Isuna Hasekura

Lawrence: Je suis tellement heureux que tu ailles bien!
Holo: Tant que tu auras de ce blé avec toi, je ne mourrai pas.

Holo: Tu en as assez fait. Attention, ça va faire un peu mal.
Lawrence: Holo...?
Holo: Je n'oublierai jamais ce que tu viens de faire pour moi.

Holo: Que comptes-tu faire dans cet état?
Lawrence: J'ai encore assez de forces pour me battre.
Holo: Pas besoin d'avoir des oreilles de loup pour deviner que tu mens.

Dans les lointaines contrées du Nord, on parle des dieux en les désignant comme "des créatures contre lesquelles les humains sont totalement impuissants". Tout juste s'il est possible de respirer en face d'elles... cette description... correspondait parfaitement à ce loup... ou plutôt, cette louve qui se trouvait devant nous.

La rancune d'un marchand lorsqu'il s'agit d'argent est sans limites. Et son opiniâtreté et son acharnement peuvent être coriaces. Que tu sois une divinité ou non, je m'en fiche pas mal! Tant que tu ne m'auras pas remboursé... Je te pourchasserai, tu m'entends! Jusqu'à tes terres polaires... jusqu'au bout du monde!

Holo: Est-ce que tu sais ce que Yarei m'a dit en me voyant? Il a immédiatement compris que c'était moi lorsque Zehren a prononcé mon nom. Mais comment dire... je sais que c'est stupide, mais ça m'a fait plaisir... Mais voici ce qu'il m'a dit ensuite... "L'époque où nous étions dépendants de tes sautes d'humeur est révolue. Nous n'avons plus besoin de prier quotidiennement pour espérer vivre au gré de tes caprices. L’Église commençait à se poser des questions sur nous... et il m'a dit qu'il mettrait un terme à l'ancienne époque où ils avaient encore besoin de moi, en te livrant à l’Église!

Holo: Mes yeux... oui... lorsque je les ouvre... je m'aperçois que je suis seule. Yue n'est plus là... ni Inty. Paro non plus... et Myuli... ils ne sont nulle part. Je peux vivre plusieurs centaines d'années... c'est pour ça que je suis partie en voyage en pensant les retrouver un jour... Oui... sauf qu'ils n'étaient plus là... il n'y avait plus personne... J'en ai assez d'ouvrir les yeux pour constater à chaque fois que je suis seule. Je déteste la solitude... il faut trop froid quand on est seul... toute seule...

Lawrence: Excuse-moi, je ne pensais pas que cela te blesserait autant. Enfin, je veux dire... tu n'es pas différente de nous... au final, tu es toi aussi ordinaire... ah, euh, non, non...
Holo: Ce n'est pas avec un vocabulaire aussi pauvre que tu réussiras à séduire la moindre femme.
Lawrence: Gnn...
Holo: J'ai frappé juste? On te le dit souvent, n'est-ce pas? Je crois que c'est à moi de m'excuser. Hé hé.
Lawrence: Vraiment désolé, Holo.

Zehren: Me laisseriez-vous apercevoir votre minois...?
Holo: Les voyages sont toujours plus exaltants avant le départ... les chiens plus effrayants à leurs simples aboiements... et les femmes plus belles de dos lorsqu'on ne peut voir leur visage. A trop vouloir lever le voile sur les mystères de son entourage, ce sont des pans de rêves entiers qui disparaissent... je ne peux accéder à votre demande.

Holo: Je ne déteste pas mon apparence humaine mais je l'ai toujours trouvée un peu trop légère. Pas assez de fourrure.
Lawrence: Ha ha... qu'est-ce que tu insinues? Hormis quelques détails, tu es une fille ordinaire.
Holo: Ces oreilles m'ont permis de détecter des mensonges et de sauver ainsi nombre de mes camarades du danger. J'ai toujours été très fière de ma queue et de son bout blanc, tout le monde me l'enviait. On me connaissait sous le nom de Holo La Louve Sage.

Lawrence: Par "longtemps", tu veux dire que tu es née ici?
Holo: Non. Je suis née dans les terres glaciales du Nord.
Lawrence: Du Nord?
Holo: Oui. Un monde argenté où les étés sont éphémères et les hivers interminables.

Lawrence: Holo, c'est le nom du dieu des moissons de cette région. Es-tu une divinité?
Holo: Voilà bien longtemps que je vis sur ces terres et que les habitants me considèrent comme leur dieu. Mais mon rang n'est pas aussi élevé que cela. Je suis Holo, rien de plus, rien de moins.

Dans ce village, lorsque le blé ondule sous le souffle du vent. On dit qu'un loup court dans les champs. Lorsque le vent est trop fort et qu'il couche les épis, on dit que c'est le loup qui les piétine. Et quand la moisson est mauvaise, on dit que le loup a tout dévoré. Mais aujourd'hui, plus personne ne croit vraiment à ces anciennes superstitions uniquement racontées aux enfants pour les effrayer. Les habitants de ce village peuvent désormais s'occuper de leurs champs par eux-même et vivent jusqu'à plus de soixante-dix ans. Oui, il n'y a sans doute plus lieu de respecter cette promesse archaïque... et de toute façon... ils n'ont probablement plus besoin de moi aujourd'hui.