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Critiques de Isabelle Wlodarczyk (221)
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Les jours de poudre jaune



Paquita et sa famille vivent à Amposta, en Catalogne, quand les franquistes sont sur le point de remporter la victoire. En tant que famille "rouge", ils sont jetés sur les routes pour un ailleurs dont ils ignorent tout.



La poudre jaune fait référence à ce produit anti-gale dont devaient s'enduire les réfugiés dans les camps qui leur était réservés par les français, effrayés de voir des anarchistes en nombre entrer sur leur territoire. Le roman d'Isabelle Wlodarczyk s'adresse aux jeunes et, tout en s'inspirant d'une histoire vraie, raconte cet exil forcé qui mena Paquita, d'Espagne jusqu'en France. Le roman est divisé en plusieurs parties, chacune portée par un membre de la famille de Paquita. C'est d'abord la jeune fille, alors âgée d'environ 10 ans, qui racontera sa version du départ, ce moment où tout le monde fuit vers l'avant et ces instants où on doit poser des choix, comme ceux d'envoyer sa fille dans une filière qui semble plus sûre. Nous avons également le regard croisé du père, militant, engagé, souvent parti au combat, toujours revenu vivant mais qui ne compte rien lâcher, surtout pas sa famille et de sa femme qui a du renier sa famille pour soutenir une Espagne libre aux côtés de son mari. Et enfin, la petite Alexandrine, pour qui tout commence un peu comme un jeu.

Le lecteur les suivra sur les chemins, dans la neige des Pyrénées, dans les camps de réfugiés, dans ces moments où seule la paille peut servir de couche, où le froid s'insinue tentant d'atteindre les cœurs sans jamais y parvenir. C'est l'histoire d'une époque, où l'avenir était incertain et la solidarité une réalité.



Comme il s'agit de littérature jeunesse, bien entendu que le sujet n'est pas fouillé mais l'ouvrage est le fruit d'un travail minutieux de recherches qui ont pris trois ans avant de parvenir jusqu'à nous. Il est donc suffisamment explicite pour faire entrer les ados dans l'histoire d'une guerre qui n'a pas un siècle, et dans ses conséquences. En espérant que poser le regard sur ces moments où les réfugiés étaient nos voisins, les aidera à modifier celui qu'on pose sur ceux d'aujourd'hui qui nous arrivent de plus loin.



Isabelle Wlodarczyk est une véritable conteuse qui a monté sa maison d'édition, Babouche à oreille en 2018 pour publier des livres en musique. Avec son comparse Pierre Diaz, ils montent également des lectures-concerts autour de différents textes. Et c'est sans doute toute cette volonté de transmission au sens large qui l'a amenée à vouloir raconter l'histoire de Paquita, qu'elle a d'ailleurs pu rencontrer en préparant ce roman.



Je remercie Babelio et les Editions babouche à oreille pour cette bien jolie découverte.
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Sur mon arbre perché

Un album écologiste sous forme de bd. Comment un chat, aidé de ses amis, va sauver un arbre ? De mignons dessins pour un sujet grave. Un livret de conseils à la fin intéressant. Moderne.
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Le coeur en bataille

Nous suivons le destin d'Ernest de ses trois ans à ses vingt deux ans et particulièrement sa traversée de la guerre de 1914.



Le texte, tout en finesse et en retenu, nous permet d'approcher au plus près de l'émotion. Nous ne suivons pas un soldat, mais un homme.



Le ton, avec le choix d'un narrateur externe, ne fait par opposition que renforcer la proximité entre le lecteur et le personnage principal. Nous retenons notre souffle...



J'avais déjà eu le plaisir de remarquer la sensibilité particulière de cette auteur qui arrive à nous émouvoir tout en restant humblement au plus près de ses personnages de papier, juste derrière.



Mais j'ai été aussi vraiment touché par l'illustration. L'auteur travaille principalement avec du papier mâché mais le rendu m'a évoqué les figurines en porcelaine de l'ancien temps. Elles apportent une dimension d'innocence dans un monde particulièrement sombre.



L'alliance entre le texte et les dessins forme un bijou auquel il est joint en seconde partie un dossier dense et pertinent sur la Der des Ders avec des photos et des documents de l'époque notamment sur la vie quotidienne des soldats.



Un livre à lire et à partager !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Yehunda

Un bel album qui avec ses mots tout en poésie et ses superbes illustrations nous parle d'amour. D'un amour interdit, entre une jeune esclave et le fils de son maître. C'est beau, c'est poignant, une belle découverte.
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Célestin rêve

Un petit pantin de bois était une vedette de cirque, animé par Gaspard.

Mais voilà ! Un jour, Gaspard sans le sou doit le mettre au clou…

Célestin le petit pantin se désole et attend, en rêvant.

Mais quand une petite fille entre dans la boutique de jouets anciens, c’est vers la belle poupée de porcelaine qu’elle se précipite (ben voyons…).

Alors Célestin décide de s’enfuir et là dehors, sur qui tombe-t-il ? Gaspard.

Tous deux sont finalement très heureux, « le cœur au chaud et les poches vides ».





Le message me semble un peu confus ou plutôt trop compliqué à percevoir.

Faut-il rester fidèle à quelqu’un qui nous abandonne ? Il y a sûrement une réflexion à avoir sur les raisons de l’abandon… Sur l’importance de l’amour par rapport à l’argent…

Réflexions que je peux avoir à la lecture de ce livre, mais un enfant ?

Il est vrai qu’un livre pour enfant se lit avec l’enfant, si possible.

Mais ma grande (6 ans) n’a pas posé de question sur l’histoire, difficile de se rendre compte de ce qu’elle en a perçu.





Reste la magie du pantin animé par des ficelles, les dessins beaux, simples, bien colorés, qui donnent à voir de jolies choses : des immeubles anciens, des jouets anciens, une boite aux lettres ancienne…

Un peu nostalgique peut-être tout cela.





Il a manqué quelque chose pour que ce livre sorte du lot des livres pour enfants, qui n’en finit pas d’enfler il est vrai.



Merci aux Editions d’Orbestier de participer à Masse Critique et merci à Babelio de l’organiser.





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Des Blanches et des Noires

Eunice nous fait vivre ses premières émotions au moment où elle doit faire une audition de piano. Mais ses parents qui sont venus l'écouter sont sommés de laisser leur place au premier rang, simplement au motif qu'ils sont noirs...



Ce témoignage reconstitué avec sensibilité par Isabelle Wlodarczyk est celui de la chanteuse Nina Simone. Les illustrations de Hajnalka Coerhati, avec une dominance de pourpre, donnent des couleurs à ce moment intense vécu par l'enfant.



Il sert d'ancrage à la seconde partie plus documentaire sur la ségrégation aux Etats-Unis. Il y a à peine un siècle, en dépit de l'abolition de l'esclavage, les droits n'étaient pas les mêmes pour tous.



Cette importante partie donne, à partir de photos de l'époque, à voir et à comprendre les enjeux et l'histoire incroyable de cette injustice.



J'ai particulièrement apprécié le dernier volet intitulé "La ségrégation est-elle terminée ?" qui nous invite à nous interroger sur les inégalités d'aujourd'hui que j'espère nous trouverons inconcevable demain... A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Coeur de hibou

« Le regard vide, la louve titubait.

Elle portait amoureusement entre ses crocs un paquet de poils encore tout chaud. »

Où, quoi, comment, pourraient s'interroger les jeunes lecteurs.

Là, au cœur de la forêt.

Une louve aux abois et sans peur, touchée en plein cœur par les chasseurs.

Entre les pattes du hibou, qui échangeait avec la lune, est recueilli le bout de poil noir de nuit sans lune, lové entre les plumes.

« Le petit faisait doucement « Hooouuuu ».. »

Le hibou ne se fit pas grand Duc.

Offrant ses plumes pour réchauffer le petit louveteau, le protégeant du vent, donnant ses feuilles pour un landau, le hibou le présenta à la forêt qui craque et qui hulule, ainsi qu'à la lune.

«Le petit babillait. Mi Loup, mi hibou.

Jusqu'au jour où il lança son premier »Hou-hou ».

Au creux du petit loup battait doucement un cœur de hibou.



: Nous revoici dans la « Rue du Monde », l 'édition qui explore, qui révèle les richesses et se fait messager de paix, de tolérance et de tendresse au fil des histoires que son édition propose.

Les productions proposent également une présentation graphique pleine page créative et de qualité.

Cœur de Hibou de Isabelle Wlodarczyk et illustré par Anne-Lise Boutin peut échapper aux regards parmi les piles de livres, dans sa robe bleue de nuit, mais prêtez attention au cœur centrale de la couverture, laissez-vous titiller par l'expression ébahie de ce hibou tout en joie.



La couverture propose une métaphore de cœur végétale dans lequel se trouve réuni les deux héros de cette histoire et sa leçon.

La plume de Isabelle Wlodarczyk trouva sa muse, une chouette plume trempée d'encre de nuit noire, contant avec une poésie aussi douce qu' une berceuse l'histoire extraordinaire de ce hibou qui, par des circonstances tragiques devint le gardien de ce louveteau traqué par les chasseurs.



Les plus grands se rappelleront la terrible introduction du film « Bambi » de Disney.

En effet, la forêt deviendra sa maison, le hibou un papa du hasard et de l'amour, veillant sur le petit cœur de hibou de ses deux gros yeux ronds, aussi ronds qu'une paire de jumelles.

L'histoire propose une alternative « masculine » aux traditionnelles histoires pour les petits qui rassurent sur la protection et la présence de la rassurante maman, tandis que ceux-ci seront en phase de tenter de multiples expériences qui les feront doucement pousser vers le début de la vie.

A l'instar de l'excellent « Non ! » de Claudia Rueda, le petit cœur de hibou s'aventure seul, dans la forêt sombre en revanche, en tentant auparavant de voler de ses propres ailes.

Mais évidement, Père hibou veille, comme le faisait la maman ours de l'autre histoire qui sauve son petit de la tempête de neige.



Cette année semble célébrer particulièrement les papas, les titres les mettant spécialement à l'honneur dans les rôles protecteurs deviennent nombreux et cet album est l'un des bijoux du lot.

Les illustrations de Anne-Lise Boutin se présentent comme un théâtre d'ombre fin et délicat inversé, de bleus, de verts et d'orangers.

Les jeunes lecteurs pourront s'amuser à remarquer les cœurs plantés en cadre dans la petite histoire ou essayer de les retrouver dans le regard du papa hibou ou les moitiés de cœur dessinés par les arbres.

Attention aux chasseurs qui rodent car ils sont encore là.

Le texte est aussi envoûtant que l'image.

Un vrai coup de cœur !
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La petite disparue

Un roman en forme de conte dans lequel on trouve des lettres cachées, une araignée parlante, un médaillon, un bébé enlevé, un bagnard ou encore une petite écosseuse de pois, un château et une sorcière... La vie de Marie se résume à l'attente de son père dont la mère avant de mourir lui a prédit le retour dans quatre ans. Au début de l'histoire, le temps est écoulé, il faut laisser les fils se dénouer...



Un récit d'aventure qui ressemble à un compte à rebours. Les événements et les explications se succèdent avec comme toile de fond le destin. Le personnage de l'Etourdie, l'araignée, apporte une tonalité merveilleuse à ce conte plein d'entrain.


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Coeur de hibou

Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions Rue du monde et Babelio pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !



Le soir avant de coucher mes enfants, je leur lis régulièrement des histoires. Il y en a des bonnes et des moins bonnes, mais je ne prend que rarement le temps de les chroniquer. C'est un exercice que je trouve compliqué car les livres destinés aux jeunes enfants comportent assez peu de textes et des illustrations souvent épurées. Il faut penser à retranscrire l'avis du parent que je suis mais également des enfants à qui l'oeuvre est destinée en premier lieu.



Coeur de hibou est un livre assez grand (un peu plus que du A4) mais facile à feuilleter pour mon fils de 6 ans et à lire pour ma fille de 8 ans. Les illustrations sont très colorées, peut-être un peu trop, mais c'est mon avis de parent car mes enfants n'ont pas été gênés par cette débauche de couleurs.

Le hibou est très bien dessiné, plus finement que le reste des personnages et des décors. Cela permet d'attirer l'attention de l'enfant vers lui dès l'ouverture de la page. Les expressions sont également très bien rendues, que ce soit sur le hibou ou sur le loup.



Ma fille, 8 ans, est très fleur bleue et a trouvé que le livre avait de très jolis dessins mais qu'il était un peu triste.

Mon fils, 6 ans, a été plus catégorique. Pour lui, le livre est trop trop bien.



Pour ma part, j'ai trouvé l'histoire très bien construite. Elle aborde, sous couvert d'une histoire animalière, des thèmes importants pour le développement de l'enfant comme la mort, l'entraide, l'acceptation des différences et l'acceptation de soi. A une époque ou la tolérance est souvent mise à mal, ce livre nous rappelle que peu importe notre apparence, l'important réside à l’intérieur de nous. Un bien beau message présenté de façon simple et métaphorique pour être compris par tous.



Je conseille vivement Coeur de hibou aux parents qui ont des enfants de 3 à 8 ans. En plus d’être un joli livre, il transmettra à vos enfants un bien beau message de tolérance.



Note : 8/10
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
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Les jours de poudre jaune

Je remercie Babelio et les Éditions Babouche à oreille pour cette belle lecture.

Je pensais trouver ici un roman sur la guerre d'Espagne en fait c'est plutôt une histoire dans l’Histoire. Sur fond de guerre civile, ce roman nous raconte l'histoire d'une famille espagnole, qui a choisi le camp des républicains, ceux qui voulaient un monde plus juste et plus égalitaire.

Se rendant compte que le combat est sans espoir, que leur seule possibilité de continuer à vivre tout simplement est l'exil, Antonio, Francisca et leurs trois filles, quittent donc le pays sans trop savoir ce qu'ils vont trouver.

Après un long voyage compliqué, difficile et douloureux ils arrivent en France où l'accueil n'est pas des plus chaleureux. Mépris, suspicion ils vont être parqués dans des camps d'internement, malheureusement cette pratique s’est renouvelée pour les harkis et encore de nos jours, dans notre pays !

La narratrice donne tour à tour la parole à tous les membres de la famille, mais on suit surtout la trajectoire de Paquita qui sera particulière.

Une remarque : le titre de ce livre m'avait attirée, je me posais des questions. Que pouvez donc être cette poudre jaune ? C'est au détour des pages et des péripéties qu’on a l'explication qui arrive comme une évidence dans ces situations.

L'écriture est un peu sèche au début, très factuelle puis au long du récit elle se réchauffe et peut avoir de belles métaphores poétiques c'est une belle lecture.

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Les jours de poudre jaune

Isabelle WLODARCZYK. Les jours de poudre jaune.





Merci beaucoup à Babelio et à Isabelle WLODARCZYK, de m’avoir envoyé ce roman dédicacé dans le cadre d’une masse critique. Dès la réception, j’ai commencé la lecture. Je ne l’ai quasiment pas posé de la journée. Je voulais tout savoir de cette quête de la liberté, de la fuite, de cet exil imposé, de la recherche et de l’accueil par une autre nation de ces étrangers qui ne demandent qu’à s’intégrer et à vivre en toute harmonie. Oui, Isabelle, vos ancêtres ont gagné la liberté, mais à quel prix et Paquita a vécu, ainsi que ses parents et ses sœurs un destin exceptionnel.



Nous sommes en Espagne, dans les années 1936,1939, à Amposta, une petite ville en Catalogne, située presque au delta de l’Ebre. Une ville tranquille mais qui comme toute l’Espagne subi les affres de la guerre civile. Et notre petite mhéroïne Paquita vit avec son père, Antonio, sa mère, Francisca et ses sœurs, Manolita et Alexandrine. La mère tient une petite épicerie et le père lutte contre Franco et ses forces militaires :c’est un anarchiste, un rouge. L’enfance de ces enfants est bouleversée. avec cette guerre, ils vieillissent beaucoup plus vite. Ils perdent leur naïveté, leur innocence. Les événements s’accélèrent et la victoire du despote approche, aussi Antonio, décide de fuir ce régime totalitaire. Vite il faut faire les valises et tout abandonner. Les grands parents paternels font partie du voyage. Destination la France. L’exode est une fuite vers un monde meilleur, plus serein. Le chemin pour atteindre l’eldorado est pavé d’embûches, d’avancées, de reculades et enfin le ciel s’éclaircit et la lumière brille. Enfin la sécurité, plus d'angoisse, loin des bombes, la famille pourra envisager un nouvel envol.. Avec Paquita et les membres de sa famille, nous progressons de ville en ville, de petites étapes, des retour à la case départ, les marches forcées, le passage des Pyrénées, en hiver avec neige, verglas. Mais il faut persévérer, être séparé pour mieux se retrouver. De véritables chaînes humaines et humanitaires accompagnent nos héros. Où trouveront-ils leur nouveau foyer, loin de leur terre natale? Parviendront-ils à s’intégrer parmi les autochtones ? Quel sera le devenir de Paquita et de sa famille? Un jour séparée, seule parmi des centaines d’enfants pourra-t-elle rejoindre les siens? Les tribulations de cette famille les conduisent en France, avec un passage dans le camp de Bram, dans l’Aude, un détour à Audincourt dans le Doubs et enfin la liberté dans l’Ain près de Vonnas. N’oublions pas la grande fraternité qui existe parmi les réfugiés, les exilés et l’aide apportée par des hommes au grand coeur, tel ce cheminot qui part rechercher notre petite héroïne. Pourra-t-il réunir la famille?



Merci Isabelle pour cette belle histoire, celle de vos ancêtres. Vous nous offrez également une page de l’histoire de cette guerre fratricide qui a endeuillée tout un peuple. L’écriture est fort agréable, limpide. Les sentiments sont bien traduits et les descriptions nous permettent de suivre le parcours de nos fuyards qui visent un meilleur destin. Combien de vos semblables ont mené une telle lutte pour gagner le bonheur, la tranquillité, la quiétude. La photographie de la petite Paquita en couverture exprime la détresse et en arrière plan une porte de la ville d’Amposta. Le choix du noir et blanc exprime la gravité. L’Espagne et les espagnols ont vécu de tragiques heures. Je recommande ce récit plus ou moins autobiographique à tous, non seulement aux ados mais à tout les lecteurs. ( 30/05/2021).


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Sacré chat !

Le roi est un tyran. Le jour de la galette, c'est toujours lui qui a la fève. Pourtant, un jour, c'est le chat qui la trouve. Il devient alors à son tour roi pour un jour...



Un conte sur les abus de pouvoir et ses conséquences.



Un album grand format aux couleurs vives qui met en scène la difficulté de ne pas profiter d'un pouvoir absolu.



À la fin de l'ouvrage, pour les plus jeunes, des petits jeux sont proposés en rapport avec le récit. Et la fête des fous est expliquée à travers l'histoire.



Il est possible de télécharger sur le site de l'éditeur, grâce à un mot de passe, le conte en mode audio qui est accompagné de musique.



J'ai aimé principalement le personnage du chat, qui représente les pauvres dans le livre, et qui va soudain réussir à accéder à tous ses désirs.



Mais ce qui m'a le plus plu est l'intemporalité de cette fable. En effet, il est bien montré à quel point le pouvoir lui-même peut changer les gens. Il faut bien être un fou pour ne pas se laisser tenter !



A lire et à écouter ! Des lectures concerts sont par ailleurs possibles...


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La petite fille qui voulait rétrécir

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Samir pour l'envoi de ce livre.

Comme le dit si bien le titre, c'est l'histoire de Louise, une petite fille, qui voulait rétrécir. Dans ce cas, on parle vraiment d'une enfant qui veut "diminuer en taille"! Lors de cette petite histoire, Louise va mettre en oeuvre plusieurs moyens pour arriver à ses fins. Le sujet est assez commun même si habituellement on parle plutôt d'enfant qui ne veut pas grandir et non d'enfant qui veut rétrécir. En effet, qui ne s'est pas retrouvé, enfant, ou face à un enfant qui refuse de grandir par ses actes et par ses paroles. Car il est vrai que la vie ce n'est pas facile! Quand on est petit, on veut devenir grand car on nous répond souvent "tu verras quand tu seras grand, tu n'es pas assez grand pour ça...", et une fois que ça y est, on a grandi, on se rend compte qu'on attend de nous des actes et des paroles qui ne nous font pas forcément plaisir et qui sont lourds en responsabilités... Il y a aussi le cas de l'enfant qui a un petit frère ou une petite soeur et qui veut à nouveau être petit pour retourner dans les bras de papa et maman. Tous ces thèmes, propres à la vie sont abordés dans ce petit livre mais ils ne sont pas à mon goût assez travaillés. En effet, ils apparaissent juste rapidement au détour d'une phrase et les auteurs ne poussent pas plus loin la réflexion. C'est peut être une volonté de la part des auteurs de laisser le débat et les exemples aux mains de ceux qui liront ce livre.
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L'arbre aux fruits amers

Un roman bouleversant!







On suit en parallèle l'histoire de deux jeunes garçons, James, un adolescent noir plutôt bon élève et sans histoire et Sam, le fils du shérif, un ado blanc aux envies de révolte. Deux mondes qui s'affrontent, les noirs contre les blancs, les blancs contre les noirs. D'une part ceux qui sont animés par une haine vicérale face à la différence de couleur de peau, de l'autre ceux qui ont envie de vivre comme tout le monde, quitte à flirter avec la légalité ou commettre de menus larcins.



Un jour, James se laisse entraîner par deux copains et tout dérape, sa vie bascule... mais pas seulement. De son côté, Sam rejoint le Ku Klux Klan, la haine est en marche, le chaos prêt à s'abattre.







Les adultes, bien que placés en arrière plan ne sont pas laissés en reste. La mère de James, Véra, qui a sué sang et eau toute sa vie pour faire subsister ses trois enfants est bouleversante! Plus spectatrice que réelle actrice, elle assiste impuissante et désemparée à la descente aux enfers de son fils. Non loin de là, le père de Sam, le shérif Stratley, a honte de ce que devient son fils et va tout faire pour venir en aide à James. Mais parviendra-t-il à le sauver?







Un roman sensible dans tous les sens du terme. Un roman qui vous prend aux tripes du début jusqu'à la fin. Un roman basé sur une histoire vraie ce qui remue d'autant plus.



Je dois tout d'abord souligner le travail d'écriture de l'auteure. Les mots sont lâchés, tels des upercutes, et ne nous laissent pas de marbre. En effet, Isabelle Wlodarczyk nous replonge aux cœur de ces années terribles où le simple fait d'être noir était considéré comme une injure pour certains. Les faits sont posés avec justesse, sans concession, implacables, avec réalisme.



Chacun ses torts, chacun ses qualités... aucun des personnages ne laisse indifférent! C'est le deuxième grand point fort de ce roman. Il n'y a pas de réel innocent, que des coupables à degrés différents: des êtres humains en somme. De l'enfant qui essaye de se démarquer à tout prix de son père, haut symbole de l'autorité; de cette femme qui est trop fière pour voir ce que devient son fils; de cet adolescent qui n'est pas né du bon côté et qui veut se faire entendre; ou encore de cet homme sensé être respecté qui a honte de sa progéniture: personne n'est épargné! Il y a un réel équilibre au final entre chaque personnage... Et c'est ce qui rend le récit d'autant plus remarquable à mes yeux.



Enfin, juste après l'histoire, on trouve un dossier de qualité comprenant des photos et expliquant dans les grandes lignes: la période de l'esclavage à la ségrégation, ce qu'est le Ku Klux Klan, ce qu'on appelle "lynchages", comment les droits civiques ont évolué. C'est passionnant et à la portée de tous dès 12 ans!



Ce livre est pour moi un ÉNORME coup de cœur!


Lien : http://parfumsdelivres.blogs..
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Geneviève de Gaulle : l'odeur de magnolia

Comme le roman de la même collection consacré à Hans Heisel, il manque à "Geneviève de Gaulle : l'odeur du magnolia" un souffle de vie pour emporter l'adhésion.

Le parcours de cette femme est pourtant admirable, riche en événements et en engagements (pour la résistance, puis pour ATD Quart Monde aux côtés du père Joseph Wresinski).

Je ne comprends pas que le texte manque à ce point d'incarnation. Ce roman a beau être à destination des enfants (pas trop jeunes, certains passages sont difficiles), Geneviève de Gaulle méritait mieux.

Le dossier documentaire est en revanche un peu plus fourni que celui de "Un soldat allemand dans la résistance française". La première partie, consacrée à la seconde guerre mondiale, insiste notamment sur le rôle des femmes (alors considérées comme mineures civiquement) dans la Résistance.

La seconde partie aborde les grandes étapes de la lutte de Geneviève de Gaulle contre la misère et rappelle que son combat reste malheureusement toujours d'actualité.
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Lancelot d'après Lancelot du lac de Chrétien de..

Bonne nouvelle. de très simples et courts roman sont édités chez AMATERRA et permettent aux (jeunes) lecteurs de découvrir ou retrouver les aventures de héros bien connus. C'est le cas :



--> de la très fidèle Pénélope de l'antiquité grecque qui attend Ulysse à la fin de son Odyssée.

--> du vaillant et très amoureux Lancelot, chevalier imaginaire du moyen-âge, connu aussi sous le titre de "Lancelot du lac". Son amour (courtois) pour la reine Guenièvre, épouse du roi Arthur, le met dans une série de situations, dans lesquelles ils se bat, affronte des mirages ou des sortilèges pour sauver l'honneur de son aimée et aussi pour, en bon chevalier, faire montre de bravoure.

--> de Thésée, héros de la Grèce Antique lui aussi, qui a su grâce à son courage sa ruse et avec l'aide essentielle d'Ariane, vaincre le Minotaure, en plein coeur de son labyrinthe.Afficher l'image d'origine



Vous verrez que souvent la vie de ces trois héros ne tient qu'à un fil : celui que Pénélope tisse et détisse, celui d'une grande épée que Lancelot utilise pour traverser une rivière et celui d'Ariane qui permet à Thésée de s'échapper du labyrinthe.



Voici de belles histoires partagées, connues que vous allez pouvoir lire vite, facilement et en toute simplicité.
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Les yeux d'Otonashi

L’histoire, d’une sagesse limpide, raconte comment un vieil homme, le temps venu, va s’effacer pour laisser la place à son disciple ; comment un élève va aider son maître jusqu’au bout.



Le scénario est d’une grande sensibilité et d’une subtile finesse. Les mots, dans un langage épuré empreint de poésie, semblent porter le lecteur jusqu’à ce moment intense et délicat qu’est la mort du vieux peintre.



Les illustrations de Sacha Poliakova rythment bien les étapes, avec des plans et des cadrages variés, des pleines pages superbement colorées.



Jouant ensemble des dessins et du récit, auteur et illustrateur composent un recueil tendre et délicat ; une histoire de sagesse réconfortante.



Un bel album pour évoquer la grandeur et la richesse des relations intergénérationnelles.



Un ouvrage qui aurait toute sa place dans la sélection du Prix Chronos. On le leur dit ?


Lien : http://www.espritlivres.kara..
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Les jours de poudre jaune

J'ai découvert cette histoire dans le cadre de Masse Critique de Babelio et je remercie le groupe de m'avoir choisie.

Ce roman a pour cadre la guerre civile en Espagne. Il parle de l'amour au sein d'une famille qui va être contrainte à l'exode pour échapper aux représailles du nouveau pouvoir.

La séparation des membres du noyau familial va exacerber les sentiments de chacun en créant des manques. L'exode vers la France ne sera pas une réussite ,le pays ne voyant pas d'un très bon oeil l'arrivée du père révolutionnaire ,par peur de la contagion, sans doute.

L'auteur nous fait vivre des moments souvent douloureux, partager cette volonté de surmonter les difficultés à travers le ressenti des membres de la famille qui font des rencontres positives ou néfastes au gré de leurs parcours.

On sent que le père est déchiré à l'idée de ce qu'il fait vivre aux siens, que la mère est prête à tout pour l'amour de son mari et de ses enfants.

Ce roman écrit grâce à une documentation réunie patiemment et efficacement par l'auteur ,ne m'a pas totalement convaincue .Je me suis parfois perdue dans l'agencement des chapitres et je n'ai qu'épisodiquement ressenti de l'empathie pour les personnages. Pour moi, il manque un peu de "chair" autour de" l'ossature" mais j'ai tout de même pris du plaisir à le lire.

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La bonne étoile de Malala

Encore un récit de l'enfance de Malala ? Non car l'auteur, ISabelle Wlodarcyk sait insuffler à l'histoire une dimension épique et humaine.



L'idée de commencer par rattacher la trajectoire de la jeune fille à la figure héroïque de Malalaï affirme dès l'introduction l'idée de rendre compte d'une destinée d'un être tout à la fois ordinaire et hors du commun.



Ensuite, l'histoire se décentre avec la mise en parallèle de l'existence d'un personnage cette fois de fiction qui évoque en fait le sort, peu enviable, réservé par les talibans aux jeunes garçons.



Les deux courbes se rejoignent au final dans le constat général que l'arme la plus efficace reste, pour les uns comme pour les autres, l'éducation.



Un dossier documentaire avec carte, date et analyse sur le pays et les événements clôt le récit.



A lire !
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Sacré chat !

Merci aux Editions Millefeuille et à Babelio pour cette belle découverte.



Au royaume d'Albert le Chauve, rien ne va plus le jour de la fête des fous. Au moment du dessert, une galette géante est apportée. La tradition veut que le roi jette une petite part de galette sous la table, pour un pauvre. Habituellement, la part est tellement petite que la fève reste dans la part destinée au roi. Sauf, que ce jour-là, la fève est dans la part qui est sous la table ! Et qui est sous la table ? Mais, le chat Amstramgram, bien-sûr !

Les courtisans tentent de chasser le chat, mais le roi ordonne de faire une couronne au chat. C'est ainsi que commence la vie de pacha du chat !!



J'ai craqué sur le minois du chat, les illustrations colorées et attrayantes. Un savant mélange de dessin contemporain et d'enluminures.

L'histoire est bien écrite avec un vocabulaire riche mais sans grande difficulté.

A la fin, des petits jeux et un petit rappel historique.

Vraiment, un joli coup de cœur...

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