Un titre pareil ne pouvait que m'attirer. Comment ça, ne plus aimer les chats?
" J'aime leur indépendance, leur indifférence aussi. A l'époque, j'aimais surtout l'idée qu'ils venaient à moi quand ils le voulaient, d'égal à égal, pas par fidélité, habitude, ou parce qu'ils ne savaient pas où aller." (fichtre, ce narrateur connaît mon chat)
Alors, imaginez au départ une île avec des chats. Une île qui m'a fait penser à Ouessant, Groix, avec phare, pêcheurs, petite école, curé, petits magasins, où tout le monde se connaît.
Sauf qu'un jour les chats ont disparu! Et l'on a proposé aux habitants des chiens, en leur expliquant bien que ce sont des 'chats', en bien mieux n'est-ce pas. Certains acceptent, et les voilà qui baladent leurs animaux en laisse comme il faut, d'autres résistent.
"Un travail qui ne fabrique rien ou qui ne rend service à personne, ce n'est pas un métier." Voilà l'avis du narrateur sur ces gens qui leur amènent les chiens. Ces gens "parlaient le convaincu, une langue à sens unique faite des mêmes mots que nous, mais un peu différente : elle ne connaît pas les points d'interrogation."
Parmi les récalcitrants, Sergueï, qui n'a pas oublié son passé à l'Est:
"Pour contrôler individus, il faut faire croire au besoin, même quand il n'a pas, surtout quand il n'a pas. On dit besoin acheter voiture, pas possible vivre sans; Il voudra voiture plus que bonheur, car voiture devient bonheur. On dit besoin téléphone, mais pas un vieux, un neuf, beau, dernier modèle. Et on dit bonheur dedans. Lui besoin , pas possible de faire sans. Et comme ça pour tout. Pour manipuler, il faut pas obliger, mais inciter."
Les habitants de l 'île qui vivaient tranquilles et heureux vont-ils retrouver leur liberté d'être? On le saura en lisant ce roman-fable.
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