belle histoire qui fait réfléchir dans la chronique n° 26 de La croqueuse de livres, disponible sur toutes les plateformes d'écoute (Apple Podcast, Deezer, Spotify, Audible...) ou directement en cliquant sur le lien en dessous de cet avis. J'espère que tu aimeras autant que moi :)
Lien : https://redcircle.com/shows/..
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un livre dont le but est d’éveiller les consciences par le truchement d’une intrigue imaginée par Isabelle Aupy.

Le lecteur va donc débarquer sur une île peuplée de chats qui vont mystérieusement disparaître pour être ensuite remplacés…

Le sujet est étonnant et quelque peu absurde mais n’est ni plus ni moins une fable qui nous raconte le rapport à la réalité, aux mensonges et aux manipulations.

Ce livre m’a rappelé Matin Brun et la parabole utilisée pour nous amener en tant que lecteur à réfléchir, penser et agir.

Un livre qui se lit très rapidement et dont la métaphore des chats est claire.

Une plume facile, concise et précise qui nous met en garde contre les dérives de nos sociétés. Bref un très bon livre.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

📚 Début de l'histoire : Les chats ont disparu sur l'île. On commence à s'inquiéter. On cherche une solution. Arrive du continent une femme de l'administration qui va apporter des chiens, enfin...des chats, puisque dorénavant, les chiens seront des chats.

📚 Un petit conte philosophique. La situation de départ est le prétexte à de jolies réflexions sur la liberté, le libre-arbitre, la résistance notamment.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Quelque part sur une île, les chats disparaissent tous sans aucune explication.

L’administration s’empresse alors de ramener du continent de nouveaux félins aux habitants. Des félins qui se révèlent en fait être… des chiens!

Mais si la plupart des insulaires ne semblent pas prendre ombrage de l’échange et s’accommodent de leurs nouveaux « chats », un vent de révolte souffle chez les autres qui n’acceptent pas qu’on appelle un chien, un chat !



Une incroyable fable dystopique qui aborde de nombreux sujets notamment celle de la liberté, de la différence, mais aussi de la résistance…



Un petit livre atypique qui fut pour moi un vrai coup de cœur.







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