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Critiques de J.-H. Rosny aîné (227)
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La Guerre du feu

Il y a peu de livre, dans ma Babeliothèque, qui date de mon enfance... La guerre du feu en fait partie.

Et bien des années plus tard, je garde un bon souvenir de cette lecture.

Je suis en admiration devant la mémoire de l'auteur qui à vécu cette période de la préhistoire,sinon comment pourrait-il nous la relater avec tant de précision et

de détails...Avant l'histoire était, la préhistoire, et il faut lire la guerre du feu pour avoir une idée d'ou l'on vient...
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La Guerre du feu

Je ne m'attendais pas à des miracles en ouvrant ce livre, lu plus par souci de culture générale que pour le transport littéraire attendu.

La surprise n'en fut que plus agréable, d'abord en raison de l'écriture, riche et impeccable, mais aussi pour la qualité de l'intrigue et la capacité de l'auteur, et c'est une gageure, à susciter l'empathie de son lecteur pour son héros velu et courageux, à le plonger dans l'environnement hostile et grandiose de ce temps ancien où l'homme ne maîtrisait pas le feu, à lui faire aimer les mammouths et les grandes plaines couvertes d'herbes hautes, à évoquer enfin la complexité de l'évolution humaine en faisant coexister dans l'histoire des peuplades génétiquement diverses.

Pas un grand plaisir, mais un enrichissant voyage dans le temps!
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La Guerre du feu

Lorsque j'avais établi ma critique du film éponyme de Jean-Jacques Annaud sur un autre site que Babelio, j'avais déjà parlé du roman à partir duquel avait été tiré le scénario.

Jean-Jacques Annaud avait, assez génialement, il faut le dire, remplacé le langage articulé du roman préhistorique de JH Rosny Aîné par des grognements beaucoup plus primaires. Ce qui était plus facile au cinéma du fait que l'image ou les mimiques des acteurs pouvaient suppléer.

Le sujet du roman, c'est la quête pour la domestication du feu. On ne sait pas grand-chose de cette quête sinon qu'elle dut forcément être un problème majeur. Rosny situe l'épisode vers -100 000 mais les recherches sembleraient montrer la domestication du feu pourrait remonter beaucoup plus tôt vers -400 000.

Ce que Rosny montre, et que reprendra Annaud, c'est que le feu capté à l'occasion de coups de foudre ou d'autres manifestations fortuites, devait être stocké dans des boites sous la forme d'un tison dont il fallait maintenir en permanence le rougeoiement. Un coup de mauvaise pluie, une maladresse du gardien du feu et c'était terminé. Bien sûr, Rosny, en bon romancier, présente ça comme une évidence. Mais à la lecture du roman, je ne peux m'empêcher d'être fasciné par cette problématique : d'abord, il dut y avoir un jour où l'homme dut imaginer ou penser que le feu, issu de la foudre, pouvait être plus utile qu'à créer des catastrophes naturelles comme brûler des forêts. Puis, après avoir découvert les vertus du feu, comment le rendre pérenne à défaut de pouvoir le reproduire. Et tout ça sur des périodes de plusieurs centaines de milliers d'années. Je trouve ça réellement vertigineux.

Bien sûr le roman fera un raccourci pour passer de la conservation du feu à la reproduction. Ce que reprendra aussi Annaud, pas tout-à-fait de la même manière mais ça ne change pas le propos …

Le roman de Rosny, à l'instar de ses autres romans préhistoriques ("le félin géant", "Vamireh", "Eyrimah", etc …), inscrit cette "guerre du feu" dans un environnement hostile où l'homme n'est qu'une petite créature qui doit faire face à toutes sortes d'animaux du lion au loup, de l'aurochs au mammouth. Seule sa ruse (ou sa faculté de raisonnement, c'est selon) lui permet de compenser sa petite taille et sa faiblesse.

Un autre point ne cesse de m'interpeller car, en fait, relève de questions pour lesquelles je ne sais pas trop quoi penser. Et le point de vue de Rosny diffère fondamentalement de celui d'Auel dans "les enfants de la Terre".

Il s'agit des contacts entre tribus ou hordes qui cohabitent sur la Terre. Chez Rosny, il y a méfiance voire hostilité systématique sinon carrément guerre. Chez Auel (on est, plus tard, aux alentours de -15 000), les tribus sont plutôt pacifiques et rechercheraient les contacts dans un but de progrès et d'échanges.

Sachant que la Terre n'est pas très peuplée à cette époque, cette réflexion me semble intéressante car appelle à penser à la nature profonde de l'homme et de sa réaction face à l'autre. Sachant que l'Histoire moderne n'est faite que de guerres et de conquêtes dans une période infiniment plus courte de quelques milliers d'années seulement … Sans qu'on ait bien évidemment le moindre début de preuve ce qui rend la réflexion excitante. Et vaine.

De mon point de vue, "la guerre du feu" est le roman le plus intéressant de JH Rony Aîné à cause de ses diverses dimensions abordées ou problématiques suggérées.

Et puis, le style toujours fleuri, toujours lyrique, toujours épique de Rosny nous invite en 1910 ! dans un formidable bond en arrière où le merveilleux côtoie toujours le tragique et le fantastique. Comme l'alliance de l'homme avec les mammouths contre les affreux dévoreurs d'hommes.

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La Guerre du feu

C'est un grand coup de cœur, pour ce roman éponyme de Rosny Aîné !

Cela semble inutile de le présenter, tant il est connu.



Sur cette terre encore sauvage, une tribu perd son feu, elle est en danger de mort ! Naoh, un jeune homme courageux, loyal, curieux, va partir à sa reconquête. C'est la lutte pour la survie, contre une nature hostile, et foisonnante qui n'épargne rien : c'est l'Homme contre les éléments, l'Homme contre les animaux carnassiers et bien sûr, l'Homme contre l'Homme. Mais l'Homme curieux qui sait écouter, fera des alliances qui lui rendront service. La richesse de plume de l'auteur, donne une petite idée, de l'abondance de cette nature, même si tous les animaux décrits n'ont peut-être jamais existé, leur présence reste cohérente avec le milieu.



A découvrir ou à relire!
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La Guerre du feu

C'est fou quand on y pense que le roman de référence sur la Préhistoire ait plus de cent ans. Depuis on en a écrit à la pelle, dont quelques-uns de très bons, mais aucun n'a jamais réussi à remplacer ‘'La guerre du feu''. Même son adaptation au cinéma reste indétrônable dans la catégorie (il est vrai que la concurrence est faiblissime) ! Pourquoi ? Deux éléments, à l'évidence : le talent de conteur, et la simplicité de l'histoire.



La plume de J.H. Rosny-Ainé a étonnamment peu vieilli. Très élégante et lyrique, elle présente peu de lourdeurs et de longueurs inutiles. Les descriptions de la savane sont magnifiques ; on croit entendre le piétinement des herbivores dans le lointain, le feulement du machairodus rôdant autour de notre frêle abri. Il plane sur ces pages une poésie sauvage et primitive, poésie de la proie et du fauve, du sang et de la griffe, poésie d'une nature vierge et indomptée où se joue, jour après jour, l'éternel combat pour la vie. L'homme, frêle, farouche, brutal, tente non seulement de survivre, mais de s'élever. Il a engagé une lutte sans pitié, contre le carnivore qui veut sa chair, contre le froid et la nuit, contre son semblable même. Dans sa simplicité, l'histoire prend les caractères d'une épopée.



Est-elle dépassée au regard des connaissances actuelles ? Oui et non. Cent ans après on connait certes bien plus de choses sur la Préhistoire, mais beaucoup de certitudes ont aussi été battues en brèche. Qui plus est, le principal anachronisme était connu dès le début, et dans le récit il est assumé en filigrane : faire cohabiter à la même époques plusieurs cultures séparées par des centaines de millénaires d'écarts. Cela permettait de faire découvrir au lecteur, en une histoire, un panorama de l'évolution humaine de –500 000 à -15 000. Cela étant, de récentes découvertes (Florès, Callao) ont montré que certaines populations avaient perduré bien plus longtemps que ce qu'on pensait !



Inégalé, insurpassé, ‘'La guerre du feu'' a acquis le statut d'Illiade préhistorique, et ne semble guère prêt d'être détrôné.

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La Guerre du feu

Rosny Aîné (pseud. de Joseph Henri Boex, 1856-1940) – "La guerre du feu" – De Vecchi, 2017 (ISBN 978-2-7328-9908-4)

– format 21x15cm, 160p. – première publication entre 1909 et 1911 sous forme de feuilleton.



Inutile de commenter un roman qu'il faut avoir lu puisqu'il s'est imposé comme un classique incontournable dans le genre qu'il contribua à fonder, à savoir un mélange de science-fiction et de roman pré-historique des origines. Je me limiterai à deux remarques.



La première est autobiographique : j'ai lu ce roman alors que je devais avoir tout juste une dizaine d'années, dans les années soixante du siècle dernier (eh, oui!). C'était l'époque où tout enfant ayant la chance de grandir dans une famille (très) peu fortunée mais juste "normale" (oh là, là, quel mot ! la police de la bien-pensance va me tomber dessus) fréquentait une école primaire riche d'instituteurs de type "hussard noir de la République" exerçant leur métier comme un sacerdoce, l'époque où ces enfants que nous étions avaient massivement la lecture comme distraction principale.

C'était avant les ravages de la télévision conçue pour abrutir, de la consommation oiseuse, de l'idiotie obligatoire, des écrans délibérément conçus pour crétiniser...

Je suppose que la plupart des galopins de ma génération ont lu ce roman, comme on lisait les Jules Verne, Alexandre Dumas, Davy Crockett (Tom Hill), Maurice Leblanc etc. De temps à autre, j'en relis un, au hasard des rééditions, et je ne suis jamais déçu : ce fut probablement une sorte d'âge d'or de la littérature pour la jeunesse sachant lire.



En second lieu, je remarque – avec plaisir – que ce roman fait donc l'objet de rééditions régulières, de surcroît chez des éditeurs à visée essentiellement commerciale diffusés dans les stations service d'autoroute (là où je l'ai retrouvé !! avec la "magnifique" étiquette du prix collée, et indécollable, en plein sur la couverture pelliculée) ce qui suppose un lectorat stable et rentable.

Sont-ce les grands-parents qui offrent ces romans à leurs petits-enfants ? Sont-ce les enfants qui les trouvent par eux-mêmes ? Est-ce une retombée sporadique générée par le succès du film de JJ Annaud (sorti en 1981) ?



Évidemment, on trouvera toujours des scientifiques pisse-froids pour vous préciser doctement que cette vision de la Préhistoire est totalement fausse (ce qui semble exact), en oubliant l'essentiel : ce roman déclenche, dans son lectorat, un intérêt pour cette période de l'histoire de l'humanité qui incitera les lecteurs à se documenter plus avant lorsqu'ils seront plus âgés, tout simplement parce qu'ils auront trouvé du plaisir à lire et relire ce récit, bien écrit, bien construit, incitant les jeunes esprits à rêver...



Bref, toutes les qualités d'un classique.

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La Guerre du feu

Voici un texte fort, à l'écriture soutenue, parfois alambiquée.

Le récit est proche du film qu'en a tiré JJ Annaud (du même nom), mais j'en recommande toutefois la lecture, car ce livre écrit en 1906 nous transporte dans un autre monde, par le thème, par son style.
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La Guerre du feu

Pendant la préhistoire, les Oulhamir ne maîtrisent pas le feu. Naoh avec l'aide de Nam et de Gaw promet de ramener le feu à la tribut. Court roman de J.H. Rosny Ainé sur les hommes préhistoriques. Certains chapitres sont splendides (la bataille entre les aurochs et les mammouths par exemple) mais les combats de Naoh se succèdent et se répètent créant un sentiment de lassitude.
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La Guerre du feu

C’est la consternation dans la tribu des Oulhamrs : à la suite d'un violent affrontement avec une tribu ennemie, leur feu s’est éteint. Incapables de le rallumer, ils doivent désigner des héros qui iront en voler à un autre clan. Ainsi commence l’épopée de Naoh, Nam et Gaw à travers un monde hostile et sauvage.

Bien documenté en son temps (1911), La Guerre du feu met en scène des relations entre tribus et entre individus des plus violentes, qui ont largement été nuancées par les archéologues du 20e siècle. Mais la singularité de ce récit fondateur réside surtout dans sa façon de montrer des humains qui n’ont pas encore pris l’ascendant sur leur environnement. Ne maîtrisant pas l’art de faire jaillir des étincelles de deux silex entrechoqués, les Oulhamrs restent tributaires d’une nature imprévisible, au cœur de laquelle l’espèce humaine est particulièrement vulnérable. Ainsi, à de nombreuses reprises, les mégalocéros, tigres, mammouths et autres aurochs volent la vedette aux héros de J.H. Rosny Aîné, relégués au simple rang de spectateurs de combats épiques et brutaux entre espèces animales. Ces moments, les plus puissants du roman, donnent un relief particulier à La Guerre du feu à l’heure où l’emprise de l’homme sur la nature est devenu un enjeu des plus préoccupants.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
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La guerre du feu et autres romans préhistoriq..

Le cinéma nous avait donné une représentation imagée (bien sûr) du concept.

J'ai donc eu envie de lire le roman d'origine. Et là, on mesure la différence de traitement entre deux médias.

Sincèrement, je me suis ennuyé. Je n'aime pas dire du mal d'un livre, parce que je considère que ma lecture n'est pas forcément représentative du ressenti de chacun.

Mais là ! A vous de juger, si le cœur vous en dit.

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La jeune vampire

La jeune vampire est un roman court ou novella fantastique, avec un fond de romantisme, une étrange romance avec une chute de nouvelle. J.-H. Rosny-Aîné présente l'idée de vampire comme une sorte d'envoûtement, d'être parasite qui est en vous, une idée originale qui dénote du vampire tel qu'il est décrit en général, et qui donne à ce récit son attrait. C'est bien écrit, dans un style classique, dommage que ça soit si court, ça aurait mérité un développement plus long, ça manque d'envergure, ça finit par une chute, à la façon des nouvelles, assez attendue, mais dans l'ensemble, cette lecture n'est pas déplaisante et vaut bien le coup d'oeil.

La novella est suivie d'une nouvelle, La Silencieuse. On retrouve le personnage féminin discret et mutique telle la jeune vampire, mais sans notion fantastique. le style est très soigné, dans l'esprit romantique, mais l'histoire n'est pas d'un grand intérêt.
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La jeune vampire

ROSNY AîNé, J.-H. : La Jeune Vampire - La Silencieuse - Nouvelles - Contes Fantastique & SF



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Édition Ernest Flammarion - février 1920.



Dans le Londres du début du siècle, Evelyne, jeune fille à la beauté surprenante, meurt subitement. Pourtant, le quatrième jour, elle revient à la vie. Elle ne semble plus être la même et parle d'elle à la troisième personne quant il est fait état des événements antérieurs à sa «mort». De plus, toute personne en contact prolongé avec elle, devient anormalement pâle et fragile. Son mari, intrigué par son propre état de santé, commence à la soupçonner...

L'intérêt de ce récit réside essentiellement dans la relecture du mythe par un passionné des sciences.



Édition Ebooks libres et gratuits. - Parution le 21/05/2009



PDF : 4,1 Mo



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ROSNY AîNé, J.-H. : La Jeune Vampire - La Silencieuse - Nouvelles - Contes Fantastique & SF



Dans le Londres du début du siècle, Evelyne, jeune fille à la beauté surprenante, meurt subitement. Pourtant, le quatrième jour, elle revient à la vie. Elle ne semble plus être la même et parle d'elle à la troisième personne quant il est fait état des événements antérieurs à sa «mort». De plus, toute personne en contact prolongé avec elle, devient anormalement pâle et fragile. Son mari, intrigué par son propre état de santé, commence à la soupçonner...

L'intérêt de ce récit réside essentiellement dans la relecture du mythe par un passionné des sciences.



Édition Ebooks libres et gratuits. - Parution le 29/12/2013



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Lien : http://www.ebooksgratuits.co..
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La jeune vampire

Pour des avides de sensations fortes voici un petit livre qui vous en donne dans un tout petit fantastique plein de rebondissements...

James Bluewinkle est face un grand dilemme:comment aimer deux esprits, deux âmes qui se disputent un même corps. Ce corps est celui de Bluewinkle, une jeune fille ressuscitée après quatre de sa mort. Aussitôt revenue à la vie, le monde autour d'elle bascule comme les aiguilles d'une montre changeait de direction. Seul son mari le perçoit et découvre l'âme vampire dans sa femme qui se nourrit subrepticement du sang humain. Amoureux, il est emporté par l'esprit de tolérance.

Pour la deuxième fois Evelyn va mourir, cette fois-ci c'est l'âme de la première Evelyn qui ressuscite avec, une âme cette fois-ci non vampire...ensuite viendra la grossesse, celle de la vampire ou celle de l'humaine, tout est géré un bon gentleman qu'est James Bluewinkle!
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La jeune vampire

[Livre audio, lu par René Depasse]

Court roman, globalement bien mené, bien rythmé et qui présente le mythe des vampires d'une manière assez intéressante dans la mesure où elle est un peu innovante. La question identitaire soulevée est, je trouve, le partie la plus passionnante du récit et elle n'a pas manqué de m'inspirer.



La fin seule est un peu dommage car elle dénote du reste. Elle est plus prévisible et moins bien amenée, comme si l'auteur essoufflé ou à court d'idée n'était pas parvenu à conduire son roman jusqu'au bout avec la même énergie du départ. Dommage.



La lecture de R. Depasse est d'assez bonne et de qualité. Disponible en téléchargement gratuit et légal sur le site littératureaudio.com, je vous la recommande.
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La jeune vampire

Surprenante, cette jeune vampire! Morte? pas morte? vampire? pas vampire?

Dans ce court roman, Evelyn meurt et revient plusieurs fois à la vie, avec à chaque renaissance la sensation d'héberger en elle une inconnue.. jusqu'à l'inconnu ultime, l'enfant qu'elle met au monde, lui-même vampire... ou pas.

Racontée à travers le regard de son jeune époux, l'aventure fantastique d'Evelyn est doublée ici d'un voile prédominant de romance et plus encore de sensualité suggérée, qui rend d'autant plus troublant l'appât du sang et la langueur de la jeune femme. Il donne l'impression que le mythe du vampire est ici revisité à l'aune d'une sexualité que la prude jeune Anglaise (l'histoire se déroule dans le Londres du début du dernier siècle) découvre avec autant de ferveur que d'horreur.

Très freudien, tout ça!
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La jeune vampire

En février dernier, j'avais tenté "la guerre du feu", le texte le plus connu du Bruxellois JH Rosny aîné. Un échec, pour plusieurs raisons: les longues descriptions pas toujours intéressantes, l'absence totale de dialogues, les coups de théâtre assez prévisibles. Mais j'avais quand même trouvé une qualité d'écriture qui me donnait envie de tenter d'autres textes de l'auteur. J'ai donc opté cette fois pour 2 nouvelles rassemblées, au sujet fantastique ( enfin, la première évoque le vampirisme, la deuxième est un peu mystérieuse mais sans surnaturel)





- La jeune vampire (1920): Deux médecins devisent du vampirisme, l'un prétendant avoir connu quelques années plus tôt une femme vampire. A la remarque gogenarde du second qui note " la science reconnait l'existence du vampirisme.; mais chez les chauves-sours", le premier va donc tenter de convaincre son collègue que non seulement le vampirisme existe chez les humains, mais qu'il s'agit d'une pathologie d'origine inexplicable en lui racontant l'histoire d'Evelyn, une rousse anglaise morte quelques années plus tôt, pendant quelques jours et revenue subitement à la vie, avec des séquelles étranges. Non seulement elle avait perdu son teint frais pour une carnation blafard, mais surtout, elle parlait de sa vie avant son coma à la troisième personne, n'utilisant le "je" que pour les souvenirs postérieurs à sa résurrections. Comem si quelqu'un d'autre avait vécu dans son corps des événements auxquels elle n'avait assisté qu'en spectateur. Mais hormis celà, sa santé est de nouveau excellente, contrairement à celle des membres de sa familles. Et lorsqu'elle se marie quelques mois plus tard avec une homme rencontré après son coma, c'est lui qui voit son état de santé se dégrader: aucun doute, Evelyn est devenue un vampire. Elle finit par expliquer qu'elle n'a pris possession de ce corps qu'à son réveil qu'auparavant elle était "quelque part dans un endroit effrayant", qu'elle n'est pas la vraie Evelyn, mais que puisque l'occasion lui est donnée de vivre une vie humaine, elle compte en profiter. Jusqu'à ce qu'elle meure à nouveau, et que la vraie Evelyn reprenne enfin possession de son identité, furieuse et vexée qu'une "autre" en ait profité pour faire n'importe quoi avec son corps, pour se marier sans le consentement de la légitime propriétaire! Elle se sent emprisonnée, mariée de force.. et obligée de cohabiter avec un homme qu'elle n'a pas choisi.

Le vampirisme comme possession, pourquoi pas, en tout cas, le réveil de la vraie Evelyn est assez cocasse, même si sa situation est plutôt dramatique. J'ai bien aimé cette nouvelle, je lui reproche cependant sa conclusion: j'espérais un retour des deux scientifiques, pour savoir si le sceptique avait été convaincu ou non, Hé bien non, ils ont été oubliés en cours de route et c'est un peu dommage, ça donne l'impression que la fin est bâclée. Mais en tout cas, dans ce texte -ci, il y a du dialogue, et c'est tant mieux, car JH rosny aîné a un joli talent de dialoguiste.



- la silencieuse (1903): En 1857 à la Serraz en Savoie, plusieurs personnes sont retenues prisonnières, dans une captivité peu stricte: des français, des italiens.. Et justement un captif français va se prendre de passion pour Francesca une jolie italienne qui accompagne son père. lorsqu'il lui déclare sa flamme, Francesca n'est ni vexée, ni opposée à l'idée: elle est épouvantée, littéralement. Au grand dam du soupirant qui ne comprend rien.. et nous non plus.. l'explication viendra plus tard... et s'effondrera aussitôt comme un soufflé. En fait lorsque Francesca s'explique enfin, expose les raisons de ses craintes, on attend un minimum que son amoureux rebondisse sur ce qu'elle vient de dire.; et non, même pas, il conclut par un truc du genre " ha ben tout de même!". Oui,c 'est léger ,quand une femme vient de vous dire ses secrets les plus personnels...

Dans cette nouvelle, en fait j'ai retrouvé ce qui m'avait gênée dans "la guerre": longues descriptions (même si cette fois, dans un monde moderne" le lyrisme n'est pas gênant comme dans une cadre paléolithique) , très peu de dialogues, une fin un peu bâclée, j'ai l'impression, aux trois textes que j'ai donc lu, que c'est la principale faiblesse de cet auteur.



MAIS: comme je n'aime pas passer à côté de quelque chose, et que je maintiens ce que je disais sur la qualité globale d'écriture ( même si narrativement, les fins sont faibles à mon goût), je lui donnerai sa chance, je pense, plutôt sur les textes les plus récents
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La jeune vampire

A Londres, Evelyn Grovedale, jeune fille à la beauté surprenante, meurt subitement. Pourtant, le quatrième jour, elle revient à la vie. Elle ne semble plus être tout à fait la même. Elle parle même d’elle à la troisième personne quant il est fait état des événements antérieurs à sa “mort”. De plus, toute personne en contact prolongé avec elle, devient anormalement pâle et fragile. Son mari, intrigué par son propre état de santé, commence à la soupçonner et va découvrir avec horreur qu’un démon semble avoir pris possession de sa femme aimante, faisant d’elle un vampire. C’est d’autant plus grave qu’elle semble enceinte... mais de quoi ?...

...

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La jeune vampire

Je continue ma découverte de l'oeuvre de J. H. Rosny aîné, un des pères de la science fiction. Ici la nouvelle nous confronte à une jeune vampire dont l'histoire nous est conté par Jacques Le Marquand suite à une discussion avec un de ses amis autour de la sorcellerie.

Et là vous vous dites, encore un texte de plus sur le vampirisme, mais vous auriez tort de ne pas vous y arrêter. L'auteur est ici novateur dans son approche : point de fantastique, le vampirisme semble avoir une origine "extra" terrestre. Les amateurs de gousse d'ail, de croix, de chauve souris et de pieux enfoncé dans le coeur en seront donc pour leur frais. Pour combattre le mal, ce sont les médecins qui sont convoqués. Quand à la transmission de ce mal, il risque de surprendre plus d'un lecteur. La conclusion est ouverte et laisse entrevoir des liens avec ses autres textes, dont Un autre monde.





Pas de longueur à déplorer, ça se lit vite, un suspense flotte sur le texte et ce dernier n'est pas trop daté.



Texte après texte, J. H. Rosny aîné continue de me surprendre par son approche différente des thématiques de l'imaginaire de l'époque.



Une approche audacieuse sortant des sentiers battus à prix très doux, vu que ces textes sont tombés dans le domaine public.
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La légende des millénaires, tome 1 : Les Conquéra..

Premier volume d’une trilogie proposant de nombreux textes méconnus ou oubliés, cet ouvrage aborde le volet historique et anthropologique de l'oeuvre de JH Rosny aîné.



Les deux grands écrits sont un essai entre synthèse historique et fantasme romancé ([i]Les conquérants du feu - L'énigme de la préhistoire[/i]) et un roman sur fond de Guerre des Gaules (Ambor le Loup , vainqueur de César).



Suivent ensuite de nombreux récits très courts (parfois 3 pages), traitant des âges anciens ou de rencontres d'explorateurs contemporains avec des espèces disparues ou inconnues. L'idée d'une humanité alternative , dont l'évolution se serait produite en parallèle de celle de l'homme du 19e siècle est ici récurrente ([i]Les orangs-au-poil-bleu[/i] , [i] Le langage des singes [/i] , [i]Chez les anthropophages [/i]). La question de la "race" , ancienne , pure , ne se mélangea pas ([i]La fille de Morges[/i] , [i] La résurrection de mon oncle Jérôme[/i]) est récurrente , et parfois dérangeante lorsqu'elle puise dans un contexte exotique très colonialiste ([i]En forêt[/i]). Le fantastique imprègne également certains cours récits , qu'il soient incarné par le destin ([i]La peur et la joie[/i]) ou par la puissance des éléments ([i]La mer et le destin[/i] , [i]La pêcheuse[/i]) et de la nature vengeresse ([i]Dans la forêt gauloise[/i] , [i]Au fond des bois[/i]).



Romantiques , cruels , fantastiques , panégyriques , aventuriers , poétiques . . . Autant de textes , longs ou courts , parfois légèrement désuets, mais toujours étonnamment captivants .On notera l'incroyable capacité de l'auteur à emporter le lecteur en l'espace de quelques lignes dans l'univers d'un récit d'à peine quelques pages.



Un ouvrage de grande qualité , parfois surprenant dans sa cruauté , mais qui témoigne de la richesse de l'oeuvre de l'auteur .
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La mort de la terre

Ce livre est un petit bouleversement dans ma bibliothèque.

Il faisait parti de la sélection qu'on était oblige de lire au collège. C'est le premier livre que j'ai réellement fini (voir même dévoré). J'ai envie que se ne soit qu'une fiction mais avec le temps je me rends compte que cette fin pourrait arriver. Depuis écologie, biodiversité et préservation font partis de moi.

Un livre qui change une vie en somme !
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