Isabelle Wlodarczyk

Ruby a été invitée par Barack Obama le 15/07/2011, à la Maison Blanche, afin de voir la tableau de Norman Rockwell, la représentant, en 1960:

"Notre problème à tous."





Ruby Bridges?

Elle a 6 ans en 1960...

"Ruby grandit dans une petite maison, dans une grande plantation. Ses parents y travaillent le dos courbé"





Sa maman murmure:

"Ruby sera libre."

Le vent répand les mots, dans toute la vallée comme une prophétie...

"Ruby sera libre!





Ruby chante au son des tambours, elle parade dans la fanfare de Mardi gras. Le vent martèle en cadence :

"Ruby sera libre!"





Ruby court aussi vite que les garçons.

"Bientôt, elle les dépassera et c'est elle qui leur montrera le chemin", souffle le vent...





C'est la rentrée scolaire pour Ruby. Papa lui dit qu'il ne faut pas y aller. Sa Maman l'encourage. La petite a sa robe blanche et un ruban noué dans les cheveux.

Elle a un cartable tout neuf, des rêves plein les yeux.

Un crayon noir et un cahier blanc, comme promesse d'avenir.

"Bientôt, Ruby saura lire" Chante le vent...





-C'est l'heure!

Des policiers l'emmènent.

(Pas les policiers locaux qui ont refusé, mais des Marshalls fédéraux!) Des gens haineux défilent dans la rue, avec des pancartes. Ils hurlent!

C'est le carnaval? On lui jette des tomates...

"Ne crains rien, ta place est ici. Sois sage et ne pleure pas!" L'encourage le vent...

Et Ruby franchit le grand portail gris...





La classe est vide. Les parents des autres enfants ne veulent pas de Ruby.

Elle pleure sur les pages blanches et les craies blanches...

-Pourquoi, pourquoi moi?





Ruby est la première petite noire, dans une école de blancs. Une seule maîtresse, Barbara Henry l'accueillera et sera sa seule enseignante, dans une classe déserte.

"Black Lives Matter!"

Merci à Babelio pour cette superbe masse critique, merci aux Editions Babouche à Oreille pour l'envoi de ce roman et sa confiance pour l'avis et merci à l'auteur Isabelle Wlodarczyk pour cette belle dédicace.



Pour moi, la lecture de ce livre a été un enchantement malgré la dureté du sujet.

C'est un sujet méconnu que j'ai découvert à travers ce roman. Je sais juste qu'il y a eu une guerre civile en Espagne avant la 2nde guerre mondiale, je connais le dictateur Franco de nom uniquement. Les détails, je ne connaissais pas.

Ici on découvre l'exil d'une famille, parmi des milliers d'autres. Exil de l'Espagne vers la France à travers le regard et la voix de Paquita, mais aussi à travers celle de sa soeur, de son père et de sa mère.

L'auteur écrit sur un sujet dur, difficile, avec des mots tendres. Et la fin permet de se rendre compte de ce que l'exil a de terrible. Par le biais de ce récit, on découvre l'exil, mais à travers cette famille, c'est vraiment le moment présent qui est présenté, avec les séparations, les doutes, les retrouvailles, etc...

La conclusion, avec ce regard sur le passé, est une révélation sur ce qui a été perdu à tout jamais.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture d'Isabelle Wlodarczyk. Les chapitres sont courts et se succèdent rapidement, les pages se tournent et on ne peut lâcher ce roman. Cette histoire m'a émue et m'interpelle sur ce pan de l'Histoire que je découvre. Il ne me reste plus qu'à me renseigner sur ce passé.

Un roman jeunesse à découvrir, à faire découvrir, et pas seulement aux jeunes lecteurs !!

Les jours de poudre jaune est un beau récit dans lequel des voix s’entrecroisent pour raconter l’exil d’une famille espagnole durant la guerre civile d’Espagne. Ce roman est basé sur des faits réels ; Isabelle Wlodarczyk a longuement interviewé la famille avant d’écrire ce texte, elle en fait une biographie romancée.

Les voix du passé sont celles de la famille Machado dont Paquita l’héroïne, sa petite sœur Alexandrine et leurs parents. Ces voix témoignent de l’exil, l’errance, les souffrances, les doutes sur un avenir plus qu’incertain.

C’est sous les éclats de bombe et dans la précipitation que Paquita et sa famille quittent Amposta en Catalogne où ils mènent une vie tranquille et heureuse. Longtemps Paquita se souviendra de son enfance heureuse bercée par l’amour de ses parents, les jeux avec ses sœurs, les chants de sa grand-mère, les promenades au bord de la rivière, la paëlla et le riz rouge.

Comme dans tous les exodes, les membres de la famille vont être séparés c’est alors que l’angoisse, la peur, la douleur de la perte des êtres chers s’installent. Ils vivent tous dans l’incertitude de se retrouver un jour dans cet exode qui n’en finit pas et où les êtres sont ballotés d’une ville à l’autre, d’une terre à l’autre. C’est en France que les exilés espagnols vont trouver refuge au gré des arrestations du père révolutionnaire et des haltes dans le froid, la faim, la crasse, le rejet, la crainte de l’étranger et particulièrement des anarchistes espagnols qui font peur aux autorités.

Pendant longtemps Paquita taira la douleur de l’exil, mais la voix va s’élever dans un cri de révolte et témoignera des conditions dans lesquelles ces exilés, réfugiés en France, leur terre d’exil ont vécu.

Ce roman constitue un témoignage intéressant sur les conditions de vie réelles des réfugiés espagnols ayant fui leur pays durant la dictature de Franco en Espagne, le musellement des voix révolutionnaires, de la résistance et de toutes celles qui s’opposent au fascisme et à la dictature. L’émotion est là aussi pour dire la douleur de l’exil pour chacune des voix qui prend le récit en charge.

Dans ce texte les bombardements de Guernica sont peu évoqués, ce n’est pas le sujet principal. L’ écriture est simple et abordable pour les jeunes et tous ceux qui souhaitent lire le vécu émouvant de cette famille.

En Espagne dans les années 30 une poignée de femmes créent un mouvement d'appel à la liberté et la justice et donnent naissance à une revue pour diffuser leurs idées : Mujeres libres . Il n'est plus tolérable de vivre les paupières cousues pour servir les hommes et une société fondée sur les inégalités.

A travers de brefs portraits de trois jeunes filles,l'auteure illustre cette soif de justice, ce courage de la lutte pour un idéal. Bien que très court,ce livre dévoile à merveille tout le courage et la beauté de la lutte de ces femmes. Il s'en dégage une émotion et une force qui m'a serré le coeur.

Ce livre résulte d'un travail collectif admirablement mené dans le cadre d'un atelier d'écriture animé par des enseignants au collège Lo Trentanel à Gignac (Hérault) et suivis par les élèves de deux classes de troisième.

Jules-Victor Fabre, le narrateur de ce roman graphique , se raconte, par l'intermédiaire d'Isabelle Wlodarczyk (Agrégée de lettres, elle a enseigné le théâtre et le français à Montpellier et se consacre, désormais au travail d'écriture pour enfants) . Il livre ses souvenirs de bambin montpelliérain heureux, la naissance de sa vocation de peintre, son arrivée à Paris pour concrétiser sa passion , mais hélas, il sera soldat , car la guerre éclate.

L'armée mettra à profit ses talents artistiques pour créer des décors, des camouflages pour tromper l'ennemi, illusions trompeuses et éphémères . Il sera accusé de désertion et sera passé par les armes.

Les mots sont vrais , émouvants, ils disent sobrement la terreur, la solitude, le froid, la faim, l'amitié, les détails sont à la fois pudiques et réalistes, les illustrations aquarellées délicatement surannées sont l'oeuvre de Hajnalka Cserháti (illustratrice et graphiste hongroise.) 

Ce livre redonne vie à Jules-Victor Fabre ( 1892-1915)qui a réellement existé. Un bel hommage rendu à ce sergent major appartenant au 153 è régiment d'infanterie. ( lien de parenté avec François-Xavier Fabre fondateur du musée des beaux-arts de Montpellier ? )

La musique de Pierre Diaz, qu'on peut télécharger accompagne avec beaucoup de sensibilité ce récit.



Un support original, pédagogique, pour évoquer, au collège, ce premier conflit mondial , la vie des poilus au quotidien.

Livre reçu dans le cadre d'une Masse critique, un grand merci aux éditions Babouche à oreille et à Babelio.

Juillet 1942. Esther ,dix ans, se retrouve enfermée avec sa mère au camp de Pithiviers. Elle a été arrêtée avec de nombreux autres juifs et attend le départ. Mais seuls les enfants de plus de 16 ans partent par train vers Pitchipoï, un ailleurs mystérieux et idéalisé par la petite fille. Esther écrit à son père qui effectue des travaux agricoles à Frénois et lui raconte son quotidien et ses espoirs...



Un récit minimaliste sous forme épistolaire. Chacun cherche à taire sa souffrance qui pourtant affleure sans cessse à travers les non-dits. La vie se concentre sur de petits moments, une nouvelle amitié, une poupée de chiffon... Une histoire forte, inspirée de la vraie vie de Marie Jelen.



La réalité n'est jamais loin de cette fiction qui s'inspire des véritables conditions de détention des enfants dans les camps français en 1942. Un dossier documentaire en fin d'ouvrage évoque la déportation pendant la seconde guerre mondiale : l'antisémitisme, les rafles, les camps.



Les lettres de Marie Jelen sont consultables en ligne :

http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/marie.htm




Lien : http://cdilumiere.over-blog...

Ce petit livre, trouvé dans le rayon enfant, est d'une très grande richesse et provoque beaucoup d'émotion et d'admiration pour ces femmes qui ont su briser les chaînes et se hisser hors du carcan dans lequel elles sont assignées depuis leur naissance.

Ces femmes ont su dans les années 30 dire Non et se regrouper en un mouvement qui sera appelé "Mujeres libres".

Je suis vraiment admirative, car même aujourd'hui où les mentalités ont tout de même un peu changé, certaines femmes restent sous l'emprise de la domination masculine alors dans les années 30, être à l'initiative de ce bouleversement idéologique, Bravo !!!

Je vois qu'Isabelle Wlodarczyk a écrit d'autres ouvrages dont "des jours de poudre jaune" que je vais tenter de me procurer rapidement.

Album triste puisqu’il y parle de la guerre civile espagnole sous les yeux d’un petit garçon qui doit quitter son chêne à Guernica mais aussi sa maman. Un post-face de plusieurs pages documentaire surtout pour les parents.

Je vais parler aujourd'hui d'un livre pour enfant que j'ai découvert par Babelio.com et Masse critique que je remercie vivement ainsi que les éditions "vert pomme".





Sur mon arbre perché par Isabelle Wlodarczyk



Cette bande dessinée nous raconte l'histoire d'un gros chat, très sympathique, nommé Grizou qui s'ennuie en ville, où il trouve que tout est sinistre. Il veut de rapprocher de la nature et décide de partir dans la forêt.



Là il rencontre un vieil arbre, Léon, un chêne planté lors de la révolution, qui lui sert de refuge pour dormir et lui raconte son malheur et celui de ses compagnons de vie, qui sont menacés de mort par la déforestation imbécile par des bûcherons sur-équipés (ils ont vraiment l'air très méchants avec leurs tronçonneuses qui ressemble à des Kalashnikov...



Devant le désarroi de son ami l'arbre, il a une idée: faire venir tous ses copains pour coloniser l'arbre et empêcher les bûcherons de le couper.



C'est une très belle leçon de vie, une sensibilisation des enfants à l'écologie en leur montrant que les arbres, mais aussi la nature toute entière, souffrent dans leur chair même si on ne les entend pas gémir ou pleurer.



On assiste à une belle explication de l'interdépendance: si les arbres meurent, on ne pourra plus respirer et on mourra aussi, tous et l'union fait la force: Grizou tout seul ne peut rien mais avec ses amis, "l'occupation" de l'arbre par ses amis permet d'obtenir un résultat.



Les dessins sont beaux, notamment les mimiques de l'arbre, son sourire ou sa tristesse, ses bras accueillants.



Ce texte est beau, il fait passer tous les messages pour faire comprendre aux enfants l'état de la planète et la nécessité d'agir de façon utile pour la protéger.



A la fin de l'histoire, on a une page consacrée à la forêt, avec ses légendes et une explication des différentes couches qui la composent, des variétés d'arbres : c'est trop compliqué pour des petits mais intéressant pour les plus grands.



Les auteurs nous proposent un jeu fort sympathique à faire en forêt avec les enfants et beaucoup de conseils simples pour ne pas abîmer la nature.



C'est une petite BD très sympathique qui s'adresse à tout public car on en retient tous un message quel que soit notre âge, une BD que Grand-Maman peut lire avec ses petits enfants par exemple.
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..

Cet album je l'ai vu par hasard sur le net et comme j'aime ce que fait l'auteur je l'ai écouté. Treize minutes car il y a l'album mais aussi une mise en scène portée par la musique.

C'est une petite fille ( 10 ans) qui raconte. Comme dit dans le titre c'est le mariage de Léonie, ce qu'on comprend vite c'est que l'on est en temps de guerre. La fillette pédale heureuse de cet événement. Des avions lâchent dans le ciel des papillotes à ce moment. Elle en ramasse une et tombe nez à nez avec un allemand couché dans l'herbe.

Je ne vous raconte pas tout. En plus l'album est très court... Une histoire toute douce, avec une superbe illustration. La fillette et son visage sont au centre de cette illustration toute en teinte de gris.

Un très bel album que l'on trouve en kamishibaï.

Histoire vraie semble-t-il qui est arrivée à la grand-mère et qui a donné l'histoire à sa petite-fille...

Antoine s'engage comme commis cuisinier sur un bateau qui se révèle être un bâteau négrier qui fait la traite d'esclave. Mais très vite, c'est l'attaque par le célèbre Barbe-Noire !

La survie de notre jeune héros va en grande partie dépendre de sa capacité à faire la cuisine. Vite, au fourneau !



Aventure et cuisine font bon ménage dans ce récit qui alterne action et recettes ! Le livre foisonne de références à la vie des pirates et se conclut par quelques précisions sur les éléments de l'histoire. Les plats proposés comme les oeufs de Barbe-Blanche ou les Beignets de vent sont à réaliser avec un adultes :-)



La lecture est rapide, les personnages intéressants avec un Barbe-Noire qui ressemble à un ogre bienveillant, et la fée sorcière Mana, et l'idée de croiser récit et nourriture... est alléchante ! Une belle surprise !




Lien : http://cdilumiere.over-blog...

Léo et Célestin c'est un petit roman tout en douceur et qui semble assez hermétique au premier abord car tout est plutôt suggéré qu'annoncé.

Léo passe beaucoup de temps avec son grand-père qui collecte tous ces souvenirs dans un grand cahier. Jusqu'au jour où on l'un d'eux disparaitra . Et sans doute beaucoup d'autres....



- Mais ça ressemble à quoi, papi, un voleur de souvenirs?

- Bonne question, mon petit, je n'en ai aucune idée !



L'histoire très tendre d'un petit renard et son grand-père qui vieillit et qui va malheureusement rencontrer un certain Monsieur Zheimer.

Un album pour amorcer une discussion, expliquer aussi avec tendresse une maladie déconcertante pour un enfant.

Une illustration à minima, très épurée qui colle bien au texte ( j'ai beaucoup aimé Mme Chouette)

Léonie se marie, mais c'est la guerre.

Les avions des Alliés envoient des tracts annonçant la Libération tandis que de jeunes soldats allemands se cachent dans les champs de blé. Et ce même jour, une petite fille pédale sous ce soleil de printemps en pensant avec bonheur au mariage de sa grande amie...

Un bel album illustré majoritairement au fusain par Sonia Maria Possentini, et chaque page est magnifique.

Le tout est une sorte d'instantané d'une matinée de 1944, un beau jour de printemps malgré la guerre. Ce récit relate une histoire vraie vécue par la grand-mère d'Isabelle Wlodarczyk.

Un roman qui propose deux fins et se concentre sur les dix derniers jours avant un événement qui aurait pu changer le monde, dans ce volume il s'agit de l'assassinat d'Henri IV.



L'histoire est contée par Ondine, une jeune servante au service de la reine, à la recherche de ses origines et qui va tout réaliser pour sauver le roi, un être débonnaire et amical.



Elle est avertie d'un complot qui vise à ôter la vie d'Henri IV et va tenter de le convaincre de changer ses habitudes. Mais le roi, qui reçoit quotidienne des mises en garde, va décider de ne pas tenir compte de ces nouvelles alertes et de vivre le plus normalement possible.



Les différentes raisons de cet assassinat sont bien développées et le portrait d'Henri IV est conforme à l'Histoire telle que nous la connaissons.



Le personnage inventé d'Ondine permet d'y mêler la question des sentiments filiaux. Mais c'est le compte à rebours et l'enquête qui tiennent vraiment le fil du récit.



Intéressant !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..

Maria et sa fille de 10ans, Esther, vivent à Paris.

Comme beaucoup de Parisiens juifs, en juillet 1942, elles sont raflées et parquées dans le Vel'd'Hiv, puis sont internées au camp de Pithiviers. Destination finale : Pitchipoï....

Maria écrit des lettres à Simon, son papa, elle lui raconte son quotidien avec toute l'innocence que son âge lui permet. Puis viennent les lettres de la mère, et celles, plus rares, du père...



Un roman épistolaire vraiment émouvant de par les regards croisés qui permettent même à de jeunes lecteurs pas du tout chevronnés de comprendre tout ce qui se passe, et surtout ce qui va se passer.

Les chapitres sont très court, le vocabulaire est simple, les phrases assez courtes, et l'utilisation du présent et de quelques verbes au passé composé donne en plus de la dynamique au texte, une très grande accessibilité au contenu pour des jeunes.

Le dossier en fin d'ouvrage permettra aux plus curieux d’approfondir le thème de la déportation des Français juifs en France.

Merci à Masse Critique et aux éditions Millefeuille pour la découverte de cet agréable album dédié aux plus jeunes.



Il nous est conté l'histoire d'un roi, Albert le chauve, pas très généreux envers ses semblables, à qui le jour de la fête des fous, arrive un coup de malchance !



La toute petite part du pauvre, jetée sous la table, est dévorée par le chat Amstramgram, et bon gré mal gré le roi doit céder sa place de....roi ! pour une journée, qui sera suffisante pour que les sujets aient une prise de conscience !



Je n'en dirai pas plus, pour ne pas éventer la fin de cette histoire, et laisser le plaisir de la découvrir, au fil des pages, richement décorées de belles illustrations aux couleurs vives et agréables.



Dommage que l'accent ne soit pas davantage mis sur la morale de l'histoire, mais cet ouvrage traite de la Fête des fous et des traditions qui y sont rattachées, et, cerise sur la galette, elle se finit bien.



A la fin de cet ouvrage, il y a des petits jeux pour les plus jeunes et pour les plus grands, a découvrir dans le prolongement de l'histoire ; coloriages, questions et des explications sur les traditions liées à ce jour.



Un bon moment de lecture, un agréable album à faire découvrir à nos petits.

Parcours d'un juste. Le récit raconte comment 2500 enfants juifs ont pu être sauvés du ghetto de Varsovie grâce à un réseau de personnes qui ont risqué leur vie pour protéger des innocents. Nous suivons Irena de sa venue dans le ghetto pour venir chercher Anna à la fin de la guerre.



Le texte très court, 70 pages, est complet et bouleversant. Il rappelle, que "Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier". La simplicité de la narration permet de la rendre accessible au plus grand nombre. La sobriété renforce la puissance des mots. Un livre pour ne jamais oublier.
Lien : http://t.co/e1hVU8AoRi

Nanou, un Mammouth nain laineux, se réveille d'une très longue période d'hibernation et se retrouve projeté au XVII siècle.



Capturé par des scientifiques, il est destiné à être admiré par Louis XIV



Mais Nanou parle l'humain ainsi que le langage des mouettes avec qui il se lie d'amitié.



Court roman d'aventure assez invraisemblable mais où perce l'idée d'une meilleure relation homme animal, le tout fondé sur l'amitié.



On y parle aussi de remède, de poésie ou encore d'entraide. Des valeurs que l'on ne peut que partager !

Paquita est une petite fille de onze ans. Elle vit en Espagne, à Amposta. Dès sa conception, elle a appris à se cacher. D’abord, dans le ventre maternel, puis pendant les deux premières années de sa vie : son existence a été dissimulée aux parents de sa mère. Elle est le fruit de Francisca qui a reçu une éducation catholique et d’Antonio, un anarchiste. Elle grandit sous le franquisme, avec la peur que son père soit arrêté. Un jour, ce dernier annonce à ses trois filles et à sa femme qu’il faut partir. Chacune a peu de temps pour prendre ce qui est important pour elle. Commence alors la route de l’exil. « Dans cette tragique file indienne, les silences disent plus que les mots. » (p. 37) Les bombardements, l’épuisement, la faim, le froid et la peur accompagnent la famille, puis vient la séparation. Paquita est confiée à une colonie, dans l’espoir qu’elle mange à sa faim. Paquita ne dit rien, elle obéit. Quand reverra-t-elle ses petites sœurs, Alexandrine et Manolita ? Ses parents et ses grands-parents ?





La fuite, encore. Il faut évacuer la colonie, avec l’espoir d’atteindre la frontière française. Cette frontière qui reste fermée, les Français ne veulent pas de ces réfugiés. « C’est curieux d’être enfermés dehors, chez soi, d’être prisonniers dans son pays et de souhaiter si ardemment franchir cet espace, aller de l’autre côté, où pourtant, on n’espère rien. » (p. 66) Paquita garde l’espérance de retrouver les siens, mais ne sait pas comment les chercher.





Pendant trois ans, l’auteure a mené des recherches et a rencontré Paquita et ses proches. Les voix s’entremêlent : au milieu du récit de Paquita, son père, sa mère et sa sœur Alexandrine racontent leurs souvenirs au sujet de ces épreuves. Ils confient leurs peurs, leurs chagrins, mais surtout leur envie d’être ensemble. Les chapitres sont courts, le texte est épuré, juste l’essentiel est dit, ce qui permet à ce livre d’être lu par de jeunes lecteurs. Ce sont les perceptions et les émotions qui ressortent. Aujourd’hui, Paquita a quatre-vingt-douze ans et grâce au travail d’Isabelle Wlodarczyk, elle redonne vie à cette petite fille, qui, à onze ans, avait « l’impression d’avoir vécu sa vie d’adulte et toute la gravité qui lui est associée. » (p. 220), qui avait envie de s’amuser, d’être enfin une enfant. J’ai été très émue par Les jours de poudre jaune.





Je remercie sincèrement Babelio, les Éditions Babouche à oreille et Isabelle Wlodarczyk pour l’envoi de ce livre dédicacé.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..

Alors qu'il rêve de devenir peintre à Paris, Jules-Victor un jeune montpelliérain est emporté par l'Histoire. En 1914, il est envoyé au front...



De part ses qualités artistiques, il est engagé pour créer des trompe-l'œil et des camouflages ce qui, au lieu de lui permettre de rester à l'écart des horreurs de la guerre, le rend en partie responsable des morts.



Face à la faim, à la soif au froid et au désespoir, notre soldat tente alors une action désespérée.



Un roman graphique très beau et émouvant, qui sonne juste pour évoquer dans son ensemble les horreurs de la guerre.



Le texte accueille des illustrations noires et grises, en symbiose avec l'histoire, qui en quelques traits dépeignent un hors temps terrifique, qui broie et qui enferme.



En quelques pages tout est dit : les blessés mutilés, les animaux sacrifiés et la recherche de tous ceux qui risquent de faire dérailler la machine de la mort.



Un album écrit avec deux classes de 3e qui offre en plus le texte mis en musique en téléchargement. Elle permet de sentir la peur et le désarroi de l'homme.



Un outil qui permet aussi de ne pas oublier les soldats tués pour désertion et de débattre sur la notion de héros.



À lire absolument !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..