Les bip(e)s
:
Notre spécialité : créer des livres audio sous toutes leurs formes.
Après avoir constaté que peu de personnes possédaient un lecteur de CD et que les jeunes générations manipulaient les smartphones et tablettes à merveille, nous nous sommes orientés vers le livre audio numérique et en avons créé une centaine.
Cela nous a satisfaits et nous continuons d'ailleurs à en produire et à en diffuser sur les plateformes dédiées.
Mais il nous manquait un support qui permettrait à tous les publics, enfants, ados et parents de se retrouver avec un objet facile à transporter, facile à manier. Nous souhaitions aussi faire en sorte que ces audio s'empruntent dans les médiathèques, comme des livres ordinaires, sans la contrainte d'être abonné à une plateforme ou sans être limité dans son utilisation. Nous cherchions un équivalent du livre audio traditionnel, utilisable à volonté et même partageable, un objet dans « l'air du temps ».
« Nous avons donc re-matérialisé le dématéralisé »
Ce sont les BIP(E)S ( bien installé paisiblement, écoute).
Notre livre audio a la forme d'un CD, en digipack, sur lequel on trouve toutes les informations utiles à l'écoute. Il s'ouvre comme un cd. A l'intérieur se trouve un flash code qui renvoie à un lecteur en ligne, ainsi qu'une adresse internet qui renvoie à la meme adresse.
Le contenu audio est toujours une lecture avec une musique composée sur mesure.
Les textes sont soit des classiques, soit des créations des auteurs de Babouche à oreille.' Le tout est enregistré et mixé dans notre studio.
C'est un bel objet à la couverture cartonnée.
Il s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux médiathèques et aux libraires.
En septembre 2023, nous publions nos cinq premiers titres.
1- Claude Gueux de Victor Hugo.
2- Les aventures de Nasreddine Hodja de de Nasreddine Hodja.
3- Mujeres libres d'Isabelle Wlodarczyk.
4- L'oiseau que Mozart aimait d'Isabelle Wlodarczyk.
5-Histoires à frissonner avant d'aller se coucher d'Isabelle Wlodarczyk .
Vous pouvez les retrouver et les acheter sur notre site :
https://www.baboucheaoreille.com/shop
Pour en voir plus :
https://www.baboucheaoreille.com/catalogue
+ Lire la suite
Cette fois, on sera réfugiés. Mais ça ne veut pas dire qu'on aura un refuge, ça signifie seulement qu'on n'aura plus de pays.
Et si là tout de suite, nous nous serrions tous dans les bras les uns des autres ? Si nous étions tous le terreau d'un même sol ? Les ouvriers d'une même contrée ? Les partisans d'une même humanité ? Si nous faisions la paix ?
A un moment, je deviens assez lucide pour comprendre ce qui se passe et mes larmes s'arrêtent de couler. Parfois, la tristesse est trop grande pour s'effacer dans les pleurs.
Je ne me souviens pas de la vie d'avant. La guerre, ça mange les souvenirs et les rêves. On croit que ça ne durera pas et puis ça devient banal et insensé, quotidien et invraisemblable.
Les rêves ne supportent pas les compromis, sinon ils sont tièdes et fades, ils manquent de pureté. Quand on peut risquer sa vie pour son idéal, c'est qu'il nous dépasse, qu'il est plus grand que nous. C'est pour cette raison que l'anarchie était belle, parce que c'était un rêve immense qui pouvait devenir réalité, que c'était un moyen de changer le monde, pour de bon.
Je crois qu'il n'a rien emmené de chez nous. Mais je me trompe. Il se baisse, attrape une poignée de terre d'Espagne, en respire l'odeur comme s'il tenait entre ses mains le plus grand trésor de l'humanité et la fourre dans sa poche.
Après les départs pour Auschwitz des 3 et 7 août, il reste environ 1800 enfants sans parents à Pithiviers, 1500 à Beaune. Les enfants sont livrés à eux-mêmes, dans leurs baraques, parfois sans adulte.
Le SS Ahnert demande l'autorisation pour la déportation des enfants de moins de 16 ans, à partir du 17 Août 1942. Dès lors, les enfants aussi seront déportés. Le 17 août, un convoi de 1000 personnes part de Drancy pour Auschwitz avec 530 jeunes enfants parmi eux. La plupart venaient d'arriver de Pithiviers. Une fois l'autorisation délivrée par Berlin, les enfants sont déportés massivement puis gazés à leur arrivée à Auschwitz.
De quel droit m'as-tu enlevée à ceux que j'aime? Pourquoi me forces-tu à vivre, alors que je me suis habituée à l'idée de mourir, depuis des mois. Que sais-tu de ce qui est mieux pour moi?Je ne redoute pas l'Umshlagplatz ! Je sais bien que les hommes n'y partent pas en vacances et que la confiture et le pain que les Allemands nous donnent ne sont qu'un maigre appât pour nous mener à l'abattoir. J'ai compris tout cela. J'observe les gens, j'écoute les conversations des adultes crédules, je colle mon oreille aux murs et j'entends les murmures dans la nuit. Je sais ce qui nous attend.
Mon véritable engagement a commencé par une nouvelle injonction maternelle. J'ai quitté le nid de l'enfance ce jour-là.
A treize ans, l'œil fermemement rivé à mon œilleton, j'ai entendu ma mère dire à mon père que c'était à moi désormais de m'occuper des tâches domestiques, que je les prendrai totalement en charge. Mes frères avaient des occupations plus importantes.
L'avenir ressemble à un lit de hasards.