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Critiques de Isabelle Bary (38)
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Les dix-sept valises

Mathilde est journaliste et surtout la fidèle amie d’Alicia, une cheffe gastronome de grande renommée. Mathilde se rend au Maroc, décidée à écrire le roman d’Alicia.

C’est que Alicia est une femme au destin particulier. D’origine Marocaine, elle naît dans une famille où son père, la Bête, se montre souvent violent, auprès d’une mère, l’Homme, se montre indispensable dans cette famille vacillant entre haine et amour.

Mathilde s’attarde sur la vie particulière de la jeune femme marocaine, y incluant toute la lumière qu’il lui revient, Alicia tellement solaire, tellement proche du bien et du bon côté de la vie. Protégée des Dieux, elle tracera son destin entre les obstacles qui se mettront sur sa route. Elle cherchera l’amour, la vérité et un sens empreint de lumière à sa vie.

Mathilde l’écrit, la raconte et entre les interstices, elle se penche sur sa propre existence dans un lien insondable l’unissant à Alicia.



Ce roman est largement inspiré d’une histoire vraie où l’auteure belge rend un bien bel hommage à son amie.

Une jolie écriture non rébarbative, sans détour, sans longueur pour un roman qui range et dérange dans ses dix-sept valises les trésors du soleil brûlant.
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Zebraska

Je ne suis pas père d’enfants HP ou « à haut potentiel », et craignais sachant tant qu’Isabelle Bary avait elle-même un enfant HP que découvrant les nombreux éloges des parents concernés par ce fait - de lire un plaidoyer sur la bonne manière de l’appréhender…



Mais j’ai découvert un roman, une œuvre littéraire sensible, avec des portraits touchants :

- celui de Martin, 15 ans qui le soir de Noël 2055 reçoit un cadeau bizarre, un objet du passé : un livre ! Quelle idée ! Plus personne ne lit ! Mais dès les premières pages, ce livre le chamboule…

- Celui de sa grand-mère qui a écrit ce livre intitulé Zebraska et dédicacé à son zébron de petit-fils. Elle lui parle des difficultés qu’elle a connues dans les années 2010 avec son fils Thomas et de ses multiples tentatives pour arriver à être une bonne mère

- Celui de Thomas enfin, le père de Martin que ce dernier découvre



On passe donc, au gré de la lecture par Martin des années 2050 aux années 2010 et vice-versa, avec un simple aperçu, peu accentué heureusement - je ne suis guère fan de science-fiction - du monde futur.



Isabelle Bary réussit à livrer cette histoire de manière très sensible, le récit est émouvant tout en étant truffé d’humour.



Elle arrive à créer un roman dont on a envie de connaître la clé - que représente cette « grande culbute » jamais explicitée ? - maïs cette explication se dérobe, et entretient l’interrogation, la curiosité et l’intérêt du lecteur jusqu’à la belle fin du livre.

J’ai aimé l’écriture de l’autrice.
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Globe story

J'ai rencontré Isabelle Bary il y a quelques années à la foire du livre de Bruxelles où elle a dédicacé ce livre à mon épouse. Je ne le lis qu'à présent.



Cette relation d'un voyage autour du monde était son premier écrit et d'emblée, ce qui me frappe, c'est la très belle écriture, c'est infiniment plus que le récit d'un voyage, c'est une véritable oeuvre littéraire avec un style certain, un rythme, des mots choisis.



Isabelle Bary nous relate le tour du monde qu'elle fit durant neuf mois en 1994 avec son futur mari et qui l'entrainera successivement dans bon nombre de pays d'Afrique, d'Asie et d'Océanie.



Elle nous confie ses impressions, ses émerveillements, ses déconvenues, ses oppositions (notamment vis à vis de l'occupation chinoise du Tibet ou du régime birman.)

Ce tour du monde a été effectué au plus près des populations locales, loin des grands hôtels internationaux, le confort fut souvent rudimentaire, ces conditions ont favorisé les contacts, même lorsque le recours au regard doit suppléer à l'obstacle d'une langue commune.



J'ai savouré ce style et comprends qu'Isabelle Bary ait décidé ensuite de se consacrer exclusivement à l'écriture.



Cette première incursion me donne envie de découvrir les romans qui ont suivi.













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Le cadeau de Léa

Encore une fois , Isabelle Bary nous emmène sur ses thèmes préféres , le temps qui passe , la perte de l'élan vital , l'amitié féminine , l'amour , le couple .

Quatre amies sont réunies , quatre amies qui à l'aube de la quarantaine essayent de retrouver celles qu'elles étaient à l'adolescence , le moyen employé est très original et je ne vais pas le dévoiler , c'est qui fait le charme du roman .

L'auteur nous montre des amies proches mais si différentes dans lesquelles , tout le monde peut se retrouver , un seul bémol ce sont des bobos et tout le monde ne peut s'identifier à ce statut ; sinon , elles sont mères , femmes , amoureuses , ont des rêves et des espoirs , elles se remettent en question et c'est parfois douloureux , on n'obtient rien sans effort .

Un livre à offrir à une amie qui traverse une mauvaise passe , les clés du changement nous les possédons , il faut du courage pour les utiliser mais on est si bien après .
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Baruffa

Alice a osé !

Alice a osé changer de vie , changer de priorités , elle a cherché au fond d'elle même comment donner un nouveau sens à sa vie et elle l'a trouvé .

Après une petite hésitation , elle prend le chemin difficile , parsemé d'embûches de la liberté , celle d'être soi-même et pas celle que les autres veulent que nous soyons .

En changeant , Alice va perdre ses ' Amis ' , surtout son amie Diane , mais au final elle fera d'autres rencontres qui lui conviendront mieux , sa disponibilité d'esprit l'a rendra plus attentive à la découverte des autres .

Au détour de cette quête , une belle histoire d'amour , car Charles son mari aime encore plus celle qu'elle devient .

Alice se rend compte que certaines amitiés ne nous épanouissent pas bien au contraire , et que de façon paradoxale , c'est cette amitié toxique qui lui permet d'être elle-même .

Il y a aussi dans ce roman quelques pages superbes sur l'amour des livres .

Ce n'est pas vraiment un coup de coeur , ni une lecture inoubliable mais c'est un livre bien écrit et qui permet une réflexion sur la façon que nous avons de vivre nos rêves ou de les laisser en friche , en tout cas pour vivre nos rêves , il faut se jeter à l'eau et prendre des risques .

C'est pour moi , une lecture coup de poing , car moi , comme beaucoup d'entre nous sans doute , je me trouve toujours une bonne raison pour ne pas changer .
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Les dix-sept valises

Les hasards de la vie ont mis en présence Mathilde et Alicia. Une amitié sincère est née entre ces deux femmes si différentes. La première a un métier qu’elle aime, un compagnon qui l’aime et sa vie est pleine de doutes. La seconde a connu une vie cahotique et pourtant elle possède une force vitale incroyable qui lui permet de voir la poésie et le beau en toute chose. Alicia est une belle âme, elle est solaire et rayonne sur les autres. Elle apaise Mathilde par sa simple présence. Lorsqu’Alicia disparait, Mathilde décide de lui rendre hommage en racontant son incroyable parcours. Plongeant au cœur d’un art de vivre oriental où l’imaginaire et la poésie jouent un rôle primordial, elle va trouver peu à peu des réponses à ses propres questionnements.



La technique narrative -une mise en abîme bien choisie- entrelace la vie et les pensées des deux femmes, rendant le récit dynamique. Pour évoquer les vérités enfouies, les relations familiales, l’espoir, la peur, l’amour… Isabelle Bary décline avec harmonie les notes justes d’une partition vitale mouvementée jusqu’au point d’orgue inattendu.



J’ai été rapidement embarquée par l’écriture fluide et sensuelle de l’auteure ainsi que dans l’intimité de ces deux femmes. C’est une belle ode à la vie, un roman intimiste qui nous parle de déracinement, d’identité, de douleur mais aussi de la force des femmes et de l’influence que chacun a sur sa propre existence. Apprendre à s’aimer soi-même, à aller à la rencontre de sa part d’ombre, c’est le premier pas vers une vie sereine. Alicia nous le laisse voir, elle dont la maxime est « Ce qui importe, ce n’est pas la vie qu’on a reçue mais la manière dont on la vit ! »



Inspirée d’une rencontre réellement vécue par Isabelle Bary, ce roman positif nous présente de beaux portraits de femmes et nous sort de préjugés dans lesquels nous sommes trop souvent enfermés.
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Les dix-sept valises

D'abord, je remercie chaleureusement Babelio pour son opération Masse Critique et les éditions Luce Wilquin qui m'ont toutes les deux permis de réaliser mon rêve de chroniquer ce roman. Je tiens à leur présenter mes excuses pour avoir attendu le dernier jour pour publier ma petite chronique, mais c'est un livre que je voulais déguster lentement, comme un fruit savoureux tombé d'un arbre au pied duquel je médite.



Tout commence il y a deux mois. En écoutant la radio, j'entends Isabelle Bary, que je ne connais absolument pas, présenter son dernier roman « Les dix-sept valises » dans une émission consacrée à l'optimisme et au bonheur. Mue d'une impulsion subite, j'ai décroché mon téléphone pour appeler l'émission afin de témoigner et quelle ne fut pas ma surprise de passer en direct ! Lorsque j'ai raccroché, je tremblais, stupéfaite de ma propre audace.



Et puis, il y a plus d'un mois, Masse Critique a mentionné ce roman dans la liste des livres possibles. J'ai évidemment sauté sur l'occasion et je l'ai reçu dix jours plus tard.



Dans ce récit, écrit à la première personne, la narratrice, Mathilde Lambert, est une jeune journaliste pour un hebdomadaire d'informations et de loisirs.



L'histoire débute le 4 septembre 2018, sur une plage où Mathilde cherche en vain une jeune femme, Alicia Zitouni. La veille, elle avait pris l'avion pour Essaouira afin de la rejoindre. Alicia est, comme elle l'explique, une très belle femme "anormalement solaire, du genre qui voit le beau partout et du coup, le beau le lui rend bien », d'origine mi-marocaine, mi-algérienne qui vit en Belgique. Elles se sont rencontrées par hasard un an plus tôt, dans les cuisines d'une auberge des Ardennes belges où Mathilde devait effectuer un reportage sur "la détresse de l'homme moderne".



Depuis, Alicia a connu une carrière fulgurante dans le monde de la gastronomie belge et est devenue une cheffe réputée que toute la presse cherche à interviewer. Mais Alicia n'aime pas la célébrité et a choisi de donner l'exclusivité de son interview à Mathilde qui l'a donc rejointe au Maroc. Malheureusement, Alice disparaît sur la plage. Vraisemblablement noyée. Après trois jours de deuil, Mathilde se ressaisit : "Il est temps de continuer à vivre ».



Dans une très jolie mise en abyme, Mathilde décide alors de raconter l'histoire d'Alice. Mais pas de la manière que souhaite l'hebdomadaire qui l'emploie. Elle veut que ce soit un roman. Aussi, elle plaque son boulot pour deux mois, s'installe au Maroc, dans l'appartement qu'Alice avait loué et choisit de se mettre dans sa peau pour la raconter.



Car l'histoire d'Alice, c'est tout sauf un conte de fée. Dès sa plus tendre enfance, elle a été confrontée au désamour de presque tous ses proches, au rejet, à la pauvreté, la saleté, soumise à la violence physique et aux brimades… Comment, se demande Mathilde (qui a tout pour être heureuse mais ne l'est pas), Alice est-elle parvenue traverser toutes ces épreuves avec tant de joie de vivre, de bonheur et de charisme ?



Je ne pourrai pas vous le raconter au moment où j'écris ces lignes car j'en suis là dans ma lecture, mais vous l'avez compris depuis longtemps, je suis sous le charme de ce roman qu'on pourrait qualifier de « feel-good » s'il n'avait pas cette qualité d'écriture et cette profondeur de réflexion qui le rend particulier.



Dès les premières lignes, j'ai été captivée par ma lecture. @Isabelle Bary a un style que je qualifierai de simple et directe, sans fioriture, mais d'une écriture si délicate et pudique qu'elle en devient fluide et poétique. Des phrases courtes. Un sujet, un verbe, un complément. Rarement de phrases subordonnées. Le rythme est rapide, soutenu. Les chapitres sont courts et nous entrainent dans le récit. Je me suis laissée happée par l'histoire avec plaisir. Ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de lire une histoire -parfois difficile mais hautement positive, voire optimiste- de cette qualité.



C'est un livre qui fait du bien tout en donnant à réfléchir sur nous-mêmes et notre manière d'aborder la vie et le monde. Qu'on a envie de déguster mais que l'on a du mal à arrêter quand on a commencé.



Bref, je suis fan de ce roman. Inconditionnellement. Lisez-le, dévorez-le, savourez-le. Faites ce que vous voulez, mais laissez-moi le terminer tranquillement sous ma couette !






Lien : http://grainsdesab.net/2018/..
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Zebraska

Un livre que j’avais hâte de lire pour plusieurs raisons, j’aime le sujet de l’héritage que l’on veut léguer à nos enfants, la thématique du futur où la lecture n’a plus sa place (quelle horreur!) et celle des enfants précoces auxquels je m’intéresse beaucoup (enfants indigos). Toutes les conditions étaient réunies pour que cela me fasse passer quelques bonnes heures de lecture.



Par certains côté je reconnais des petits zèbres de chez moi et le moins qu’on puisse dire c’est que ça peut être épuisant de répondre à toutes les questions les plus pointues, à aller à l’école pour qu’on nous explique qu’un enfant n’a pas à reprendre son professeur, ni à lui dire que ce qu’il demande est idiot et ne sert à rien. Des rendez-vous où l’on vous dit qu’on a l’impression que votre enfant les prends de haut. L’école n’est pas adaptée à ces enfants là qui s’ennuient facilement si leur cerveau n’est pas stimulé.



Dans ce livre il y a une vraie réflexion sur le futur, sur ce que l’on souhaite laisser aux générations futures,j’ai trouvé beaucoup d’humour, de tendresse et de bienveillance et ça ne court pas les rues de nos jours.



C’est un livre positif qui est une ode à la vie et au bonheur. Je me suis beaucoup questionnée après l’avoir refermé et j’ai décidé de le faire lire à mes ados. C’est un très beau livre, facile à lire et profond, un livre intelligent.



Un livre bien écrit et qui nous livre un message essentiel dans notre monde où l’on nous pousse à tous nous ressembler et à penser la même chose que le voisin : SOYEZ VOUS-MEME et Non LA DIFFERENCE N EST PAS UNE MALADIE NI UNE HONTE.



VERDICT



A lire, à faire lire, à offrir, à se faire offrir, à emprunter, à partager , un très bon roman sur un sujet peu abordé. j’ai adoré !
Lien : http://lilacgrace.wordpress...
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Les dix-sept valises

Quel bonheur de retrouver la plume d'Isabelle Bary pour son septième roman.



C'est au départ d'une rencontre en 2016 que petit à petit est né ce roman nous raconte Isabelle Bary.



Ce qui importe ce n'est pas que la vie qu'on a reçue mais la manière dont on la vit.



Une très jolie phrase qui résume bien que la vie est peut-être ce que l'on décide qu'elle soit.



Mathilde Lambert est journaliste, sa vie a changé lorsqu'elle a croisé Alicia Zitouni, une grande cheffe internationale d'origine marocaine. Elle se rend à Essaouira pour la revoir mais Alicia a disparu, elle se serait noyée lors de son bain de mer quotidien.



Mathilde décide d'écrire un roman rendant hommage à Alicia et racontant sa vie, son parcours. Elle s'installe donc à Essaouira avec Zahra qui veille sur elle.



Alicia a eu un destin hors du commun, elle en a bravé des sorts de la vie. D'origine marocaine avec un père algérien, elle a connu le déracinement, la violence, la pauvreté, le décrochage scolaire, elle a fait de mauvais choix mais a toujours abordé la vie avec force, vitalité et optimisme, cherchant toujours à mettre en avant le beau côté des choses pour devenir la grande cheffe internationale qu'elle est devenue.



On assiste donc à la naissance du roman dans le roman. L'écriture, son processus, ce besoin d'écrire et de petit à petit s'abandonner, se révéler. En écrivant, Mathilde va peu à peu comprendre qu'il y a différentes façons d'affronter l'existence, on peut subir, être fermé au changement ou au contraire lâcher prise, vivre une autre vie imaginaire.



Elle va alors écouter les croyances racontées par Zahra, les Djins, les tarots, comprendre peu à peu le sixième sens de son amie. Pouvoir lâcher prise, arrêter de diriger son existence peut tout changer. Ecrire deviendra un acte d'amour.



La plume est vive, dynamique, elle alterne avec le moment présent, sa perception du monde, celle qui peut changer la vie et en italique le roman, la vie d'Alicia, ses manques, ses forces, sa joie.



Une écriture souple, agréable parsemée de moments d'émotions intenses.



Le manque du père, l'amour, la relation père-fille sont abordés. Un roman qui compte plusieurs strates de lecture, à lire je pense sous différents angles.



J'ai passé un agréable moment.





Ma note 8.5/10
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Zebraska

Je ne savais trop à quoi m’attendre avec « Zébraska » avant d’entendre Isabelle Bary en parler. Je savais juste que c’était son 7e roman et qu’il abordait la problématique des enfants à Haut Potentiel. J’ai appris que l’auteure a elle-même un adolescent surdoué et que ce roman a été comme une évidence pour elle à un moment donné. Un besoin d’expliquer les difficultés de ces enfants, les leurs et celles de leur entourage, un besoin de tourner une page aussi. Ce livre fut en quelque sorte, une thérapie.

Je ne connaissais pas intimement le sujet avant cette lecture. Enseignante dans le qualifiant, je n’ai rencontré qu’un seul enfant HP durant ma carrière et assez éloigné de Thomas. J’ai donc découvert cette réalité à travers les yeux de Mamiléa, de Thomas et de Marty.

J’ai aimé le fait que ce soit un roman, une histoire où les héros sont particuliers (et terriblement attachants). Un roman qui se déroule en 2050, ce qui permet de porter un regard distancié sur notre époque et propose une réflexion intéressante sur le monde que nous laisserons aux générations à venir. Les difficultés de vie et d’acceptation de Thomas sont celles de tout enfant différent. Ici, c’est un HP mais la souffrance qu’il raconte, l’inadaptabilité qui est la sienne peuvent se retrouver chez des enfants dysphasiques, autistes, TDA/H... difficultés d’apprentissage que je côtoie constamment.



Dans une classe de normo pensants, un enfant différent, quel qu’il soit, sera forcément en marge, l’action pédagogique des enseignants étant adaptée à la norme, elle souffrira donc d’une certaine inadéquation. La différenciation, bien qu’étant notre objectif, n’est pas toujours favorisée par le nombre et les multiples profils apprenants des élèves. J’imagine donc assez bien le décalage intellectuel qui doit exister entre un HP et le reste du groupe. Cela doit également affecter le fonctionnement pédagogique habituel et représenter une problématique douloureuse aussi bien pour l’enseignant que pour l’élève.



J’ai été touchée par ce roman hors norme, par ces enfants qui pensent différemment, souffrent de synesthésie, décodent le quotidien à leur façon... Que de souffrance, que ce soit chez l’enfant ou chez la maman ! Remise en question permanente, peur du regard des autres, angoisse face à l’avenir, souffrance de l’isolement, du rejet, du déséquilibre de l’enfant, de son inadaptation... Mais malgré tout, Isabelle Bary ne nous propose pas un récit anxiogène. L’humour est bien présent, l’espoir aussi. Chaque avancée est une victoire même si on avance comme à la procession d’Echternach, s’il faut recommencer encore et encore. Elle trouve les mots justes pour décrire les situations et les émotions intenses qui traversent ce roman de part en part. Les parents concernés se reconnaissent très certainement dans ce récit et ceux qui, comme moi, le lisent en spectateur, touchent du doigt une réalité qu’ils ne soupçonnaient pas.



Mais ne perdons pas de vue que ce livre est avant tout un roman. Un roman qui parle aussi d’héritage, de lecture, de progrès technologiques et relationnels, d’anticonformisme... Bref, une histoire d’espérance et de foi, une belle ode à la vie et un pari réussi.



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Zebraska

Un roman pour mieux comprendre le Haut Potentiel.





Martin Leroy a quinze ans, il est né le 24/05/2035. Il vient de recevoir un étrange cadeau de Noël de Mamiléa sa grand-mère : un paquet de feuilles reliées, un roman. C'est une blague, pense-t-il, nous sommes en 2050 et personne ne lit plus de livres aujourd'hui. On utilise une tablette holographique.



Il tourne la première page et y trouve une dédicace "A mon petit zébron Marty", non c'est bien pour lui c'est le surnom que lui donne sa grand-mère.



Ce livre le titille, au risque de paraître ringard, il l'entame en cachette et se plongera ainsi dans le passé. Cette histoire, c'est celle de Mamiléa il y a quarante ans, le (l'anti-) héros n'est autre que son père Thomas.



Nous allons découvrir sa vie en 2010, lui enfant HP comme on le nomme, enfant à Haut potentiel, surdoué, précoce .. mais qui est-il vraiment ?



Un roman original qui nous fait découvrir qui sont vraiment les enfants HP, parent et enfant sont les (anti) héros de ce livre.



Un univers particulier, méconnu pour certains. Ce livre m'a beaucoup touché car le sujet je le connais bien, je le vis au quotidien, mon fils étant un petit zèbre.



Savez-vous que ces enfants sont extraordinaires, complexes car ils pensent autrement que la plupart de nous. Leur questionnement est sans limite. Ils ont une hypersensibilité extrême, un sens profond de la justice ou de l'injustice, un curiosité sans borne. Ils ont aussi un sens de l'humour particulier, une difficulté à entendre des consignes qui les rend colérique.



Ils pensent sens cesse, leur cerveau bouillonne continuellement. Ils trouvent difficilement leur place et se cherchent continuellement, conscients de leur différence.



Et les parents essayent par tous les moyens de les aider à trouver leur place, à trouver le bonheur. Pas toujours simple mais tellement riche.



Ceci n'est pas un livre sur les enfants HP mais un roman où ils sont mêlés. Merci Isabelle Bary, merci aux Editions Luce Wilquin pour cette belle découverte.



La façon d'aborder le sujet est vraiment géniale, Marty lit le livre de sa grand-mère et l'analyse à sa façon, c'est vraiment très réaliste, avec comme ces enfants beaucoup d'humour. Un beau témoignage rempli d'amour et de tendresse.



L'essentiel est dit, on fait sauter les clichés et ce livre permettra certainement de comprendre ceux qui ne les connaissent pas.



L'écriture alterne entre le roman (vécu, doute, espoirs de Mamiléa) et les réflexions de notre zèbre.



J'ai vraiment beaucoup aimé.



Je vous invite à lire "Les jolies phrases" qui vous permettront de bien comprendre les zèbres.





Ma note : 9/10


Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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La prophétie du jaguar

' Le jaguar est le messager et le guide des âmes perdues ' , légende Maya Certains hommes sont sur terre pour annoncer à d'autres les grands bouleversements de leur destin . Ces hommes auraient l'âme d'un jaguar .

Cette lecture suit ' Naissance d'un pont ' de Maylis de Kerangal et revoici les Indiens mais ici il d'agit des Indiens su Mexique et des descendants des Mayas . Lors d'un voyage dans la forêt mexicaine , Laura apprend l'existence de cette vieille légende indienne et cette légende va changer son regard sur la vie .

Laura mais aussi son amie Grâce qui porte si mal son nom , Paul Schmidt , qui est responsable d'un centre équestre et qui n'aime pas lire vont vivre une grande aventure faite de découverte de soi et des autres , une histoire pleine d'espoir , de celui qui donne du sens à la vie .

Je ne connaissais pas cette auteur ( belge ) et j'ai été ravie par cette lecture originale , ce n'est pas vraiment un coup de coeur mais c'est une lecture bien agréable que je recommande .

Isabelle Bary a sorti récemment ' Juste un regard ' un recueil dédié aux sans -abris de Bruxelles ;

Une auteur à suivre .
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Les dix-sept valises

Dès le départ, j'ai aimé le ton direct, sans artifice et naturel de l'écriture d'Isabelle Bary. Et d'emblée, je me suis attachée aux personnages de Mathilde et d'Alicia.



A travers l'écriture de son roman et au fil de ses investigations sur la vie d'Alicia, Mathilde prend de plein fouet la confrontation entre les pensées occidentale et orientale. Et, peu à peu, elle va s'ouvrir à la culture marocaine, à une autre philosophie de vie peuplée de djinns, de sorcières et de pensées magiques où l'avenir s'envisage à travers les cartes du tarot. On suit en direct le travail d'écriture de Mathilde mais aussi ses propres questionnements .



Une belle écriture, douce, délicate et sans jugement. Un roman sur la question de l'identité, Alicia ne se sentant ni tout à fait belge ni tout à fait marocaine.



Une très belle histoire, qui célèbre la diversité des cultures, l'amitié et l'amour.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Zebraska

Roman à 2 voix

La première est celle de Martin. Nous sommes en 2055. Il a 15 ans .



La deuxième est celle de Mamiléa. C'est en fait, un livre écrit par Mamiléa, sa grand-mère paternelle . Il lui est tout spécialement destiné. Elle lui offre comme cadeau de Noël. Elle y raconte Thomas, le père de Martin et le passé.



En 2055 donc, les livres n'existent plus, papier et stylos, non plus. le passé est oublié. Les informations sont difficiles à trouver. Il n'y a plus d'ordinateur mais des lunettes holographiques. A 22h, c'est le couvre-feu. L'Etat coupe l'électricité. On voyage en aéro-train , il n'y a plus de voitures. le monde semble formaté.



Martin, bien qu'il ait une petite poignée d'amis, est un brin différent des autres. Il éprouve aussi pas mal de difficultés à communiquer avec ses parents.



Dans le livre écrit par Mamiléa, il va découvrir un autre monde (celui de maintenant). Il va aussi comprendre petit à petit d'où lui vient cette différence. En quelques mois de lecture, il va en apprendre des choses qui se sont passées avant La Grande Bascule et dont personne ne veut/peut parler.



Isabelle Bary aborde ici le thème des enfants HP, zèbres, surdoués. Elle l'aborde d'une façon originale. Elle place son récit en 2055 et c'est par le truchement du livre de Mamiléa qu'elle nous fait découvrir les problèmes actuels de ces enfants précoces : problèmes scolaires, sociaux, comportementaux, impact sur les parents, la fratrie ...



Un ton juste, pas du tout rébarbatif; il y a même un certain humour (on le ressent plus dans la voix de Mamiléa). Elle alterne les "voix" à chaque chapitre. Petit à petit, elle distille avec des mots simples le thème principal : les enfants HP. Il y a de la tendresse aussi, beaucoup d'émotions, de sentiments. Au final c'est une façon , quelque peu ludique d'expliquer au grand public ce qu'est un Zèbre et leur vie.



Je dévoré ce bouquin en 2 soirées.



Précision : ce roman édité par J'ai lu, est la nouvelle édition de 2020 revue et augmentée (http://www.isabellebary.be/zebraska.html)

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Ce qu'elle ne m'a pas dit

Ce qu'elle ne m'a pas dit est un roman très agréable à lire. Il nous plonge dans l'histoire de Marie qui découvre ses véritables origines par la lecture d'un dossier apparu à la mort de sa grand-mère. Un roman intéressant sur les secrets de famille que l'on choisi de ne pas divulguer pour ne pas faire souffrir et sur l'importance de connaitre son ascendance pour se construire.



Chaque chapitre donne la parole à un protagoniste, ce qui permet au lecteur de faire connaissance avec chacun d'eux individuellement et de l'apprécier. Les personnages sont sympathiques et on ne peut que se retrouver dans la vie de famille moderne de Marie, d'Alex et de leur fille adolescente Nola, entre engueulades et réconciliations.



Sur la trace des parents de Marie, Isabelle Bary nous entraine au coeur des forêts canadiennes, au plus proche des loups sauvages. On découvre avec ravissement les coutumes et légendes innues tandis que le génocide culturel dont ont été victimes les amérindiens nous incite à poser un regard différent sur ce beau pays.



J'aime l'écriture d'Isabelle Bary, que j'avais déja découverte dans Le cadeau de Léa. Délicate et sans artifice, elle nous emporte sans difficulté dans l'histoire de Marie. Mais que l'on ne s'y trompe pas : l'auteure belge sait aussi manier le suspense avec efficacité pour garder le lecteur en attente.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Les dix-sept valises

Les dix-sept valises raconte l'histoire d'une rencontre, entre Alicia Zitouni, cheffe cuisinière à succès, d’origine marocaine, à l'enfance des plus chaotiques, entre violence et trahisons, et Mathilde Lambert, qui va écrire un roman inspirée de la vie de son amie.

Elles se complètent parfaitement, mais Alicia disparait, et Mathilde, en tentant de reconstruire sa biographie, va s'interroger sur elle-même et sur son rapport à l'Autre et à la Vie. L'écriture la révèle peu à peu.



Entre Belgique et Maroc, c'est un roman qui donne à réfléchir, sur la façon dont on regarde la vie et dont on fait face à ses difficultés.



J'ai beaucoup apprécié toute la partie du roman qui relate l'enfance de la petite Alicia, et comment elle a réussi à prendre son destin en main et à se sortir de ce milieu familial toxique.

Alicia ne s'est jamais laissée abattre, elle a toujours rebondi, et toujours en positif, faire du bien aux autres, par sa cuisine, par son sourire, par sa chaleur, sa façon de voir le verre à moitié plein et non à moitié vide... de saisir le beau...



Je comprenais qu'à défaut de pouvoir changer le monde, le voir autrement est parfois la seule issue.



En revanche, l'écriture ne m'a pas vraiment séduite, le rythme des dialogues, les pensées plus ou moins philosophiques, je suis restée un peu en dehors et pourtant je sais que le personnage d'Alicia la solaire va m'accompagner longtemps! Et ça , c'est une vraie réussite !
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Les dix-sept valises

Mathilde Lambert, journaliste, rejoint au Maroc son amie Alice Zitouni, cheffe talentueuse en vogue dans l’intention d’écrire un article à son propos.

Alice disparaît mystérieusement au large de la crique où elle a l’habitude de se baigner chaque matin. Les recherches restent vaines.

Ce n’est plus un article que Mathilde va écrire mais un roman. Elle va se glisser dans la peau de son amie au point d’occuper la chambre d’Alice pour écrire. Avec l’aide de Zahra, physicienne venue écrire sa thèse chez ses grands-parents , elle va pénétrer le monde des croyances et de l’imaginaire marocain. De découverte en découverte, elle comprend mieux pourquoi Alice était rayonnante malgré le poids de certaines étapes de sa vie. C’est une des facettes de la personnalité d'Alice que Mathilde ne connaissait pas. Elle aussi en sortira transformée.

Nous, lecteurs, nous assistons à l’écriture du roman dans le roman. Le livre alterne les chapitres du séjour de Mathilde à Essaouira et ceux consacrés à l’écriture du roman.

C’est un très bel ouvrage empreint de beaucoup d’émotions qui ne tombe cependant pas dans le pathétique. L’écriture est fluide et dynamique. On y découvre des thèmes très variés : métissage, identité, bonheur/malheur, paternité/maternité, amour, et surtout manière d’affronter la Vie.

Merci à Babelio de m’avoir permis, grâce à l’opération Masse Critique, de découvrir ce beau livre. J’avais lu le « Secret de Léa » de la même auteure et j’avais moins aimé ! Merci aussi aux Editions Luce Wilquin, maison d’édition belge francophone de très grande qualité.

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Ce qu'elle ne m'a pas dit

Marie est une belle blonde quadra aux yeux bleus, elle est mariée à Alex Fransolet. Leur fille Nola est une belle brune aux yeux noirs. C’est troublant, on dirait Barbie et Blanche Neige.

C’est une famille bourgeoise d’aujourd’hui avec une ado un peu rebelle.

Marie a été élevée par sa grand-mère Mamysuzy, elle avait trois ans lorsque ses parents sont morts dans un accident. C’est peu après le décès de sa grand-mère, juste après la naissance de Nola il y a seize ans, qu’elle a reçu un dossier bleu contenant deux cahiers … qui lui révélerait ses origines et l’accident de ses parents.



Elle a lu le premier et découvert que son père était d’origine amérindienne. Elle n’a pas eu la force de lire le second intitulé « l’accident ». Un passé trop lourd, qu’elle a enfoui dans un de ses tiroirs, reportant toujours le moment de connaître la vérité. Ne pas savoir, garder le secret… mais ce dossier la rongeait.



Nola a toujours connu ses origines INNUS, mais en grandissant elle éprouvait le besoin d'en savoir plus sur Lily et Maïkan, ses grands-parents.



Un jour, Marie l’a surprise par hasard dans une conversation chat avec Jeronimo, un INNU vivant au Canada. Nola faisait sa petite enquête et voulait savoir. Plus possible pour Marie de reporter la vérité. Mère et fille se sont parlées. Marie allait lire ce cahier mais voulait prendre le temps d’apprivoiser son histoire, petit à petit elle partagerait avec sa fille, tentant ainsi de se rapprocher et retrouver cette complicité perdue.



Ce cahier transcrit en italique dans le roman est le témoignage de Mamysuzy, son enquête sur l’accident. Qu’est-il réellement arrivé à Lily et Maïkan en 1971 ?

Maïkan a des origines « innu », c’est l’occasion d’en apprendre plus sur ces amérindiens qui peuplaient une partie du Canada jadis. Ils vivaient près de la nature, trappeurs dans les années vingt. Une minorité qui a perdu ses terres et ses droits car l’homme blanc a tout fait pour les « désindianiser », pour leur faire perdre leurs traditions, leurs croyances et même leur langue. Ils ont souffert, été malmenés, victimes du racisme. Difficile de leur donner une place dans la société.



Alors lorsqu’un métis et sa douce retournent au pays, près du Lac St Jean pour connaître leurs origines et défendre la culture innu, cela ne plaît pas forcément.



Le secret de famille est distillé savamment tout au long de ce roman choral où Marie, Alex et Nola nous partagent leur ressenti.

L’écriture est intelligente, vive, dynamique. Ce secret de famille nous est peu à peu présenté comme un thriller, la tension monte peu à peu , on en a le souffle coupé, on veut savoir. Cela fonctionne très bien, l’intrigue est bien menée. La seconde partie se lit d’une traite, vous avez compris j’ai adoré, un joli coup de cœur de la rentrée.
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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Ce qu'elle ne m'a pas dit

Ah ce roman… il m’a baladée autour de thèmes qui me fascinent : psycho généalogie, amérindiens, une famille quelque peu déjantée ; il recèle un peu d’humour, beaucoup d’amour, un suspense bien construit et le tout bien ficelé, cacheté d’une jolie écriture.

Et j’allais oublier un petit parfum d’actualité… avec un mot que je ne citerai pas. L’indice : son occurrence dans les médias et dans nos conversations a grimpé en flèche depuis la fin de l’année 2020… Faites-moi signe lorsque vous le trouverez, attention, il apparaît dans les derniers chapitres du récit.



La famille : Nola, 16 ans ado rebelle mais n’est-ce pas un pléonasme ? Cheveux noirs, teint mat.

Alex quarantenaire épanoui, vendeur de lingerie fine, le papa.

Marie jolie blonde fragile tourmentée par un certain dossier bleu, la maman.



Ce dossier, c’est l’élément déflagrateur du récit, sans lui nous nous serions vite ennuyés à vivre le quotidien de la famille Fransolet.

De nombreux extraits de ce dossier sont enchâssés dans l’histoire, conférant ainsi à cet opus une forme similaire à celle d’un roman épistolaire. Et ce n’en est pas le moindre attrait.



La plume : ingrédient central du suspense : ceux et celles qui la reçoivent ou la portent seraient-il héritiers d’une malédiction ?



Tour à tour chaque membre de la famille est narrateur d’un chapitre, et cette polyphonie familiale nous partage ses découvertes en mettant en exergue les émotions, les ressentis, les incidences provoquées par ce lever de voile sur un lourd secret familial.



Qu’y a-t-il en commun entre Marie et les Innus, peuple premier, chasseurs nomades vivant à l'intérieur des terres du Québec Labrador pendant l'hiver et sur la côte en été, où ils vivaient de la pêche, et de la chasse au phoque et aux oiseaux marins.

Ce peuple est peu connu et les légendes foisonnent à son sujet.

Ces légendes Marie les conte à Nola dans sa petite enfance.

Cabanes en bois, plumes, peaux de castor, loups, ours, caribous…

Cet univers a de quoi charmer, envoûter ; en même temps la vibration contenue dans les récits du soir a une autre origine qui nous sera révélée au fil des pages.



Cependant, si les contes traditionnels des Innus inspirent nos rêveries et comblent nos besoins de nature ; les rumeurs et réalités contemporaines sont de nature plus glauque : réserves, acculturation, pauvreté, alcoolisme, elles font pourtant souvent la Une des journaux et alimentent un certain mythe.



Faut-il parler ou se taire ? Quel est le poids d’un secret ?

« Maysuzy avait raison : l’amour est le seul guide »



Que vous dire de plus pour vous inciter à ajouter cet ouvrage à votre liste à lire ?

La postface d’Isabelle Bary fera déchanter les plus romantiques d’entre vous « ce roman est en tous points fictif », elle met le focus sur la politique d’assimilation dont ont été victimes les Innus.

Elle évoque également le féminicide au Canada, et, cinq ans après l’écriture de ce livre, ce sujet était au sommaire de « La semaine du Monde » ce matin sur la Première. Hélas…






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Zebraska

Je l'ai acheté par hasard, comme je le fais souvent. Je ne m'attendais donc à rien en particulier et j'avais juste un peu peur de tomber sur un témoignage d'une maman de HP car je ne suis pas fan de ce genre de témoignages souvent larmoyants ... Bref, ici pas d'autobiographie mais un roman, presque futuriste, qui se lit agréablement. J'ai été plus intéressé par l'histoire de la grand mère (donc par le passé) que par le futur. Toutefois, j'ai parfois eu l'impression que le livre s'adressait plus aux familles d'enfants HP ou aux HP eux mêmes. J'entends par là que le livre n'explique pas vraiment qui sont ces enfants et j'ai eu du mal à les comprendre, peut être est ce un choix délibéré de l'auteure. Sinon la lecture est agréable et on est aussi impatient que le petit Thomas de connaître comment le monde a changé ...
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