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Citations de Ivan Cloulas (42)


"Pendant que se constitue sa fortune espagnole, César bénéficie d'une éducation de grande qualité. A douze ans, son père l'envoie à Pérouse accompagné de son précepteur, le Valencien Juan de Vera, qui occupera plus tard le siège épiscopal de Salerne et portera la pourpre cardinalice. A l'Université de la Sapienza, César se consacre à l'étude du droit et des humanités, encadré de savants tels que l'espagnol Francisco Remolines de Ilerda (dit aussi Remolino), futur gouverneur de Rome et cardinal, ou encore un certain Paolo Pompilio, qui lui dédiera son traité poétique, la Syllabica."
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- un prince, et surtout un nouveau prince, ne peut se plier aux règles et conventions qui font passer les hommes pour bons, car pour maintenir son état,
il lui faut sans cesse agir contre sa parole,
contre la charité, contre l, humanité, contre la religion.
il doit être prêt à changer de comportement suivant les vent de la fortune et la variation des choses.
en somme ne pas s, écarter du bien, s, il le peut, mais savoir entré dans le mal en cas de nécessité.
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page 308 Exécution de Ramiro de Lorca
[...] Le 22 décembre, à Cesena, on danse pour le départ des Français et on fête un événement inattendu, l'arrestation du cruel Ramiro de Lorca : elle survient à son retour de Pesaro où il était allé en mission officielle pour se procurer du grain. Après trois jours de prison, il est condamné à mort pour avoir commis des malversations - il aurait exporté hors du pays de grandes quantités de ce blé qu'il devait ramener. Mais la faute qui lui vaut la peine capitale est qu'il a trahi et s'est entendu avec les condottières pour attirer César dans un piège. Le 26 décembre, au petit matin, les Cesenautes découvrent, sur la place de la forteresse, posé sur une claie, son corps décapité revêtu de ses riches vêtements, enveloppé dans un manteau pourpre et les mains gantées. Sur une pique près du corps est empalée sa tête à la barbe noire. On a laissé à côté du cadavre le billot ensanglanté et le couperet du bourreau. [...]
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"Les gens me disent à la fois votre père et votre amant ? Laissez, Lucrèce, laissez le monde, laissez cet amas de vermisseaux ridicules autant que débiles imaginer sur les âmes fortes les contes les plus absurdes ! … Sachez désormais que, pour ces sortes de personnes que la destinée appelle à dominer sur les autres, les règles ordinaires de la vie se renversent et le devoir devient tout différent. Le bien, le mal, se transportent ailleurs, plus haut, dans un autre milieu… La grande loi du monde, ce n'est pas de faire ceci ou cela, d'éviter ce point ou de courir à tel autre ; c'est de vivre, de grandir et de développer ce qu'on a en soi de plus énergique et de plus grand, de telle sorte que d'une sphère quelconque, on sache toujours s'efforcer de passer dans une plus large, plus aérée, plus haute. Ne l'oubliez pas. Marchez droit devant vous. Ne faites que ce qui vous plaît, en tant que cela vous sert. Abandonnez aux petits esprits, à la plèbe des subordonnées, les langueurs et les scrupules. Il n'est qu'un considération digne de vous ; c'est l'élévation de la maison Borgia, c'est votre élévation à vous-même."

Rodrigue Borgia (Alexandre VI) à Lucrèce Borgia
"Scènes historiques de la Renaissance" de Arthur de Gobineau
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Conquêtes, mariages, alliances, fortune... En ce début d'année 1502 où tout semble réussir aux Borgia, César est loin de se douter qu'un diplomate florentin va lui offrir l'immortalité: Machiavel. La vie de l'ambitieux fils d'Alexandre, où tout est ruse, calcul, diplomatie, brutalité ou tempérance selon les circonstances, servira de modèle au Prince, dont l'auteur avouera humblement qu'il n'a pas trouvé meilleur sujet pour illustrer son propos.
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« Reste à avoir bon cœur et ne s'étonner de rien », écrit après la bataille de Saint-Quentin remportée par le duc Emmanuel-Philibert de Savoie.

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Rien ne semble tout d'abord annoncer un quelconque conflit entre les deux hommes. César est confiant dans les promesses du pape [Jules II]. Il croit, note Machiavel, très étonné, "que la parole d'autrui sera mieux tenue que la sienne propre".
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"Jules II dépassait ses prédécesseurs avec sa personnalité au caractère entier et coléreux, ses volte-face inattendues et son manque de parole justifié par les fins", p. 9.
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Malheureusement pour son beau-frère, Alphonse se remet progressivement de ses blessures. César se fait alors annoncer à la porte des appartements du blessé. Introduit dans la chambre, sous le regard hostile de Lucrèce et de Sancia, le Valentinois constate qu'Alphonse est en voie de guérison. Ce n'est qu'au moment de sortir, au dire de l'ambassadeur de Venise, que César lâche dans un murmure: "ce qui n'est pas arrivé à midi pourrait bien arriver le soir." Le masque est tombé. Aussitôt alerté, Alexandre feint d'abord l'étonnement, avant de reconnaître qu'au cas où Alphonse devait tomber sous les coups de César, c'est que celui-là l'aurait mérité. La donne est claire: à l'heure où le roi de France s'apprête à faire main basse sur Naples, Alphonse et avec lui tous les Aragonais sont devenus inutiles aux Borgia. Dans quelques heures, Lucrèce sera à nouveau veuve. Ainsi en a décidé son frère.
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[5] Mis en présence [du gonfalonier] Petrucci, l'archevêque se troubla et ne sut que prononcer des paroles confuses. Il se tournait sans cesse vers la porte par laquelle il espérait que sa suite allait faire irruption. Le gonfalonier comprit rapidement qu'il y avait là quelque chose d'anomal. Il sortit dans le couloir de circulation et cria pour prévenir ses collègues et leurs serviteurs. Il se heurta à Jacopo Bracciolini [...] Sa présence suspecte confirma les soupçons du gonfalonier qui sauta sur lui pour l'empêcher de tirer son épée, le prit par les cheveux et le fit tournoyer sur lui-même. Les serviteurs et les prieurs arrivaient. Ils s'étaient munis, en guise d'armes, de ce qu'ils avaient trouvé aux cuisines, des couteux et des broches. L'archevêque fut ligoté en même temps que Bracciolini. Très expéditif de tempérament, le gonfalonier, d'accord avec les prieurs, fit barricader les portes de l'étage. Les Pérugins enfermés dans la chancellerie et la poignée d'hommes qui venait de monter du rez-de-chaussée furent immédiatement poignardés ou jetés vivants par les fenêtres. L'archevêque, son frère, son cousin et Bracciolini se balancèrent bientôt dans le vide, pendus aux grandes croisées.
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Les échecs répétés de sa candidature au cardinalat n'avaient pas déplu aux jeunes dames. [à propos de Julien de Médicis]
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C'était aussi [à partir de] la fête des vingt ans de Laurent qu'on commençait à [l']appeler, comme ses ancêtres, le Magnifique.
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Les cardinaux entrent en conclave.Le matin de ce jour ,les électeurs et leurs conclavistes gravissent processionnellement les degrés de Saint Pierre lorsqu'un étrange phénomène se produit:les Romains voient apparaître ,du côté de l'Orient ,trois soleils semblables.On ne manque pas d'interpréter ce rare accident de réfraction comme l'annonce d'un règne qui maîtrisera parfaitement les trois pouvoirs ,temporel,spirituel et céleste du pontificat romain.
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[Les morisques] Posant en principe que leur conversation n'est pas sincère, le clergé local se met à leur refuser l'absolution et la pratique des sacrements. Or, s'abstenir de communion constitue un crime qui les amène automatiquement devant les tribunaux de l'Inquisition. Pour échapper aux prisons et aux bûchers, les anciens morisques, seront tentés de pactiser avec les ennemis de l'Espagne. L’Église espagnole s'empare de ce prétexte pour parfaire son œuvre par une solution finale : elle imposera au gouvernement royal l'expulsion de tous les morisques restés dans la Péninsule. L’exécution de l’arrêt aura lieu en 1610. Quelques groupes traverseront les Pyrénées et se fixeront dans le midi de la France. La majeure partie sera transportée en Afrique, où elle sera mal accueillie.

3164 – [p. 277]
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Le nouveau pape, Innocent VIII, présente beaucoup de traits semblables à ceux du cardinal Borgia : il a son âge - cinquante-deux ans - et, comme lui, vit entouré de ses enfants naturels. La rumeur publique lui en attribue une douzaine, mais il n'en a reconnu que deux.
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Dans les heures qui suivirent, César accueille déjà le chambellan de Louis XII, Louis de Villeneuve. Le haut dignitaire de la couronne de France est là pour inviter César à se rendre auprès de son maître. Par sa bouche, le fils d'Alexandre apprend que le souverain français lui accorde en France le comté de Valence, le comté de Die et la seigneurie d'Issoudoum. Ce cadeau tombe à pic. Il va permettre à l'ancien cardinal de ne pas diminuer son train de vie. Comme un signe du destin, ce nouveau comté de Valence offre à César la possibilité de conserver un nom qui lui a, jusque là, porté chance, ainsi qu'aux siens...
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Ivre de colère ,César traque Perotto jusqu'au trône pontifical.avec sa propre cape ,Alexandre tente désespérément de protéger le malheureux.devenu incontrôlable ,César brandit son épée et frappe l'espagnol comme une brute.Le sang jaillit et asperge le visage du pape qui manque de défaillir .Perotto ,gravement blessé,est emprisonné .ses heures sont comptées .
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Le 3 septembre [1588], un courrier venu de France apporte à Madrid l'avis de la défaite et de la disparition vers le nord de la grande flotte [l'Armada]. Consterné, Mateo Vasquez n'ose pas annoncer la nouvelle de vive voix à son maître. Il lui fait passer une note qui fait allusion à un précédent et, par ce biais, tente de préparer Philippe. « Si nous considérons la situation qui fut celle du roi Louis IX de France, qui fut un saint, quand il s'engagea dans une sainte entreprise (la huitième croisade en 1270), vit mourir son armée de la peste, fut lui-même défait et capturé, nous ne pouvons manquer d'avoir de grandes craintes pour le succès notre Armada. » « J'espère que Dieu n'a pas permis un tel malheur, écrit le roi en marge de la note du secrétaire, car tout a été fait pour son service. »

3170 – [p. 499]
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Il est convenu que l'on comptera le lendemain la dot de Lucrèce, soit 100 000 ducats d'or. L'an 1502 commence effectivement par le dénombrement des piles de pièces d'or à l'intérieur du Vatican , pendant que sur la place Saint-Pierre se poursuit la fête populaire.[...] Pendant ce temps, dans une chambre retirée du Vatican, les représentants de Ferrare et du pontife continuent de compter les pièces de la dot ; le 2 janvier, ils n'en sont encore qu'à 25 000 ducats : ils ont décelé de nombreuses pièces rognées qu'ils font remplacer. Le 4, ils comptent encore et finalement, le 5, don Ferrante prend le monceau de ducats restant, en se réservant la possibilité d'effectuer un contrôle ultérieur à Ferrare.
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[...] le pontife et d'éminents prélats s'amusent à bombarder les dames de dragées, de sorte que les friandises s'égarent dans les décolletés féminins.
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