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Critiques de Isabelle Aupy (127)
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Île était une fois des chats qui disparaissent au sein d’une petite communauté extrêmement attachante, bientôt remplacés par… par des chats ?… mais chut !… Je vous laisse découvrir ce fabuleux conte tendre, à lire à tout âge, à la fois humaniste et politique, et sans leçon. Il parle avec douceur de la subversion du langage … la suite sur mon blog : https://www.lignesdevie.com/2022/10/l-homme-qui-n-aimait-plus-les-chats-isabelle-aupy-editions-du-panseur/

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Les échassiers

J'aime les romans qui me résistent. Je suis sortie de celui-là inquiète, tourneboulée, charmée.

Lire les Echassiers, c'est accepter de se livrer au vertige, accepter de se perdre dans un texte foisonnant de métaphores, sans personne pour vous donner la main.

Le ton est donné avant même que vous l'ayez ouvert : ce livre n'a pas de sens... sinon celui que vous choisirez de lui donner. Deux récits, publiés en quiconce, l'En-Haut qui fut mon endroit, parce qu'il fallut bien choisir, et l'En-Bas. Deux univers, deux fables, dont les fins se rejoignent. Deux sociétés aux règles étranges et cruelles, deux peuples aux destins figés, où l'on sacrifie les faibles, où l'exigence de survie légitime la monstruosité.

Les uns vivent, perchés, au-dessus des nuages, les autres tentent, à ras du sol, de s'extraire de la boue.

Partout les corps souffrent pour assumer une mission à laquelle seule la tradition donne un sens. On risque sa vie, on humilie les uns, on blesse les autres parce qu'on l'a toujours fait et que personne n'a jamais essayé de faire autrement.

Ce livre sombre m'a parlé de courage, de transmission, de résistance.

Il est un éveilleur de conscience qui contient, comme souvent dans les textes qui comptent, plus de questions que de réponses.
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Les échassiers

Écriture moins excitante que "L'homme qui n'aimait plus les chats" ou que le "Panseur de mots" ; et surtout en ce qui me concerne, écriture pas toujours claire ! Oui, il y a des moments où je me suis dit "Je ne comprends pas bien de quoi ou de qui on parle là..."

A titre individuel, j'aurais apprécié une petite mise au point de situation plus claire sur ce monde "dystopique".

Isabelle Aupy reste néanmoins une auteure dont je vais suivre la bibliographie avec joie et excitation.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Ce n’est pas la taille qui compte… c’est l’intensité !

Ne vous fiez pas à l’épaisseur de ce roman ni à son titre, parce qu’il contient en réalité bien plus qu’il n’y parait !



Ce texte avec ses habitants d’une île bretonne qui souhaitent rester le plus coupés du monde possible est agréablement absurde. Il y est question d’un gardien de phare, de chats qui font des chiens, d’une solution venue du continent…

Je n’ai pas d’envie de vous en dire plus parce que comme moi, j’ai envie que vous vous laissiez surprendre par le propos.



J’ai envie que vous soyez conquis par l’humour et séduits par cette manière intelligente et audacieuse de dénoncer les dérives de notre société consumériste où la liberté n’est qu’illusion.



Cette courte dystopie, qui a tout d’une grande, est donc un petit bonbon à savourer d’une traite ou deux. Rapide à lire, elle m’a laissé un souvenir que je devine déjà impérissable.


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L'homme qui n'aimait plus les chats

Le quotidien des habitants d’une petite île est troublé par la disparition de leurs chats, un à un, ils se volatilisent mystérieusement, eux qui sont si libres, ont-ils décidé de partir ? Rien n’est moins sûr, certains insulaires sont persuadés d’avoir aperçu des hommes transportant des cages rôder sur l’île à la tombée de la nuit. Bientôt, une étrange délégation débarque sur l’archipel, prétextant vouloir leur rendre leurs chats. Mais en fait des chats, ils reçoivent des chiens.



Ce livre a été un coup de cœur pour moi ! J’ai trouvé l’histoire très poétique, les personnages très justes et touchants. Bien entendu, les « chats » et les « chiens » sont seulement des allégories. « L’homme qui n’aimait plus les chats » invite le lecteur à ne pas laisser les autres penser pour lui et à ne pas croire aveuglément les gens ayant du pouvoir. L’absurde est utilisé afin de transmettre un message, une sorte de morale, et ce message est autant clair que beau. Bien qu’elle puisse au premier abord paraître légère, la trame narrative est rondement menée.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Attention, petit roman d’utilité publique !

Imaginez une île bercée au rythme de trois instruments de musique : la mer, le vent et le ronronnement des chats. Sur ce bout de terre cohabitent des femmes et des hommes, « chacun avec ses histoires, ses envies », ainsi que les auteurs des ronrons donc. Lesquels disparaissent subitement. De quoi susciter l’étonnement des habitants, puis le manque et l’incompréhension. Peu après, des gens bien intentionnés, menés par l’instituteur et un chignon de l’administration, débarquent du continent avec dans leurs bagages… des chiens ! Ou plutôt des chats, comme ils les nomment, destinés aux habitants éplorés : à chacun son chat… (ou plutôt son chien… bref, vous avez compris le principe). Il n’en fallait pas plus pour diviser la petite communauté : les avec-chats et les sans-chats…

(Toute ressemblance avec des situations existantes bla bla bla…)

Sur le ton de la fable, avec son air de ne pas y toucher, Isabelle Aupy nous livre une réflexion salutaire sur la liberté, le respect de la singularité, la résistance, la fraternité. L’écriture est concise, aérienne, imaginative. J’ai adoré et je sais que je vais conseiller ce roman sans modération.

« (…) il y a un temps pour certaines histoires, un moment où on est prêt à les raconter, un autre où on est prêt à les recevoir ». Voilà , j’étais apparemment prête à recevoir L’homme qui n’aimait plus les chats (un comble quand on est, comme moi, allergique à la bestiole… que je ne regarderai plus de la même façon désormais).

Merci et chapeau Les éditions du panseur !
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Voilà un ouvrage hors du commun. L'histoire est on ne peut plus simple. Une île avec ses habitants et des chats qui accompagnent leur existence. Jusqu'au jour où tous les animaux disparaissent. Sauf que le livre ne parle pas des chats, comme Rocky ne parle pas de la boxe. On ne sait vraiment avec précision les réels sujets abordés mais tous ont leur intérêt. La parole, l'importance du vocabulaire, le choix des mots, on peut penser aussi l'esclavage, éventuellement la technologie, bien sûr la société, l'appartenance, la croyance, la communauté, l'invasion, l'appropriation... Est-ce que nos possessions nous rattrapent ? Comment nous définissons-nous ? Mais surtout quel nom donnons-nous à cette définition ? Vérité ou besoin de se rassurer ? Pour appartenir à une communauté ? Pour se sentir comme les autres, donc unique ?...

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Ma pensée en terminant le livre :

"Un travail parfait, concis et efficace..."



Bravo Isabelle !

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Bonne lecture... 🌻
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Le panseur de mots

Quelle prouesse technique!

Mais peu importe la technique, le propos n’est pas là, même s’il impressionne la rétine et la cervelle!

Quelle émotion surtout!

Dans un premier temps déroutant, l’Auteure se sert des mots, des verbes, des pronoms, de la ponctuation, comme autant de personnages de l’intrigue, ce qui peut rendre la lecture hésitante pour ma part, avec parfois le besoin de revenir en arrière quand on en comprend mieux les codes, et que l’on veut être certain de n’avoir rien manqué à la compréhension de cette histoire hypnotique!

Très vite, franchie cette première surprise, on ne lâche plus le livre, quel meilleur baromètre que celui ci quant à l’appréciation d’un roman?

L’auteure se livre ici à une introspection dans le labyrinthe de son imagination, comme nous en faisons chacun en pensées, certains d’entre nous rêvant d’avoir le talent de le transposer à l’écrit, à l’écran, ou sur une toile.

Elle parvient ainsi à nous faire pénétrer son royaume intérieur, comme dans un rêve ou tout est envisageable pour peu qu’on lâche prise.

Mise à nue particulière aussi, sa vision à Elle, ses maux et son parcours propre, impudique et touchant.

Ce livre mérite d’être lu, et peut-être plutôt deux fois qu’une...(pas vrai les triplets?)

Un deuxième opus époustouflant d’Isabelle Aupy, bravo vraiment!
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un très beau texte, une véritable ôde à la liberté, et qui nous met en garde sur les dérives du langage et de ces politiques qui veulent contraindre de façon pernicieuse les populations. On retrouve des goûts d'Orwell et de Matin Brun dans ce texte extrêmement percutant, qui nous transporte dans une île au climat venteux et où un drame plus grand qu'on ne le croit se trame... A lire et à partager
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L'homme qui n'aimait plus les chats

"L'art de faire un conte est là tout entier, dans ce don de tirer, du petit quelque chose qu'on a pu saisir de la vie, tout le reste : on noircit la page, puis on retourne à la vie, pour s'apercevoir que ce que l'on pouvait en connaître était au fond si peu que rien."

Italo Calvino, "Le Chevalier inexistant"



"À ce moment, je n'aurais pas su dire si on en avait besoin de nos chats. Est-ce qu'on a besoin des nuages dans le ciel, des papillons au printemps ou des mouettes sur le port ? Sans doute que s'ils sont là, c'est qu'il y a une bonne raison. Sans doute que non, on n'en a pas besoin, que oui, on peut vivre sans. On arrivait à vivre sans nos chats, mais on n'en avait pas envie."



"L'homme qui n'aimait plus les chats" est le premier roman d'Isabelle Aupy, il est aussi le premier ouvrage publié par la toute jeune maison d'édition du Panseur, une maison qui fait le choix de prendre le temps d'accompagner chacun de ses auteurs en ne publiant que de deux à quatre livres par an, une maison qui, de son propre aveu, espère être "percutée par l'inattendu d'une rencontre" ; pas de ligne éditoriale, donc.



"C'est la singularité d'une voix qui nous intéresse, ou en d'autres termes, comment un auteur use des mots et des techniques d'écriture, comment son oeuvre force à se tordre et provoque cet écart selon nous nécessaire, comment une parole nous transforme malgré nos résistances."



Ajoutez à cela que leurs livres sont de beaux objets. Oui, je suis très sensible à l'objet-livre. Celui-ci est chic et sobre, sa 1re de couverture, d'un raffinement non ostentatoire, son papier, d'un grain ivoire d'un bel effet et sa typographie, d'un confort de lecture parfait. Et quand, à la toute dernière ligne de la toute dernière page, je découvre un petit mot glissé là à mon intention "Merci à toi qui tiens ce livre entre les mains"… est-il vraiment besoin d'en dire plus ?



"Imagine une île avec des chats."



"La première phrase doit frapper à la poitrine. Entrer dans la peau et serrer le coeur. Sous-entendre que rien ne sera plus jamais pareil", (Colum McCann, "Lettres à un jeune auteur") ou alors, sans fracas, toute de douceur ouatée, susurrée, cette phrase inaugurale peut être une invite à fermer les yeux, à écouter la voix d'un homme qui d'emblée nous embarque et entrouvre les portes d'un monde inconnu…



"Imagine une île avec des chats."



Six petits mots où plane la musicalité des [i] et des [a], ce "petit quelque chose" d'Italo Calvino, il n'en faut pas plus pour que la magie opère.



Une île, une toute petite île, et ses habitants ayant laissé le continent derrière eux



"Sinon, on était tous des réfugiés comme on dit. Oui, on venait ici trouver refuge, on fuyait le continent parce qu'on n'y arrivait plus, qu'on cherchait un mieux-vivre, un mieux-être, ou pas forcément mieux d'ailleurs. On voulait trouver une manière d'être comme soi, tout simplement."



Dans cette galerie de personnages attachants, le narrateur porte le deuil de Louise, Thomas, le gardien de phare, guette le retour de sa famille, Léonore Guenel, doyenne de l'île et ancienne maîtresse d'école, accueille un professeur fraîchement débarqué, Monsieur le curé et Sergei, poète tchèque, sont les meilleurs ennemis du monde, Gaël ne sait pas mentir puisque la vérité sort toujours de la bouche des enfants, n'est-ce pas ?, Gwen a le coeur aussi généreux que le caractère bien trempé, et Ludo est un bon vivant à la gueule de grizzly.



"Car nous étions tous différents, nous possédions tous un truc à nous, jusque dans notre façon de penser, de parler ou d'être. Chacun avec ses histoires, ses envies. Y avait du commun bien sûr, sinon on se serait pas retrouvé là, mais y avait aussi beaucoup de singuliers. C'était notre force, je crois, d'être égaux sans l'être, de ne pas être semblables et de le savoir pertinemment, mieux encore : de le respecter."



Et les chats, bien sûr ; indifférents, errants, domestiqués, funambules, pantouflards, mais tous superbement indépendants. Quand ces véritables maîtres des lieux disparaissent subrepticement, mais irrémédiablement, la petite société ilienne se crispe.



"Les chats pour nous, c'était comme la liberté, c'est quand on la perd qu'on se rend compte qu'elle manque."



Dépêché sur le continent pour tenter d'éclaircir ce mystère et y apporter une solution, le professeur reviendra avec… des chiens que l'administration appelle chats…



"C'est important la façon de parler, n'est-ce pas ? de nommer les choses. Parfois les noms changent, parce que les anciens ne correspondent plus, ils n'évoquent pas l'idée entière, où ils évoquent de fausses idées, des associations malheureuses."



Et là vous vous dites, mais qui diantre va gober ça ? Eh bien, beaucoup plus que vous ne le pensez, étant donné que



"C'est ce qui arrive quand on appelle un chien un chat. On embrouille tout, on change les idées des gens, on les empêche de savoir ce qu'ils aiment ou ce qu'ils pensent. J'ai lu des pages et des pages d'histoires qui se ressemblent, qui ressemblaient à la nôtre surtout. Parce que cette histoire, elle existait ailleurs, comme toutes les histoires, elle existait partout. D'autres noms, d'autres lieux, d'autres méthodes, mais au final, ça revenait au même : à des gens qui perdaient leur liberté d'être."



Vous l'aurez compris, "L'homme qui n'aimait plus les chats" est un texte futé qui déroule son argument en toute simplicité, en tournant le dos aux grands effets, dans une langue économe et poétique. Si je me suis surprise à sourire devant l'inventivité de l'autrice et le cocasse de certaines situations, je n'oublie pas que le propos de ce court récit métaphorique et parabolique est grave, car il pose que les plus grands chambardements commencent souvent de la manière la plus anodine et insignifiante qu'il soit.



Il alerte sur les dérives d'aujourd'hui,



"Les dirigeants avaient vite compris que pour asservir les gens aujourd'hui, il ne fallait plus la force, il fallait créer le manque et le besoin."



plaide en faveur de la sauvegarde de notre liberté qui ne doit pas être tenue en laisse pour ne pas ployer sous le joug de la pensée unique,



"Les chats, je les aime parce qu'ils ne nous sont pas soumis. Ils viennent parce qu'ils le veulent, non par habitude, ou de ne pas savoir où aller. J'ai réalisé qu'à la question "c'est quoi un chat pour vous ?", j'aurais dû répondre : "un animal qui ne se tient pas en laisse". J'aurais dû répondre : "la liberté d'être soi"."



éveille contre les dissensions orchestrées où nous sommes exclus quand nous ne rentrons plus dans un même moule et voulons sauvegarder notre individualité,



"Les chiens étaient nos reflets. Ils servaient de miroir finalement : se ressembler pour se sentir moins seul. Se ressembler tous, une sorte de masse plurielle contre le singulier. […] Je ne faisais pas partie des « sans-chiens », je ne faisais pas partie des « sans-chats » non plus, je n'appartenais plus à rien."



dénonce les éléments de langage trompeurs dont on nous repaît et, astucieusement, nous appelle à la vigilance dès lors qu'il devient impossible de continuer à appeler un chat un chat, un chien un chien et que l'on nous fait le coup de l'autorité pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.



Si "Fahrenheit 451" (Ray Bradbury) et "1984" (George Orwell) sont mis en exergue, Isabelle Aupy choisit d'offrir un dénouement bien moins sombre où pointe l'espérance. Elle évite l'écueil du ton docte et moralisateur en lui préférant la force tranquille de l'intelligence sereine et habile.



Rien d'étonnant à ce que "L'homme qui n'aimait plus les chats" ait reçu le prix Coup de foudre aux Vendanges littéraires de Rivesaltes, car la profondeur n'attend pas le nombre de pages.



Quant à moi, "percutée par l'inattendu d'une rencontre", j'ai envie de mettre ce 1er roman entre toutes les mains. Brava Isabelle Aupy ! Hâte de lire votre 2e roman, "Le Panseur de mots", annoncé pour mars 2020, toujours aux Éditions du Panseur à qui je souhaite bon vent.



Merci aux fées des 68 premières fois d'avoir eu la bonne idée de sélectionner pour cette session d'automne ce malin petit livre pourtant paru au printemps.



1er roman,

Lu pour la session automne des #68premieresfois


Lien : https://www.calliope-petrich..
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L'homme qui n'aimait plus les chats

J'ai beaucoup aimé "L'homme qui n'aimait plus les chats". C'est toujours très agréable de lire un texte "complet" dans lequel la narration, le sujet, l'arrière plan, les personnages, l'écriture sont tous denses, cohérents et contribuent tous à tirer le récit dans le même sens, celui du plaisir de lire, mais également de réfléchir. Car "L'homme qui aimait les chats" est aussi une fable, au sens ou La Fontaine mettait en scène des animaux pour aborder des questions tout à fait humaines. Ici, on est dans une île. "Entre les hommes il y a une île. Je voudrais aller sur cette île." disait le poète. Dans ce très joli livre, nous y sommes et c'est bien la question de notre humanité que pose cette histoire de chats.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

La naissance d’une nouvelle maison d’édition est toujours un moment d’excitation et de curiosité pour un libraire. Sentiment confirmé par le premier roman publié par les éditions du Panseur, L’homme qui n’aimait plus les chats d’Isabelle Aupy, joli bébé, assurément promis à un beau destin ! Sur une île où hommes et chats cohabitent depuis toujours, les habitants constatent que nos petits compagnons à quatre pattes ont soudainement disparu. D’ abord étonnés mais pas plus inquiets que ça, les insulaires vont peu à peu vivre une situation kafkaïenne. Je n’en dis pas plus et je vous laisse le plaisir de la découverte. L’auteur emprunte aux codes du conte, un air faussement naïf, l’air de ne pas y toucher pour nous interroger sur la fragilité de la Liberté (soumise au syndrome de la grenouille !). Un message peut-être
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Avis mitigé, avec une note peut-être un peu plus dure que ce que mériterait véritablement ce court roman.

Parce que j'ai apprécié, mais que je suis resté sur ma faim. Il y avait vraiment un potentiel pour faire mieux, pour approfondir le regard critique sur ce à quoi pourrait ressembler une société complètement asservie. Et là, j'ai regretté le message un peu trop rapidement optimiste proposé par l'histoire.

Je me suis amusé au début, de ces chats qui disparaissent, et de cette solution trouvée pour les remplacer. J'ai été intrigué de voir comment les habitants de cette petite île vivraient le nouvel équilibre qui leur est proposé. Je me suis réjoui de cette conclusion positive et pleine d'espoir, à l'opposé de bon nombre de dystopies du genre. Mais entre ces deux dernières étapes, le nouvel équilibre et la conclusion, il m'a manqué quelque chose. Du cynisme, du triste, du dommage, du truc qui aurait rendu la situation moins naïve et gentillette en proposant un reflet plus cru de ce que deviennent nos sociétés.

J'ai beaucoup aimé, mais c'est ce goût d'inachevé qui me reste en bouche.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Une ode insulaire à l'esprit critique et à la liberté d'être... Ce roman est court, écrit de manière originale (on entendrait presqu'un accent :) )... L'auteure nous fait vivre ces quelques moments "comme si on y était", c'est croustillant et en même temps très intelligent !

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L'homme qui n'aimait plus les chats

Un petit livre étrange qui fonctionne comme une fable philosophique et interpelle sur les risques de dérive totalitaire. Un récit Un peu décousu mais plein de charme qui fait réfléchir et sourire. Décalé et intelligent. Une lecture pleine de fraîcheur.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

J'ai dévoré le livre en 1h dans le train. Je me suis retrouvé sur l'île avec tous ces personnages et le gardien de phare. On retrouve dans ce livre un univers particulier. J'ai trouvé l'écriture simple sans démonstration de grande écriture mais le récit est impactant sur notre manière d'apprécier nos compagnons.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

J'apprécie beaucoup de trouver des citations choisies par l'auteur avant de débuter la lecture d'un roman, car cela donne une première idée de l'univers dans lequel le lecteur est invité à entrer. Et autant dire qu'avec d'entrée de jeu des références à Farenheit 451 et 1984, j'avais hâte de débuter ma lecture.



J'ai beaucoup aimé ce petit roman métaphorique qui, avec des mots très simples, évoque des thèmes graves - comme la liberté et sa fragilité, la soumission, le conformisme ou la résistance à l'oppression – et donne matière à réflexion. Ce récit où la machine administrative décide de convaincre la population que les chiens sont en fait des chats a, quelque chose d'absurde, et pourtant... il sonne terriblement juste et d'actualité.



Un roman intelligent et très accessible dont que je recommanderai bien la lecture de 11-12 ans à 99 ans.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Une petite lecture qui se rapproche énormément du compte, avec un message puissant et des personnages hauts en couleurs.



Un habitant, vivant sur une île, relate des événements passés. Un jour, tous les chats ont disparus. S’ensuit une aventure qui nous interpelle sur notre liberté, notre libre arbitre.
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L'homme qui n'aimait plus les chats

« Imagine une île avec des chats. Des domestiques, des pantouflards et des errants, qui se baladent un peu chez l’un, un peu chez l’autre, pas faciles à apprivoiser, mais qui aiment bien se laisser caresser de temps en temps. Et puis aussi, des qui viennent toujours quand on les appelle, des qui s’échappent la nuit pour funambuler sur les toits, d’autres qui rentrent au contraire pour se blottir contre soi. » Si les chats se sentent si bien sur cette île, c’est que les habitants y vivent de manière libre, dans le respect des autres et de la nature sauvage. Aucune contrainte ne s’y applique, chacun est venu là pour se retrouver, être enfin soi-même. Tout le monde se connaît et se côtoie sans heurts. Le jour où les chats disparaissent de l’île, une inquiétude gagne les habitants. Une menace ne va pas tarder à assombrir leur quotidien paisible.



« L’homme qui n’aimait plus les chats » est un texte court qui prend des airs de dystopie et de parabole. Ici le langage sera manipulé pour faire admettre une nouvelle réalité, pour contrôler et discipliner une population qui refusait de rentrer dans des cases. Isabelle Aupy montre ici la puissance des mots (on pense également à celle des images) qui peuvent modifier notre perception du monde. L’autrice nous appelle également à la vigilance. Ce n’est qu’après que l’on prend conscience de ce que l’on a perdu, de la liberté que l’on a laissé échapper. Il ne faut rien laisser passer, le moindre écart peut faire vaciller notre fragile démocratie. Isabelle Aupy en profite pour critiquer notre monde consumériste où l’envie s’est transformée en besoin et où l’on s’est éloigné de la nature.



« L’homme qui n’aimait plus les chats » est une dystopie originale qui met à l’honneur la liberté, l’altérité et nous demande de rester vigilants.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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L'homme qui n'aimait plus les chats

Il était une île sur laquelle les chats déambulaient sans contrainte. Une île où les habitants se connaissaient tous, remplissaient chacun le rôle qu’on attendait de lui, s’occupaient des chats et vivaient en bonne intelligence et en toute liberté. Et puis un jour, tous les chats disparaissent. Pourquoi ? Où sont-ils partis ? Personne ne le sait, mais des personnes venues du continent semblent avoir une solution pour remédier à ce problème. Une solution qui va totalement bousculer les habitudes des habitants de l’île et modifier leur vie.



Ce premier roman prend la forme d’un conte. Un conte relaté par l’un des habitants de l’île et qui a vécu toute l’histoire aux premières loges. Chacun des personnages a choisi de venir s’installer sur cette île battue par les embruns. Il s’agit pour eux d’un espace de liberté, d’un lieu où ils peuvent être eux-mêmes sans jugement. Une liberté incarnée aussi jusque-là par les chats. Et leurs disparitions et l’intervention des administrateurs du continent vont remettre en question cette liberté et la relation bienveillante qui s’était installée entre les habitants.



Isabelle Aupy choisit ici la forme allégorique pour nous faire toucher du doigt l’importance du libre arbitre mais aussi du choix des mots quand ils servent à nous faire penser autrement, à nous faire accepter une autre réalité qu’on veut nous faire passer pour la vérité.



Ce petit roman d’un peu plus de 100 pages se lit d’une traite. Derrière la métaphore, il nous appelle à la vigilance, à garder un esprit critique, à ne pas tout accepter sans y réfléchir.

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